"J'étais un petit Français qui rêve sa vie", se souvient Benjamin Biolay, dans un album aux accents plus rock et chantés qu'à l'accoutumée. Il brosse ainsi un parallèle entre sa propre histoire et celle, tragique, du Niçois Jules Bianchi.
Ce grand espoir de la F1 fut fauché en pleine ascension, sur le circuit de Suzuka au Japon. Le 5 octobre 2014, sous le déluge, une collision terrible survient entre sa Marussia - avec laquelle il avait fini 9e du GP de Monaco quelques mois plus tôt - et une dépanneuse en train d'évacuer une autre monoplace.
Le jeune prodige restera neuf mois dans le coma. Il succombera à ses blessures le 17 juillet 2015. Cinq ans plus tard, sa trajectoire brisée en plein élan évoque "une injustice" à Benjamin Biolay.
"l'ange foudroyé"
Mordu de Formule 1, marqué par ses mythes, Biolay voyait en Bianchi un futur "grand", comme il l'a déclaré sur France Info vendredi. L'artiste multi-instrumentiste compare le pilote niçois à ces musiciens, trop tôt disparus, dont on ne connaîtra jamais la discographie.
"Jules Bianchi, l'ange foudroyé. L'album "Grand prix" lui est dédié. Mille pensées pour sa famille et ses proches", a posté Benjamin Biolay sur son compte Instagram, sous une photo du pilote niçois. En 5'20", la chanson "Grand prix" zigzague entre rock et voix rauque, bossa nova et nostalgie d'un destin qui s'est dérobé.
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