Ville

La date du 5 novembre 2018 a fait événement dans nos vies de marseillaises et dans nos trajectoires d’anthropologues. Chacune d’entre nous a appris l’effondrement des immeubles de la rue d’Aubagne et la mort de leurs occupant·e·s dans des circonstances que nous sommes toujours capables de décrire aujourd’hui, tant nous en avons fait le récit, d’abord avec nos proches – pour s’épancher, se soutenir – puis sur la toile – pour partager et commencer à analyser. Depuis notre maison ou notre bureau, à Marseille ou à Ouagadougou, nous avons accueilli la nouvelle de ce drame avec sidération : comment était-il possible que des immeubles s’effondrent sur leurs habitant·e·s dans le quartier de Noailles « ventre1 de Marseille » que nous traversons régulièrement et où chacune d’entre nous avait habité ?

Ballester, P., (2021, 15 mars), Le Marvel Cinematic Universe (MCU) et la ville simulacre. La Furia Umana, 40, Tracer les villes, Track the cities, 35.
https://www.lafuriaumana.it/index.php/74-lfu-40/986-patrice-ballester-le-marvel-cinematic-universe-mcu-et-la-ville-simulacre

Le MCU est-il en train de perpétuer la vision de la ville des possibles et des simulacres utopiques et chaotiques que les auteurs de comics ont voulu faire partager avec leur public de lecteurs ? Au-delà, la marvelisation des villes existe-t-elle à travers le MCU et sa vingtaine de films ? En outre, l’image de la ville par Marvel-Disney n’est-elle par réduite à l’architecture contemporaine et à l’uniformité des comportements urbains audibles et visibles dans le monde entier et non pas uniquement en Occident ? Il s’agit d’un essai de cultural studies qui se veut à la fois par la méthode un recensement des villes et des images de la ville dans le MCU pour connaitre, percevoir et analyser la fonction et les représentations des villes afin d’entrevoir une sorte de transposition entre les films et les parcs de loisirs, mais aussi les espaces publics et grandes infrastructures comme les hôtels de New York et de Las Vegas devenant des réceptacles à la fois touristique et culturel (pop culture) de la franchisse cinématographique la plus rentable. Entre une approche complexe mettant en lien la pop culture, la culture de masse, les super production Disney et surtout la volonté par certaines cultures de transposer du cinéma à la ville ou de la ville au cinéma une vision simplifiée et/ou héroïque du geste urbain, nous aborderons le super-héros comme un simple reflet de la ville ou à l’inverse une identité renversée de la ville le définissant, voire le caricaturant ?
I. LE CADRE DES AMBITIONS SURHUMAINES : VILLE, CHAOS ET UTOPIE URBAINE
Ville technologique, ville de la peur, ville des mystères, ville utopique.
II. LA RETRNSCRIPTION DANS NOTRE MONDE CONTEMPORAIN DES ELEMENTS FILMIQUES DU MCU
L’exemple du Wakanda et green city Birnin Zana et de l’environnement d’Iron Man, usine, exposition internationale et maison contemporaine.
III. LA MARVELISATION DES VILLES MONDIALES : DU FILM A LA REALITE, PARC DE LOISIRS & TOURISTIFICATION
Infrastructures hôtelières, maison contemporaine - la carte, le territoire et le film - parcours touristiques en lien avec les films, les parcs de loisirs Marvel.

Après quinze années de guerre civile et dans un climat politique très instable, Beyrouth, entre ruines et chantiers, s'est renouvelée dans un mouvement effréné qui échappe au consensus. La métropole libanaise, palimpseste où affleurent de multiples strates d'urbanisation, a été et reste le champ d'une opposition farouche entre, d'un côté, partisans de l'effacement des traces d'un passé violent et de l'autre, défenseurs de la cause patrimoniale. Mais dans cet espace urbain complexe, comment identifier ce qui relève du patrimoine?
Loin d'être univoque, cette notion fait ici l'objet d'un état des lieux, dans l'histoire récente et à travers le prisme des différents protagonistes de la cité. De l'urbaniste au citadin ordinaire, chacun dessine une conception singulière du passé dans le paysage de la ville.
Dès lors, des enjeux de tous ordres surgissent et se heurtent. Les ambitions politiques ou spéculatives rivalisent avec les stratégies de promotion ou de défense d'un capital culturel et symbolique.
Ainsi, bien plus que des traces comme témoignage d'une douloureuse période historique, les îlots ruinés de Beyrouth révèlent les conflits irrésolus qui secouent toujours la société libanaise.

RESUMO: Este artigo tem como objetivo discutir o processo de apropriação diferenciada da orla fortalezense, com ênfase nas transformações socioespaciais decorrentes da implantação do projeto Vila do Mar no Grande Pirambu, porção oeste do litoral, apresentando as mudanças socioespaciais ao longo das últimas duas décadas, identificando as diferenças entre dois projetos de urbanização e requalificação realizados na área e como estes projetos interferiram na forma de apropriação dos espaços públicos do litoral oeste. As intervenções realizadas no Grande Pirambu, por parte do poder público, geraram novas formas de apropriação do espaço, alterando o cotidiano da população e favorecendo a construção de um sentimento de pertencimento e identidade com este lugar. ABSTRACT: This article aims to discuss the process of differentiated appropriation of the Fortaleza's waterfront, with an emphasis on sociospatial transformations resulting from implementing of the project Vila do Mar in the Grande Pirambu, western portion of the coast, presenting the sociospatial changes over the last two decades, identifying the differences between two urbanization and requalification projects carried out in the area and how these projects interfered in the form of appropriation of the public spaces of the west coast. The interventions carried out in the Grande Pirambu, by the public power, have spawned new ways of space's appropriation, changing the everyday of population and providing the construction of a feeling of belonging and identity with this place. RESUMEN: Este articulo tiene como meta discutir el proceso de apropiación diferenciada de la orilla fortalezense, enfatizando en las transformaciones socioespaciales resultantes de la implantación de proyecto Vila do Mar en el Grande Pirambu, porción oeste de la costa, presentando los cambios socioespaciales a lo largo de las últimas décadas, identificando las diferencias entre dos proyectos de urbanización y recualificación realizados en el área y como estos proyectos interfirieron en la forma de apropiación de los espacios públicos, generaron nuevas formas de apropiación de lo espacio, cambiando lo cotidiano de la populación y favoreciendo la construcción de un sentimiento de pertenencia e identidad con este lugar.

