Papers by Benjamin Pradel
Millénaire3, 2023
La notion de « modes de vie » émerge comme un moyen d’appréhender la complexité des pratiques du ... more La notion de « modes de vie » émerge comme un moyen d’appréhender la complexité des pratiques du quotidien et d’expliquer la difficulté à changer radicalement de comportements par rapport à la crise écologique en cours.
Plus qu’une somme de comportements, un mode de vie est un ensemble de pratiques imbriquées. On ne peut pas comprendre un comportement, par exemple le fait de produire des déchets, sans intégrer d’autres éléments du contexte dans lequel chaque individu évolue : l’organisation de la société, les normes sociales, les dispositifs physiques et les infrastructures à sa disposition, son organisation du quotidien, ses conditions physiques, socioéconomiques et culturelles, etc.
Mais comment peut-on incarner la notion de modes de vie dans des situations du quotidien ? Comment l’acteur public peut-il utiliser cette grille d’analyse pour accompagner ses usagers vers des pratiques plus soutenables ?
Cette fiche synthétique compile des éléments de définition, des repères statistiques, des tendances et une liste d’enjeux pour les collectivités locales à propos de la façon de se déplacer au quotidien. Plus qu’une recension exhaustive du sujet, elle doit être comprise comme une entrée en matière, une incitation à s’intéresser aux modes de vie par des pratiques du quotidien reliées entre elles.
Millénaire3, 2023
La notion de « modes de vie » émerge comme un moyen d’appréhender la complexité des pratiques du ... more La notion de « modes de vie » émerge comme un moyen d’appréhender la complexité des pratiques du quotidien et d’expliquer la difficulté à changer radicalement de comportements par rapport à la crise écologique en cours.
Plus qu’une somme de comportements, un mode de vie est un ensemble de pratiques imbriquées. On ne peut pas comprendre un comportement, par exemple le fait de produire des déchets, sans intégrer d’autres éléments du contexte dans lequel chaque individu évolue : l’organisation de la société, les normes sociales, les dispositifs physiques et les infrastructures à sa disposition, son organisation du quotidien, ses conditions physiques, socioéconomiques et culturelles, etc.
Mais comment peut-on incarner la notion de modes de vie dans des situations du quotidien ? Comment l’acteur public peut-il utiliser cette grille d’analyse pour accompagner ses usagers vers des pratiques plus soutenables ?
Cette fiche synthétique compile des éléments de définition, des repères statistiques, des tendances et une liste d’enjeux pour les collectivités locales à propos de la façon d’habiter un territoire. Plus qu’une recension exhaustive du sujet, elle doit être comprise comme une entrée en matière, une incitation à s’intéresser aux modes de vie par des pratiques du quotidien reliées entre elles.
Millénaire3, 2022
Notre rapport au temps n’est pas univoque et collectivement partagé. On manque toujours de temps ... more Notre rapport au temps n’est pas univoque et collectivement partagé. On manque toujours de temps au quotidien mais l’attente et l’ennui sont devenus insupportables ; on déplore l’accélération des modes de vie mais la vitesse est chérie pour traverser les distances ; on souhaite accéder à des services à toute heure mais supporté par le travail continu des autres ; le ralentissement est au cœur de la détente mais n’est pas accepté en économie…
En ligne de mire, une utopie peut être, celle d’un équilibre, une idiorythmie à insuffler, « Le rêve de la vie à la fois solitaire et collective d’un timing heureux où s’harmonisent le rythme de l’individu et celui de la communauté » (Coste, 2008).
Primary fieldwork shows that everyday urban walking is characterized by discontinuity, meandering... more Primary fieldwork shows that everyday urban walking is characterized by discontinuity, meandering and ‘stop-and-go’ movements. This complexity is produced by seemingly constant ‘interruptions’, including other pedestrians, delivery services, people lingering, retail stalls, outdoor cafe extensions, containers and vehicles, urban furniture, as well as a variety of activities and sensory perceptions. We argue that these interruptions are inherent in urban walking, enhancing the presence of the city in pedestrian movement and enriching the experience of pedestrians. However, the actual urban planning and traffic regulations appear to be inadequate in governing this complexity through rigid spatial and social boundaries.
