Aller au contenu

Yves Hélory de Kermartin

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Yves de Kermartin
Saint catholique
Image illustrative de l’article Yves Hélory de Kermartin
Saint Yves par Rogier van der Weyden (XVe siècle), National Gallery, Londres.
official ecclésiastique, avocat des pauvres
Naissance Vers [Note 1]
Manoir de Kermartin à Minihy (Duché de Bretagne)
Décès   (50 ans)
Trégor (Duché de Bretagne)
Nom de naissance Yves Hélory de Kermartin
Ordre religieux Tiers-Ordre franciscain
Vénéré à Tréguier où a lieu un célèbre pardon tous les 19 mai.
Canonisation 1347
par Clément VI
Vénéré par l'Église catholique romaine
Fête 19 mai
Attributs généralement représenté avec une bourse dans une main, pour signifier tout l'argent qu'il a donné aux pauvres dans sa vie, et un parchemin dans l'autre, qui rappelle sa charge de juge ecclésiastique. Il est également souvent figuré entre un homme riche et un homme pauvre.
Saint patron professions de la justice et du droit (avocats).
Bretagne (avec sainte Anne).

Blason de Yves de Kermartin Saint catholique.

Yves Hélory de Kermartin, ou Yves de Tréguier, ou Erwan Helouri en breton, ou saint Yves dans la tradition catholique, est un prêtre et official du diocèse de Tréguier, né probablement vers [Note 1] au manoir de Kermartin à Minihy, dans le Duché de Bretagne, et mort le au même endroit.

Considéré par l'Église catholique comme ayant consacré sa vie à la justice et aux pauvres, il est canonisé le par le pape Clément VI. Saint Yves est le saint patron de toutes les professions de justice et de droit, notamment celle d’avocat. Il est également saint patron de la Bretagne et fait l'objet d'un grand pardon à l'occasion de la fête de la Saint-Yves tous les ans à Tréguier. On le fête le 19 mai.

En breton, saint Yves est appelé sant Erwan. Si Erwan est une des variantes les plus communes pour le désigner, elle est originaire du Trégor. On retrouve aussi Iwan, Youenn ou Eozen dans d'autres régions de Bretagne. Ces variantes proviennent de ses deux prototypes : Yves, emprunt au français, et Eudon, prénom vieux breton[2], qui étaient vraisemblablement considérés comme synonymes du temps de saint Yves[3].

La source principale de référence utilisée pour connaître la vie de Yves Hélory de Kermartin est la procédure entamée en 1330 pour aboutir à sa canonisation. L'enquête de canonisation s'ouvre le et aboutit positivement le [4]. Elle fournit dans la première partie un certain nombre de témoignages sur ce que fut sa vie, la manière dont les gens le percevaient et, dans la seconde partie, les miracles qui lui sont attribués. Le rouleau de cette enquête est présenté au pape Jean XXII le . Une copie, conservée dans un manuscrit déposé à la Bibliothèque municipale de Saint-Brieuc, a permis la première publication du texte en latin en 1887, puis en français au XXe siècle[5].

Après sa canonisation, on trouve peu d'écrits au bas Moyen Âge sur sa vie[6]. Utilisant sans doute comme source principale l'enquête de canonisation, la première vie serait composée au XIVe siècle par Maurice Godefroy, un dominicain de Morlaix, qui y ajoute des éléments issus de la tradition orale[7],[8]. Ce manuscrit est repris ensuite par Papebroch dans les Acta Sanctorum des bollandistes[8]. Entre-temps, il est aussi fait mention de la vie de saint Yves au quatrième livre des Grandes croniques de Bretaigne d'Alain Bouchart[6],[8]. Bouchart reprend des éléments du procès en canonisation, mais ajoute également des éléments inédits, de sources inconnues[6]. À partir de la Renaissance plusieurs récits de sa vie sont écrits en français, en latin, en breton et en italien.

