L'invention a pour objet un appareil pour maintenir un instrument de musique à cordes et caisse de résonance, tel qu'un violoncelle, dans une position optimale par rapport à l'instrumentiste.
La forme donnée aux instruments de musique a essentiellement pour but l'obtention d'une sonorité aussi parfaite que possible, mais elle n'est pas spécialement adaptée à la morphologie humaine. Il peut en resulter, tout au moins chez les instrumentistes virtuoses qui cherchent à traduire fidèlement leurs impulsions musicales intérieures, au moyen de l'instrument, des états de tension physiologiques pouvant avoir de graves répercussions sur la santé physique et psychique. Ce problème est d'ailleurs aggravé à l'heure actuelle en raison du fait que l'on attend des artistes des performances toujours accrues.
Dans le cas particulier du violoncelle, bien qu'il semble, à première vue, que l'instrumentiste ait une position particulièrement comfortable et harmonieuse, le maintien d'une position idéale est en réalité très difficile.
Sans entrer dans tous les détails des exigences morphologiques requises pour tendre vers une exécution musicale parfaite, tout en évitant les états de tension physiologiques susmentionnés, on peut noter que, en vue latérale, le violoncelliste devrait former avec son instrument un triangle rectangle dont l'hypothénuse est constituée par l'instrument, les autres côtés étant respectivement formés par les jambes et le torse. En vue de face, le corps du violoncelliste devrait apparaître comme une croix formée par le tronc et les épaules, le violoncelle étant placé légèrement en diagonale par rapport à cette croix.
Lors de l'interprétation musicale, le violoncelle est appuyé en trois points, à savoir sur le sol par l'intermédiaire de la pique et, sur le corps du violoncelliste, par contact avec son genou gauche, d'une part, et sa poitrine, d'autre part. La longueur de la pique est réglable, mais la distance entre les points d'appui de la caisse de résonance sur le genou et sur la poitrine dépend essentiellement, d'une part, des dimensions de cette caisse de résonance, qui sont en principe les mêmes pour tous les violoncelles et, d'autre part, de la morphologie de l'instrumentiste qui est, bien entendu, variable d'un individu à l'autre. Par conséquent, la position idéale de l'instrumentiste, indiquée ci-dessus, n'est que rarement atteinte sans effort.
L'invention a précisément pour but de permettre aux instrumentistes de prendre et maintenir, en toute décontraction, une position idéale pendant l'interprétation musicale, et cela quelles que soient leurs caractéristiques morphologique.
A cet effet, l'appareil selon l'invention est tel que spécifié dans la revendication 1.
Des caractéristiques avantageuses facultatives de l'appareil sont définies dans les autres revendications.
L'invention sera mieux comprise grâce à la description détaillée qui va suivre, d'exemples non-limitatifs de formes d'exécution de l'appareil, en se référant au dessin annexé dans lequel:
La Fig. 1 est une vue en perspective, dans laquelle certaines parties sont vues en transparence, de l'appareil, conformément à une première forme d'exécution;
La Fig. 2 est une vue latérale de l'appareil représenté à la Fig. 1;
La Fig. 3 est une vue en coupe de l'appareil représenté aux Fig. 1 et 2;
La Fig. 4 est une vue en coupe de l'appareil, selon une deuxième forme d'exécution;
La Fig. 5 est une vue en perspective illustrant la manière dont l'appareil est fixé sur un violoncelle; et
La Fig. 6 est une vue schématique en perspective illustrant la position du violoncelliste en cours d'exécution musicale.
L'appareil représenté aux Fig. 1 à 3 comprend un corps 1 dans lequel coulisse une tige 2 dont l'extrémité libre porte une pièce d'appui 3, destinée à être appuyée contre la poitrine du violoncelliste.
Le corps 1 est constitué de deux parties tubulaires cylindriques 4 et 5, formant un montage téléscopique. L'extrémité libre de la pièce 4 porte une griffe 6 qui constitue une partie intégrante de la pièce 4, et l'extrémité libre de la pièce 5 porte une griffe 7 formant partie intégrante de cette pièce 5.
