Souhaiter une bonne année, comme le veut la tradition, bon, d’accord. Mais quelle année ? Vous allez me répondre : eh bien, l’année prochaine, celle qui commence ce soir à minuit pile. Vous me permettrez de chipoter. Voire de ne pas être d’accord. Du tout. Parce que, franchement, quel est l’intérêt de souhaiter une bonne année 2025 ? Nous savons tous ce qu’elle va être, l’année 2025 : la même que 2024, en pire, vu qu’il n’y aura même pas les Jeux olympiques et leur, ouvrez les guillemets, parenthèse enchantée, fermez les guillemets.

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Et, donc, qu’est-ce qu’on va avoir, en 2025 ? Quinze motions de censures, quinze nouveaux premiers ministres, quinze nouveaux gouvernements, avec des jours et des jours sans premier ministre ni gouvernement, et des ministres tout neufs disparus corps et biens avant même qu’on ait eu le temps de retenir leurs noms. Tout ça sur fond de chicanes, embrouilles, chamailleries, règlements de comptes. Et le pays à l’arrêt. Et n’oublions pas le reste : inondations, incendies de forêt, tempêtes, voire tsunamis.

Voilà ce que ça va être, 2025. Alors, se souhaiter une bonne année 2025, vous rigolez, ou quoi ? Oublions 2025. Zappons 2025. Enjambons 2025. Et souhaitons-nous carrément une bonne, mais alors vraiment bonne, année 2026. Je la sens bien, 2026. On aura fait tout ce qu’il ne fallait pas faire en 2025. On sera en pleine forme pour 2026. On sera d’attaque pour 2026. Gonflés d’optimisme. Allez, bonne année 2026 !