Fr :Selon les données de l'ONU (1996), c'est juste après le passage au troisième millénaire que la ville impose sa suprématie démographique sur la planète : 47, 4% de personnes au monde étaient en effet des urbains en 2000 et ce pourcentage doit passer à 57,6 en 2015. L'urbain généralisé est une tendance qui s'observe à l'échelle planétaire, même si la ruralisation des villes par le flot des émigrés des campagnes peut marquer temporairement certains quartiers, anciens et nouveaux. L'urbanisation ne peut donc plus seulement être pensée par le seul concept d'« agglomération », apparu au XIX e siècle et mesuré avant tout par la densité du bâti. Cette urbanisation du monde, par ce franchissement associé d'une moyenne et d'un nouveau millénaire, attire notre attention non seulement sur les profonds changements des modes de vie et des paysages, mais aussi sur les effets que de telles concentrations d'humains vont nécessairement entraîner dans les modifications environnementales à l'échelle planétaire.
En : According to UN data (1996), it's just after the passage to the third millennium that urban population imposes its supremacy on the planet: 47, 4% of people in the world were indeed urban in 2000 and must pass percentage to 57.6 in 2015. The city is a general trend that is observed on a global scale, although ruralisation cities by the flood of rural migrants may temporarily mark some neighborhoods, old and new. Urbanization can no longer be thought by the mere concept of "agglomeration", appeared in the nineteenth century and measured primarily by building density. This urbanization of the world, crossing the partner of a medium and a new millennium draws our attention not only to the profound changes in lifestyles and landscapes, but also on the effects that such human concentrations range necessarily result in environmental changes on a global scale.

Texte paru dans Les Cahiers du GREMAO, 2007, n° 19, pp : 55-86 in « Villes intermédiaires dans le monde arabe », 224p. Labo ; Sedet-CNRS, Univ Paris VII-Denis Diderot. L'Harmattan. Parler de villes intermédiaires pose au moins deux problèmes qu'il convient d'élucider au préalable : le premier concerne la notion d'intermédiarité tandis que le second est relatif à la délimitation de ces villes intermédiaires. Il va sans dire que quelque soit la définition et le contenu qu'on leur donne, les villes intermédiaires jouent un rôle central dans la structuration du système urbain et sa dynamique, dans la socialisation de fait urbain et l'apprentissage de l'urbanité et dans l'encadrement territorial de l'espace national. Le rôle de ces villes sera examiné seulement à partir de quelques angles d'attaque qui ne prétendent guère l'exhaustivité. Avant d'aborder l'étude des villes intermédiaires, on s'attardera un peu sur la notion d'intermédiarité en général et la définition des villes intermédiaires en Tunisie. 1 – L'intermédiarité comme posture, un cadrage théorique Parler des villes intermédiaires nous impose de se référer à des repères conceptuels qui fixent la notion d' «intermédiarité » et ses implications. On s'attardera un peu sur cette notion en général pour pouvoir l'appliquer aux villes par la suite. L'espace intermédiaire est un espace qui, par sa position se situe au milieu, entre deux pôles qu'il convient de fixer avant d'en étudier le contenu et la nature. L'intermédiarité se définit d'abord comme une inter-position, un espace entre deux, entre deux pôles référentiels différents (connus ou à définir), opposés, voire antinomiques qui en constituent en même temps, les limites et fixent l'intermédiaire. Cette position particulière fait que l'espace intermédiaire se trouve régi par des mécanismes différents, complexes et nouveaux ce qui nécessite la distanciation (A Belhedi 1998). C'est un champ ouvert, à limites floues et mobiles des deux côtés dont la délimitation passe par celle des espaces-références. Il constitue un espace transitionnel assurant le passage graduel, la médiation et l'intermédiation tant spatiale que sociale et politique, un espace relais de régulation. C'est un espace médian situé au milieu à travers lequel chacun des espaces-références se transforme en son antipode et se met en rapport avec lui faisant figure d'un un espace transformationnel, un lieu de métamorphose. C'est à ce titre qu'il convient de fixer les limites de la ville intermédiaire, en terme démographique, fonctionnel et perceptif. L'espace intermédiaire constitue l'interface entre champs, structures et systèmes. Cet espace-interface assure à la fois la jonction, la limite et la communication mais exprime en même temps la rupture qui correspond à l'extinction ou à l'affaiblissement d'une dynamique ou d'un processus et l'apparition d'autres. C'est un espace à la fois proche et lointain,

DETHURENS, Pascal, "De l'horloge à l'incendiaire: Traces de Baudelaire chez Pessoa" (2020). Pessoa Plural―A Journal of Fernando Pessoa Studies, No. 18, Fall, pp. 105-123. Brown Digital Repository. Brown University Library. https://doi.org/10.26300/96k8-7a42

Is Part of:

Pessoa Plural―A Journal of Fernando Pessoa Studies, Issue 18

De l’horloge à l’incendiaire: Traces de Baudelaire chez Pessoa
[From the clock to the arsonist: Traces of Baudelaire in Pessoa]

https://doi.org/10.26300/96k8-7a42

RÉSUMÉ

Pessoa n’a jamais écrit de texte sur Baudelaire à proprement parler, et pourtant toute sa poésie est nourrie de celle de l’auteur des Fleurs du mal. Du spleen baudelairien à la saudade et au desassossego pessoens, c’est tout un jeu intertextuel qui s’est installé, fait d’emprunts précis comme d’allusions plus vagues. Deux poètes, deux écritures que tout sépare, mais une parenté secrète et douloureuse qui unit l’un à l’autre.

ABSTRACT

Pessoa never wrote, strictly speaking, a text on Baudelaire, and yet all his poetry is nourished by that of the author of Les Fleurs du mal. From the Baudelairian spleen to the Pessoan saudade and desassossego (disquiet), a whole intertextual game has been set up, made of precise borrowings as well as more vague allusions. Two poets, two writings that everything separates, but with a secret and painful kinship that unites one to the other.

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https://bibliotecaparticular.casafernandopessoa.pt/8-442

Sur une terre constamment menacée par les éléments, Soulac-sur-Mer s’est dégagé de sa gangue de sable dans la seconde moitié du XIXe siècle pour se muer en élégante station balnéaire. Se découvrant une nouvelle vocation, la cité s’est ainsi couverte d’une myriade de villas disséminées à travers les dunes et la forêt de pins.
De la basilique Notre-Dame de la Fin-des-Terres au phare de Cordouan, du port du Verdon au quartier de l’Amélie, la découverte du patrimoine architectural et artistique raconte la
vie et les activités des habitants de la Pointe du Médoc entre fleuve et océan.
Les itinéraires que propose Franck Delorme au fil des rues de Soulac et dans ses environs permettent de revisiter et de comprendre l’aventure passionnante qui, jusqu’à ces
dernières décennies, a contribué à façonner le site enchanteur que nous connaissons aujourd’hui.

