refuznik

Français

(XX^e siècle) Mot apparu pendant la guerre froide, de l’anglais refusenik, formé de refuse (« refuser ») et du suffixe -nik.

Singulier	Pluriel
refuznik	refuzniks
\ʁə.fyz.nik\

refuznik \ʁə.fyz.nik\ masculin

En URSS et dans les pays de l’Est, personne à qui certains droits ont été refusés, notamment celui d'émigrer.
- Il se prénommait alors Anatoli et c’était l’un des plus célèbres refuzniks de l’Union soviétique (terme désignant les juifs soviétiques qui demandaient à émigrer). — (Jean-Pierre Thibaudat, « Chtcharanski, retour d’un refuznik – C’est en ministre israélien que l’ancien du goulag a revu Moscou », Libération.fr, 30 janvier 1997)
(Par extension) personne qui refuse de participer aux activités obligatoires, tel le service militaire (des objecteurs de conscience).
- Qui peut dire à ce jour ce que risque un jeune religieux « refuznik » ? — (Véronique Falez, « Le service militaire reste inconcevable pour les ultraorthodoxes israéliens », Le Monde.fr, 28 aout 2012)
- « Cet argent appartient aux retraités. Nous sommes prêts à aller devant le Conseil constitutionnel », menace l’un des refuzniks. — (Alain Guédé, « Retraites : les caisses menacées par le casse du siècle », Le Canard enchaîné, 4 juillet 2018, page 3)
- Refuzkniks de tous les pays, éclipsez-vous ! — (Sylvain Tesson, Blanc, Gallimard, 2022, page 197)