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2016
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Il y a quarante-cinq ans, le Yémen est sorti d’une longue période de conflits et d’isolement. Dans le domaine culturel, cette renaissance s’est accompagnée d’un important volet archéologique, d’abord centré sur l’époque antique, celle de la civilisation sudarabique, puis rapidement étendu aux périodes préhistorique et islamique. Cet ouvrage retrace plus de quarante années de recherches archéologiques françaises, coordonnées à partir de 1982 par le Centre français d’Études yéménites, devenu le Centre français d’Archéologie et de Sciences sociales de Sanaa. Bien que brutalement stoppées par les conflits récents, les découvertes effectuées par les nombreuses équipes d’archéologues et d’historiens permettent de retracer les grandes étapes de l’évolution d’un pays légendaire, le pays de la reine de Saba. Cette terre a vu l’émergence de royaumes et de cités dont le développement fut le résultat d’une maîtrise avancée de l’agriculture irriguée et de l’accroissement du commerce caravanier puis maritime des résines aromatiques, des chevaux et du café. Par la monumentalité de son architecture, le raffinement de ses arts et la fascination qu’exercent ses inscriptions, la civilisation de l’Arabie du Sud apparait désormais bien différente de l’image trompeuse d’une Arabie désertique parcourue par les seuls nomades. Contributeurs : Mounir Arbach, Rémy Audouin, Anne Benoist, Paul Bonnenfant, Frank Braemer, Jean-François Breton, Julien Charbonnier, Guillaume Charloux, Rémy Crassard, Marie-Christine Danchotte, Christian Darles, Yves Egels, Iwona Gajda, Danilo Grébénart, Claire Hardy-Guilbert, Roberto Macchiarelli, Marjan Mashkour, Bernard Maury, Michel Mouton, Anne Regourd, Christian Julien Robin, Axelle Rougeulle, Jean-Claude Roux, Jérémie Schiettecatte, Matthias Skorupka, Tara Steimer-Herbet, Florian Téreygeol, Michel Tuchscherer
Chroniques yéménites, 2006
L’archéologie préventive et les opérations de sauvetage archéologique et de protection du patrimoine se sont amplifiées au cours des dernières décennies au Yémen. Les autorités locales ont rapidement pris conscience du danger que pouvait représenter les aménagements modernes du territoire sur la préservation des connaissances scientifiques du passé. De même, les pillages opérés à l’encontre de la loi en vigueur sur la protection des antiquités se sont développés parallèlement à l’intérêt croissant des marchands d’art. Le présent article tente de situer la place des actions scientifiques d’urgence au sein de la recherche archéologique plus traditionnelle, en comparaison avec la situation observée en France. Le cadre de la loi yéménite est également analysé afin de déterminer sa valeur et son application. Des opérations récentes sont ensuite présentées, dans la perspective du développement plus organisé des recherches archéologiques préventives au Yémen.
2006
Chercheuse associée, CEFAS ISCIPLINE SCIENTIFIQUE récente, partie intégrante de l'archéologie, l'archéologie préventive intervient lorsqu'une opération d'aménagement peut porter atteinte à des éléments du patrimoine. C'est pourquoi les aménageurs intègrent dans leur calendrier le temps de détection, de fouille, d'étude, voire d'éventuelle sauvegarde des vestiges mis au jour 1 ».
Le Jardin des Antiques, n°60, janvier 2017, p. 36-44
Alors que jusque récemment, les prospections et les fouilles archéologiques étaient surtout réalisées par des missions étrangères (en coopération avec les équipes de la Direction des Antiquités et des universités), le Yémen a vu se développer ces dernières années des programmes menés exclusivement par les institutions yéménites. Parallèlement, une nouvelle génération de chercheurs s’est constituée, non plus seulement formée dans les universités étrangères, mais désormais aussi dans les universités de Sanaa, d’Aden et de Dhamar. De nombreux ouvrages de recherches sur l’archéologie et l’histoire du Yémen préislamique, rédigés en langue arabe, ont vu le jour. Ils font apparaître pour la première fois une approche de l’histoire du Yémen préislamique fondée non pas sur les mythes et les légendes, mais sur les disciplines rigoureuses de l’archéologie et de l’épigraphie. Tout en se heurtant encore à une école plus traditionnelle, bien représentée dans les mentalités collectives, qui défend...
Syria, 2020
« Le wādī Ḍuraʾ (Yémen) pendant l’Antiquité : une histoire tourmentée, révélée par les inscriptions », dans Syria, 97, 2020, pp. 355-388.
Bulletin critique des Annales islamologiques , 2018
Dossiers D'Archéologie, 2019
En octobre 1993, trois ans après la fin déclarée de la guerre civile au Liban, la première pioche commença à creuser le sous-sol de Beyrouth. Depuis, l’aventure archéologique dans cette cité millénaire n’a cessé d’en livrer les secrets. Cet article brosse un aperçu historique de ces fouilles depuis leurs débuts, et présente quelques nouvelles découvertes.
