Magdalénien by Raphaël Angevin
In : L. Mevel, M.-J. Weber, A. Maier (dir.), "Mobilités des hommes, des objets et des idées pendant le Paléolithique supérieur européen", actes de la séance commune de la SPF et de la Hugo Obermaier Gesellshaft, Strasbourg, 16-17 mai 2019, vol. 17, p. 71-100, 2021
La notion de frontière, forgée au milieu du XIIIe s. et étroitement liée à l’idée d’État-Nation, ... more La notion de frontière, forgée au milieu du XIIIe s. et étroitement liée à l’idée d’État-Nation, est par essence délicate à transposer au Paléolithique récent. Son emploi commande en premier lieu de qualifier le territoire qu’elle est supposée circonscrire comme une entité continue et homogène. Or les travaux récents sur les sociétés de chasseurs-collecteurs mobiles ont montré qu’une telle lecture de l’espace ne rendait pas compte des modalités et des rythmes d’occupation des territoires nomades (sensu Bernus, 1981) qui restent avant tout déterminés par le déploiement d’itinéraires balisés, aux haltes plus ou moins ponctuelles et récurrentes. Suivant ce postulat, l’un d’entre nous (VD) a développé l’idée d’une structuration des territoires paléolithiques en « réseaux de lieux » sous-tendus par des nécessités économiques et sociales. En dernière instance, cette approche des territoires comme réseaux de transmission (des ressources, des connaissances et des hommes) permet d’aborder la dimension anthropologique de la frontière.
Séances de la Société préhistorique française (vol. 15), 2020
The archaeological site of ‘La Croix de Bagneux’ (Mareuil-sur-Cher, Loir-et-Cher) was explored in... more The archaeological site of ‘La Croix de Bagneux’ (Mareuil-sur-Cher, Loir-et-Cher) was explored in the context of an archaeological survey, thanks to the construction of the A 85 motorway (2004–2005). It revealed one of the most complete sequences for the recent Palaeolithic in the northern half of France. Known for its multiple Aurignacian and Gravettian settlements, La Croix de Bagneux also delivered several levels of the lower Magdalenian and, as it stands, indeterminate phases of the classical Magdalenian (Middle or Upper). Given these uncertainties, it appeared that a thorough analysis of the lithic industries from loci 16 and 17 would be able to elucidate techno-economic behaviours and clarify the chronostratigraphic position of these complexes. This contribution aims to present the preliminary results of these investigations, which are being carried out as part of the collective research project on the Final Palaeolithic and Mesolithic in the Paris Basin (dir. L. Mevel and S. Griselin). The scarcity of Magdalenian sites in this region prior to the recent or final phase makes the occupations of La Croix de Bagneux particularly interesting. As part of this contribution, we present results of two fields of research on lithic assemblages. The first aims to document the characteristics of blade production and to specify the content of the different artifact concentrations identified on the site. To begin we present the first observations from the locus 16/concentration 6/level II, which was initially interpreted as the remains of a débitage cluster. However, it now seems very unlikely that concentration 6 is a débitage cluster. The technical diversity of the artefacts that comprise it, the obvious absence of production sequences associated with the cores and the potentially greater number of tools could instead be clues by wich to interpret it as a refuse cluster. However, from the data collected here, it is difficult to discuss in detail the organization of the blade production sequences. More extensive refitting, integrating the adjacent concentrations will be essential. The duality of the blade production intentions remains to be clarified. Indeed, given the scarcity of the retouched tools and the absence of functional analysis, our interpretations are still limited. Within the peripheral concentrations, narrow blades have been used to manufacture common tools (Souffi, 2008). On the other hand, all the evidence suggests a clear dissociation of the bladelet production from that of blades. These artifacts have also been taken into account from a more diachronic perspective, the objective of which was to assess the variability of the projectiles and their production methods. From a typological point of view, the presence of ‘Bertonne pieces’, one Lacan burin and the absence of backed bladelets, set level I, considered to be the most recent in locus 16, apart. The lower level (level II) was dominated by dihedral burins on narrow and regular blades, even though the marginal presence of a ‘bec-de-perroquet’ burin is observed. The different artifacts concentrations of this level were also characterized by the presence of backed bladelets and transverse burins, sometimes in significant proportions. This last observation legitimately raised the problem of the coherence of the different assemblages and the variability of bladelet productions that were regularly associated with them. Specifically, they demonstrated important divergences that needed to be assessed in their economic, functional and chronological dimensions. In detail, the characteristics of level II bladelet productions (showing diversity and autonomy of the chaîne opératoire according to converging models on slabs or on flake edges; typological diversity of the lithic implements dominated with the presence of truncated and/or pointed backed bladelets) allow them to be unambiguously compared to the productions of the Early Middle Magdalenian (19-17.5 ka cal. BP). On the other hand, the industries of concentrations 8 and 9 express obvious convergences with the contemporary technocomplexes of the Early Upper Magdalenian (16.5-15 ka cal. BP): integration of laminar and lamellar productions within the same volume, in a preferential exploitation of wide surfaces, parallel to the largest axis of the cobbles; standardization of the reduction sequence according to a semi-rotating unipolar model; standardization of the microlithic production. These initial proposals, formulated here as working hypotheses, will require confirmation - or refutation - by subsequent studies. In this respect, they call for new observations, in close coordination with the analysis and understanding of the blade production, the apparent uniformity of which obviously raises questions. This is the challenge of the work to come: the existence of at least two particular times of the Magdalenian on the site of ‘La Croix de Bagneux’, in addition to its lower phase, raises new hopes from this point of view but also new questions for the future. They concern both the synchronicity and succession of these occupations, the rhythms of the actions they imply, the workings of the changes they insinuate. Using a combined approach that blends together both palethnological goal and a palaeohistorical project, they have put the Mareuil-sur-Cher multi-phase deposit into the context of a long history whose framework must now be clarified.
