Retour sur l’année 2024 : nos articles qu’il ne fallait pas manquer
Réouverture de Notre-Dame, élections, guerre à Gaza et au Proche-Orient, fin de vie… « La Croix » a suivi et enquêté sur les sujets qui ont marqué l’actualité et fait débat en 2024. Retrouvez notre sélection des articles incontournables de la rédaction publiés cette année.
Lecture en 7 min.
► Dans les cités, des jeunes catholiques minoritaires mais fervents
Si l’islam est souvent majoritaire et si les évangéliques montent en puissance dans les quartiers populaires, le catholicisme n’y a pour autant pas disparu. Au contraire, la foi des jeunes catholiques, souvent issus de l’immigration africaine, se reconfigure dans un milieu où la différence est assumée.
À Sarcelles, La Courneuve et Tigery, en banlieue parisienne, La Croix est allée à la rencontre de cette « Église des cités », encore largement méconnue. Bien que minoritaires, les jeunes catholiques des cités se fédèrent, se rassemblent et surtout n’hésitent pas à exprimer leur foi et leur fierté d’être catholique. Avec à cœur de donner une autre image de l’Église et de la banlieue.
► De la vie ailleurs que sur Terre ? Entretien avec l’astrophysicienne Françoise Combes
D’où vient la vie dans l’Univers ? Existe-t-il d’autres formes de vie en dehors de la Terre ? Peut-il y avoir un dialogue entre astronomie et religion ? L’espace, les étoiles, les planètes nous fascinent et nous interrogent tout autant. Pour répondre à certaines de nos questions, La Croix L’Hebdo a rencontré l’astrophysicienne Françoise Combes.
Au fil d’une passionnante leçon de physique, l’experte – médaillée d’or du CNRS en 2020 et titulaire de la chaire « Galaxies et cosmologie » au Collège de France – conclut que nous ne sommes assurément pas seuls dans l’Univers. Mais qui nous accompagne ? Le mystère reste entier.
► D’Évry à Kigali, sur les traces d’Agathe Habyarimana, accusée de génocide
Le 6 avril 1994, l’avion du président rwandais Juvénal Habyarimana est visé par un attentat. Le 9 avril, sa femme Agathe est évacuée, accueillie à sa descente d’avion en France par François Mitterrand avec un bouquet et 200 000 francs. Entre-temps, le 7 avril, le génocide des Tutsis au Rwanda commence, au cours duquel un million de personnes sont tuées en cent jours.
Considérée comme l’un des cerveaux du dernier génocide du XXe siècle, visée par un mandat d’arrêt international émis par le Rwanda, Agathe H. n’a jamais été inquiétée en France. De la chapelle d’Évry où elle a désormais ses habitudes à son fief du nord du Rwanda, notre journaliste Laurent Larcher a enquêté sur cette ancienne première dame qui, encore aujourd’hui, reste une énigme.
► Après des violences intrafamiliales, renouer le dialogue
Juin 2016, Fabrice, au téléphone avec sa femme qui vient de le quitter, menace de « tirer sur les gosses ». Les enfants en question, Maya et Enzo, sont terrifiés, terrés dans la chambre des parents. Ils sont exfiltrés quelques heures plus tard, sains et saufs. Mais les traumatismes restent. Sept ans après, Fabrice demande à intégrer un programme de justice restaurative pour reprendre contact avec ses enfants.
Seule Maya accepte de rejoindre le dispositif. Pour elle comme pour Fabrice s’enchaînent des rendez-vous séparés avec Solveig, une médiatrice, pour préparer leurs retrouvailles. Pendant presque un an, La Croix L’Hebdo a suivi ce cheminement poignant qui ravive les blessures et les cicatrices, jusqu’à assister au dénouement de l’expérience, ce que la presse n’avait jamais été autorisée à vivre de l’intérieur.
► Au Vatican, les « rêves de conclave » des opposants au pape François
Restriction de la liturgie d’avant-Vatican II, réforme de la Curie, bénédiction des couples homosexuels : des décisions prises par le pape ont parfois suscité de l’incompréhension, voire de l’irritation chez certains cardinaux. Onze ans après l’élection de François, force est de constater que les critiques contre le pape, si elles ne sont pas nouvelles, s’accélèrent et que la parole se libère.
Rédacteur en chef adjoint de La Croix et alors envoyé spécial permanent à Rome, Loup Besmond de Senneville s’est penché sur cette fronde, qui peine encore à s’organiser.
► Valeurs chrétiennes, immigration : ce qui a motivé le vote de catholiques d’extrême droite
Élections européennes puis législatives anticipées : en l’espace d’un mois, les Français se sont rendus trois fois aux urnes cette année. Si certains catholiques ont appelé à s’opposer au Rassemblement national, d’autres fidèles ont au contraire voté pour l’extrême droite au nom de leur foi.
Défense de l’identité chrétienne de la France et valeurs traditionnelles, rejet du « libéralisme culturel » et de l’immigration : La Croix a enquêté sur les moteurs du vote de ces chrétiens.
► « J’ai commencé à voir les femmes enceintes comme des rivales » : faire face à l’infertilité
Depuis six ans, Jade, 38 ans, et son compagnon tentent d’avoir un enfant. En vain, malgré plusieurs tentatives de procréation médicalement assistée. Des échecs et déceptions auxquels s’ajoute progressivement la jalousie : chaque annonce de grossesse autour d’elle fait aujourd’hui à Jade « l’effet d’un coup de poignard ». Une amertume qu’elle a finie par accepter.