La mise en scène événementielle des saisons dans la ville Il y a près de 15 ans, André Guillerme ... more La mise en scène événementielle des saisons dans la ville Il y a près de 15 ans, André Guillerme posait une interrogation : « Après avoir chassé mentalement le naturel de la ville, celle-ci revient au galop notamment avec l'idée de saisons. (…) La ville du XXIe siècle pourra-t-elle mettre en scène les saisons ? » (1994). Un des éléments de réponse se trouve, selon nous, dans la multiplication des fêtes et festivals depuis la fin des années 1990. La prise en main de l'événementiel urbain par les municipalités (Garat, 2005) entraîne un renouvellement des « rituels collectifs de synchronisation et périodiques (...) occasions de déplacements urbains massifs. » (Ascher, 2000). Certains d'entre eux s'organisent selon les disponibilités du calendrier festif local et national et produisent des saisons événementielles déconnectées des variations climatiques, des équinoxes, des solstices et des représentations culturelles qui leurs sont associées (Pradel, 2005); d'autres en revanche s'inspirent plus fortement des saisons, de leurs temporalités et de leurs imaginaires, pour construire leur identité. Notre réflexion portera sur ces derniers et le lien qu'ils entretiennent avec les saisons naturelles à partir de l'hypothèse que dans nos sociétés hautement urbanisées, si l'autonomie des enclaves sociales vis-à-vis de l'alternance des saisons s'est considérablement accrue, elle n'est jamais devenue absolue (Elias, 1996). Si certains des attributs des saisons font l'objet d'une tentative d'effacement dans la ville du quotidien, elles ne l'auraient finalement jamais totalement quittée. Elles continueraient d'exister, par et dans la modernité, à travers le développement de la « ville ludique » (Burgel, 2008) et des rythmes de la « ville événementielle » (Chaudoir, 2008). Cette hypothèse s'appuie sur l'observation du succès, depuis les années 2000, du concept d'aménagement estival des villes en plages urbaines et du concept d'aménagement hivernal des marchés de Noël à dimension foraine : le premier se décline dans toute l'Europe avec La Piagga a Roma, Berlin et la Strandbar Mitte, à Budapest avec Budapest Plage, à Amsterdam avec Strand West, Prague avec Smichov Beach, Bruxelles-les-Bains ou Lille-Plage ; le second se retrouve sous diverses formes avec le Edimburgh Winter Wonderland, le Glasgow on Ice, le Manchester Piccadilly Ice Rink ou encore à Londres et le Hyde Park Winter Wonderland, le Marché de Noël des Champs-Élysées. Parce qu'ils se rapportent à l'idée de saison, ces événements participeraient de la production d'un accord, plus ou moins lâche mais propre à la modernité urbaine, entre les rythmes naturels et les rythmes de la vie sociale. Cette relation, organisée politiquement 1 et participant de la métropolisation, est étudiée à travers Paris-Plages et Plaisirs d'Hiver. Paris-Plages est présenté comme un espace 1 « Le temps est un objet de représentations collectives au même titre que l'espace. Il s'ensuit que, d'une part, les catégories sociales, entre autres la notion de sacre, s'appliquent au temps comme a l'espace, et, d'autre part, que les phénomènes naturels qui servent a mesurer la fuite du temps doivent être constates, choisis et consacres par l'autorité sociale ou religieuse. » (Hubert, 1901, p 234).
Paris Plages offers a range of ambiances and experiences which are cut off from the city centre y... more Paris Plages offers a range of ambiances and experiences which are cut off from the city centre yet entirely anchored within it. This escape from the routine city environment can be understood as a temporary and original process in which one takes on a tourist role through a reversal of places (from the city to the beach) and practices (from city-dweller to seaside holiday-maker). Our empirical analysis reveals a set of tourism-related codes drawn from the world of seaside holidays that are actualised in this temporary environment. The use of place in this way stimulates a mixing of individual behaviours giving rise to collective seaside behaviour in an urban environment. Paris Plages bears witness to the role of tourism as a referential in socio-spatial urban organisation strategies by suggesting that the city-dweller “play the tourist ” in an urban environment that has been temporarily transformed.