In : C.Bourdier, L. Chehmana, R. Malgarini et M. Połtowicz-Bobak (dir.), L’essor du Magdalénien. Aspects culturels, symboliques et techniques des faciès à Navettes et à Lussac-Angles, Actes de la séance de la Société préhistorique française de Besançon, 17-19 octobre 2013, p. 249-260, 2017
Aspects des constructions identitaires en marge des technocomplexes « Lussac-Angles » et « à nave... more Aspects des constructions identitaires en marge des technocomplexes « Lussac-Angles » et « à navettes ».
Depuis plusieurs décennies, la réalité du Magdalénien moyen dans le Massif central a été tour à tour postulée puis contestée par l’historiographie, avant d’être récemment démontrée dans plusieurs contributions (Surmely, 2000 ; Angevin, 2012 ; Angevin et Surmely, 2013). Si elle permet désormais de lisser les discontinuités géographiques, la reconnaissance de cette séquence n’en introduit pas moins de nouveaux questionnements. Ceux-ci ont trait principalement à la « fabrique » des identités dans les régions de France centrale : en Auvergne, en effet, les attributs classiques du premier Magdalénien moyen sont presque totalement absents des assemblages archéologiques tandis que les expressions symboliques ne puisent pas aux mêmes références que les technocomplexes, de type « Lussac-Angles » ou « à navettes », définis plus à l’ouest. Ce constat, loin d’être indifférent, se heurte à l’interprétation commune de ces faciès comme courants de diffusion du Magdalénien en Europe occidentale. À rebours des schémas « migrationnistes », le présent article invite plutôt à penser « l’expansion » magdalénienne comme un processus d’acculturation dans lequel les facteurs socioéconomiques occupent une place déterminante : à l’intérieur d’une trame assez serrée, dont les points sont posés et consolidés dès les premiers temps du Paléolithique supérieur, il témoigne d’une évolution commune des modes de production et des systèmes de représentation du monde, qui se fait en partie au travers d’emprunts culturels et en partie au travers de développements locaux, à l’origine sans doute des expressions régionales que nous pouvons percevoir en dernière instance.
Bonnardin S., Hamon C., Lauwers M. et Quilliec B. (dir.), "Du matériel au spirituel : réalités archéologiques et historiques des « dépôts » de la Préhistoire à nos jours", Actes du XXIXe Colloque international d’Antibes, CEPAM (CNRS), p. 61-80., 2009
Au Magdalénien moyen, la généralisation des lames semble répondre à la volonté de normaliser les ... more Au Magdalénien moyen, la généralisation des lames semble répondre à la volonté de normaliser les supports d'outils, tout en assurant la stabilité de la production lamellaire. Toutefois, la mise en oeuvre d'un schéma de débitage complexe introduit une contrainte économique importante : la nécessité d'exploiter de grands volumes de silex, présentant une bonne aptitude à la taille laminaire. Pour y répondre, la circulation des matières premières semble s'être intensifiée dans les régions dépourvues de tels matériaux. S'adaptant tout à la fois à la nécessaire anticipation des besoins et à la forte mobilité des groupes humains, la circulation sur de longues distances et la « thésaurisation » des supports laminaires à la fin du Paléolithique Supérieur nous invitent à envisager sous un jour nouveau le phénomène d'appropriation des biens par les dernières sociétés de la Préhistoire. Le présent article essaiera de mettre en perspective la découverte de « caches » de lames attribuées au Magdalénien moyen avec les réalités techniques, économiques et socio-culturelles se rapportant à ce dernier techno-complexe.