La science-fiction a une tradition ancienne de contre-utopie et de critique sociale, montrant et dénonçant l’emprise d’un système politique sur les corps et les esprits, comme dans Brave New World d’A. Huxley ou 1984 de G. Orwell, chacun de ces textes résonnant sur et contre son temps. La Zone du Dehors d’Alain Damasio s’inscrit dans ce travail critique en suivant trois directions principales : celle du territoire, celle du corps et celle de la parole. Cerclon est une société fermée, surveillée selon un modèle panoptique amélioré, où les flux de circulation sont ségrégés. Cette société tend aussi à surveiller les corps, à les modeler et à les altérer pour les rendre anodins ou standards. Enfin, malgré une apparence libérale, la parole est soigneusement ordonnancée par un régime de censure et d’évaluation permanent, exacerbant les politique contemporaines d’évaluation sur critères de performance. En face, le mouvement de la Volte doit se battre sur ces trois fronts de la liberté de circulation, de la contre-aliénation des corps et de la libération de la parole, en tentant de créer une « zone du dehors », qu’elle soit dans les esprits ou dans le monde. Elle veut insuffler une perspective humaine là où tout est fait pour borner les hommes par une intégration de la norme. Ce roman de fiction est une réflexion sur certains aspects de nos sociétés contemporaines et sur ce que ces tendances pourraient devenir. Exercice d’auto-défense intellectuelle, il promeut le hors-champ, l’ailleurs, l’imperfection, l’insatisfaction. La « volte », au-delà de la révolte, se veut un ébranlement permanent, un effort pour que la politique cynique d’administration par la satisfaction-consommation soit supplantée par le souffle de projets humains imprévisibles mais vivants.

Nel clima della Restaurazione, il conte Claudio Boschetti e la consorte Teresa Bertolini Cataldi furono personalità d’indubbio spicco della realtà culturale modenese, per importanza delle committenze e per il gusto informato di cui furono espressione; nel novero dell’aristocrazia, locale e non solo, si distinsero come veri arbitri nelle scelte estetiche della corte, nella quale godevano di ruoli eminenti e strategici, assecondando e rafforzando la politica culturale austro-estense. Un fondamentale capitolo della committenza dei conti Claudio e Teresa Boschetti è
costituito dalla ristrutturazione del palazzo avito di corso Canalgrande, ora n. 84, noto per aver accolto la Banca d’Italia dal 1898 al 2008. La cultura figurativa della Restaurazione avrà in particolare nella contessa Teresa una personalità di mecenate e committente fra le più acute e informate. Importantissimo sarà l’episodio di ristrutturazione di un antico casino già Molza a Collegara, trasformato in una delle più eleganti sedi di villeggiatura della Restaurazione: la Villa Buonafonte, più nota come delle Cento Finestre. Il nome d’artista forse più illustre che ricorre nelle committenze della contessa Teresa è quello di Adeodato Malatesta (1806-1891), il celebre caposcuola emiliano, che ne fisserà le sembianze in un ritratto; ritratto “narrativo”, pervaso dall’atmosfera intimistica e confidenziale del biedermeier, che l'autore condivide con maestri quali l’austriaco George Waldmüller e il veneto Michelangelo Grigoletti, consegnando l’immagine della dama a quella dimensione internazionale, d’orbita austriaca, a cui ella stessa apparteneva.

Mots-clés : démolition | rénovation urbaine | cité | grands ensembles | XIXe siècle | politique de la ville | logement | ghetto | HLM
Depuis le XIXe siècle, la rénovation urbaine fait figure de réponse récurrente aux maux de la ville, la transformation radicale du bâti étant pensée comme un moyen de résoudre les problèmes des quartiers populaires. Ce dossier explore les origines et les rouages de cette pensée réformatrice, en même temps que les effets de politiques publiques qui, depuis les années 2000, bouleversent en profondeur les cités HLM. ▼ Voir le sommaire du dossier ▼ Depuis le début des années 2000, les quartiers prioritaires des politiques de la ville sont engagés dans un processus de profonde transformation, dans le cadre du Programme national de rénovation urbaine (PNRU) instauré par la loi du 1er août 2003 d'orientation et de programmation pour la ville et la rénovation urbaine (dite « loi Borloo »). Présenté par son promoteur d'alors, Jean-Louis Borloo, comme « le plus grand cjanoéhantier du siècle » et soutenu par de lourds investissements financiers (47 milliards au 1er février 2018) [1], ce programme repose sur une condamnation du modèle urbain des grands ensembles, la refonte de la trame urbaine de ces quartiers populaires et une transformation massive de l'offre de logements. Engagé dans près de 600 quartiers, où résident quatre millions d'habitants, le PNRU a concerné entre 2003 et 2018 plus d'un million de logements : 151 000 ont été démolis, 136 000 logements sociaux et 80 000 logements privés ont été reconstruits, auxquels il convient d'ajouter 316 000 logements réhabilités et 352 000 résidentialisés [2]. Alors que le PNRU est en voie d'achèvement (les dernières opérations devant être livrées en 2020) et qu'un Nouveau Programme national de renouvellement urbain (NPNRU), moins ambitieux mais reprenant ses principaux postulats, a été adopté, Métropolitiques propose de revenir sur les origines, les effets et les enjeux politiques, sociaux et territoriaux de la rénovation urbaine. « Casser les ghettos » : l'urbain comme remède aux problèmes sociaux ? Au regard de l'histoire urbaine des XIXe et XXe siècles, le lancement officiel du PNRU, en 2003, a de quoi surprendre. L'expression « rénovation urbaine » est en effet associée, dans la mémoire nationale, à deux grands épisodes de transformation des villes ; elle évoque un imaginaire, celui de l'expulsion des classes populaires du coeur de Paris, provoquée par l'haussmannisation à la fin du XIXe siècle, et celui des bulldozers des années 1960 et 1970, repoussant les catégories modestes vers la périphérie plus ou moins lointaine des grandes villes, en détruisant leur cadre de vie et leurs sociabilités. En dépit de ces représentations négatives, ni la rénovation urbaine du Second Empire, ni celle des années 1960 ne peuvent être réduites à des politiques d'exclusion sociale et de relégation des plus pauvres hors de la ville centre (Bourillon 2000). Les classes populaires sont d'ailleurs loin de disparaître du Paris haussmannien et la capitale compte encore dans son paysage politique un « Paris rouge » et populaire jusqu'à la fin des années 1980 [3]. Il reste cependant que ces politiques, qui donnent prise à des alliances complexes entre intérêts fonciers et immobiliers, pouvoirs publics nationaux et municipaux, marquent les esprits et laissent bien peu de place aux revendications des habitant·e·s de ces quartiers démolis. Dans les années 1970, les critiques de leur brutalité (Godard 1973) et certaines luttes urbaines emblématiques, comme celle du quartier de l'Alma-gare à

"Le second peuple de Nantes au XVIIIe siècle :
environnements du quotidien et interactions sociales.