Introduction de l'ouvrage Narrations touristiques et fabrique des territoires. Quand lois... more Introduction de l'ouvrage Narrations touristiques et fabrique des territoires. Quand loisirs, tourisme et consommation réécrivent la ville.
Alors qu'en avril 2000, 3% de la population francaise beneficiait de l'Internet a « haute... more Alors qu'en avril 2000, 3% de la population francaise beneficiait de l'Internet a « haute vitesse », cette proportion s'eleve a 16% en avril 2004. Le haut debit concerne aujourd'hui 6,5 millions de francais qui y accedent essentiellement par l'ADSL. Si les taux d'equipement francais figurent desormais dans le peloton de tete europeen, c'est grâce au rattrapage rapide d'un « retard francais ». Le decoupage en trois periodes de cette histoire de courbe vise a expliciter les grands facteurs qui ont permis la diffusion du haut debit en France.
... Fiche détaillée, Récupérer au format: BibTeX -. EndNote -. TEI -. RefWorks -. Ruthmos (2011) ... more ... Fiche détaillée, Récupérer au format: BibTeX -. EndNote -. TEI -. RefWorks -. Ruthmos (2011) https://rhuthmos.eu/spip.php?article460. Le rythme : une question de recherche urbaine. BenjaminPradel 1. (28/11/2011). 1 : Laboratoire Ville, Mobilité, Transport (LVMT). ...
Mondes du tourisme, 2014
Paris-Plages s'affirme comme une organisation socio-spatiale des corps, par des aménagements maté... more Paris-Plages s'affirme comme une organisation socio-spatiale des corps, par des aménagements matériels et symboliques, d'une part, et par un règlement (avec des personnels affectés au maintien de son respect), d'autre part. L'événement est un dispositif prescripteur de pratiques corporelles singulières. Il organise la coprésence des corps dénudés selon un principe de stimulation des comportements conformes à une scénographie normative et balnéaire des lieux. Mais cet encadrement institutionnel s'articule avec une autodiscipline collective des corps des "plageurs" dont la coprésence et les interactions contribuent à l'organisation sociale et mimétique du lieu.
Le graffiti est apparu en France au début des années 80. Son caractère illégal affirmé a freiné l... more Le graffiti est apparu en France au début des années 80. Son caractère illégal affirmé a freiné les possibilités d'appréhension de la valeur esthétique de ses conclusions opératoires. Relégué dans le champ des déviances urbaines à combattre, la ...
Depuis plus de deux décennies maintenant, la tradition d'anticipation des conduites sociales ... more Depuis plus de deux décennies maintenant, la tradition d'anticipation des conduites sociales de l'espace est mise à mal par l'évolution des modes de vie et des pratiques habitantes. Ce «trouble de l'urbanisme» trouve sa source dans des pratiques spatiales de ...
Espaces et sociétés, 2012
Distribution électronique Cairn.info pour ERES. © ERES. Tous droits réservés pour tous pays. La r... more Distribution électronique Cairn.info pour ERES. © ERES. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.
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Papers by Benjamin Pradel
Plus qu’une somme de comportements, un mode de vie est un ensemble de pratiques imbriquées. On ne peut pas comprendre un comportement, par exemple le fait de produire des déchets, sans intégrer d’autres éléments du contexte dans lequel chaque individu évolue : l’organisation de la société, les normes sociales, les dispositifs physiques et les infrastructures à sa disposition, son organisation du quotidien, ses conditions physiques, socioéconomiques et culturelles, etc.
Mais comment peut-on incarner la notion de modes de vie dans des situations du quotidien ? Comment l’acteur public peut-il utiliser cette grille d’analyse pour accompagner ses usagers vers des pratiques plus soutenables ?
Cette fiche synthétique compile des éléments de définition, des repères statistiques, des tendances et une liste d’enjeux pour les collectivités locales à propos de la façon de se déplacer au quotidien. Plus qu’une recension exhaustive du sujet, elle doit être comprise comme une entrée en matière, une incitation à s’intéresser aux modes de vie par des pratiques du quotidien reliées entre elles.