Palevol - Comptes rendus de l'Académie des sciences, 2013
En Europe occidentale, les mutations qui affectent les sociétés humaines au cours du décisif xvie... more En Europe occidentale, les mutations qui affectent les sociétés humaines au cours du décisif xvie millénaire av. J-C semblent traduire une reformulation profonde des rapports sociaux qui conduit à l’émergence des identités magdaléniennes, à la faveur d’un puissant processus d’accélération culturelle. En France centrale, ce « basculement », contemporain de l’événement climatique de Heinrich 1, prend forme au sein d’une trame paléohistorique dont le maillage apparaît moins lâche que dans d’autres régions : les réponses conjoncturelles semblent s’effacer devant les « lames de fond » sociales exprimées à l’échelle de cet espace depuis le début du Paléolithique supérieur et qui nous permettent de discerner, dans la longue durée, la manière dont les expériences originales du Magdalénien moyen vont se concrétiser, une fois la réaction amorcée et sans que le Magdalénien inférieur ne serve ici « d’incubateur » aux développements postérieurs. Dans le Massif central et ses marges septentrionales, l’hypertrophie du phénomène de circulation des matières premières lithiques ou la résurgence brutale du fait laminaire sur la scène techno-culturelle fournissent toutefois quelques solutions de continuité pour comprendre les dynamiques à l’œuvre et les transformations des modèles économiques. De la même manière, la mise en lumière, sur le temps court, d’épisodes géologiques plus limités, comme la reprise d’activité de la chaîne des Puys autour de 16 ka cal BC, offre quelques jalons inédits pour saisir les évolutions rapides qui affectent les systèmes techniques, en profitant d’une calibration des mesures radiocarbone et des datations TL. In fine, les variations perçues dans les stratigraphies régionales permettent de mettre en lumière les conditions, les modalités et les rythmes de l’émergence, dans cette région, de nouveaux attributs idéologiques qui constituent le socle traditionnel des sociétés magdaléniennes.
In western Europe, the techno-economic changes that affected human societies during the 16th millennium BC suggest a deep reformulation of social relations that led to the emergence of Magdalenian features, thanks to a powerful cultural acceleration process. In central France, these mutations, contemporary with the Heinrich 1 climatic event, took place in a paleohistorical framework whose structure was less distended than in other regions: the cultural answers seem to disappear behind social “waves” (hypertrophy of the circulation of lithic raw materials, the sudden resurgence of blade debitage) expressed in this area since the early Upper Paleolithic. They allow us to discern, in the long term, how the original experiments of the Middle Magdalenian materialized. In the short term, some limited geological episodes, such as the recovery of the volcanic activity of the Massif Central around 16 ka cal BC, offer some possible stimuli of the rapid changes that affected technical systems. Their variations reveal the conditions, the aspects and the rhythms of the emergence of new ideological attributes that formed the traditional basis of Magdalenian societies.
Quaternary International, 2012
The notion of rupture dominates reflections on the prehistoric occupation of the Massif Central (... more The notion of rupture dominates reflections on the prehistoric occupation of the Massif Central (France). From this perspective, the recent Upper Palaeolithic is interpreted through a prism of migrations or climatic determinism. All studies confirm a marginal occupation of this territory during the LGM and at the beginning of the Late Glacial. More than a historiographical balance, this article reviews the definition of early Magdalenian stages in the Massif Central and attempts to place them in an evolutionary process.This approach leads to the proposal of new diagnostic elements for chrono-cultural determination. Not only is the presence or absence of some typical tool types used, but an attempt is made to recognize whole (or parts of) coherent lithic systems. The aim of this paper is to illustrate this methodology through well-documented examples: data from the sequence of the Abri Durif in Enval (Sol de la Grange and Fond de l'Abri, Vic-le-Comte, Puy-de-Dôme, France) clearly highlights the differences between two subphases. This paper presents the results of the first analyses of these lithic assemblages, focusing on microliths whose particular typo-technological characteristics are analyzed in detail (strong backed bladelets of the Sol de la Grange vs. bladelets with marginal right backing of the Fond de l'Abri).This distinction between two chronological and technological traditions is discussed, substantially changing the classical evolutionary schema between Magdalenian and Badegoulian in this region. Particular chrono-regional episodes can be identified in the huge Magdalenian “mosaic”. Based on radiocarbon data, a new subdivision in the Paleolithic sequence of the French Massif Central (Middle Magdalenian vs. Upper Magdalenian) is proposed, reflecting the emergence of a particular paleohistorical event. Dominated by a relative arrhythmic pattern, this transition seems to reflect a greater span of time, through the successive emergence and development of technical and symbolic attributes that may be considered as representative of cultural identity of Magdalenian societies.
In : J. Jaubert, N. Fourment et P. Depaepe (dir.), "Transitions, ruptures et continuités en Préhistoire", Actes du XXVIIe Congrès préhistorique de France, Bordeaux-Les Eyzies (31 mai - 5 juin 2010), Mémoires de la SPF., 2014
Préhistoire du Sud-Ouest, 2010
Revue archéologique du Centre de la France, 2010
Actes des journées archéologiques régionales d'Auvergne, SRA Auvergne, p. 19-20., 2011
In : Marianne Deschamps, Sandrine Costamagno, Pierre-Yves Milcent et al., "La conquête de la montagne : des premières occupations humaines à l’anthropisation du milieu", actes du Congrès du CTHS de Pau (2017), 2019
L’étude de l’origine de l’équipement technique et des objets de parure des groupes humains en Auv... more L’étude de l’origine de l’équipement technique et des objets de parure des groupes humains en Auvergne au cours du Magdalénien moyen montre l’ampleur et la complexité des liens entretenus avec les régions environnantes, à des échelles qui dépassent les 200 kilomètres à vol d’oiseau. Les objets retrouvés sur le site d’Enval-Moliard, récemment découvert, témoignent de contacts directs ou indirects avec plusieurs aires géographiques éloignées entre elles de plus de 500 kilomètres : des relations privilégiées et sans doute régulières avec le centre de la France, d’où ont été importés plusieurs types de silex, mais aussi très probablement des coquillages et des objets de curiosité, et également avec le domaine alpin, au travers de l’introduction de quartz hyalin et de certains objets de parure, en particulier des incisives de marmotte. C’est pour nous une confirmation du caractère complexe et multiforme des transports d’objets à longue distance au Magdalénien moyen.