Enfin, il existe également un document en latin écrit de la main d'Yves Hélory de Kermartin : son testament, qui est le seul de ses écrits transmis jusqu'à nos jours[9].

Enfance et jeunesse

[modifier | modifier le code]
Lieu supposé de la naissance de Saint Yves, avant sa destruction au XIXe siècle.

La date de naissance de Yves Hélory de Kermartin est inconnue. Selon toute vraisemblance elle se situerait au milieu du XIIIe siècle, la tradition retenant généralement , mais d'autres années sont parfois proposées. Dans son livre Saint Yves de Tréguier : un saint du XIIIe siècle, Jean-Christophe Cassard défend une naissance en , ce qui permettrait selon lui une chronologie cohérente jusqu'en 1280[10].

Yves Hélory de Kermartin naît dans une famille noble au manoir de Kermartin[Note 2] sur la paroisse de Minihy. Son grand-père, Ganaret de Kermartin, est chevalier[1]. Son père, Hélory, est damoiseau, et sa mère, Azo, est aussi certainement noble[1]. Sa mère prétend qu'un songe lui aurait révélé que son fils serait un saint[15]. Il a un frère et deux sœurs dont on ne sait pas grand chose[16].

Il grandit dans le Trégor et part dans les années 1260 accompagné de son précepteur, Jean de Kerhos, clerc de la paroisse de Pleubian, à Paris pour suivre des études à la Sorbonne. Il étudie six ans à la faculté des arts avant de passer son examen final rue du Fouarre à 20 ans[17]. Il poursuit ensuite ses études rue du Clos-Bruneau à la faculté de décret où il apprend le droit canon[17]. Il partirait ensuite en poursuivre ses études de droit romain à l'université d'Orléans. Il retourne probablement trois années à Paris, entre 1274 et 1277, pour y étudier la théologie[10]. Déjà, il se fait remarquer par sa vie de privation en faveur des pauvres[15].

Retour et vie en Bretagne

[modifier | modifier le code]
Claude Vignon : Saint Yves (huile sur toile, 1635, évêché de saint-Brieuc).

Ses études achevées trois ans plus tard, il revient en 1280 en Bretagne à Rennes[18], où il est nommé official de l'archidiacre. C'est à Rennes qu'il assiste, en 1281[18], à une lecture des Sentences chez les Frères mineurs qui le marque et qui l'amène plus tard à prendre la décision de prêcher et de ne s'habiller plus que très modestement[19].

L'évêque de Tréguier, Alain de Bruc, remarque ses talents et le presse de revenir à Tréguier. Avec le décès de ses parents, il hérite de la part du patrimoine familial qui lui est due[9]. En plus d'inviter volontiers les miséreux à sa table, il recueille également deux orphelins, Derrien Guiomar, dominicain, et Olivier Floc'h[15].

En 1284, Alain de Bruc le nomme official et l'ordonne prêtre. Il le nomme ensuite recteur de la paroisse de Trédrez. Puis en 1292, le nouvel évêque l'envoie dans la paroisse de Louannec[20], proches des terres de son enfance. En 1293, il fait construire un refuge pour les indigents, Crech-Martin[21][source insuffisante].

À cette époque, Yves prêche énormément et est reconnu pour ses talents d'orateur ainsi que pour sa capacité à captiver son auditoire[22]. Il se déplace beaucoup à pied dans la région de Tréguier, où il est vu plusieurs fois dans la même journée à des lieux différents et de bonne distance, notamment le dimanche où il prêche dans plusieurs églises du diocèse de Tréguier et de Saint-Brieuc[23].