La position relative de la tige 2 par rapport au corps 1 de l'appareil est réglable par coulissement et blocage dans la position désirée, au moyen d'une vis à molette 8 vissée dans la pièce 5 et dont l'axe est perpendiculaire à celui de la tige 2. La position relative des deux parties 4 et 5 du corps 1 est réglable au moyen d'une vis à molette 9 disposée dans le corps 1 avec son axe parallèle à celui des pièces 4 et 5 et vissée dans un manchon cylindrique, disposé entièrement à l'intérieur du corps 1. L'extrémité du manchon 10 opposé à l'ouverture par laquelle il reçoit la vis 9 est vissée dans un alésage fileté 20 ménagé dans la partie d'extrémité de la pièce 5, du côté qui porte la griffe 7.
On comprend que, par rotation de la molette 11 de la vis 9, on manoeuvre le montage télescopique formé des pièces 4 et 5, en faisant varier la longueur du corps 1, ce qui a pour effet de rapprocher ou d'écarter l'une de l'autre les griffes 6 et 7. Le réglage ainsi réalisé est très précis. D'ailleurs, afin d'améliorer encore la précision de ce réglage, on peut avantageusement utiliser une vis 9 et un manchon 10 à filetage micrométrique.
La pièce d'appui 3 est constituée par une plaque 12 fixée sur la tige 2 et elle est munie d'un petit coussin 13, par exemple en mousse de matière plastique telle que le polyuréthane, fixé sur la plaque 12.
La forme d'exécution de l'appareil représentée à la Fig. 4 est tout à fait similaire à celle des Fig. 1 à 3. C'est pourquoi les parties de l'appareil identiques ou semblables à celles qui ont été décrites ci-dessus, sont repérées par le même chiffre de référence à la Fig. 4 et on ne répétera pas leur description. Toutefois, conformément à la forme d'exécution de la Fig. 4, la partie 44 du corps 1 de l'appareil qui correspond à la pièce 4 remplit, en outre, la même fonction que la vis à molette 9 de l'appareil des Fig. 1 à 3.
Afin de permettre à la pièce d'appui 3 de s'orienter librement par rapport à la tige 2, ce qui peut être souhaitable afin de faciliter une certaine liberté de mouvement de l'instrumentiste, tout en maintenant la position idéale par rapport à l'instrument, la plaque 12 est assemblée sur la tige 2 au moyen d'une articulation à rotule 14, par l'intermédiaire d'une pièce auxiliaire 15 fixée sur l'extrémité libre de la tige 2.
La forme des griffes 6 et 7 de l'appareil, selon la forme d'exécution de la Fig. 4, est conçue de manière à ce que ces griffes ne viennent en prise que sur l'épaisseur de l'éclisse 21 du violoncelle, représentée par deux traits parallèles à la Fig. 5. Ainsi, les vibrations de la table et du fond de l'instrument ne sont nullement affectées par la présence de l'appareil, et la sonorité naturelle du violoncelle reste inaltérée.
Comme on le voit à la Fig. 5, l'appareil se place au voisinage de la partie supérieure de l'éclisse 21 du violoncelle et on comprend que, par rapprochement ou écartement des griffes 6 et 7, comme décrit plus haut, on puisse à volonté fixer l'appareil sur l'instrument ou bien l'enlever, de manière simple et rapide.
Des butées 16 en matière élastique, par exemple en caoutchouc ou en mousse de matière plastique, sont fixés sur les faces en regard des griffes 6 et 7 afin de protéger la caisse de résonance du violoncelle.
Des doubles flèches 17, 18 et 19 montrent respectivement le sens de déplacement possible de la tige 2, ainsi que le sens de rotation de la pièce d'appui 3 et le sens de pivotement de celle-ci par rapport à l'axe de la tige 2.