Valentin B. (dir.), "Paléolithique final et Mésolithique dans le Bassin parisien et ses marges : habitats, sociétés et environnements", Rapport de PCR, opération triennale 2010-2012, p. 167-184., 2012
In : B. Valentin, S. Griselin & L. Mevel (dir.), "Paléolithique final et Mésolithique dans le Bassin parisien et ses marges. Habitats, sociétés et environnements", rapport de Projet collectif de recherche, Nanterre/Orléans, UMR 7041/SRA de la région Centre, p. 139-144., 2013
In : Mevel L. et Griselin S.. (dir.), "Paléolithique final et Mésolithique dans le Bassin parisien et ses marges : habitats, sociétés et environnements", rapport intermédiaire de PCR, opération triennale 2016-2018, p. 179-199, 2017
Le réexamen des collections magdaléniennes du site de « La Croix de Bagneux » à Mareuil-sur-Cher ... more Le réexamen des collections magdaléniennes du site de « La Croix de Bagneux » à Mareuil-sur-Cher (Loir-et-Cher) a été défini comme une action prioritaire du nouveau programme pluriannuel 2016-2018 de notre PCR. À la suite d’un premier diagnostic des séries provenant des Locus 16 et 17, il est apparu nécessaire d’enrichir la réflexion autour des productions lamellaires, tant ces dernières semblaient susceptibles de fournir, derrière leur évidente variabilité, quelques jalons efficaces pour préciser la chronologie de ces industries, regroupées dans une situation d’attente sous les termes confus de « Plein Magdalénien » ou de « Magdalénien moyen/supérieur indéterminé ».
In : Mevel L. et Griselin S.. (dir.), "Du Dernier Maximum Glaciaire à l'Optimum climatique dans le Bassin parisien et ses marges", rapport intermédiaire de PCR, opération triennale 2019-2021, p. 237-248, 2019
Le site de plein air des « Varennes » est implanté dans le vallon de la Sinaise, affluent en rive... more Le site de plein air des « Varennes » est implanté dans le vallon de la Sinaise, affluent en rive gauche de l’Arnon, sur la commune de Vicq-Exemplet (Indre). A une distance de 300 m de la rivière qu’il domine de près de 20 m, il s’établit à mi-pente d’un coteau regardant vers l’Est, à une dizaine de mètres du ressaut marquant le sommet du plateau d’interfluve qui forme l’un des points culminants de la vallée.
Archéologia, n°568, p. 4, 2018
C'est sur le territoire de la commune de Montluçon, dans le département de
l'Allier, qu'a été fou... more C'est sur le territoire de la commune de Montluçon, dans le département de
l'Allier, qu'a été fouillé l'un des sites paléolithiques les mieux préservés du
centre de la France. À la suite de ces recherches, la ville de Montluçon nous
plonge, en partenariat avec l'Inrap et la Drac d'Auvergne-Rhône-Alpes, au
cœur d'un campement magdalénien exceptionnel.
Mésopotamie et Proche-Orient ancien by Raphaël Angevin
In B. Couturaud (dir.), "Early Bronze Age in Iraqi Kurdistan", BAH 226, IFPO, Beyrouth, p. 123-134, 2024
The emergence of several regional cultures follows Urukean disruption. Among these regional cultu... more The emergence of several regional cultures follows Urukean disruption. Among these regional cultures, one corresponds more or less to the spread of the Ninevite 5 ceramics and to the foundation of new settlements, some of which were built on terraces. Neither villages nor towns, these settlements contrast with the urban planning in neighbouring regions, particularly the northwestern Kranzhügeln area, the Middle Tigris and Diyala Valleys. Recent excavations at Bash Tapa on the Erbil Plain have made it possible to study the design and evolution of these terrace systems throughout the period. They highlight the originality of the building of such settlements and the specificities of the social organization of the groups that built them. The long duration of this urbanistic practice leads to a reconsideration of the nature of the Ninevite 5 period.