Vie d'ascèse

[modifier | modifier le code]

Dans l'enquête de canonisation, plusieurs témoins décrivent la vie de Yves comme une vie d'ascèse. Au moins lors des dix dernières années de sa vie, il ne porte que des vêtements modestes, composés essentiellement d'une bure blanche[24]. Il porte aussi un cilice de crin sous ses vêtements et est couvert de poux de corps, dont il n'essaie pas de se débarrasser[24]. Devenu végétarien dans sa jeunesse[24], au cours des dernières années de sa vie il ne mange plus que très peu, se nourrissant exclusivement de pain, de légumes et de légumineuses, et ne buvant que de l'eau. Selon quelques témoins, il jeûne trois jours par semaine au pain et à l'eau, mais s'autorise à manger deux œufs le jour de Pâques. Il partage ses biens avec les plus démunis et accueille tous les jours des pauvres à manger chez lui. Il refuse toujours de dormir dans un lit, préférant dormir à même le sol[24].

Témoignages et légendes

[modifier | modifier le code]
Saint Yves entre le riche et le pauvre (bois polychrome du XVIe siècle, cathédrale Saint-Corentin de Quimper)

Dans l'enquête de canonisation, où son attachement aux pauvres et au soulagement de leur misère est considéré de « notoriété publique », un certain nombre de faits sont rapportés sur la manière dont Yves Hélori pouvait se comporter et rendre justice.

Il y est fait mention à plusieurs reprises de moments où Yves cède ses vêtements à des pauvres qu'il rencontre. Un de ces événement pourrait se situer en 1291 et correspondre alors à sa conversion dix ans après avoir entendu la lecture des Sentences de Pierre Lombard chez les franciscains[24]. À l'Hôtel-Dieu de Tréguier il se serait défait de plusieurs de ses habits précieux, qu'il aurait ensuite partagés entre plusieurs pauvres, avant de repartir en courant vers Minihy où se trouve son manoir[24],[25]. Un autre témoin fait état d'un fait similaire où Yves cède un de ses habits à un pauvre rencontré dans la rue, dans une maison proche, avant de se hâter vers sa demeure[26].

Des légendes, qui sont confondues avec des éléments historiques de la vie de Yves, existent aussi. Alain Bouchart en propose deux se déroulant à Tours et qui semblent procéder de son imagination ou d'une source inconnue[6]. Une des légendes qui est fréquemment attribuée à Yves, bien qu'absente du procès en canonisation, a acquis une certaine postérité. Elle est similaire à l'épisode de Seigny Joan et du rôtisseur dans Le Tiers Livre écrit par Rabelais[27]. Appelé à traiter une affaire opposant un aubergiste à un mendiant qui se nourrirait des odeurs de la cuisine du premier, Yves prend quelques pièces dans sa bourse et les jette sur la table devant lui. L'aubergiste tend la main pour les prendre mais saint Yves retient sa main et lui dit que « le son paye l'odeur, à cet homme l'odeur de ta cuisine, à toi le son de ces pièces ». Cette légende sert alors à illustrer la façon dont saint Yves pouvait être reconnu par les démunis comme l'avocat qui fait justice sans tenir compte de la condition sociale.

Yves Hélory abandonne sa charge au diocèse en 1298 pour se consacrer entièrement à la contemplation[4]. Il meurt le , le jour de l'ascension, dans son manoir de Kermartin. Son corps est transporté sur un brancard à la cathédrale Saint-Tugdual de Tréguier, où de nombreuses personnes se déplacent pour s'approcher de sa dépouille et pouvoir la toucher[28],[29].

Canonisation

[modifier | modifier le code]

Les premières démarches afin d’obtenir la reconnaissance officielle auprès de la papauté sont initiées par le duc de Bretagne Jean III. Ce dernier envoie en décembre 1329 son frère Guy de Bretagne, comte de Penthièvre, accompagner l'évêque de Tréguier Yves de Boisboissel afin de supplier le pape Jean XXII de procéder à sa canonisation. Le pape Jean XXII donne une bulle en date du , décrétant l'ouverture d'une enquête sur la vie et les miracles d'Yves Hélory, et nomme à cet effet trois commissaires apostoliques chargés de se rendre sur place pour entendre les témoins. Leur audition de 300 témoins débute le à Tréguier et s’achève le suivant. Le , les procès-verbaux des enquêtes sont présentés en plein consistoire au pape qui nomme, séance tenante, trois cardinaux chargés d’examiner la cause et de préparer la tenue d’un consistoire au terme duquel il donnera sa décision finale. Par acte du , le pape Clément VI, canonise officiellement Yves Hélory en l’inscrivant au catalogue des saints et en fixant au le jour de la célébration de saint Yves.

