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Judith Magre

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Judith Magre
Judith Magre en 2009.
Biographie
Naissance
Nom de naissance
Simone DupuisVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonymes
Judith Magre, Simone ChambordVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Période d'activité
Depuis Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Claude Lanzmann (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Taille
1,55 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
signature de Judith Magre
Signature de Judith Magre.

Simone Dupuis, dite Judith Magre, ou Simone Chambord à ses débuts, est une actrice et chanteuse française, née le à Montier-en-Der (Haute-Marne).


Simone Dupuis[1] est née dans une famille d'industriels de la Haute-Marne. Sa mère, Clothilde Vitry, est née en 1901 d'une famille établie de longue date à Montier-en-Der. Son père, René Dupuis, né en 1902 à Montier-en-Der, est ingénieur et fils d'ingénieur d'une famille originaire de Villiers-aux-Chênes (Haute-Marne). Simone est l'aînée des cinq enfants du couple[2].

À la fin des années 1940, elle s'inscrit en philosophie à la Sorbonne à Paris mais fait les quatre cents coups. Lors du mariage d'une amie, elle rencontre un jeune homme, avec lequel elle se fiance trois jours plus tard, celui-ci devant partir sous peu à l’étranger pour son travail. Elle rompt finalement ses fiançailles lors d'un dîner avec les deux familles et rentre en stop à Paris, où elle est hébergée chez la sœur d'Andrée Putman, vivant une année difficile où elle gagne sa vie avec des petits boulots.

Elle se fabrique des robes, qui attirent l'attention dans les bals qu'elle fréquente, chez Charles de Beistegui ou encore de Marie-Laure de Noailles, qui devient une amie[3].

Après avoir suivi des cours de comédie au cours Simon et de danse classique auprès de Lucette Destouches, l'épouse de Céline[4], elle débute à l'âge de 21 ans au cinéma où elle décroche des petits rôles sous le pseudonyme de Simone Chambord pour des cinéastes tels que Pierre Chenal (le premier à l'avoir fait tourner), Yves Ciampi ou André Hunebelle[5].

Elle entame parallèlement une carrière au théâtre et au cabaret. Elle monte sur scène la toute première fois lors d'une tournée, à Innsbruck, dans une pièce d'Émile Mazaud ; soixante ans plus tard, elle se souvient[6] :

« J'avais une robe 1900, une voilette, un petit canotier et une ombrelle. Avant d’entrer sur scène, j’étais paralysée de peur. Au point qu’il a fallu que le régisseur me pousse. J'ai fait un vol plané, et ai atterri sur le ventre, avec mon canotier, mon ombrelle… Les gens ont cru que cela faisait partie de la mise en scène. Et là, je me suis dit : J’y suis, j’y reste ! »

Judith Magre en 1953 (Studio Harcourt).

Dans le courant de l'année 1953, elle adopte le pseudonyme de Judith Magre[note 1].

En 1955, elle se fait remarquer en interprétant le personnage de Marie-Chantal, une jeune bourgeoise sotte et snobinarde au théâtre Fontaine dans un rôle créé pour elle par Jacques Chazot, aux côtés de Guy Bedos alors débutant[7]. Elle tourne ensuite au cinéma pour des réalisateurs prestigieux tels que René Clair, Julien Duvivier ou Louis Malle.

Au théâtre, elle intègre de 1961 à 1962 la compagnie Renaud-Barrault qu'elle avait déjà côtoyée en 1955, où elle joue Judith, La Cerisaie et L'Orestie. Puis, elle rejoint de 1963 à 1971 le TNP, où elle joue des pièces aussi variées que celles de Brecht, Euripide, Gorki ou Jean Vauthier.

En 1963, elle épouse Claude Lanzmann[8] dont elle divorcera en 1971.

Tout au long de sa carrière, poursuivie sans discontinuer jusqu'à aujourd'hui, elle a concilié sa vie d'actrice de cinéma avec celle de comédienne de théâtre. Au cinéma, elle tourne en particulier pour Louis Malle, Claude Lelouch, Francis Girod ou plus récemment Anne Fontaine ou Sophie Marceau. Au théâtre, elle a joué pour des metteurs en scène aussi reconnus que Georges Wilson, Jacques Charon, Jean-Michel Ribes, Bernard Murat, ou dernièrement Catherine Hiegel.

Le , elle est contrainte d'annuler une représentation d'Une vie allemande au théâtre de Poche-Montparnasse pour des raisons de santé. Elle retrouve ce théâtre en 2024 pour Judith prend racine au poche, autour des héroïnes de tragédie chez Racine, en duo avec Olivier Barrot. Elle débute cette même année une nouvelle création "Judith Magre dit Baudelaire" jusqu'en 2025.

Judith Magre a été récompensée plusieurs fois par ses pairs, qui lui ont décerné en particulier le Molière de la comédienne dans un second rôle en 1990 et le Molière de la comédienne en 2000 et 2006.

Elle est, à ce jour, l'actrice française active la plus âgée après Brigitte Auber (née en 1925).

Prise de position

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En , elle est signataire de la tribune controversée « N'effacez pas Gérard Depardieu » visant notamment à défendre la présomption d'innocence de Gérard Depardieu, alors accusé de viol, agression sexuelle et harcèlement sexuel[9].

Décoration

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Sous le nom de Simone Chambord

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Sous le nom de Judith Magre

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Récompenses

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Filmographie

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Sous le nom de Simone Chambord

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Sous le nom de Judith Magre

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Télévision

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Discographie

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  • 1976 : Judith Magre chante Esther Prestia

La médiathèque de sa ville natale, Montier-en-Der (Haute-Marne), porte son nom depuis le .

Notes et références

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  1. Elle expliquera le 29 septembre 2015 sur l'antenne d’Europe 1, dans l'émission Europe 1 social club de Frédéric Taddeï, qu'elle a abandonné le nom de scène de Simone Chambord pour éviter la confusion avec l’actrice Jacqueline Chambord.

Références

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  1. Claude Lanzmann, Le Lièvre de Patagonie, 2009, p. 386.
  2. « Généalogie de Didier Marnat », sur geneanet.org (consulté le ).
  3. Judith Magre, interviewée par Catherine Schwaab, « Le jour où je romps mes très bourgeoises fiançailles », Paris Match, semaine du 16 au 22 mars 2017, page 134.
  4. « Madame veuve Céline par Étienne de Montety - Le Figaro - 27 juin 2011 », lepetitcelinien.com, 27 juin 2011.
  5. « Simone Chambord », sur dvdtoile.com (consulté le )
  6. « Message posté par Judith Magre le  », sur Forum du Centre national du théâtre (consulté le ).
  7. Gilles Schlesser, Le Cabaret « rive gauche », Paris, L'Archipel, , 614 p. (ISBN 978-2-8098-1315-9, lire en ligne).
  8. Gilles Heuré, « Claude Lanzmann, les tourbillons d'une vie », Télérama no 3089, 28 mars 2009.
  9. « Accusé de violences sexuelles : Une tribune de soutien à Gérard Depardieu qui crée le malaise », sur L'indépendant, (consulté le ).
  10. Décret du 13 mai 2005 portant promotion ou nomination.
  11. « André Zibral », sur lesgensducinéma.com (consulté le )

Liens externes

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