In : "Hiatus, lacunes et absences : identifier et interpréter les vides archéologiques", Actes du 29e Congrès préhistorique de France, 31 mai-4 juin 2021, Toulouse, Session "Réseaux de transferts matériels, aires chronoculturelles : le visible et l’invisible", SPF, p.57-78, 2023
Le débitage laminaire par pression debout (mode 4 : Pelegrin, 2012) apparaît très répandu au Moye... more Le débitage laminaire par pression debout (mode 4 : Pelegrin, 2012) apparaît très répandu au Moyen-Orient entre le VIIIe et le IIIe millénaire avant notre ère. Si les conditions chronoculturelles de son déploiement demeurent mal connues, son extension ne semble cependant intéresser qu’une portion de cet espace : la Basse-Mésopotamie se présente ainsi comme l’une des régions les plus occidentales où cette technique fut maîtrisée, tandis que cette dernière est (presque) totalement absente de Haute-Mésopotamie et du Proche-Orient méditerranéen. Attestée au sein du vaste domaine industriel d’Asie du Sud-Ouest, cette modalité d’exécution est solidement documentée en Asie centrale, dans l’Oural, en Crimée, dans le Caucase, en Anatolie centrale et orientale, dans le nord de l’Inde, en Afghanistan, au Pakistan, en Iran et au sud de l’Irak. À l’ouest de l’Euphrate (Levant sud et nord, Syrie intérieure, Taurus et moyen-Euphrate turc) au contraire, les productions calibrées par percussion directe tendre minérale et, dans une moindre mesure, au punch dominent nettement les assemblages.
Revue d'Assyriologie, CXVI, p. 21-42, 2022
Les pointes de flèches en silex mises au jour en 1927-1928 dans la tombe PG/755 (DA IIIA, Phase 2... more Les pointes de flèches en silex mises au jour en 1927-1928 dans la tombe PG/755 (DA IIIA, Phase 2) du « Cimetière royal » d’Ur (Tell al-Muqqayar, Irak) constituent un élément significatif du viatique funéraire de Meskalamdug, au côté des pièces d’armement en métal. De morphologie trapézoïdale, à troncatures concaves et tranchant transversal, ces artefacts renvoient à des modèles solidement documentés en Mésopotamie du sud au cours des périodes d’Obeid et d’Uruk. Aménagé sur éclat ou sur segment de lame régulière débitée par pression, leur morphotype s’inscrit dans une lignée technique dont les racines puisent aux traditions du plein Chalcolithique. D’un point de vue chrono-stratigraphique, ces microlithes sont présents dès l’Obeid 1-2 et disparaissent des assemblages au cours du LC5 récent. Dans ce contexte, la série de la tombe PG/755, datée du milieu du IIIe millénaire, constitue une anomalie qui nous invite à interroger la pérennité des armatures lithiques en domaine funéraire mésopotamien. Dans cet article, nous livrerons une description technologique et fonctionnelle précise de ces pointes de trait ; puis nous envisagerons la place qu’elles occupent dans la trajectoire évolutive des industries relevant du technocomplexe sumérien. En dernière instance, la documentation constituée nous autorisera à revenir sur l’élaboration et la mise en scène de ce dépôt, dont les composantes typologiques revêtent une évidente valeur de signe.
Revue Biblique, t. 129, p. 213-246, 2022
L’étude des assemblages lithiques constitués lors des fouilles de l’École biblique sur le site de... more L’étude des assemblages lithiques constitués lors des fouilles de l’École biblique sur le site de Tell el-Fâr‘ah Nord (1946-1960) a mis en lumière la présence de grands racloirs tabulaires en silex portant, sur leur surface corticale, des marques gravées. Le corpus, riche de neuf artefacts, provient pour l’essentiel des niveaux du BA Ib final/BA II (Ancien Bronze 1 à 3, sensu de Vaux) du Chantier II nord. Après en avoir dressé le catalogue raisonné, l’article se propose de livrer une étude technologique approfondie de ces outils, depuis le débitage de leurs supports et leur conformation par la retouche jusqu’à leur abandon, en passant par leur incision, leur utilisation et leur raffûtage. La restitution de la trajectoire sociale des objets nous autorisera, dans une seconde étape, à formuler un certain nombre de constats relatifs à leur statut et leur transformation. In fine, la restitution fine de leur contexte de découverte ouvrira sur de nouvelles hypothèses relatives à leur fonction, au cours d’un épisode historique particulier qui marque la transition entre le IVe et le IIIe millénaire.
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Magdalénien by Raphaël Angevin
Depuis plusieurs décennies, la réalité du Magdalénien moyen dans le Massif central a été tour à tour postulée puis contestée par l’historiographie, avant d’être récemment démontrée dans plusieurs contributions (Surmely, 2000 ; Angevin, 2012 ; Angevin et Surmely, 2013). Si elle permet désormais de lisser les discontinuités géographiques, la reconnaissance de cette séquence n’en introduit pas moins de nouveaux questionnements. Ceux-ci ont trait principalement à la « fabrique » des identités dans les régions de France centrale : en Auvergne, en effet, les attributs classiques du premier Magdalénien moyen sont presque totalement absents des assemblages archéologiques tandis que les expressions symboliques ne puisent pas aux mêmes références que les technocomplexes, de type « Lussac-Angles » ou « à navettes », définis plus à l’ouest. Ce constat, loin d’être indifférent, se heurte à l’interprétation commune de ces faciès comme courants de diffusion du Magdalénien en Europe occidentale. À rebours des schémas « migrationnistes », le présent article invite plutôt à penser « l’expansion » magdalénienne comme un processus d’acculturation dans lequel les facteurs socioéconomiques occupent une place déterminante : à l’intérieur d’une trame assez serrée, dont les points sont posés et consolidés dès les premiers temps du Paléolithique supérieur, il témoigne d’une évolution commune des modes de production et des systèmes de représentation du monde, qui se fait en partie au travers d’emprunts culturels et en partie au travers de développements locaux, à l’origine sans doute des expressions régionales que nous pouvons percevoir en dernière instance.