Culte et iconographie

[modifier | modifier le code]
Le chef de saint Yves dans sa châsse
Mausolée dans la cathédrale Saint-Tugdual de Tréguier

Le , à la levée du corps du saint, sa tête est placée dans un reliquaire et le reste des reliques mis dans un sépulcre que Jean V de Bretagne fait surmonter d'un monument, dans la cathédrale Saint-Tugdual de Tréguier[4], où le corps d'Yves avait été apporté juste après sa mort.

Son culte est resté particulièrement vivace en Bretagne où les chapelles qui lui sont dédiées ainsi que les statues le représentant sont très fréquentes. Les récits hagiographiques également comme, à titre d'exemple, celui-ci :

Quand les Bretons voyaient passer dans la campagne
Saint Yves revêtu de son grand manteau blanc
Ils se disaient que Dieu l'avait mis en Bretagne
Pour défendre des grands les faibles, les petits.
À son nom s'éveillaient, sur leurs couches funèbres
Des enfants dont les mères avaient fermé les yeux
Les marins l'invoquaient au milieu des ténèbres,
Et leurs barques passaient les brisants périlleux

— Joseph Rousse, pour l'inauguration du nouveau tombeau de saint Yves dans la cathédrale de Tréguier.

Dans un vieux cantique populaire, on le fêtait en chantant Sanctus Yvo erat brito; advocatus sed non latro, res mirabilis[30] (miranda) populo en français : « Saint Yves était breton, avocat mais pas voleur, chose admirable pour le peuple ! ».

Ernest Renan a décrit la dévotion dont saint Yves était l'objet dans sa jeunesse :

« Le mois de mai, où tombait la fête de ce saint excellent, n'était qu'une suite de processions au minihi ; les paroisses, précédées de leurs croix processionnelles, se rencontraient sur les chemins ; on faisait alors s'embrasser les croix en signe d'alliance. La veille de la fête, le peuple se réunissait le soir dans l'église, et à minuit, le saint étendit le bras pour bénir l'assistance prosternée. Mais, s'il y avait dans la foule un seul incrédule qui levât les yeux pour voir si le miracle était bien réel, le saint, justement blessé de ce soupçon, ne bougeait pas, et, par la faute du mécréant, personne n'était béni[31]. »

Saint Yves est le saint patron de toutes les professions de justice et de droit, notamment celle des avocats. Chaque , à Tréguier, lors de la fête de la Saint-Yves, une délégation de ces professions accompagne le pardon à saint Yves qui est une des grandes fêtes religieuses bretonnes, au même titre que le pardon de Sainte-Anne-d'Auray.

La veille du Pardon, depuis 1993, le Barreau de Saint-Brieuc organise à Tréguier un Colloque, occasion de rencontre et de réflexion entre juristes sur un sujet d'actualité.

De même, de nombreuses associations de juristes et des facultés de droit ont pour saint patron Yves. Par exemple Saint Yves Society, ONG basée à Jérusalem, la conférence Saint-Yves, ou encore l'association Saint Yves Lyonnais.

Par la communion des saints, la tradition religieuse permet aux catholiques de solliciter l'intercession de saint Yves afin d'obtenir bonne fin des procédures pour lesquelles ils sont en demande ou en défense sous forme de neuvaine ou de prière quotidienne[32].

Églises dédiées à saint Yves

[modifier | modifier le code]
Saint-Yves-des-Bretons, église nationale des Bretons à Rome

Dès la première moitié du XVe siècle, Alain de Coetivy obtient du pape Nicolas V la concession d'une église à Rome, bâtie probablement au XIIe siècle et placée alors sous le patronage de saint André. Par bulle du , Calixte III, successeur de Nicolas V, ratifie cette décision. Cette vieille église est détruite en 1875 pour cause de vétusté et reconstruite dans le même temps plus petite dans un style néo-renaissance florentine.

