Faculté des lettres de Paris
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La faculté des lettres de Paris fut créée par le décret du portant organisation de l'Université impériale de France. Elle succède en partie à la faculté des arts de l'ancienne Université de Paris. En 1896, il fut décidé de la joindre aux quatre autres facultés parisiennes pour former la nouvelle Université de Paris. Son siège était à la Sorbonne.
À la suite de la loi Faure, elle fut divisée en 1970 entre les universités Paris-I, Paris-III, Paris-IV, Paris-V et Paris-VII[1].
Enseignement
[modifier | modifier le code]Les premiers statuts de la faculté des lettres de Paris furent arrêtés par le Conseil de l'Université le . Chaque professeur fait deux leçons d'une heure et demie chacune par semaine. Les cours commencent au mois de décembre et durent huit mois. Les cours de la faculté sont au nombre de neuf :
- littérature grecque ;
- éloquence latine ;
- poésie latine ;
- éloquence française ;
- poésie française ;
- philosophie ;
- histoire de la philosophie ;
- histoire ancienne et moderne ;
- géographie ancienne et moderne.
Personnalités liées à la faculté
[modifier | modifier le code]Doyens
[modifier | modifier le code]- Pierre-Paul Royer-Collard (1810-1814), philosophe
- Jean-Denis Barbié du Bocage (1815-1825), géographe
- Joseph-Victor Leclerc (1832-1865), latiniste
- Henri Patin (1865-1876), latiniste
- Henri Wallon (1876-1881), historien
- Auguste Himly (1881-1898), historien
- Alfred Croiset (1898-1919), helléniste
- Ferdinand Brunot (1919-1928), linguiste
- Henri Delacroix (1928-1937), philosophe
- Joseph Vendryes (1937-1944), linguiste
- André Cholley (1945-1950), géographe
- Georges Davy (1950-1955), philosophe
- Pierre Renouvin (1955-1958), historien
- André Aymard (1958-1964), historien
- Marcel Durry (1964-1968), latiniste
- Raymond Las Vergnas (1968-1971), angliciste. Dernier doyen de la faculté, il sera ensuite le premier président de l'université Sorbonne Nouvelle - Paris 3
Professeurs
[modifier | modifier le code]Étudiants
[modifier | modifier le code]Femmes
[modifier | modifier le code]Julie-Victoire Daubié (1824-1874) est la première femme à recevoir un diplôme en lettres de la faculté. À cette époque, les cours étaient fermés aux femmes mais elles avaient la possibilité de s’inscrire aux examens. Après s’être préparée toute seule, elle est devenue la première femme licenciée en lettres en 1871. Le ministre Jules Simon lui a envoyé une lettre pour la féliciter[2].
Suzanne Lavaud (1903-1993) est la première femme sourde française (et personnalité sourde française) à obtenir à un doctorat en littérature, par sa soutenance en 1924 d'une thèse sur l'oeuvre de Marie Lenéru à la faculté des lettres de Paris[3].
Dans la culture
[modifier | modifier le code]Chanson
[modifier | modifier le code]- Jacqueline Taieb a composé la chanson La fac de lettres (1967).
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Décret du 8 octobre 1970.
- « Qui était Julie-Victoire Daubié, première femme licenciée en Lettres de la Sorbonne ? », sur Paris ZigZag | Insolite & Secret (consulté le ).
- « Suzanne Lavaud (1903-1996) », sur data.bnf.fr (consulté le )
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Christophe Charle, Les professeurs de la faculté des lettres de Paris – Dictionnaire biographique 1809-1908, Institut national de recherche pédagogique (collection Histoire biographique de l'enseignement no 2 volume 1), Institut national de recherche pédagogique, Paris, 1985, (ISBN 2-7342-0082-1) (lire en ligne)
- Christophe Charle, Les professeurs de la faculté des lettres de Paris – Dictionnaire biographique 1909-1939, Institut national de recherche pédagogique (collection Histoire biographique de l'enseignement no 2 volume 2), Institut national de recherche pédagogique, Paris, 1986, (ISBN 2-7342-0105-4) (lire en ligne)
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Madeleine Deries, première femme française à obtenir le titre de docteur ès-lettres de la Sorbonne, en 1923 ; cette thèse avait une spécialisation en histoire.
Liens externes
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