Plus qu’une somme de comportements, un mode de vie est un ensemble de pratiques imbriquées. On ne peut pas comprendre un comportement, par exemple le fait de produire des déchets, sans intégrer d’autres éléments du contexte dans lequel chaque individu évolue : l’organisation de la société, les normes sociales, les dispositifs physiques et les infrastructures à sa disposition, son organisation du quotidien, ses conditions physiques, socioéconomiques et culturelles, etc.
Mais comment peut-on incarner la notion de modes de vie dans des situations du quotidien ? Comment l’acteur public peut-il utiliser cette grille d’analyse pour accompagner ses usagers vers des pratiques plus soutenables ?
Cette fiche synthétique compile des éléments de définition, des repères statistiques, des tendances et une liste d’enjeux pour les collectivités locales à propos de la façon d’habiter un territoire. Plus qu’une recension exhaustive du sujet, elle doit être comprise comme une entrée en matière, une incitation à s’intéresser aux modes de vie par des pratiques du quotidien reliées entre elles.
En ligne de mire, une utopie peut être, celle d’un équilibre, une idiorythmie à insuffler, « Le rêve de la vie à la fois solitaire et collective d’un timing heureux où s’harmonisent le rythme de l’individu et celui de la communauté » (Coste, 2008).
Plus qu’une somme de comportements, un mode de vie est un ensemble de pratiques imbriquées. On ne peut pas comprendre un comportement, par exemple le fait de produire des déchets, sans intégrer d’autres éléments du contexte dans lequel chaque individu évolue : l’organisation de la société, les normes sociales, les dispositifs physiques et les infrastructures à sa disposition, son organisation du quotidien, ses conditions physiques, socioéconomiques et culturelles, etc.
Mais comment peut-on incarner la notion de modes de vie dans des situations du quotidien ? Comment l’acteur public peut-il utiliser cette grille d’analyse pour accompagner ses usagers vers des pratiques plus soutenables ?
Cette fiche synthétique compile des éléments de définition, des repères statistiques, des tendances et une liste d’enjeux pour les collectivités locales à propos de la façon de se déplacer au quotidien. Plus qu’une recension exhaustive du sujet, elle doit être comprise comme une entrée en matière, une incitation à s’intéresser aux modes de vie par des pratiques du quotidien reliées entre elles.
Plus qu’une somme de comportements, un mode de vie est un ensemble de pratiques imbriquées. On ne peut pas comprendre un comportement, par exemple le fait de produire des déchets, sans intégrer d’autres éléments du contexte dans lequel chaque individu évolue : l’organisation de la société, les normes sociales, les dispositifs physiques et les infrastructures à sa disposition, son organisation du quotidien, ses conditions physiques, socioéconomiques et culturelles, etc.
Mais comment peut-on incarner la notion de modes de vie dans des situations du quotidien ? Comment l’acteur public peut-il utiliser cette grille d’analyse pour accompagner ses usagers vers des pratiques plus soutenables ?
Cette fiche synthétique compile des éléments de définition, des repères statistiques, des tendances et une liste d’enjeux pour les collectivités locales à propos de la façon d’habiter un territoire. Plus qu’une recension exhaustive du sujet, elle doit être comprise comme une entrée en matière, une incitation à s’intéresser aux modes de vie par des pratiques du quotidien reliées entre elles.
En ligne de mire, une utopie peut être, celle d’un équilibre, une idiorythmie à insuffler, « Le rêve de la vie à la fois solitaire et collective d’un timing heureux où s’harmonisent le rythme de l’individu et celui de la communauté » (Coste, 2008).
Si la métropole est polychronique, l'isolement d'un de ses rythmes permet de nuancer les théories de la modernité liquide et de la ville en continu. A travers l'étude diachronique de trois événements festifs métropolitains à Paris et Bruxelles, nous proposons une lecture de l'histoire des villes par ses temps partagés, une description des mécanismes par lesquels les rythmes sociaux émergent et une analyse du rôle qu'ils jouent dans la production de l'espace et de la société.