Un tympan en terre cuite vernissée surmonte la porte d'entrée principale et représente au centre une Vierge à l'Enfant, à sa droite saint Yves et à sa gauche saint Bernard. L'ancienne église conservait de nombreuses pierres tombales de bretons décédés à Rome et enterrés dans l'église. Elles ornent aujourd'hui le cloître de Saint-Louis-des-Français à Rome[33]. La façade a été restaurée pour l'année 2003, année du septième centenaire de la mort du saint. Cette petite église dite « Saint-Yves-des-Bretons » (Sant'Ivo dei Bretoni), située au no 8 Vicolo della Campana se visite sur demande auprès du recteur de Saint-Louis-des-Français. Le , chaque année, une messe en français y est célébrée en l'honneur de saint Yves.

La seconde église dédiée au saint à Rome s'appelle Sant'Ivo alla Sapienza. Église originale en particulier par la tour qui la surmonte représentant la tour de Babel. Elle fut construite entre 1642 et 1660 par Borromini dans l'enceinte du Palazzo della Sapienza abritant alors le Studio Romano qui devint ensuite l'université de Rome (jusqu'en 1935). À l'intérieur de l'église se trouve un retable représentant saint Yves commencé par Pierre de Cortone (1596-1669) et achevé par un ou plusieurs de ses élèves.

En France, la Confrérie Saint-Yves est fondée à Paris et décide d'élever une chapelle en l'honneur du saint. Un projet approuvé par Foulques de Chanac, évêque de Paris de 1342 à 1349, par lettres du lundi après l'Assomption de 1348[34]. L'ancienne chapelle Saint-Yves de Paris a été détruite en 1796.

D'autres églises et chapelles sont dédiées à saint Yves :

Iconographie

[modifier | modifier le code]

On le représente généralement avec une bourse dans une main, pour signifier tout l'argent qu'il a donné aux pauvres dans sa vie, et un parchemin dans l'autre, qui rappelle sa charge de juge ecclésiastique. Il est également souvent figuré entre un homme riche et un homme pauvre.

Saint-Yves-de-Vérité

[modifier | modifier le code]

Saint-Yves-de-Vérité était, à l'origine, l'une des appellations officielles données à saint Yves, mais qui, au cours des siècles, a plus particulièrement été attribuée à des statues de ce saint qui étaient invoquées, selon des pratiques superstitieuses, en Bretagne afin de faire mourir d'autres personnes dans l'année.

Postérité

[modifier | modifier le code]

À la fin du XXe siècle, le mouvement culturel breton lance l'idée d'une fête annuelle des Bretons (à l'instar de la Saint-Patrick pour les Irlandais) et retient le jour de la Saint-Yves comme date fédératrice. Désormais le est l'occasion d'un grand pardon à Tréguier, mais aussi dans toute la Bretagne et partout où des Bretons sont installés, sous le nom de Gouel Erwan (litt.: « fête de Yves »). Le pardon est souvent encadré de festivités profanes qui peuvent durer plus d'une journée. En 2011, la Région Bretagne les reprend officiellement sous le nom de « Fête de la Bretagne ».

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b Si 1253 est souvent avancée quant à l'année de naissance de Yves Hélory de Kermartin, d'autres hypothèses ont été émises (1247, 1248 ou 1250)[1].
  2. Le manoir, qui a l'aspect d'une grande ferme, est démoli en 1834, certainement après avoir été ravagé par un incendie provoqué par une pipe mal éteinte[11]. Il est reconstruit par son propriétaire, l'archevêque de Quélen, qui y fait apposer une plaque en marbre au-dessus de la porte d'entrée. Cette plaque porte l'inscription : Ici est né, le 17 octobre 1253, et mort le 19 mai 1303, saint Yves, official de Tréguier, curé de Trédrez et de Louannec. Sa maison, qui a subsisté jusqu'en 1834, a été alors démolie pour cause de vétusté[11],[12]. Le colombier qui subsiste est considéré par la tradition comme contemporain à Saint Yves, bien qu'il ait probablement été bâti plus tard[13],[14].

