Aller au contenu

Rue89 Strasbourg

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Rue89 Strasbourg
Logo de Rue89 Strasbourg

Adresse Consulter
Slogan Enquêtes et informations locales
Publicité  Oui
Type de site Presse en ligne
Langue Français
Nombre d'inscrits 1 600 abonnés en avril 2022
Siège social Strasbourg
Drapeau de la France France
Rédacteur en chef Guillaume Krempp
Directeur de la publication Pierre France
Lancement Février 2012
État actuel Actif

Rue89 Strasbourg est un site d'informations et d'investigations strasbourgeois fondé en 2012. Utilisant la marque commerciale de Rue89 après l'accord de ses fondateurs historiques, tout en étant indépendant de celui-ci, le média hyperlocal se veut libre et participatif.

Rue89 Strasbourg est lancé en par Pierre France (ex-DNA) et Marie Hoffsess, quelques mois après l'édition locale de Lyon[1],[2],[3].

L'équipe est initialement composée de trois journalistes, d'un développeur et d'un commercial[2]. Ils ont investi 45 000 euros de fonds propres[1].

Le cofondateur et directeur de la publication, Pierre France, explique au Monde[3] que « la PQR n'est pas allée assez loin dans l'exploitation des outils d'Internet. Avec l'information en ligne, nous souhaitons engager le débat avec notre audience sur des sujets de proximité ».

En novembre 2014, le site Internet revendique 217 000 visiteurs uniques[4].

À l'occasion de ses trois ans, le média strasbourgeois lance une campagne de financement participatif[5]. L'objectif de cette campagne de crowdfunding est de récolter 35 000 euros afin de refondre le site Internet, des fonctionnalités pour publier un témoignage ou transmettre une information[6],[5].

En 2017, Rue89 Strasbourg jusqu'alors gratuit lance une version abonnés[7] et revendique, depuis, entre 300 000 et 400 000 visites chaque mois[8],[9].

En 2022, pour les dix ans du média, une nouvelle campagne de financement participative est lancée pour le recrutement d'un nouveau journaliste[10].

Ligne éditoriale

[modifier | modifier le code]

Fonctionnement

[modifier | modifier le code]

Rue89 Strasbourg s'est inspiré du modèle d’origine de Rue89, imaginé par Pierre Haski, Laurent Mauriac, Michel Lévy-Provençal et Pascal Riché: celui d’un média participatif à trois voix : les journalistes, les experts et les citoyens[1],[11],[12]. Il s’agit d’une coproduction de l’information avec des commentaires ayant une « forte valeur ajoutée » et « d'un très bon niveau »[1],[12].

Publications

[modifier | modifier le code]

Les publications portent sur l’actualité et l’investigation locales, et font l'objet de formats variés : enquêtes, reportages, portraits, etc.[13]. Le média strasbourgeois produit, en outre, des podcasts, dont un chaque semaine en partenariat avec la radio RBS[14]. Le site comprend également un forum (en espace de commentaires et d'échanges) pour qu’il y ait une confrontation des opinions[12],[6].

« Nous souhaitons provoquer l'engagement local, susciter des commentaires entre voisins sur des sujets qui les concernent directement. Nous pensons que l'échelon local est très pertinent du point de vue de la participation » détaille Pierre France à Libération[1].

Les publications de Rue89 Strasbourg s'inscrivent dans le slow media avec des longs formats. Le média se revendique sans aucune étiquette politique, même s'il est « sensible aux luttes sociales, aux effets pervers du système capitaliste et consumériste sur les hommes, les animaux et les sols »[13].

« Être à l’écoute, se placer au niveau de la rue, détecter les alertes pour questionner les décideurs, les institutions, les élus et les pouvoirs. Ce principe fondateur de Rue89.com en 2007 est celui de Rue89 Strasbourg depuis 2012 »[13].

Partenariats

[modifier | modifier le code]

Rue89 Strasbourg a noué un partenariat éditorial avec Mediapart[15],[16], la radio RBS[14], Reporterre[17], Disclose[18], et l'Institut national de l'audiovisuel (INA)[19]. Le média est également adhérent au SPIIL[20].