En 2022, selon le ministère de la santé, l’infertilité concernait plus de trois millions de personnes en France. Pour les couples touchés, essayer d’avoir un enfant peut être un véritable parcours du combattant et source de souffrances. La Croix L’Hebdo a souhaité leur donner la parole pour qu’ils nous confient leurs doutes, leur lassitude, mais aussi leurs espoirs.
► La gestion opaque du cas de l’abbé Pierre par l’Église de France
Le 17 juillet, un rapport d’Emmaüs International présente les témoignages de sept femmes accusant l’abbé Pierre de faits pouvant s’apparenter à des agressions et du harcèlement sexuel. Début septembre, 17 nouveaux témoignages accusent le fondateur d’Emmaüs de violences sexuelles dans un deuxième rapport.
Qui savait ? Mi-septembre, l’Église de France a ouvert prématurément les archives de l’épiscopat concernant l’abbé Pierre. Les documents consultés par La Croix montrent une volonté de l’Église d’éviter tout scandale public malgré la connaissance de faits graves, dès les années 1950, en plaçant l’abbé Pierre sous surveillance étroite tout en essayant de maintenir son image publique positive.
► Génération Tupperware : bien plus que des boîtes en plastique
Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, les cuisines des foyers connaissent deux changements majeurs : l’arrivée progressive des réfrigérateurs, mais aussi celle des boîtes de conservation Tupperware, au milieu des années 1950. Pratiques, ces contenants sont aussi le témoin des évolutions de la société, notamment via les « réunions Tupperware », lieu de socialisation mais aussi de travail pour de nombreuses femmes.
En difficultés financières, critiqué pour son matériau plastique, le mythe Tupperware finit par s’essouffler et s’achève en septembre dernier, avec la mise en faillite de l’entreprise. La Croix vous propose de revenir sur l’histoire de ces ustensiles, qui ont révolutionné grand nombre de cuisines.
► Dans l’affaire de Mazan, la dérangeante banalité du mal
Pendant dix ans, Dominique Pelicot a drogué et endormi sa femme, Gisèle, pour que des hommes puissent la violer. Le 19 décembre, il a finalement été condamné à vingt ans de réclusion criminelle et l’ensemble de ses 50 coaccusés ont également été déclarés coupables par la cour criminelle du Vaucluse et condamné à des peines de prison.
L’affaire, sordide, a eu un retentissement international. Mais ce procès était-il vraiment hors norme ou, au contraire, très ordinaire ? Le crime jugé, le viol, est finalement et malheureusement très récurrent. Surtout, le profil des coupables, des messieurs tout-le-monde tous insérés socialement, dérange par leur banalité.
► Notre-Dame de Paris, les cinq ans d’une restauration hors norme
Le 16 avril 2019, au lendemain de l’incendie, Emmanuel Macron promettait de reconstruire « plus belle encore » Notre-Dame de Paris en cinq ans. Promesse tenue le 7 décembre dernier avec la réouverture de la mythique cathédrale, au terme d’un chantier exigeant et historique.
Durant ces cinq années, La Croix a suivi les avancées de l’édifice. Décontamination du site, mobilisation colossale des artisans, conflits autour du mobilier liturgique, étapes clés du chantier… La Croix vous propose le récit des coulisses d’une restauration qui a surmonté bien des épreuves.
► Une nuit auprès des soignants de la maison Jeanne-Garnier
Ils soignent, soulagent, accompagnent, font face aux demandes de mort des personnes en fin de vie et écoutent également la peine et la souffrance des proches. Le travail des soignants en médecine palliative est épuisant, tant physiquement que psychologiquement, mais « donne un sens » à leur vocation médicale : « prendre soin de l’humain ».
Fondée il y a 150 ans, la maison médicale Jeanne-Garnier est aujourd’hui une référence en termes de soins palliatifs. Notre journaliste Antoine d’Abbundo a passé une nuit aux côtés de ses soignants, ces « veilleurs de vie » chaque jour confrontés à la mort mais qui, dans ce moment brutal, parviennent toujours à respecter l’humanité et la dignité.
► Les survivants méconnaissables de la prison syrienne de Saidnaya
On ne pouvait que l’imaginer, on en découvre aujourd’hui l’ampleur. Depuis la fuite du dictateur Bachar Al Assad, les Syriens recherchent leurs proches incarcérés dans la prison de Saidnaya, épicentre de l’horreur du régime déchu. Sur les 145 000 personnes enfermées tout au long de la guerre civile, 4 000 l’ont été dans cette prison.
Faméliques, suppliciés, incapables de parler : nombre de survivants sont aujourd’hui réduits à l’état de morts-vivants. Dans les hôpitaux, les médecins, que « rien n’avait préparés à faire face à cela », se demandent comment prendre en charge ces rescapés, pour lesquels il est parfois désormais impossible de vivre à l’extérieur.
► À Gaza, les émouvantes retrouvailles de Mohammed et sa fille
17 000 jeunes Gazaouis ont été séparés de leur famille depuis le début dans l’enclave. Sur le terrain, humanitaires et médecins s’activent pour retrouver les proches de ces enfants, parfois incapables de décliner leur identité, sans même savoir s’il y a des survivants autour d’eux.
Jana a été un de ces « enfants des ruines ». Envoyée dans un autre hôpital que le reste de sa famille après le bombardement de leur immeuble, elle est finalement identifiée par sa tante puis réfugiée dans le camp de Jabaliya, régulièrement visé par des frappes israéliennes. Son père, Mohammed, n’a jamais perdu espoir de la retrouver. Pendant trois mois, notre journaliste Marie Boëton a suivi ses recherches jusqu’à leurs retrouvailles, un an après leur séparation.
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