Pour les intellectuels et lexicographes officiant sous l’Ancien Régime, le peuple de France n’est alors pas un mais multiple. Au cœur de l’espace urbain, exclusion faite de la population mendiante et vagabonde, la partie tout à la fois la plus nombreuse et la moins bien considérée de ce peuple regroupe les travailleurs journaliers et sans qualification, ceux de la terre ou plus ou moins qualifiés mais non dépendants d’un cadre corporatif, la domesticité au sens large, les ouvriers de manufactures, les compagnons et garçons de métiers jurés ainsi que l’ensemble des chambrelans besognant en contravention aux statuts des jurandes. Cette population que nous identifions sous l’appellation « second peuple » se caractérise par une existence de ses membres majoritairement vécue dans la précarité quotidienne, une insertion plus ou moins bien définie et solide au sein de la société urbaine et une inscription en dehors de toute forme officielle d’organisation horizontale du travail. Une attention portée sur trois pans majeurs de l’existence du second peuple de la ville de Nantes au dernier siècle de la monarchie absolue, soit la vie en communauté, la consommation matérielle et l’activité laborieuse, est en mesure de dévoiler quelques-uns des traits essentiels des individus le constituant : place centrale de l’élément féminin, importance des notions de déplacement et d’implantation géographiques, force des connexions et solidarités de voisinage, rapport parfois houleux à l’autorité et frugalité de l’environnement matériel du quotidien.

Mots clés : peuple, ville, Nantes, inventaire de biens, travail illégal, résistance, solidarité, voisinage, lien social, violence, mouvement, migration, parrainage, pauvreté, précarité, consommation, micro-histoire, déménagement.

The second people of Nantes in the XVIIIth century:
everyday environments and social interactions.

For the intellectuals and lexicographers officiating under the Ancien Regime, the people of France was then not one but many. At the heart of urban space, excluding the population of beggars and vagabonds, the at once most numerous and least well regarded part of this people groups together unqualified day laborers, those working on the land or more or less qualified but not dependent on a corporate framework, domestic workers in the broadest sense of the word, factory workers, journeymen and juniors in the legal profession and all “roomworkers” toiling in contravention of the statutes of the guilds. This population that we identify under the name of the “second people” is characterized by a life of its members mostly lived in everyday poverty, a more or less well defined and strong insertion in the heart of urban society and an entry without any official form of horizontal organization of work. A focus on three major segments of the existence of the second people of the city of Nantes in the last century of absolute monarchy, be it community life, material consumption or work activity, is able to reveal some essential features of the individuals which make it up: the central role of the feminine element, the importance of the concepts of travel and geographic location, the strength of connections and neighborhood solidarity, sometimes stormy relations with authority and the frugality of the material environment of daily life.

Key words: people, city, Nantes, inventories of goods, subterranean work, resistance, solidarity, neighborhood, social tie, violence, movement, migration, spiritual kinship, poverty, precariousness, household consumption, microhistory, move."

Louis Aragon (1897-1982) est un poète et romancier qui a évolué dans le Paris des « Années folles ». Son Paysan de Paris, publié en 1926, est le résultat de ses promenades dans le Paris de l’entre-deux-guerres. Deux décennies plus tard, en 1944, il publie Aurélien, réécriture romanesque de la Bérénice de Racine, où la capitale revient en force comme une ville organique qui fabrique le destin entier des personnages. Leur identité et leurs amours apparaissent comme les créations vertigineuses de la ville, déesse des temps modernes.


La splendida Villa Cialdini, ora della famiglia Chiarli, presso Ca’ di Sola nella campagna di Castelvetro di Modena, sulla via Belvedere, ha origini almeno seicentesche. Antica proprietà dei Rangoni, l’illustre famiglia feudataria di queste terre, entrerà nella storiografi più vasta grazie a un evento particolare: nel 1811 vi nasce il celebre generale Enrico Cialdini (1811-1892). I genitori sono l’ingegner Giuseppe e la nobildonna Luisa Santyan y Velasco, figlia del cavalier Gioachino, brigadiere generale di Ercole III d'Este. La villa si qualifica con linee settecentesche di raffinata sobrietà, su cui s’innestano le forme proprie del gusto della Restaurazione modenese. Negli interni, un importante ciclo decorativo di Pietro Minghelli, maestro del neoclassico modenese. Notevoli anche la cappella e l'incantevole giardino, un tempo “giardino murato” rinchiuso da una recinzione che lo divideva dalla campagna; le sue originarie ridotte dimensioni confermavano la vocazione prettamente agricola di questo insediamento signorile.

La relation projet/contexte urbain est en perpétuelle évolution, liée à la transformation des pratiques spatiale, sociale, économique, de mobilité et des modes de vie qui les conditionnent. Elle passe par l'assimilation des concepts de référence et la délimitation du champ de recherche qui la définie. Appréhender le contexte urbain se traduit comme une tâche ardue, tant les paramètres qui interviennent dans sa formation sont multiples, composites et en perpétuel mouvement. Modelé par l'homme, il est une toile vivante des grandes tendances urbanistiques et architecturales qui ont marqué son histoire. Ce cours destiné aux étudiants en Master 2 Architecture, vise à appréhender le lien étroit et parfois incompréhensible qui existe entre projet et contexte urbain, mettant l'accent sur la démarche de formalisation du projet urbain. Notre objectif pour ce cours est en premier lieu de présenter le contexte urbain, la ville, dans sa définition, délimitation, outils de lecture et composition. Principal support de l'expression architecturale et urbaine par le projet urbain, la ville se matérialise dans sa dimension publique mais aussi privée, produite par ce dernier. Une fois les concepts liés à la ville et à sa production assimilés, c'est le projet urbain qui est développé, abordant ses fondements historiques, ses définitions, échelles, acteurs, étapes et modes d'actions. Un intérêt particulier est accordé aux transformations du projet urbain suscitées par l'adoption de la politique du développement durable.

"L’amarezza delle cose belle: Villa Velluti tra storia, arte e memoria".