Depuis 2014, Rue89 Strasbourg a participé à de nombreuses plateformes de vérification de l'information dans le but de lutter contre les Fake News : le projet Crosscheck pour l'élection présidentielle en 2017[21] et le projet Objectif désinfox pour l'élection présidentielle en 2022[22].

Révélations

[modifier | modifier le code]

En 2019, le média publie une enquête qui dévoile un climat d’oppression sexuelle de la part du directeur de la Maison des associations de Strasbourg (MDAS)[23]. Il est condamné en première instance[24],[25] et en appel[26].

La même année, l'édition locale indépendante de Rue89 à Strasbourg épingle le Port du Rhin pour d'importants risques de pollution. En cause, le traitement du bois à la créosote[27],[28].

En collaboration avec Mediapart, les deux pure players révèlent en 2020 des accusations d'agressions sexuelles et d'attouchements envers le responsable du label Deaf Rock Records à Strasbourg dans le contexte de #MusicToo[29],[30]. L'affaire est classée sans suite en octobre 2021[31].

En 2021, le média publie une enquête fouillée sur le suicide d'un éducateur du service d'investigation éducative de l'association d'aide à l'enfance (Arsea) sur son lieu de travail[32],[33],[34].

Organisation

[modifier | modifier le code]

Indépendance

[modifier | modifier le code]

L'entreprise Médialab qui édite Rue89 Strasbourg est « une entreprise indépendante » du site Rue89 et des autres éditions locales, tout en reprenant « la marque et la charte graphique »[3].

Actionnariat

[modifier | modifier le code]

Les parts sociales de la société éditrice Médialab sont détenues majoritairement par les journalistes de Rue89 Strasbourg[6],[35]. Mediapart est depuis actionnaire minoritaire du média strasbourgeois[36],[35].

Modèle économique

[modifier | modifier le code]

Le modèle économique de Rue89 Strasbourg repose sur les abonnements, la publicité et les annonces légales[1],[36],[37]. En 2020, la publicité ne représente plus que la moitié du chiffre d'affaires du pure player[35].

En 2020, le pure player compte un millier d'abonnés[36].

Depuis 2022, l'équipe est composée de cinq journalistes et d'un réseau d'une dizaine de pigistes[38].

