Pont-Remy
Pont-Remy | |||||
L'église Saint-Pierre et l'écluse. | |||||
Blason |
|||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Somme | ||||
Arrondissement | Abbeville | ||||
Intercommunalité | CC Ponthieu-Marquenterre | ||||
Maire Mandat |
Annie Roucoux 2020-2026 |
||||
Code postal | 80580 | ||||
Code commune | 80635 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Pont-Rémois | ||||
Population municipale |
1 464 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 147 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 03′ 17″ nord, 1° 54′ 13″ est | ||||
Altitude | Min. 6 m Max. 109 m |
||||
Superficie | 9,93 km2 | ||||
Type | Bourg rural | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Abbeville (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Rue | ||||
Législatives | 1re circonscription de la Somme | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Somme
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
| |||||
modifier |
Pont-Remy (prononcé [pɔ̃ ʁemi]; nommée également Pont-Rémy non officiellement) est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.
Depuis , la commune fait partie du parc naturel régional Baie de Somme - Picardie maritime. La commune fait aussi partie des villages labellisés Pays d'art et d'histoire qui œuvrent à mettre en avant leur patrimoine[1],[2].
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]Pont-Remy est un bourg picard situé entre Ponthieu et Vimeu.
À vol d'oiseau, la commune est située à 6,9 km au sud-ouest d'Ailly-le-Haut-Clocher[3], à 7,4 km au sud-est d'Abbeville[4], à 8 km au nord-ouest de Longpré-les-Corps-Saints[5] et à 33,4 km au nord-ouest d'Amiens[6].
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de sept communes :
Hydrographie
[modifier | modifier le code]Réseau hydrographique
[modifier | modifier le code]La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par la Somme canalisée, le canal, le Marais[7] et un autre petit cours d'eau[Carte 1].
Le canal de la Somme, construit entre 1770 et 1827, et mis au gabarit Freycinet en 1880, est long 170 km. Il débute à Saint-Simon où il touche au canal de Saint-Quentin et débouche dans la baie de Somme[8].
-
La Somme à Pont-Remy et la véloroute.
-
Réseau hydrographique de Pont-Remy.
Gestion et qualité des eaux
[modifier | modifier le code]Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Somme aval et Cours d'eau côtiers ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 835 km2 de superficie, délimité par le bassin versant de la Somme canalisée. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte d'aménagement hydraulique du bassin versant de la Somme (AMEVA)[9].
La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[10]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l'air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[11].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 748 mm, avec 11,2 jours de précipitations en janvier et 8,5 jours en juillet[10]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Abbeville à 8 km à vol d'oiseau[12], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 806,2 mm[13],[14]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[15].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Pont-Remy est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[16]. Elle est située hors unité urbaine[17]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Abbeville, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[17]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[18],[19].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (70,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (51,4 %), forêts (20,3 %), prairies (11,3 %), zones urbanisées (9,2 %), zones agricoles hétérogènes (7,8 %)[20]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Habitat
[modifier | modifier le code]Ancien village industriel (1600 emplois), son habitat groupé a la particularité d'avoir des "cités ouvrières" de la fin du XIXe siècle, « les corons du jute ». La firme Saint Frères a disparu en 1954 mais ses locaux sont encore occupés par une autre industrie : la fabrication de laine d'acier pour les pots catalytiques. Elle présente encore des toits en sheed.
Voies de communication et transports
[modifier | modifier le code]La localité est desservie sur toute sa longueur par l'ex-RN1 (actuelle RD 1001), dite rue de Paris.
La gare de Pont-Remy, sur la ligne de Longueau à Boulogne-Ville, est desservie par des trains omnibus TER Hauts-de-France qui effectuent des missions entre les gares d'Abbeville et d'Amiens, voire d'Albert.
En 2019, la localité est desservie par les lignes de bus du réseau Trans'80 (axe Abbeville - Airaines, ligne no 19), chaque jour de la semaine, sauf le dimanche et les jours fériés[21].
La véloroute de la vallée de la Somme est aménagée sur l'ancien chemin de halage de la Somme et dessert le bourg[22],[23].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes Vadum S. Remigii ; Pons Deremii (1100) ; Pont de Remy (1178) ; Pons Remigii (1160) ; Pons S. Remigii (1184) ; Pont de Remi (1184) ; Pont (1192) ; Pontremy (1230) ; Pons Remy (1244) ; Pont à Remy (13..) ; Pont-Remy (1425) ; Port de Remy (1427) ; Pont-S.-Remy (1429) ; Pontdormy (1521) ; Pontdremi (1588) ; Pondremy (1588) ; Pont Dormy (1591) ; Pont d'Ormy (1680)[24].
Histoire
[modifier | modifier le code]Un atelier de bouilleur de sel datant de l'âge du fer final a été découvert lors des fouilles réalisées avant les travaux pour la création de l'A16.