Saggio pubblicato in: "LUOGHI E ITINERARI DELLA RIVIERA DEL BRENTA E DEL MIRANESE. VOL. 4"
Pagg. 174 / Cm 12x16
ISBN 9788899091095

Riferimenti: https://www.pandaedizioni.it/dett_libro.asp?id=19100

Tags Title: Villa Velluti  | Dolo | Sambruson | Baffo | Avogadro | Vezzi | Riviera del Brenta | Sopranista |Tito

Fr : Apparition et création des villes, le temps des villes closes, villes et métropoles en expansion, effets de mobilité : ville verticale et ville étalée, les limites de la mobilité...
En : Emergence and creation of cities, the era of closed cities, towns and cities expanding, effects of mobility: Vertical town and city spread, the limits of mobility ...

En prenant l’exemple de New York, Londres, Montréal, Paris et Montpellier, cette communication a pour objectif d’expliquer comment certains espaces appréciés par les pratiquants de « sports de rue » deviennent totémiques (Durkheim, 1960). Mais il s’agira aussi de présenter comment ils sont pris en compte [ou non] dans les politiques urbano-sportives. Les résultats présentés sont basés sur une forme de pluralisme méthodologique (Dubar, 2006) qui combine entretiens, observations et analyses documentaires. De plus, mon double statut de pratiquant et de chercheur me permet de parler de ces espaces parce que je les ai pratiqués et vécus.
L’utilisation de termes endémiques comme la Mecque du roller ou le paradis du skate montre que certains espaces de pratiques ont un caractère de l'ordre du sacré. South Banks, Big O, Brooklyn Banks, ou Bercy sont [ou étaient] des lieux de reliance (Pellegrino, 2003) dans lesquels se développe[ait] une religiosité communautaire et où il est [était] possible de se sentir appartenir à un tout. Comme tous les espaces totémiques, ceux-là sont nés de la communion et de l’effusion tonique entre les hommes qui marquent leur mémoire collective. Ils ont ainsi une place particulière dans leurs coeurs font l’objet de véritables pèlerinages profanes. Ils invitent au voyage (Laurent, Gibout, 2008), notamment via les nombreuses images qui y ont été produites et qui fonctionnent comme des cartes postales (Riffaud, 2017). Dans le cadre de cette communication, il me semble intéressant de montrer que la prise en compte par les villes de l’importance culturelle, sportive et touristique de ces espaces est hétérogène. Certaines villes les préservent en les faisant même rentrer dans leurs patrimoines pour affirmer leur singularité et promouvoir leur territoire. Alors que d’autres les démolissent, dans le cadre de projets de rénovations considérés comme inéluctables, sans même avoir pris conscience de leur statut particulier. Le schéma descendant classique de la mise à disposition d’équipements sportifs par les municipalités est ici remise en question. Les espaces totémiques dont il est question sont produits par ceux qui les pratiquent. Le plus souvent, ils n’avaient pas été pré-pensés comme tels. Les sports de rue questionnent donc la gestion de la ville et d’une certaine manière ils incitent les élus à prendre conscience du statut parfois surprenant qu’un espace anodin, voire même louche (Sansot, 2004), peut avoir pour certains citadins sportifs.

Le phénomène urbain est un fait majeur de ce siècle. Il aura pris en l'an 2000 une dimension planétaire. En Europe, il est une réalité chargée d'un passé qui pèse lourdement dans la valeur attribuée à la ville. Mais par ailleurs, cette réalité s'inscrit dans un contexte qui propulse les cités européennes dans la galaxie communautaire. A l'intérieur de ce cadre, le présent ouvrage s'intéresse au développement des villes françaises. Fortement marquées par l'urbanisation fonctionnaliste des "Trente glorieuses", résultat imprévoyant d'un essor industriel et consumériste peu commun, les villes se sont lancées dans l'eurocompétition. À la ville-service des décennies de l'Etat tout-puissant, limitant son rôle à la sage gestion de la vie quotidienne de ses administrés, se substitue désormais la ville-entreprise. Nombre de villes, grandes, moyennes et petites se sont ainsi lancées dans l'aventure des grands projets, espaces de captation du tertiaire, des lieux de formation, des noeuds de transport et des industries de pointe. C'est la réponse des villes au défi de l'emploi, dont l'autre pôle est l'abandon de quartiers entiers, ceux de l'urbanisation bureaucratiquement planifiée des années 60. Pour ces derniers la solidarité et l'arbitrage de l'Etat, désormais inscrits dans la loi d'orientation pour la ville (LOV) s'avèrent indispensables. Il s'agit désormais d'éviter que ne se creuse l'écart entre les nouveaux quartiers prestigieux de la ville et la dérive menaçante des périphéries, d'assurer que la réussite des premiers rejaillisse sur les seconds.

Un regard historique nous montre qu’une ville ne cesse d’évoluer en se transformant au gré des pratiques
citadines, des cultures, des usages, etc. Il semble que selon les types d’urbanisations et
selon les logiques de marché, cette évolution soit plus ou moins facile : alors qu’à Levallois Perret,
l’évolution de la ville s’est faite et continue de se faire à un rythme très soutenu, à Ivry-sur-Seine,
le rythme de l’évolution urbaine est plus lent.

La splendida Villa Vigarani, poi Malmusi e quindi Guastalla, ora di Emilceramica, sorge a mezza costa sulle colline di Fiorano Modenese, attorniata dalle ville dell'antica aristocrazia estense, con la suggestiva veduta del Santuario della Beata Vergine di Fiorano, immersa in un incantevole giardino storico, in parte all'italiana, in parte "parco" all'inglese. Come uno scrigno prezioso, racchiude la raccolta di antiche ceramiche sassolesi composta per Emilceramica da Francesco Liverani, riconosciuto esperto in tale materia. Ma soprattutto, è luogo denso di storia: innalzata poco dopo la metà del Seicento da Gaspare Vigarani, il celebre architetto dei duchi d'Este, ebbe una serie di proprietari, come i Malmusi e i Guastalla, che ne fecero la sede del loro collezionismo d'arte, con raccolte e in particolare quadrerie divise tra le sue sale e i palazzi di Modena. Una tradizione che tuttora prosegue nelle collezioni di Emilceramica.

