Macron ouvre la voie à des référendums en 2025, les réactions de l’opposition pleuvent
Lors de ses vœux aux Français, Emmanuel Macron a admis les divisions persistantes à l’Assemblée et a évoqué la possibilité de référendums ou de conventions citoyennes sur des « sujets déterminants » en 2025. Une annonce qui a provoqué de vives réactions au sein de l’opposition.
Dans la traditionnelle allocution présidentielle des « vœux aux Français », diffusée à 20 heures, Emmanuel Macron a admis que « la dissolution a apporté davantage de divisions à l’Assemblée que de solutions pour les Français ». Affirmant vouloir « redonner la parole » aux électeurs, il a annoncé son intention de leur demander de « trancher » des « sujets déterminants » en 2025, évoquant d’éventuels référendums ou conventions citoyennes, comme l’a précisé son entourage à BFMTV. Ces déclarations ont rapidement fait réagir les principales figures de l’opposition.
Sur X, Sandrine Rousseau a réagi en demandant au président de commencer par une consultation sur la réforme des retraites : « Puisqu’Emmanuel Macron annonce vouloir recourir au référendum, qu’il commence par un référendum sur les retraites. » Fabien Roussel a ironisé : « En 2025, Macron découvre la démocratie. Après avoir refusé obstinément le référendum sur la réforme des retraites, Macron envisage de consulter les Français. Nous ne manquons pas d’idées à lui soumettre. »
Pas de référendum depuis 2005
« Acculé, Macron reconnaît lui-même ce soir qu’il est le problème », a écrit Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise. « Il ne suffit pas de reconnaître sa responsabilité, il faut en tirer toutes les conclusions politiques : partir. » Du côté de la droite, Aleksandar Nikolic, porte-parole du Rassemblement national, a salué « l’espoir » d’un éventuel référendum : « Si on ne change pas le mode de scrutin et si on ne passe pas à la proportionnelle avec prime majoritaire, […] on sera toujours bloqué. »
Depuis 2005, lorsque Jacques Chirac a essuyé l’échec du référendum sur le traité constitutionnel européen, aucun président n’a utilisé cet outil démocratique. Emmanuel Macron, bien qu’il n’y ait jamais eu recours, a fréquemment évoqué l’idée, abordant des thématiques variées comme la « préservation de l’environnement » (2021), l’immigration ou la fin de vie (2023), et la réforme des retraites (2022).
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