In western Europe, the techno-economic changes that affected human societies during the 16th millennium BC suggest a deep reformulation of social relations that led to the emergence of Magdalenian features, thanks to a powerful cultural acceleration process. In central France, these mutations, contemporary with the Heinrich 1 climatic event, took place in a paleohistorical framework whose structure was less distended than in other regions: the cultural answers seem to disappear behind social “waves” (hypertrophy of the circulation of lithic raw materials, the sudden resurgence of blade debitage) expressed in this area since the early Upper Paleolithic. They allow us to discern, in the long term, how the original experiments of the Middle Magdalenian materialized. In the short term, some limited geological episodes, such as the recovery of the volcanic activity of the Massif Central around 16 ka cal BC, offer some possible stimuli of the rapid changes that affected technical systems. Their variations reveal the conditions, the aspects and the rhythms of the emergence of new ideological attributes that formed the traditional basis of Magdalenian societies.
l'Allier, qu'a été fouillé l'un des sites paléolithiques les mieux préservés du
centre de la France. À la suite de ces recherches, la ville de Montluçon nous
plonge, en partenariat avec l'Inrap et la Drac d'Auvergne-Rhône-Alpes, au
cœur d'un campement magdalénien exceptionnel.
Mésopotamie et Proche-Orient ancien by Raphaël Angevin
Depuis plusieurs décennies, la réalité du Magdalénien moyen dans le Massif central a été tour à tour postulée puis contestée par l’historiographie, avant d’être récemment démontrée dans plusieurs contributions (Surmely, 2000 ; Angevin, 2012 ; Angevin et Surmely, 2013). Si elle permet désormais de lisser les discontinuités géographiques, la reconnaissance de cette séquence n’en introduit pas moins de nouveaux questionnements. Ceux-ci ont trait principalement à la « fabrique » des identités dans les régions de France centrale : en Auvergne, en effet, les attributs classiques du premier Magdalénien moyen sont presque totalement absents des assemblages archéologiques tandis que les expressions symboliques ne puisent pas aux mêmes références que les technocomplexes, de type « Lussac-Angles » ou « à navettes », définis plus à l’ouest. Ce constat, loin d’être indifférent, se heurte à l’interprétation commune de ces faciès comme courants de diffusion du Magdalénien en Europe occidentale. À rebours des schémas « migrationnistes », le présent article invite plutôt à penser « l’expansion » magdalénienne comme un processus d’acculturation dans lequel les facteurs socioéconomiques occupent une place déterminante : à l’intérieur d’une trame assez serrée, dont les points sont posés et consolidés dès les premiers temps du Paléolithique supérieur, il témoigne d’une évolution commune des modes de production et des systèmes de représentation du monde, qui se fait en partie au travers d’emprunts culturels et en partie au travers de développements locaux, à l’origine sans doute des expressions régionales que nous pouvons percevoir en dernière instance.
In western Europe, the techno-economic changes that affected human societies during the 16th millennium BC suggest a deep reformulation of social relations that led to the emergence of Magdalenian features, thanks to a powerful cultural acceleration process. In central France, these mutations, contemporary with the Heinrich 1 climatic event, took place in a paleohistorical framework whose structure was less distended than in other regions: the cultural answers seem to disappear behind social “waves” (hypertrophy of the circulation of lithic raw materials, the sudden resurgence of blade debitage) expressed in this area since the early Upper Paleolithic. They allow us to discern, in the long term, how the original experiments of the Middle Magdalenian materialized. In the short term, some limited geological episodes, such as the recovery of the volcanic activity of the Massif Central around 16 ka cal BC, offer some possible stimuli of the rapid changes that affected technical systems. Their variations reveal the conditions, the aspects and the rhythms of the emergence of new ideological attributes that formed the traditional basis of Magdalenian societies.
l'Allier, qu'a été fouillé l'un des sites paléolithiques les mieux préservés du
centre de la France. À la suite de ces recherches, la ville de Montluçon nous
plonge, en partenariat avec l'Inrap et la Drac d'Auvergne-Rhône-Alpes, au
cœur d'un campement magdalénien exceptionnel.