Immersa in uno splendido parco "all'inglese", la Villa Gandini di Formigine,  rinnovata sede della Biblioteca Comunale, grazie al recente restauro globale realizzato dal Comune di Formigine, è testimonianza fra le più affascinanti del clima figurativo irradiato dall'Accademia modenese nel  corso dell'Ottocento. I suoi antichi proprietari, il nobiluomo Pietro Gandini e suo nipote Luigi Alberto, il famoso collezionista e cultore di storia locale, vi radunarono un arredo pittorico e plastico di qualità elevata, con dipinti di Domenico Baroni e di Luigi Manzini, condiscepoli di Adeodato Malatesta, e rilievi di Luigi Mainoni, allievo a Roma di Pietro Tenerani. Suggestive anche le realizzazioni del secondo Ottocento, nella corrente del revival degli stili.

L'écrivaine, Cécile Coulon, fait le récit de la vie dans son petit village, où, même si l’évolution des rapports entre voisins est demeurée inchangée depuis des décennies, la stabilité n’enlève rien au piquant de l'existence des villageois. En effet, c’est dans l’enceinte des principales institutions communales (école, stade, salle des fêtes, bar-café PMU, ...) qu’ont surgi maintes amitiés, relations sentimentales, mais aussi défis et rixes. Tout ce qui s’y déroule est immédiatement su et commenté par les gens de la commune, car «les murs ont des oreilles, mais des oreilles bienveillantes».

Notre rapport au temps, reflet des modes de vie, évolue sous le coup de l’individualisation, la globalisation ou la rationalisation du monde et s’inscrit depuis toujours dans les manières de faire la ville. Depuis la fin des années 80 cependant, le temps semble de plus en plus pris en compte dans la réflexion urbaine ; indirectement d’abord par la question festive d’abord, puis par les politiques temporelles et aujourd’hui par l’urbanisme temporaire. Mais les contours d’un urbanisme temporel restent flous car les actions hétérogènes. Nous proposons dans le cadre des travaux de l’association TempoTerritoriale de poser 3 types d’intégration du temps dans l’aménagement et temps : la connaissance des rythmes des territoires, le temps dans l’aménagement des espaces bâtis et publics, le temps des projets urbains. Nous revenons alors sur les enjeux et limites de l’approche temporelle en urbanisme pour passer à l’idée de prise en compte de la polyrythmie urbaine.

Pour Mecthilde, qui dévora la Comtesse grâce à une jambe cassée Pour Caroline, qui aurait pu servir de mode`le (moral) à Cunégonde Primerose F aut-il l'avouer ? Les souvenirs entretenus de lecture et de relecture des romans de Sophie comtesse de Ségur, née Rostopchine, laissent l'impression d'un manque. Quoi qu'ils soient territorialement précisément situés, quoi que la Normandie (une certaine Normandie, sans Rouen ni Caen) y soit aisément repérable, quoi que la France connaisse une réelle croissance urbaine durant la période d'écriture des textes séguriens (1858-1869), les villes en sont malgré tout remarquablement absentes. Si l'on trouve ici et là des noms, si certains lieux symboliques apparaissent, si mê me dans certains cas l'intrigue se déroule en ville, le monde urbain de la nouvelle France post-révolutionnaire et du nouveau monde industriel est pourtant fortement gommé de l'univers de la comtesse.

Volume 4-3 « "Etudier" quelque chose n'est jamais l'équivalent de porter un regard désintéressé sur l'objet pour ensuite, en conformité avec les principes dévoilés par les résultats de la recherche, s'engager dans l'action. Chaque discipline contribue plutôt à étendre la gamme des entités à l'oeuvre dans le monde, tout en transformant simultanément certaines d'entre elles en intermédiaires stables et ;ables. » Bruno Latour, 2006. Changer de société-refaire de la sociologie. Paris : La Découverte, p. 371 « Ecrire un livre sert quelques fois à se débarrasser d'une obsession tenace. Je le pensais, moi aussi, en me lançant dans ce voyage sur papier. Je me disais : au moins tu seras délivré, tu pourras passer à autre chose, en;n. Et je me rends compte, en terminant cette préface (écrite comme il se doit après le livre), que je n'ai qu'un désir, celui de repartir en Inde le plus tôt possible, les yeux innocemment ouverts, en oubliant de suivre les conseils que j'ai pu moi-même donner. »

La cultura dei giardini, declinata al femminile, si rivela un importante frammento del più ampio quadro della cultura ottocentesca nella Restaurazione austro-estense. Le figure che animano questo ideale giardino sono aristocratiche dame o signore altoborghesi che si cimentano nei ruoli di floricoltrici, di “collezioniste vegetali”, di committenti della progettazione di aree verdi a cornice delle residenze estive o urbane. Addentrarsi in questo tema può gettar luce su una contingenza di cultura ove passioni e ambizioni personali si coniugano con gli aggiornamenti alla moda, con gli interessi botanici e le varie correnti artistiche, oltre che con specifiche inclinazioni collezionistiche, storico-letterarie, archeologiche. Le nobili signore “fioraje” - dal titolo di una pubblicazione modenese stampata nel 1846 e nel 1847 - non possiedono certo la notorietà della duchessa Maria Luigia d’Austria sovrana del vicino ducato parmense, autrice di vari interventi su parchi e giardini delle sue residenze. Sono, piuttosto, incontentabili estimatrici del giardino “all’inglese”, come la marchesa Ippolita Levizzani Sorra Munarini, oppure orgogliose collezioniste d’arte, come la marchesa Giulia Seghizzi Coccapani Imperiali e la figlia marchesa Anna Fontanelli; o “amatrici d’antichità”, quale fu la contessa Carolina Poppi Guidelli Guidi; cultrici di botanica come la contessa Bernardina Nievo  Malmusi; o, ancora, “dilettanti” di entomologia come la marchesa Adelaide Bellincini Bagnesi. D’altro canto, da Cerere, dea delle messi e dei raccolti, a Diana, divinità delle selve; da Flora, dea dei fiori e dei giardini, a Pomona, nume tutelare dei frutti e degli orti, sino all’antica Cibele, la “grande Madre”: le dee della terra e della fecondità sono donne.