Comme illustré à la Fig. 6, on voit que, du fait que l'appareil selon l'invention permet de faire varier la distance A entre le fond de la caisse de résonance du violoncelle et la poitrine du violoncelliste, il en résulte la possibilité de régler, de manière optimale, quelles que soient les caractéristiques morphologiques de ce dernier, l'angle C entre le coude et le thorax, la courbure de la colonne vertébrale (illustrée par la double flèche D), l'angle E entre la jambe et la colonne vertébrale et, enfin, la position du bras droit (illustrée par la double flèche F).
Les différentes parties de l'appareil qui vient d'être décrit peuvent être réalisées en tous matériaux appropriés, par exemple en un métal comme le fer et ses alliages, l'aluminium et ses alliages, les alliages de cuivre, notamment le laiton, ou encore en matière plastique.
Bien que la description qui précède porte particulièrement sur le cas de l'utilisation pour un violoncelle, il est clair que l'appareil selon l'invention peut être utilisé pour améliorer la manière de tenir tout instrument à cordes et caisse de résonance pour lequel se pose un problème de position similaire à celui rencontré dans le cas du violoncelle, par exemple pour une guitare.
The invention relates to an apparatus for maintaining a stringed musical instrument and sound box, such as a cello, in an optimal position relative to the instrumentalist.
The form given to musical instruments is essentially intended to obtain a sound as perfect as possible, but it is not specially adapted to human morphology. This can result, at least in virtuoso instrumentalists who seek to faithfully translate their inner musical impulses, by means of the instrument, states of physiological tension which can have serious repercussions on physical and mental health. This problem is, moreover, aggravated at the present time due to the fact that artists are expected to perform ever higher.
In the particular case of the cello, although it seems at first glance that the player has a particularly comfortable and harmonious position, maintaining an ideal position is actually very difficult.
Without going into all the details of the morphological requirements required to strive for a perfect musical performance, while avoiding the aforementioned physiological states of tension, it can be noted that, in lateral view, the cellist should form with his instrument a right triangle whose hypothenuse is constituted by the instrument, the other sides being respectively formed by the legs and the torso. In front view, the cellist's body should appear as a cross formed by the trunk and shoulders, the cello being placed slightly diagonally to this cross.
During the musical performance, the cello is supported at three points, namely on the ground through the spike and, on the body of the cellist, by contact with his left knee, on the one hand, and his chest , on the other hand. The length of the spike is adjustable, but the distance between the support points of the sound box on the knee and on the chest depends mainly, on the one hand, on the dimensions of this sound box, which are in principle the same for all cellos and, on the other hand, the morphology of the instrumentalist which is, of course, variable from one individual to another. Consequently, the ideal position of the instrumentalist, indicated above, is only rarely achieved without effort.
The object of the invention is precisely to allow the instrumentalists to take up and maintain, in all relaxation, an ideal position during the musical performance, and that whatever their morphological characteristics.
To this end, the apparatus according to the invention is as specified in claim 1.
Optional advantageous features of the apparatus are defined in the other claims.
The invention will be better understood thanks to the detailed description which follows, of nonlimiting examples of embodiments of the apparatus, with reference to the appended drawing in which:
Fig. 1 is a perspective view, in which certain parts are seen in transparency, of the apparatus, according to a first embodiment;
Fig. 2 is a side view of the apparatus shown in FIG. 1;
Fig. 3 is a sectional view of the apparatus shown in FIGS. 1 and 2;
Fig. 4 is a sectional view of the device, according to a second embodiment;
Fig. 5 is a perspective view illustrating the manner in which the apparatus is fixed to a cello; and
Fig. 6 is a schematic perspective view illustrating the position of the cellist during musical performance.
The apparatus shown in Figs. 1 to 3 comprises a body 1 in which slides a rod 2, the free end of which carries a support piece 3, intended to be pressed against the chest of the cellist.