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a b c d e et f « Rue89 se décline à Strasbourg » Accès libre, sur Libération, (consulté le )
  2. a et b « Lancement de Rue89 Strasbourg : l'info locale participative », sur L'Obs, (consulté le )
  3. a b et c « Les sites Web d'information locale se multiplient », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le )
  4. « Rue89strasbourg.com lèvera-t-il ses 150 000€ ? » Accès payant, sur La Lettre A, (consulté le )
  5. a et b Cécilia Di Quinzio, « Rue 89 Strasbourg lance une campagne de crowdfunding », sur Stratégies, (consulté le )
  6. a b et c Caroline Moreau ., « Rue89 Strasbourg lance une plateforme de financement participatif » Accès libre, sur France 3 Grand Est, (consulté le )
  7. Pierre France, « Rue89 Strasbourg lance son "édition abonnés" », sur Rue89 Strasbourg, (consulté le )
  8. « Site rue89strasbourg.com - ACPM », sur www.acpm.fr (consulté le )
  9. Pierre France, « Rue89 Strasbourg a cinq ans et vous invite à sa petite fête ! » Accès libre, sur Rue89 Strasbourg, (consulté le )
  10. Guillaume Krempp, « Plus de journalistes pour plus d'enquêtes et plus d'impact : Rue89 Strasbourg a besoin de vous pour grandir », sur Rue89 Strasbourg, (consulté le )
  11. Isabelle Hanne, « Rue89, le coût de jeune du «Nouvel Observateur» » Accès libre, sur Libération, (consulté le )
  12. a b et c « Média hyper-local, l’exemple de Rue 89 Strasbourg » Accès libre, sur Social Media Club France, (consulté le )
  13. a b et c « Qui sommes-nous ? », sur Rue89 Strasbourg (consulté le )
  14. a et b « L'actu de la semaine à Strasbourg • Un podcast sur Anchor » Accès libre, sur Anchor (consulté le )
  15. Guillaume Krempp (Rue89 Strasbourg), « Dans les hôpitaux de Strasbourg, la crainte des effets secondaires du passe sanitaire » Accès payant, sur Mediapart, (consulté le )
  16. Jean-François Gérard (Rue89 Strasbourg), « «Il est là l’Arabe ! » En Moselle, une fête de village vire au lynchage » Accès payant, sur Mediapart, (consulté le )
  17. Anne Mellier (Reporterre et Rue89 Strasbourg), « Strasbourg : ils mazoutent des portraits de Macron, « saboteur du climat » » Accès libre, sur Reporterre, le média de l'écologie, (consulté le )
  18. « Le revers de la médaille », sur Disclose.ngo, (consulté le )
  19. « INA Grand-Est | INA » Accès libre, sur ina.fr (consulté le )
  20. « Spiil » Accès libre, sur spiil.org (consulté le )
  21. « "CrossCheck" : un outil pour vérifier les informations douteuses qui circulent sur le web », Sud Ouest,‎ (ISSN 1760-6454, lire en ligne Accès libre, consulté le )
  22. « Elections 2022: 21 médias français s'associent à un programme de lutte contre les infox », sur Le Point, (consulté le )
  23. Cécile Poure, « Strasbourg: le directeur de la Maison des associations accusé d'agressions et harcèlements sexuels » Accès libre, sur France 3 Grand Est, (consulté le )
  24. « Strasbourg. Un an de prison requis contre le directeur de la Maison des associations pour harcèlement sexuel », Ouest-France,‎ (lire en ligne Accès libre)
  25. Florence Grandon, « Harcèlement sexuel : l'ex-directeur de la Maison des associations de Strasbourg condamné à un an de prison avec sursis » Accès libre, sur France 3 Grand Est, (consulté le )
  26. Pierre France, « La peine de l'ancien directeur de la Maison des associations confirmée en appel », sur Rue89 Strasbourg, (consulté le )
  27. Thibaut Gagnepain et Gilles Varela, « "Bois toxique" au Port de Strasbourg, la nouvelle pollution qui interroge », sur www.20minutes.fr, (consulté le )
  28. Catherine Piettre, « DECHETS INDUSTRIELS. [DOSSIER] Bois toxique : stocké à Strasbourg, brûlé en Allemagne » Accès payant, sur www.dna.fr, (consulté le )
  29. Théo Dubreuil, « Les groupes Structures et Last Train quittent le label Deaf Rock, dont le patron est accusé de violences sexuelles » Accès libre, sur Les Inrocks, (consulté le )
  30. « Strasbourg. Le label « indé » Deaf Rock Records dans la tourmente » Accès libre, sur www.dna.fr, (consulté le )
  31. « L’enquête sur les violences sexuelles à Deaf Rock Records classée », sur www.20minutes.fr, (consulté le )
  32. « Protection de l’enfance : une adolescente se tue, son éducateur se suicide, les autorités se taisent » Accès payant, sur Mediapart (consulté le )
  33. « Bas-Rhin : enquête pour "violences aggravées" sur des mineurs en centres éducatifs », sur L'Express, (consulté le )
  34. Marie Vaton, « "Je lui ai mis une grosse balayette". Dans ces deux foyers, on maltraite des mineurs et on s’en vante » Accès payant, sur L'Obs, (consulté le )
  35. a b et c La rédaction de Mediapart, « Mediapart entre au capital de Rue89 Strasbourg, nouveau partenaire éditorial » Accès libre, sur Mediapart, (consulté le )
  36. a b et c Thierry Wojciak, « Mediapart fait son entrée dans le capital de Rue89 Strasbourg » Accès libre, sur CB News, (consulté le )
  37. Pierre France, « Rue89 Strasbourg se lance dans le business des annonces légales » Accès libre, sur Rue89 Strasbourg, (consulté le )
  38. Pierre France, « Bienvenue à Thibault, nouveau journaliste de Rue89 Strasbourg », sur Rue89 Strasbourg, (consulté le )

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Lien externe

[modifier | modifier le code]