Réinterrogé par le concept de rendez-vous collectifs, les rythmes sociaux urbains apparaissent comme une co-production entre un urbanisme temporaire et une urbanité événementielle. Ces deux éléments forment le couple explicatif du rôle spatial et social des rythmes événementiels dans la métropole. Les institutions municipales instrumentalisent l'urbanisme temporaire pour signifier des unités du temps social qui permettent d'organiser le rassemblement et de produire matériellement du lieu. L'urbanité événementielle est le résultat collectif des interprétations individuelles des événements comme signe temporel. Elle produit du lien social et construit un sens commun des lieux. La répétition calendaire de la rencontre entre l'urbanisme temporaire et l'urbanité événementielle provient d'une part, de la décision politique de maintenir et d'instrumentaliser le rendez-vous dans l'organisation de la métropole, d'autre part de la synchronisation rythmique des individus qui organisent leurs temps sociaux pour participer au rassemblement. La rationalité axiologique qui anime les participants est motivée par la valorisation des interactions de face-à-face et la production de liens sociaux associatifs, dans une société interrogée par la différenciation et la désynchronisation des modes de vie quotidiens. L'individu ne se passe toujours pas de rassemblements rituels, dans des lieux précis et selon des temporalités saisonnières.
En dépit de leurs racines historiques profondes, ces rythmes collectifs sont adaptés à la métropole, à la complexification de ses territoires, à l'hybridation de ses représentations culturelles et à l'individualisation de ses temporalités sociales. Au-delà, le concept de rythme est une théorie de morphologie sociale qui rend compte du fonctionnement des sociétés de façon multiscalaire et dynamique. Cette approche rythmique s'inscrit dans les théories sociologiques intermédiaires qui lient l'individu et le collectif, l'usager et l'habitant des villes et ses institutions, la morphologie spatiale et temporelle de groupements humains de toutes tailles. Le fait métropolitain, influençant et influencé par l'individu et le global, constitue une échelle mésociale heuristique pour l'analyse des sociétés modernes.
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Keywords: metropolization of time, social rhythms, planned gatherings, temporary urbanism, event sociability
The city is polychronic. We qualify liquid modernity theory and the twenty-four hour city model by isolating one of its rhythms. Based on a diachronic study of three festive urban events in Paris and Brussels, we propose a new reading of urban history through planned gatherings, a description of the mechanisms by which social rhythms emerge and the role they play in building urban space and society. The planned gathering concept is applied to urban social rhythms, which are seen as the product of an interaction between temporary urbanism and event sociability. Institutions instrumentalise temporary urbanism to signify units of social time, and implicitly plan gatherings by producing a conducive physical place. Event sociability is the collective result of individual interpretations of this sign, which produce social ties and create a corresponding social place. These places become periodic through political decisions to reproduce the sign, as well as individuals' efforts to organize and synchronize their time to participate. The resultant planned gatherings are in turn instrumentalized to organize the metropolis.
In a society whose groups are increasingly differentiated and desynchronized, face-to-face interaction and the production of discretionary social ties are highly valued. Individuals apply value rationality and thus continue to participate in ritual, seasonal gatherings at fixed places and times. Despite historical continuities, these rhythms are specifically modern in that they have adapted to the contemporary city's territorial complexity, cultural hybridization, and idividualized temporality. Using the semantic duality of rhythm (flowing / periodic) we outline a more general theory of social morphology which provides a multiscale, dynamic account of societies, covering interactions between the individual and the collective, inhabitants and institutions, the spatial and temporal patterns in human groups of varying size. The mesosocial metropolitan scale is situated between the indivual and the global."
Such disbenefits clearly demonstrate that the transport sector is currently unsustainable economically, environmentally and socially. The way we transport people and goods must be radically changed. Many cities in the world have already started implementing effective policies and countermeasures that seek to avoid and reduce the usage of energy intensive motorised modes. These also bring improvements in accessibility, and hence increased options and opportunities of mobility. The challenge is for us all !