The body 1 consists of two cylindrical tubular parts 4 and 5, forming a telescopic assembly. The free end of the part 4 carries a claw 6 which constitutes an integral part of the part 4, and the free end of the part 5 carries a claw 7 forming an integral part of this part 5.
The relative position of the rod 2 relative to the body 1 of the device is adjustable by sliding and locking in the desired position, by means of a thumb screw 8 screwed into the part 5 and whose axis is perpendicular to that of the rod 2. The relative position of the two parts 4 and 5 of the body 1 is adjustable by means of a thumbscrew 9 disposed in the body 1 with its axis parallel to that of parts 4 and 5 and screwed into a cylindrical sleeve , disposed entirely inside the body 1. The end of the sleeve 10 opposite the opening through which it receives the screw 9 is screwed into a threaded bore 20 formed in the end part of the part 5, on the side with the label 7.
It is understood that, by rotation of the knob 11 of the screw 9, the telescopic assembly formed by the parts 4 and 5 is maneuvered, by varying the length of the body 1, which has the effect of bringing one or the other apart on the other, claws 6 and 7. The adjustment thus made is very precise. Moreover, in order to further improve the precision of this adjustment, it is advantageous to use a screw 9 and a sleeve 10 with micrometric thread.
The support piece 3 is constituted by a plate 12 fixed to the rod 2 and it is provided with a small cushion 13, for example made of plastic foam such as polyurethane, fixed on the plate 12.
The embodiment of the apparatus shown in FIG. 4 is quite similar to that of FIGS. 1 to 3. This is why the parts of the apparatus identical or similar to those which have been described above, are identified by the same reference number in FIG. 4 and we will not repeat their description. However, in accordance with the embodiment of FIG. 4, the part 44 of the body 1 of the apparatus which corresponds to the part 4 fulfills, in addition, the same function as the thumb screw 9 of the apparatus of FIGS. 1 to 3.
In order to allow the support piece 3 to orient itself freely relative to the rod 2, which may be desirable in order to facilitate a certain freedom of movement for the instrumentalist, while maintaining the ideal position relative to the instrument, the plate 12 is assembled on the rod 2 by means of a ball joint 14, by means of an auxiliary part 15 fixed on the free end of the rod 2.
The shape of the claws 6 and 7 of the apparatus, according to the embodiment of FIG. 4, is designed so that these claws only engage over the thickness of the splint 21 of the cello, represented by two lines parallel to FIG. 5. Thus, the vibrations of the table and the bottom of the instrument are in no way affected by the presence of the device, and the natural sound of the cello remains unaffected.
As seen in Fig. 5, the device is placed in the vicinity of the upper part of the splint 21 of the cello and it is understood that, by bringing together or spacing the claws 6 and 7, as described above, it is possible to fix the device on the or remove it, quickly and easily.
Stops 16 made of elastic material, for example rubber or plastic foam, are fixed on the facing faces of the claws 6 and 7 in order to protect the sound box of the cello.
Double arrows 17, 18 and 19 respectively show the possible direction of displacement of the rod 2, as well as the direction of rotation of the support piece 3 and the direction of pivoting of the latter relative to the axis of the rod 2.
As illustrated in Fig. 6, it can be seen that, since the apparatus according to the invention makes it possible to vary the distance A between the bottom of the cello's sound box and the cellist's chest, this results in the possibility of adjusting, optimally , whatever the morphological characteristics of the latter, the angle C between the elbow and the thorax, the curvature of the spine (illustrated by the double arrow D), the angle E between the leg and the spine and, finally, the position of the right arm (illustrated by the double arrow F).
The various parts of the device which has just been described can be made of any suitable material, for example a metal such as iron and its alloys, aluminum and its alloys, copper alloys, in particular brass, or still made of plastic.
Although the foregoing description relates particularly to the case of use for a cello, it is clear that the apparatus according to the invention can be used to improve the manner of holding any stringed instrument and sound box for which poses a position problem similar to that encountered in the case of the cello, for example for a guitar.