Pont-Remy a été le témoin de la dernière campagne de la guerre des Gaules conduite par Jules César, et les vestiges d'un camp gallo-romain ont été découverts entre Pont-Rémy et Eaucourt (rive droite), près de Liercourt. Vers 1870 fut mis au jour un vase contenant 200 pièces romaines en bronze[25]
En 1127, Gauthier de Tyrel, prince de Poix, implante une fondation prieurale dépendant de l'abbaye du Bec d'Halluin.
Les seigneurs portant le nom de Pont Remy avaient le titre de vicomte et aussi de vicomte d'Abbeville par voie héréditaire. Ils figuraient parmi les plus importants seigneurs picards. En 1271, le seigneur de Pont-Remy est un des cinq pairs du comté de Ponthieu[26].
Les carrières de Pont-Remy sont mentionnées dès 1311, leurs matériaux ont été utilisés notamment pour la construction de l'église Saint-Gilles d'Abbeville et de l'église Saint-Vulfran d'Abbeville. L'une d'elles était encore en exploitation dans les années 1946-1949[27].
Le , lors de la chevauchée, les troupes anglaises d'Édouard III tentent de prendre Pont-Remy pour franchir la Somme mais elles sont repoussées par les troupes françaises de Charles de Beaumont et Jean de Luxembourg (roi de Bohème).
Au mois d'octobre 1415, Henri V, roi d'Angleterre et arrière petit fils d'Édouard III, tente de rejoindre Calais avec son armée après le siège d'Harfleur. Celle-ci, frappée par la dysenterie, doit rentrer en Angleterre au plus vite. Pour ce faire, le roi d'Angleterre et ses gens doivent traverser la Somme, or une grande partie des ponts sur celle-ci sont rompus ou fort défendus par les français, alertés de la retraite des troupes anglaises. Henri V tente de traverser le fleuve à Pont-Rémy, comme son ancêtre, sans plus de succès. La chronique d'Enguerrand de Monstrelet raconte[28]:
« Et le dimanche treizième jour d'octobre [Henri V] fut logé à Bailleul en Vimeu. Et de là passant pays, envoya grand nombre de ses gens pour gagner le passage du pont de Remy ; mais les seigneurs de Gaucourt et du Pont-de-Remy avec ses enfants et grand nombre de ses gens d'armes défendirent bien et roidement le dit passage contre iceux Anglois ; pour quoi le roi d'Angleterre, non pouvant passer, s'en alla loger à Hangest-sur-Somme et ès villages à l'environ[28].»
L'armée française alors à Abbeville ne réussira pas à empêcher la traversée de la Somme par l'armée anglaise, entre Voyennes et Béthencourt, mais elle lui barrera définitivement la route, en vain, le 25 octobre 1415 lors de la terrible bataille d'Azincourt[28].
-
Pont-Remy, au tout début du XXe siècle. La carte postale indique qu'un port est aménagé sur la Somme.
-
La gare de Pont-Remy, au début du XXe siècle.
Le , la gare de Pont-Remy fut le théâtre de l'arrestation mouvementée de la « bande à Jacob », un trio d'anarchistes (Alexandre Marius Jacob, Pélissard, Félix Bour) au cours de laquelle l'agent Pruvost trouva la mort. Le brigadier Anquier quant à lui reçut une balle qui fut extraite par le Docteur Paul Lamote à l'hôtel du chemin de fer en face de la gare.(https://www.atelierdecreationlibertaire.com/alexandre-jacob/2008/08/le-heros-du-jour/#.Xm4JsqhKiUk)[29].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Rattachements administratifs et électoraux
[modifier | modifier le code]La commune se trouve dans l'arrondissement d'Abbeville du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la première circonscription de la Somme.
Elle faisait partie depuis 1793 du canton d'Ailly-le-Haut-Clocher[30]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est désormais intégrée au canton de Rue.
Intercommunalité
[modifier | modifier le code]Pont-Remy était membre de la communauté de communes du Haut-Clocher, créée fin 1999 et qui succédait à un SIVOM créé en 1970[31].
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, la préfète de la Somme propose en un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) qui prévoit la réduction de 28 à 16 du nombre des intercommunalités à fiscalité propre du Département, et notamment la « fusion des communautés de communes Authie-Maye, de Nouvion et du Haut Clocher ». Malgré le souhait de Pont-Remy, qui aurait souhaité rejoindre l'Abbevillois[32], cette fusion intervient le et la commune est donc membre de la nouvelle Communauté de communes Ponthieu-Marquenterre, ce qu'elle conteste sans succès devant le Tribunal administratif d'Amiens[33]. La commune a décidé de faire appel de ce jugement[34] et sollicite l'arbitrage du Président de la République[35].