Le transport fait partie intégrante des moyens de subsistance : sans transport urbain efficace, l’humanité ne pourrait pas prospérer ni même survivre – tout comme les économies. Pourtant, en dépit des immenses avantages que confère le transport, comme l’accès à l’emploi, aux marchés, à l’éducation, aux biens de consommation et aux services, via des chaînes d’approvisionnement mondiales, ce secteur est également source d’inconvénients majeurs, parmi lesquels la dépendance vis-à-vis d’énergies non renouvelables, les émissions de gaz à effet de serre, la pollution locale et les inégalités en termes d’accessibilité.
Ces inconvénients démontrent clairement que, pour l’heure, le secteur du transport n’est pas viable sur les plans économique, environnemental et social. Il faut radicalement changer la manière dont nous transportons les personnes et les biens. De nombreuses villes du monde ont d’ores et déjà commencé à déployer des politiques et des mesures préventives efficaces pour réduire et éviter l’usage des modes de transport motorisés énergivores. Celles-ci apportent son lot d’améliorations en matière d’accessibilité, et multiplie ainsi les options et les opportunités de mobilité. Ce défi est celui de tous !
Lien vers le site de l'école : https://mobhumanip.sciencesconf.org/
Lien vers le blog Territoire en image (R. Bertho) retraçant l'expérience collective de l'atelier Iconographie Photographie : https://culturevisuelle.org/territoire/729
From long-term roots to short-term mobility: " moment-places " and the temporal scales of dwelling This exploratory work aims at questioning the temporal scales of dwelling through the space-time component in the practical notion of mobility. Mobilities allow for the organization of everyday temporal equations, which form part of a process of space appropriation from home, reveal indifferent modalities of dwelling. These territorialities, shared between movement and roots, are a continuous process in space-time. To give a fair picture of this continuity inherent to the notion of dwelling, we are going to use the idea of emboîtement, or encasing, as an articulation and interrelation of moment-places that make sense for each individual.
Co-authors: Edna Hernandez Gonzalez, Patricia Alvarez Watson, Florian Guérin, Jean-Paul Hubert, Jennifer Kozlowski, Antonin Margier, Benjamin Pradel, Julie Roussel, Carolina Vasilikou
Lyon et d’experts extérieurs, sur des thématiques identifiées. Le public est élargi : représentants des usagers, élus, membres du Conseil de développement, services de collectivités externes intéressés par le sujet….
La rencontre donne lieu à des actes partagés largement (millenaire3.com ; grandlyon.com ;
ccspl.grandlyon.com).
La localisation des équipements générateurs de flux et donc de temps, la répartition des fonctions urbaines selon les temps d’accès, la réglementation des vitesses, sont autant de leviers pour limiter l’étalement urbain, le besoin d’infrastructures nouvelles, mais aussi les congestions , les pollutions et les temps de déplacement contraints.
Par ailleurs, anticiper les différents usages des espaces publics et bâtis au fil du temps, et les rendre accessibles grâce à la polyvalence, la mutualisation et l’adaptabilité des lieux, permet là encore des économies de ressources foncières, énergétiques, naturelles et financières.
Ce guide rend compte et fait la synthèse des premières expériences de prise en compte du temps dans l’aménagement. Les exemples produits montrent, si besoin en était, que toutes les disciplines qui se rapportent à l’aménagement doivent mieux intégrer le défi de la concordance des temps dans une société de plus en plus individualisée. Les politiques du temps contribuent ainsi fortement à renforcer les conditions d’égalité entre populations et entre territoires.
Ce guide montre aussi que le rythme des territoires est fortement influencé par les «maîtres de l’horloge», qui décident unilatéralement de leurs horaires (écoles, administrations, entreprises, commerces..) sans mesurer les impacts de leurs choix sur l’organisation de la vie publique et sur les conditions de vie de la population.
L’intégration progressive de la dimension temporelle par les opérateurs de l’aménagement est une voie prometteuse pour rétablir les conditions d’un développement respectueux des équilibres sociaux, spatiaux et environnementaux. Ce guide voudrait y contribuer. Cette production n’aurait pas pu voir le jour sans l’implication des membres de Tempo Territorial, plateforme des acteurs des politiques du temps, ainsi que des nombreux contributeurs de ce document. Je les remercie vivement. Leur investissement a été décisif pour faire aboutir ce projet qui sera complété prochainement par un centre de ressources numérique sur cette question majeure de la vie en société.