"Giardini, fiori e vasi d'agrumi": il verde nella città di Mirandola
Nell'anno 1524, il conte Giovan Francesco II Pico, principe umanista nipote del celebre Giovanni, costruì "presso la... rocca al ponente [del Castello di Mirandola] un'isoletta in mezzo di quell'acque, in cui piantò gran numero di diverse specie d'alberi e piante fruttifere per sua ricreazione, e vi edificò de' portici che adornavano e abbellivano il ponte..." Così lo storico Francesco Ignazio Papotti. L'Isola del Giardino, dunque ricavata nelle fosse del Castello e collegata alla terraferma da un ponte, costituiva una sorta di ortus conclusus, dove il principe poteva ritirarsi da ogni cura, dedicandosi agli ozii letterari. Un Carme, composto dallo stesso Giovan Francesco, descrive le suggestioni di questo paesaggio ricreato; vi crescevano querce, salici, gelsi, e alberi da frutto: pomarii, peri, vigneti, peschi, ciliegi, fichi...; quindi giardini di piante officinali, quali mirti e lauri, da un lato impiegate in farmacia, d'altro lato nobilitate da memorie classiche e mitologiche, in una visione umanistica della natura. Nel fortificato perimetro delle mura mirandolesi, palazzi nobiliari e conventi accoglievano le verdi presenze di orti e giardini. Ma erano soprattutto le fabbriche conventuali a contenere vasti spazi per orti e giardini. La disponibilità di terreno era d'altra parte condizione essenziale per l'economia di un monastero: le aree coltivate dovevano garantire il sostentamento alimentare della comunità religiosa; in molti casi, inoltre, le mura conventuali racchiudevano anche i cosiddetti giardini dei "semplici", ossia quegli orti botanici, costituitisi verso la metà del Cinquecento, per la coltivazione delle piante medicinali destinate al monastero stesso ma anche all'esterno, nell'esercizio della farmacia e delle pratiche assistenziali. Di particolare importanza era il monastero delle Clarisse di San Ludovico.
“Pomposa mostra di natura”: il verde delle ville dei Pico
"...Nel mezzo di vago giardino a montagnuola, con siepi, laberinti, boschetti, lavori di lusso, agrumi e piante diverse" s'innalzava una delle residenze estive dei Pico, il Casino della Motta, ubicato nelle vicinanze di Mirandola. Emerge dalle fonti una tipologia di giardino all'italiana, con i luoghi propri di una natura modellata dalle eleganze architettoniche, ad esempio nelle siepi sagomate e nel diffuso motivo del labirinto. Una splendida cornice verde attorniava anche il Palazzo di villeggiatura dei Pico già a Concordia, distrutto nel 1737, conservandone solo parte del piano terreno, per ordine del duca di Modena Rinaldo d'Este. Era un vastissimo giardino a fronte del Palazzo, con aiuole a disegni geometrici nella tipologia del "giardino italiano"; principesco completamento del suo arredo, seicentosessantasei pregiate piante di agrumi, naturalmente in vaso. A circa un miglio da Concordia si ergeva un'altra dimora estiva dei Pico, il Casino della Fossa, detto anche della Duchessa perché voluto da Alessandro II per la consorte Anna Beatrice d'Este. Costruito fra il 1682 e il 1683, sarebbe stato raso al suolo nel 1823. Prossime a corsi d'acqua, che potevano alimentare fontane e irrigare giardini, parchi e orti, le ville dei Pico s'inserivano armoniosamente nel contesto paesaggistico, e anzi vi si compenetravano, tramite sistemi di scalee, terrazze, logge traforate che rendevano la struttura edilizia permeabile all'ambiente circostante; e la stessa cornice naturalistica sembrava lasciarsi "contaminare" dalla progettazione architettonica che ne ridisegnava forme e profili.

Rara presenza monumentale nella campagna della Bassa pianura modenese per il bellissimo porticato a colonne abbinate, il fienile della proprietà La Bianca, sull'antica via Grande, possiede una vicenda storica e una dignità architettonica che ne fanno una presenza davvero singolare nell'edilizia rurale; una vicenda che è stato possibile ricostruire grazie alle indagini archivistiche di Mauro Calzolari. In quanto al dettato architettonico, è caratterizzato dal portico di particolare eleganza: le otto colonne, conservatesi integre nei fusti lisci, nelle basi e nei capitelli, sono in parte in marmo rosa di Verona e in parte in biancone di Verona, con una scelta tradizionale di materiale pregiato e al tempo stesso logisticamente reperibile in area non distante dalla Bassa pianura, dove abitualmente si rifornivano anche i cantieri della vicina Mirandola e della stessa Modena. Proprio la diversità cromatica e la differente qualità dei marmi inducono a ipotizzare che i fusti delle colonne avessero in origine altra destinazione; così sembra deporre anche l’utilizzo di colonne intere alle due estremità, in luogo di due più probabili semicolonne. I capitelli, tra loro uniformi, appaiono degradati dagli agenti atmosferici nella parte frontale, più esposta, ma non nei balaustrini laterali, dal taglio ancora “fresco” e dai risalti ben nitidi; potrebbero pertanto risalire all’Ottocento, probabilmente eseguiti ex novo per questo edificio. Il linguaggio monumentale solo in apparenza può sembrare applicato in modo arbitrario e incongruo a un semplice fabbricato di servizio. Ma, a ben vedere, il fienile, più di altre strutture a contorno delle aziende agricole, costituisce il luogo di conservazione della ricchezza del possidente, e cioè il raccolto, nerbo dell’economia della “possessione”.

Uno dei luoghi a cui sono più affezionati i neritini è quello noto
come “Scrasceta”, che intere generazioni hanno portato stabilmente
nell’animo per via di quei “pupi” regolarmente piazzati
lungo il viale d’accesso e che potevano ritenersi come patrimonio
della memoria collettiva.

RESUMO: Um aspecto central no conhecido debate em torno dos termos civilização e cultura surgido na Europa entre os séculos XVII e XVIII é o olhar mais prescritivo ou descritivo que eles projetam sobre as formas de vida social e seus efeitos na constituição de conceitos que são fundamento das ciências sociais modernas, em particular, da Antropologia. Embora não sem ambivalências, entrecruzamentos e superposições de significação, existe um certo consenso em associar civilização a uma perspectiva eurocêntrica, que tomaria as formas de vida ocidentais como modelo; a invenção do conceito moderno de cultura teria coincidido com o questionamento dessa perspectiva e a constituição de uma postura mais neutra, que definiria toda e qualquer forma de vida como uma entidade coerente e autônoma, que pode e dever ser analisada a partir de categorias próprias. O objetivo do presente trabalho é problematizar essa ideia, sustentando que tanto um como outro termo atualizam, através de percursos de sentido diferentes, uma memória urbana ocidental, a partir das quais são descritas-e hierarquizadas-as diferentes sociedades, o que afetará a constituição tanto do senso comum (os sentidos das palavras) como das ciências (os sentidos dos conceitos). Nosso intuito, com isso, é reconhecer a historicidade de nossas ideias sobre a natureza humana e sua diversidade, sustentando que o olhar é sempre situado no tempo e no espaço e afetado pelas condições políticas particulares em que se inscreve. Palavras-chave: Cultura; Civilização; História das Ideias Linguísticas; Análise do Discurso; Saber urbano e linguagem.