Liste des maires
[modifier | modifier le code]Politique environnementale
[modifier | modifier le code]Distinctions et labels
[modifier | modifier le code]- Lors du dévoilement du palmarès, à Amiens-Mégacité, pour les assises régionales du concours des villes et villages fleuris, le 5 novembre 2015, la ville obtient directement deux fleurs pour ses efforts en matière d'environnement[40].
En 2018, la troisième fleur est obtenue[41],[42].
- La localité est décorée de la Croix de guerre 1939-1945 le .
Jumelages
[modifier | modifier le code]- Drumquin (Royaume-Uni) depuis 1999[43], en Irlande du Nord.
Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[44]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[45].
En 2021, la commune comptait 1 464 habitants[Note 2], en évolution de −0,41 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Enseignement
[modifier | modifier le code]La communauté de communes du Haut-Clocher a construit l'école intercommunale Robert-Mallet à Pont-Remy. Cette entité accueille, entre autres, les enfants d'âge scolaire primaire de la localité[47]. Les enfants de Cocquerel, Buigny-l'Abbé et Francières sont scolarisés dans ce regroupement concentré[48]
Petite enfance
[modifier | modifier le code]Les habitants et salariés disposent d'une crèche associative d'une cinquantaine de berceaux, ouverte en et reprise par Sogecrèche fin 2019[49].
Économie
[modifier | modifier le code]Autrefois, le village a vécu essentiellement de l'agriculture, mais aussi de ses nombreux moulins à eau et de ses carrières souterraines de craie qui vont contribuer à la construction de la collégiale d'Abbeville, Saint-Gilles et des fontaines publiques d'Amiens.
Une autre activité fut prépondérante : le halage des gribannes sur le fleuve Somme. Un important courant rendait nécessaire l'appoint d'un attelage de près de 60 haleurs. Cette obligation fut l'objet d'un rançonnage de leur part, qui prit fin avec la Révolution.
Il faut attendre le début du XIXe siècle pour que se développent les premières manufactures qui vont utiliser la force hydraulique du fleuve.
En 1830, Vaysson implante sa filature de laine (500 emplois).
Liénard, filature de chanvre, tissage de voiles (900 emplois).
Compagnie Linière filature de lin, tissage de linges fins (1 600 emplois).
Rachat par Saint Frères en 1890, tissage de toile à sac, filature de jute qui fermera ses portes en 1933 : 473 licenciements (principalement des femmes) ; fermeture du tissage en , reclassement dans les autres usines.
Usine Linet, traitement du phosphate de chaux : création en 1934, fermeture en 1988.
En 1971, installation des Ets Huret, fleuron de l'industrie cycliste (dérailleurs) des années 1960/1970, fermeture fin 1989.
1991 : La Société TDI réoccupe les lieux ; TDI est spécialisé dans le négoce de visserie, boulonnerie et éléments de fixation pour toutes industries. En 2015,ouverture de la vente en ligne depuis le site internet www.tdi.fr.
SA GERVOIS Spécialiste du tricot métallique, fabrication d'articles en fils , chaines, ressorts.
D'autres entreprises ont vu le jour, gite, centre commercial ou industries dont notamment l'hypermarché E. Leclerc implanté à la sortie du bourg en direction d'Abbeville.
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Saint-Pierre comprenant une Vierge à l'Enfant en argent de la fin du XVIe siècle. Des vitraux du XVIe siècle et une cloche de 1650 sont classés mobiliers historiques depuis la fin du XIXe siècle.
- Château, forteresse médiévale réaménagée au XIXe siècle dans le style néo-flamboyant[50],[51],[52],[53].
Sa position sur un petit îlot lui a permis de résister aux Anglais lors de la guerre de Cent Ans. - La veille de la funeste bataille de Crécy Jean de Beaumont et Jean de Luxembourg , roi de Bohème infligent aux anglais une défaite. Quelques rues du Luxembourg portent le nom de Pont Rémy avec la mention " victoire de Jean l'aveugle"
- Des personnages célèbres s'y sont arrêtés notamment la seconde épouse de François Ier, Éléonore, et Marie Stuart.
- Un peu plus tard, Henri II s'y arrêtera, tout comme Henri IV avant de rejoindre Abbeville, et enfin le cardinal de Richelieu qui faillit périr dans l'explosion d'une tour qui servait de réserve de poudre[54].
- La seigneurie passe en propriété aux de Waencourt qui luttent contre les Anglo-bourguignons. Siège du château par Philippe de Bourbon duc de Bourgogne.