Continuite, 2007
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1999
Yémen, les héritages d'une histoire morcelée * Entouré de monarchies pétrolières, le Yémen se différencie des autres États de la péninsule Arabique par bien des traits. Il en est, avec près de seize millions d'habitants, le pays le plus peuplé mais le plus pauvre. Celui aussi dont le taux d'urbanisation est resté le plus faible (23,5%). Comparée à celle de ses voisins, sa production pétrolière demeure en effet modeste puisqu'elle était estimée, en 1996, entre 340 000 et 365 000 barils/jour. La rente pétrolière directe, limitée et récente, n'a pas submergé ni bouleversé la société yéménite comme elle l'a fait pour les autres peuples de l'Arabie mais elle n'a pas non plus permis de compenser son état de sous-développement ni la dépendance croissante du pays envers les marchés extérieurs. Dans cette société encore majoritairement rurale, 76,5% de la population vivant dans les campagnes, le déficit alimentaire n'a cessé de se creuser ces dernières années alors que de plus en plus de terres agricoles sont consacrées à la culture du qât 1. L'unification des deux Yémen, le 22 mai 1990, parachevée quatre ans plus tard par la défaite des dirigeants sécessionnistes du Yémen du Sud à l'issue de la guerre inter-yéménite de 1994 (5 mai-7 juillet), a accru l'importance politique et stratégique de la seule République de la péninsule Arabique. Le Yémen se singularise, dans ce contexte, par une expérience démocratique mise en place depuis l'Unité pour justifier la coexistence des deux anciens partis uniques du Nord et du Sud, respectivement le Congrès Populaire Général (CPG) et le Parti socialiste yéménite (PSY). L'objectif du partage du pouvoir concrétisé par une coalition gouvernementale entre ces deux partis, tous deux s'appuyant sur des forces arméesla présidence de la république étant dévolue à Ali Abdallah Saleh, l'ancien président de l'ex-Yémen du Nord et dirigeant du CPG, la vice-présidence à Ali Salim al-Bid, l'ancien dirigeant du Sud et Secrétaire général du P.S.Y, aujourd'hui en exil à Omanfut poursuivi, après les élections de 1993, pour intégrer des membres du Rassemblement Yéménite pour la Réforme (al-Islâh), son dirigeant le cheikh Adballah al-Ahmar devenant le président du nouveau Parlement. La guerre de 1994 qui se conclut par la défaite des sécessionnistes du Parti socialiste et de leurs alliés, retranchés dans les provinces du Sud, aboutit à l'éviction du P.S.Y de la coalition au pouvoir, composée jusqu'aux élections d'avril 1997 du CPG et d'al-Islâh. Celles-ci, boycottées entre autres par les Socialistes, donnèrent la majorité au CPG qui se résolut à gouverner seul 2. Polarisations confessionnelles et politiques La nation yéménite n'est pas le résultat d'un découpage colonial comme les États du Golfe ou d'un expansionnisme idéologique et dynastique comme l'État wahhabite d'Arabie Saoudite. Elle s'est réalisée dans la lutte des imams zaydites 3 contre l'occupation ottomane au Nord (1870-1918) et du * Des parties de cet article ont été publiées dans Franck Mermier, « L'islam politique au Yémen ou la « Tradition » contre les traditions », Monde arabe Maghreb Machrek, janvier-mars 1997, n°155, pp.6-19. Je remercie la rédaction de cette revue de m'avoir autorisé à les reproduire ainsi que Jean-Charles Depaule, Jean-François Troin er Jérome Roger pour la lecture critique de ce texte. 1 Voir les contributions de Mohammed al-Maytami et de Abd al-Mumin Hashim dans cet ouvrage. Le qât, dont la désignation botanique est Catha edulis Forskal, est une plante euphorisante consommée, l'après-midi par une grande partie de la population adulte du Yémen. Seules les feuilles de cet arbrisseau sont mâchées. Sous le régime socialiste du Sud, la consommation de qât n'était autorisée que deux jours par semaine (jeudi et vendredi) à Aden et inexistante dans le Hadramaout. Sur cette question, l'ouvrage essentiel reste celui de Shelagh Weir, Qat in Yemen. Consuption and Social Change, Londres, British Museum, 1985. 2 Si ce n'est que le ministère des Waqf-s et de la Guidance fut confié à Ahmad al-Shâmî, en mai 1997, fondateur du parti de Droit (hizb al-Haqq). Cette nomination à grande portée symbolique pouvait apparaître comme une tentative de remplacer les ministres d'al-Islâh par le dirigeant d'une mouvance islamiste qui n'a cessé de lutter contre les « instituts scientifiques » système d'enseignement émargeant au budget de l'État et contrôlé par les islamistes d'al-Islâh. Al-Shâmî, dont la nomination avait suscité des remous au sein de son parti, envoya une lettre de démission au Président en septembre 1998. 