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a b et c Cassard, p. 12
  2. Bernard Tanguy, « Les lieux de culte de saint Yves en Bretagne », p. 99.
  3. Falc'hun, p. 183
  4. a b et c Michel Priziac et Michel Mohrt, Bretagne des saints et des croyances, Kidour, , p. 513
  5. « L'enquête de canonisation de saint Yves traduite en français », sur ouest-france.fr,
  6. a b c et d Yves Coativy, « Saint Yves dans les chroniques bretonnes de la fin du Moyen Âge »
  7. Albert Le Grand, Les vies des Saints de la Bretagne-Armorique, , p. 280
  8. a b et c M. S. Roparz, Histoire de Saint Yves : patron des gens de justice, , p. V-VII
  9. a et b Cassard, p. 45
  10. a et b Cassard, p. 16
  11. a et b « Ferme de Kermartin (Minihy-Tréguier) », sur patrimoine.bzh, site du patrimoine culturel de la Région Bretagne (consulté le )
  12. Benjamin-Philibert Jollivet, Les Côtes-du-Nord : histoire et géographie de toutes les villes et communes du département, imprimerie de B. Jollivet, , p. 255
  13. Jean Auffret, Colombiers et pigeonniers en Bretagne profonde, Editions régionales de l'Ouest, p. 107
  14. « Colombier de Kermartin (Minihy-Tréguier) », sur patrimoine.bzh, site du patrimoine culturel de la Région Bretagne (consulté le )
  15. a b et c Michel Priziac et Michel Mohrt, Bretagne des saints et des croyances, Kidour, , p. 512.
  16. Cassard, p. 13
  17. a et b Cassard, p. 15
  18. a et b Cassard, p. 20
  19. Enquête canonique, témoin 29, p. 77
  20. Cassard, p. 22
  21. « L'Histoire de Crech-Martin (XIIIe siècle) », sur bretagne-gite.fr (consulté le )
  22. Cassard, p. 38
  23. Enquête canonique, témoin 1, p. 30
  24. a b c d e et f Cassard, p. 22-23
  25. Enquête canonique, témoin 45, p. 105
  26. Enquête canonique, témoin 32, p. 83
  27. Henri Weitzmann, Itinéraire des légendes bretonnes, Hachette, , p. 27
  28. Enquête canonique, témoin 9, p. 48
  29. Enquête canonique, témoin 10, p. 49
  30. Dictionnaire Félix Gaffiot : admirable, merveilleux, étonnant, singulier
  31. Ernest Renan, "Souvenirs d'enfance et de jeunesse", 1883.
  32. « Prière a saint Yves pour ceux qui ont des proces », sur www.1000questions.net (consulté le )
  33. François de LEPINAY, Architecture religieuse à Rome à la fin du XIXe siècle : la reconstruction de Saint-Yves-des-Bretons.
  34. « Confrérie Saint-Yves à Paris et sa chapelle », sur infobretagne.com (consulté le )