The recent researches on the City I of Mari (Tell Hariri, Syria, circa 2900-2650 BC) emphasised the intensity of craft activities. If metallurgy and ceramics have been regularly invested by recent studies, lithic industries were rarely precisely analyzed, whereas they represent sources of primary importance for determining the cultural influences of the site. This article aims to establish a first state of knowledge on these productions, through the description of the main chaînes opératoires, and to clarify the contribution of this documentation to the characterisation of the City I, from a techno-economic and functional perspective. In a second time, this reflection will be carried on to clarify the modalities of contact between Mari, the Syrian Desert and Northern Mesopotamia during the first third of the 3rd millennium BCE, in a cultural relation network whose the Euphrates seems to constitute very early the major axis.
2ème partie : La phase formative du phénomène (4800-3100 av. J.-C.)
3ème partie : La phase classique du phénomène (3100-1800 av. J.-C.)
4ème partie : Les moteurs de l’évolution
À cette fin, notre analyse s’appuiera sur plusieurs séries lithiques proche-orientales, en proposant de nouveaux arguments techno- et socioéconomiques permettant d’inférer une possible spécialisation artisanale des sociétés entre le IVe et le IIe millénaire.
À partir d’exemples bien documentés provenant de la vallée du Nil, de Mésopotamie et du Levant, cet article souhaite proposer une réflexion approfondie sur l’unité et la variabilité des industries lithiques de l’âge du Bronze, en envisageant plus précisément la question de leur organisation systémique. Par la diversité de leurs contextes de découverte, ces assemblages témoignent d’une forte dichotomie entre des productions élaborées, hypertrophiées dans leur organisation et leur mise en oeuvre et faisant l’objet de vastes mouvements de globalisation, et des productions simplifiées, optimisant les ressources locales pour témoigner d’un assouplissement des contraintes liées aux grands projets techniques, laminaire et / ou bifacial.
In fine et par-delà la distinction classique entre production d’élite – à caractère nettement ostentatoire – et production domestique, le vaste éventail des connaissances laissé à notre disposition nous permet de réinvestir les dimensions économique, sociologique et symbolique de ces systèmes, en mettant en lumière les apports d’une démarche multiscalaire à l’approche anthropologique des techniques.
Echoes of the novelties introduced a few centuries earlier, Early Dynastic bifacial productions illustrate a radical “subversion” of technical and economic choices, but also of social forms and value systems attached to the stone tools. Through the example of lithic funerary viaticum of the royal tombs of Umm el-Qaab (Abydos), and from the elite necropolis of Abu Rawash, we will try to highlight the trends that are reflected in the technology of chipped-stone industries at the end of this process, in order to measure its socioeconomic inferences in terms of craft specialization, but also of production control.
Les fouilles récentes dans le temple de Ptah bâti par Thoutmosis III à Karnak confirment l’existence d’un édifice antérieur daté de la fin de la Deuxième Période intermédiaire ou du début de la XVIIIe dynastie. L’analyse des vestiges en briques, à la fois très détériorés et difficiles d’accès découverts sous le temple, révèle un édifice antérieur en brique composé de trois salles mais dont l’orientation diffère de celle du temple thoutmoside. La composition tripartite est toutefois comparable au temple en pierre, analogie qui permet de proposer que le temple antérieur ait pu, dès l’origine, avoir les mêmes fonctions que son successeur : un sanctuaire consacré à Ptah et à Hathor et un lieu d’accueil lors des sorties processionnelles d’Amon.
S’il en est ainsi, c’est que Glozel joue le rôle de catalyseur des discussions qui ont conduit à l’instauration progressive de l’archéologie en tant qu’espace de savoir autonome. À la faveur de ces événements, les archéologues vont tenter de résoudre plusieurs problèmes qui se sont agglomérés et ont stratifié depuis le second tiers du XIXe siècle. Ils ne se situent pas tous sur le même plan et une partie des incompréhensions nées des développements de l’affaire réside précisément dans ces préoccupations distinctes. Car Glozel est tout autant un problème méthodologique qu’institutionnel et sociologique : à travers lui, les savants aspirent, certes, à faire surgir la preuve, mais aussi – et peut-être surtout – à créer les conditions de sa validation. La controverse qui en découle se situe donc au point de tension de courants contraires qui ambitionnent tous, et chacun à sa manière, de fixer un corpus de connaissances unifié tout en établissant un cadre cohérent d’exercice de la fouille. Sur le terrain de Glozel et au-delà, les expériences sont en la matière diverses et, de fait, elles posent les jalons de ce qui va devenir, après la Seconde Guerre mondiale, l’archéologie moderne.
dans l’Allier – du champ étriqué du débat archéologique. Il souhaitait alors que s’opère un basculement, à ses yeux salutaire, de la controverse scientifique vers la discussion historiographique, de manière à créer les conditions d’un débat renouvelé sur l’intégrité du gisement et la place tenue par « l’affaire » dans la fabrique de l’archéologie en France.
mais également leur cohérence en tant qu’entité « chrono-culturelle ».
En cela, la Sologne est assurément un espace de marge. Les traits communs de pauvreté de la végétation et d’austérité des sols trouvent un écho dans ses références étymologiques, qu’elles renvoient à un pays de seigle, à une terre sablonneuse, à un sol boisé ou à un terroir marécageux. Ainsi, bien souvent présentée comme un milieu extrême, une terre inhospitalière, la Sologne aurait été sporadiquement occupée par l’homme qui ne se serait investi qu’à la marge dans son développement. [...]