3 Le zaydisme tire son nom de l'imam Zayd b. Alî Zayn al-'Âbidîn, un descendant de Alî b. Abî Tâlib, le gendre du Franck Mermier, Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux (CNRS, IRIS) mouvement national contre la domination britannique au Sud (1839-1967). De fait, la première unification du Yémen à l'époque moderne sera conduite par les imams zaydites de la dynastie qasimide qui réussirent à mettre fin à la première occupation ottomane du pays (1538-1635). La seconde intervention ottomane et celle des Britanniques consacrèrent donc les frontières des deux Yémen durant un siècle et demi. La revendication unitaire, dans sa version zaydite, fut cependant longtemps portée, depuis Sanaa, par l'imam Yahyâ qui régna de 1904 à 1948. Son ennemi principal était certes la Sublime Porte mais il ne manqua pas, après l'éviction des troupes ottomanes, d'entretenir des foyers de tension aux frontières des protectorats britanniques après avoir impitoyablement réprimé, en 1929, le soulèvement de la tribu Zarâniq dans la Tihama 4. Il existait, de fait, un contraste politique important entre le Nord unifié sous l'égide de l'imam zaydite et le Sud divisé en 25 sultanats et cheikha-s regroupés dans deux protectorats sous contrôle britannique 5 , Aden devenant, à partir de 1937, une Colonie de la Couronne : « La fonction des protectorats était double : isoler le Sud yéménite du Nord et jouer le rôle de zone-tampon pour assurer la domination coloniale sur Aden. » 6 Pour Yahyâ, le Yémen comprenait « le Yémen indépendant, le Hadramaout et l'Omam placés sous la domination anglaise et le 'Asîr, sujet du Royaume d'Arabie Saoudite. » 7 L'imam Ahmad qui lui succéda et régna jusqu'au 19 septembre 1962, lança son armée dans des incursions incessantes dans les régions du Sud échappant à son influence, manifestant ainsi qu'il ne reconnaissait pas le bornage colonial de ses possessions. En déplaçant la capitale du Royaume Mutawakkilite de Sanaa à Taez, après l'assassinat de son père en 1948, Ahmad se rapprochait d'Aden, à la fois pour surveiller ses opposants mais aussi pour se tenir plus près des autres régions chaféites qui s'étendaient au-delà de son domaine 8. Depuis l'époque de la dynastie tahiride (1454-1517), aucun Yéménite sunnite n'a gouverné le Yémen du Nord, ni même une partie de celui-ci, depuis Sanaa. Cette appréciation pourrait sembler faire preuve anachronisme en postulant que cette ville était « naturellement » vouée à devenir la capitale du Yémen. Ainsi, le géographe arabe al-Maqaddasî mentionne, pour l'Arabie, La Mecque et Zabid (région de Tihama) dans sa liste des capitales de province rédigée à la fin du Xe siècle. Et dans celle des « quarante-quatre grandes ou très grandes villes : les pièces majeures de l'ossature urbaine de Prophète. Il se rattache au chiisme mais stipule que seuls les déscendants de Fatima, une épouse de Alî, par ses fils Hasan et Husayn, peuvent prétendre à l'imamat, la direction spirituelle et temporelle de la communauté musulmane. Le premier imamat zaydite au Yémen a été fondé en 897 à Saada par l'imam Yahyâ b. al-Husayn al-Hâdî ilâ-l-Haqq. 4 « Lorsque le fils de l'imam, Ahmad, commença les opérations militaires contre les Zarâniq en 1928, Ibn Sa'ûd soutint activement les Zarâniq en leur procurant des munitions. L'imam devait faire face à d'autres révoltes alors que des tribus de Tihama se joignaient aux Zarâniq, notamment les Banû Marwân, les Banû Sulayl et Hadî Hayj. Ce ne fut pas avant le second semestre de 1929 que Ahmad vint finalement à bout de la révolte. De nombreux hommes de tribus furent mis à mort tandis que les femmes furent mariées de force avec des soldats zaydites »,
Au coeur des Tumuc Humac (Eric Pellet and Daniel Saint-Jean) pages 112-118., 2006
Report of the 2004 Kailawa Expedition in the south-west of French Guiana (Tumuc-Humac), bringing together archaeology, ethnohistory, and Wayana social memory, and providing a direction for future research in the region.
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Augustinian Studies, 2024
Journal of Behavioral and Experimental Economics, 2019
Investigaciones CUALitativas. Sinopsis, 2023
Insight - Non-Destructive Testing and Condition Monitoring, 2005
HAPSc Policy Briefs Series, 2024
Revista Venezolana de Gerencia, 2016
Emotions and society, 2023
Konferensi dan Pelatihan 25 Tahun Manajemen dan Rekayasa Konstruksi , 2005
American Journal of Orthopsychiatry, 2014
Vestnik Volgogradskogo gosudarstvennogo universiteta. Seriâ 4. Istoriâ, regionovedenie, meždunarodnye otnošeniâ, 2024
GEBI SARASWATI RIFQI PANGGABEAN
Acta Historica Universitatis Klaipedensis, 2014
Zastita materijala, 2017
JIPF (Jurnal Ilmu Pendidikan Fisika), 2019
Iranian Journal of Pathology, 2021
Florida Entomologist, 2016
Current Medical Research and Opinion, 2006
Revista do Instituto de Medicina Tropical de São Paulo, 1985
Rivista Italiana di Ornitologia, 2020
World Bank Discussion Papers, 1995