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Michel Carrouges, Saint Yves, avocat des pauvres, , 34 pages, Éditions du Cerf, coll. « Albums, fêtes et saisons».
  • Jean-Christophe Cassard, Saint Yves de Tréguier : un saint du XIIIe siècle, Paris, Beauchesne, (lire en ligne).
  • Jean-Christophe Cassard, Jacques Dervilly et Daniel Giraudon, Les Chemins de saint Yves, Morlaix,  éd. Skol Vreizh, 1994.
  • Jean-Christophe Cassard (dir.) et Georges Provost (dir.), Saint Yves et les Bretons : Culte, images, mémoire (actes du colloque organisé à Tréguier du 18 au 20 septembre 2003), Rennes, Presses universitaires de Rennes, , 368 p. (lire en ligne).
  • René Couffon, La Confrérie de Saint-Yves à Paris et sa chapelle, Saint-Brieuc, Presses bretonnes, 1933.
  • François Falc'hun, « Les noms bretons de saint Yves », Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, t. 50, no 1,‎ , p. 177-194 (lire en ligne)
  • Pierre France, Saint Yves : Étude sur sa vie et son temps, Saint-Brieuc, impr. René Prud'homme, , 2e éd. (1re éd. 1888), 556 p. (lire en ligne).
  • Muriel Glaunec (dir.) et Erwan Le Bozec (dir.), conseil général des Côtes-d'Armor, D'Yves Hélory à saint Yves : Exposition itinérante (catalogue de l'exposition itinérante élaborée à partir de l'exposition présentée au domaine départemental de la Roche-Jagu du 17 mai au 1 novembre 2003), s. d. (lire en ligne).
  • Pierre de La Haye, Saint Yves de Tréguier, éditions d’art Jos Le Doaré, 1973.
  • Jean-Paul Le Guillou (trad. du latin), Saint Yves de Tréguier : Enquête canonique, Paris, Éditions L'Harmattan, , 263 p. (ISBN 978-2-343-06586-1)
  • Jean Le Mappian, Saint Yves patron des juristes, Éditions Ouest-France, 1997.
  • Marie-Thérèse Le Moign-Klipffel, Saint Yves, Saint-Brieuc, Presses bretonnes, 1939.
  • Benoît Le Roux, Saint Yves, 158 p., Via Romana, Versailles, 2012 (ISBN 979-10-90029-20-0).
  • Louis Mahé (préf. François Serrand, ill. Yves Le Meur, Janvier et Joseph Savin), Saint Yves : Son pardon à Tréguier, Octave-Louis Aubert, , 68 p.
  • Louis Mahé, Monsieur Saint Yves : Sa vie, ses miracles, ses triomphes, Saint-Brieuc, René Prud'homme, 1949.
  • Alexandre Masseron, Saint Yves, Paris,  éd. Henri Laurens.
  • Henri Poisson, La Vie de saint Yves, Rennes, Éditions Ouest-France, 2003 (ISBN 2-73733-331-8).
  • Henri Queffélec, Saint Yves, Paris, Ramsay, 1987 (réédition Éditions de la Seine, 1991).
  • Gildas Salaün, "Médailles de Saint-Yves", Annales de la Société Bretonne de Numismatique et d'Histoire (ISSN 1250-5781), 2003, pp. 73–75.
  • Marie-Paule Salonne, Saint Yves, patron des avocats, avocat des opprimés, Éditions franciscaines, Paris, 1945.
  • François Semur, Yves de Kermartin, magistrat et avocat du XIIIe siècle : Nouveaux regards sur la vie et le culte du plus grand saint de Bretagne, patron des hommes de loi et universitaires, Bannalec, éditions Jos Le Doaré, , 86 p. (ISBN 2-904412-01-8).
  • Anonyme, Dans les pas de Saint-Yves, Lannon, Impram, coll. « Le Trégor », , 24 p., plaquette agrafée, in-8°, 21 x 15 cm, phot. noir et blanc dans le texte.
  • Octave-Louis Aubert, Le Pardon de Saint Yves de Tréguier (photos de Raphaël Binet) in La Bretagne Touristique no 62, .

Bande dessinée

[modifier | modifier le code]
  • Gilles Chaillet, Vasco n°20, Le Dogue de Brocéliande. Publié par Le Lombard en 2003. (ISBN 2-8036-1902-4). 48p.
  • Nicolas de Beauregard, Sareph, Danevell-Destins trégorrois. Publié par Coop Breizh en 2017. (ISBN 9782843468421).

Liens externes

[modifier | modifier le code]