Le présent ouvrage vient conclure un ambitieux programme d’inventaire de la documentation de ces fouilles conservée dans plusieurs institutions françaises et égyptiennes. L’ensemble des résultats obtenus à l’issue des campagnes de recherche de 1975-1976 et 1977 est ici réexaminé à la lumière d’un sondage d’évaluation stratigraphique effectué en 2015, dont le mobilier archéologique est analysé par une dizaine de spécialistes.
Bien que la séquence des constructions et des occupations de la cour du Xe pylône reste très proche de celle restituée initialement par le fouilleur, les analyses récentes permettent de réviser en profondeur la chronologie du site, et se révèlent essentielles pour la connaissance de l’histoire urbaine de Thèbes.
Si A. D. Lacaille puis M. F. A. Montagu évoquent comme origine possible Châtelperron, H. Delporte a émis de sérieux doutes quant à cette attribution. Ce vestige a pourtant intégré très tôt la collection du Docteur Bailleau, archéologue bourbonnais et membre correspondant de la Société éduenne. L’analyse de son journal manuscrit et de ses correspondances permet toutefois de lever le voile sur ce mystère. La provenance du reste humain et les circonstances de sa découverte sont explicitement données dans ces différentes sources : au début du mois d’octobre 1868, les ouvriers en charge de la construction d’un viaduc de chemin de fer au-dessus de l’Arroux, à Digoin (Saône-et-Loire), mirent au jour un fragment de crâne d'homme fossile, d’aspect très ancien. Si ses conditions de gisement et sa position stratigraphique demeurent incertaines, les caractéristiques morphologiques du crâne ne laissent guère de doute quant à son rapprochement avec le témoin conservé dans la collection du Wellcome Historical Medical Museum de Londres.
À la suite de sa première campagne de fouille à Suse, l'archéologue consacre dès 1901 une notice aux objets taillés mis au jour sur le tell de la Citadelle. Il a collecté, à la faveur de puissants travaux de terrassement au sommet de l'Acropole et sur le flanc sud-ouest, une abondante industrie lithique qu'il espère sérier efficacement afin de compléter le tableau stratigraphique du site. Pour ce faire, il souhaite tirer profit des assemblages constitués lors du percement des cinq galeries de mines - notées de B à F - dont la mise en œuvre était nécessaire, selon lui, pour explorer rapidement les 35 m d'accumulation formant la séquence du site.
Although the main distribution area of the Châtelperronian lies in western France, with more than 40 sites stretching along the Massif Central, it is often the more eastern sites that are used to answer these difficult questions. The Grotte du Renne in particular, with its three Châtelperronian layers, human remains, and osseous tools and ornaments, is one of the most important Châtelperronian sites. But others too play a role in this region, as our research area includes such sites as the eponym Grotte des Fées cave complex in Châtelperron and the easternmost known site of the Châtelperronian, the Grotte de la Verpillière I in Germolles.
In our contribution, we will showcase the results of our work in this region, which includes the analysis of the Châtelperronian lithic technocomplex from Germolles (Würschem 2015, Floss et al. 2016) and surrounding surface collections, which suggest that the Grotte de la Verpillière I might not be the outlier it seems to be (Herkert 2020). We also revisited the old collections of the Châtelperron excavations from the 19th and 20th centuries (Würschem 2017) and, in 2020, new geological investigations were carried out (Angevin et al. 2021). This all culminated in a 2021 excavation, the first since the 1960s, which allowed new conclusions to be reached about the relevance of the site in terms of its research history.
Angevin R., Dérobert X., Devie T., Lacoste E., Lejay M., Palma Lopes S., Vernet G. 2021: La “Grotte des Fées” de Châtelperron (Allier) : un gisement éponyme dans son contexte archéologique, géomorphologique et historiographique, rapport d’opération annuelle de prospection thématique (2020), Clermont-Ferrand, Drac Auvergne-Rhône-Alpes, SRA, Clermont-Ferrand.
Floss H., Hoyer Ch., Würschem H. 2016: Le Châtelperronien de Germolles (Grotte de La Verpillière I, commune de Mellecey, Saône-et-Loire, France). PALEO 27, 149-176.
Herkert K. 2020: Das späte Mittel- und frühe Jungpaläolithikum der Côte Chalonnaise. Betrachtungen zu litho-technologischen Verhaltensweisen nebst forschungsgeschichtlicher Erörterungen. Tübingen: Eberhard Karls Universität Tübingen 2020. PhD thesis, 579 p.
Würschem H. 2015: Das Châtelperronien der Grotte de la Verpillière I (Saône-et-Loire, Frankreich). Tübingen: Eberhard Karls Universität Tübingen, 2015. Bachelor thesis, 133 p.
Würschem H. 2017: Das Châtelperronien von Châtelperron (Allier, Frankreich). Tübingen: Eberhard Karls Universität Tübingen, 2017. Master thesis, 176 p.