ABSTRACT: A central aspect in the known debate around the terms civilization and culture, which emerged in Europe between the 17 th and 18 th centuries, is the more prescriptive or descriptive look that projects on the forms of social life and its effects on the constitution of concepts that are the foundation of the modern social sciences, in particular the Anthropology. Although not without ambivalence, crossing and overlapping of meaning, there is a consensus in associating civilization with a Eurocentric view, which would take the Western life forms as 1 Agradeço a minha querida colega Claudia Pfeiffer a leitura deste texto e as sugestões, com a ressalva de que todas as eventuais falhas e limitações são minhas.

Ce paper discute le concept d'espace impliqué dans la pratique ethnographique en ville. À partir d'enquêtes sur l'autoconstruction dans les favelas et les lotissements défectueux à Rio de Janeiro, il propose de rompre avec celui de l'espace comme habitat, qui a longtemps informé la pratique ethnographique. Il montre deux concepts différents d'espace à l'oeuvre dans la fabrique de la ville : l'espace comme "milieu" et l'espace comme "monde", l'espace comme problème de gouvernement, l'espace comme lieu de l'affairement quotidien. Ces deux concepts d'espace suggèrent le déploiement de nouvelles stratégies ethnographiques, passant par l'analyse des documents d'urbanisme et par celle de l'architecture vernaculaire.

Dans les trois romans choisis L’Horizon, L’Herbe des nuits, Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier de Jean Patrick Modiano, lauréat du prix Nobel de la littérature, le présent travail vise à étudier d’abord les éléments récurrents dans le contenu et dans la narration ainsi que la représentation de la ville en tant qu’élément du discours littéraire. Les femmes perdues/disparues, les enquêtes en amateur, les carnets et les trajets, le mécanisme du souvenir ou l’omniprésence de l’oubli se révèlent comme des leitmotivs dans l’écriture modianesque. Les narrateurs précisent les cadres spatio-temporels en se servant des objets, des témoignages, des faits et de la mémoire personnelle en particulier. Dans chaque récit, il s’agit d’une tripartition temporelle (enfance, jeunesse et adulte), d’un espace mobile qui devient plutôt une radiographie de Paris. L’écrivain dessine une géographie sentimentale de la ville à travers des souvenirs, des promenades et des enquêtes qui prennent la forme d’introspection non seulement pour les protagonistes mais aussi pour la société elle-même. L’article cherche à mettre en évidence davantage la présentation des lieux, ses transformations, son effet et sa fonction au niveau cognitive. Nous proposons une lecture narratologique et intertextuelle de l’œuvre de P. Modiano.

"Le nombre de plus en plus élevé de villes moyennes en Afrique nécessite de développer une analyse du phénomène urbain qui ne soit subordonnée ni à l’étude des métropoles ni à celle des communautés, lesquelles ont fait les beaux jours des études anthropologiques. Après être revenu sur l’histoire de la discipline, cet article esquisse les jalons d’une approche globale de la ville permettant d’étudier de manière comparative les centres secondaires.

An important feature of urbanization process in Africa is the proliferation of small and medium urban centers which constitute the major part of the urban population today. However in the literature these towns remain often in the shadow of studies devoted to the analysis of metropolis or small communities in the city. After a retrospective of urban anthropology’s history, this paper outlines a global approach able to grasp secondary cities in a comparative perspective."

Dans un contexte d’accroissement des mobilités, de montée de l’individualisme et de développement des réseaux sociaux numériques, les relations de voisinage semblent appartenir au passé. Comment comprendre alors que la Fête des voisins rassemble chaque année plus de monde ? À partir d’une enquête menée à Genève, Maxime Felder livre un éclairage sur le sens et le rôle de ce rituel.

Nel luglio del 1652, Gaspare Vigarani (Reggio E. 1588-Modena 1663) veniva richiesto al duca Francesco I d'Este da Alessandro II Pico, duca di Mirandola, per pareri in merito all'ampliamento del suo palazzo di Concordia. Il 25 luglio lo stesso Vigarani informa Francesco I che il duca di Mirandola gli ha mostrato "certi suoi disegni di una Fabbrica già principiata. Volse sentire il mio parere, li mostrai un mio pensiero et poco fa lo mandò a pigliare". Alessandro II dovette con ogni probabilità accontentarsi dei soli disegni che Vigarani gli inviò da Modena. Sontuosa "delizia" che accolse anche Cristina di Svezia, cadde in degrado e venne distrutta nel Settecento. L'unico documento visivo a tutt'oggi noto, nell'atlante di Vincenzo Coronelli, ne mostra le affinità con un'altra dimora estiva principesca progettata da Vigrani, la Villa estense delle Pentetorri che un tempo sorgeva nelle vicinanze di Modena.

La rue n'est pas qu'un simple lieu de passage entre deux lieux institutionnalisés pour les enfants des milieux populaires. D’autres usages de l’espace public sont observables : pour certains enfants, arpenter la rue dépasse la simple fonction de circulation ; celle-ci devient une aire de jeux, de divertissements et de découvertes en tout genre. Parfois, la rue constitue un refuge voire un domicile pour les mineurs en situation de grande pauvreté. En somme, à la fin du XIXe siècle, la rue à Paris est encore un espace de vie. D'autre part, en franchissant le seuil de chez lui et en se retrouvant dans la rue, l'enfant passe d'un espace privé à un espace public. Il sort d'un lieu, théoriquement protégé, pour passer à un espace en partie non contrôlé, qui fait l'objet de multiples peurs et fantasmes. L’enfant, lorsqu’il est dans la rue, est alors présenté à la fois comme étant en danger mais aussi comme étant un sujet dangereux.

Chaque entité urbaine, chaque quartier, chaque rue, chaque immeuble a une histoire irréductible et une identité culturelle. Cette identité est perçue et mise en valeur par le cinéma. Révélateur des propriétés urbaines, le cinéma, qu’il soit de fiction ou documentaire, nous aide à voir et à penser la ville. Dans le même temps, notre culture cinématographique modifie notre perception de la ville et influe sur notre design de l’urbain.

Notices réalisées :
• NUIT - Deschamps Catherine, Guérin Florian, Hernandez Gonzalez Edna
• APPROPRIATION - Guérin Florian
• GROUPE - Guérin Florian
• INTERACTIONS SOCIALES - Guérin Florian
• MAITRISE D'USAGE - Guérin Florian, Lefèvre Quentin
• YEUX - Guérin Florian