- Propriété de la puissante famille de Créquy, le château passa par alliance dans celle de Blanchefort de Créquy puis dans celle de La Trémoille. Il est vendu en 1720 à Michel Robert Le Peletier des Forts, ancêtre du révolutionnaire le Peletier de Saint-Fargeau dont la fille le vendra en 1817 au comte du Maisniel de Liercourt. Ce dernier fera entièrement restaurer l'édifice en le dotant d'un étonnant et précoce style néo-gothique flamboyant. À la mort de sa descendante, la comtesse de Coux en 1955, le château sombre dans une longue période d'abandon jusqu'à ce qu'il soit inscrit à l'Inventaire des Monuments Historiques et racheté par un propriétaire désireux de le remettre en valeur[55].
- Malheureusement, tout restera à l'état de projet et après une longue période d'abandon, le bâtiment fragilisé voit une partie de la grosse tour préservée du XVe siècle s'effondrer. Il a été détruit par un incendie en [56].
- Le , la commune achète l'ensemble à Michel de Monicault, le dernier propriétaire. La municipalité envisage d'y créer un parc, au milieu duquel les ruines de l'ancienne forteresse médiévale seront consolidées et valorisées[57].
- Camp gaulois d'Arebona, archéosite du Ier siècle av. J.-C.
- Cimetière militaire anglais.
- Tissage Saint Frères, usine en brique en rez-de-chaussée, shed à oculus, boutique coopérative et cité ouvrière construite au début du XXe siècle. L'usine comptait, en 1902, huit chaudières Galloway et neuf autres appareils à vapeur et employait, en 1936, 479 ouvriers[58].
Le chaland gallo-romain
[modifier | modifier le code]Le chaland gallo-romain « Abugnata » (fille de la rivière) a été reconstitué en 2012 à Pont-Rémy par l'association Ambiani sur le site d'Arebona[54]. Son modèle est une authentique embarcation découverte dans la tourbe au XIXe siècle à Fontaine-sur-Somme (et disparue depuis). Il a été transféré au Parc de Samara en 2019[59].
Héraldique
[modifier | modifier le code]Les armes de la commune se blasonnent ainsi : |
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Henry Séné (1889-1961), artiste peintre né à Pont-Remy.
Grand voyageur (Maroc, Congo, Brésil, Pérou, Bolivie), il dirigea l'atelier de peinture de l'École des beaux-arts de La Paz. Il obtint de nombreux prix et récompenses. Son œuvre est conservée dans les musées d'Amiens, Dijon, Honfleur, Paris et Montevideo. - Jean l'Aveugle de Luxembourg (1296-1346), comte, cité par Dante Alighieri comme dernier chevalier du Moyen Âge, victorieux à Pont-Remy, en alliance avec le roi de France contre les Anglais.
- Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau dont la famille a été propriétaire du château de Pont-Remy dès 1720, représentant la noblesse aux états généraux rejoint le tiers-état et vote la mort du roi. Il est de ce fait assassiné par Nicolas de Pâris, ancien garde du roi.
- La Convention le désigne comme 1er martyr de la Révolution, lui attribue des obsèques nationales et dépose ses cendres au Panthéon. Sa fille Suzanne, déclarée première pupille de la Nation, viendra habiter au château de Pont-Remy.
- Pierre Coffe, garçon coiffeur, le père de Jean-Pierre Coffe. Mobilisé en 1937, il meurt au combat, le , à Pont-Remy[réf. nécessaire].
- Le grand-père et le père du peintre Alfred Manessier (1911-1993) : Alphonse Manessier (1849-1923), tailleur puis traceur de pierre, et son deuxième fils Nestor Manessier (1884-1936) sont nés à Pont-Remy. La commune pont-rémoise a rendu un « Hommage à Manessier », le , à l'occasion de la pose de deux plaques : l'une pour nommer « Square Alfred-Manessier » l'espace vert situé entre la mairie et l'église ; l'autre sur la maison où habitaient les grands-parents de l'artiste, sise 17 rue Roger-Salengro (anciennement rue Basse). Les deux enfants du peintre ont offert à la Municipalité deux œuvres de jeunesse de Manessier, peintes à l'huile sur le motif dans le village alors qu'ils n'étaient âgés que de 13 et de 14 ans[réf. nécessaire].
- Paul Lamote (1875-1930), né à la Mûre, il fut médecin à Pont-Rémy. Chevalier de la Légion d'honneur et Croix de Guerre pour sa participation à la Première Guerre Mondiale. Il est enterré au cimetière de Liercourt. Un vitrail dans l'église honore son souvenir[60].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- « Dossier complet : Commune de Pont-Remy (80635) », Recensement général de la population de 2016, INSEE, (consulté le ).
- « Dessin : Plan du Pont de Remy, tout de terre », xviie siècle (consulté le ), lire en ligne sur Gallica.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- « Réseau hydrographique de Pont-Remy » sur Géoportail (consulté le 25 septembre 2024).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le )
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « Création du Pays d'Art et d'Histoire Ponthieu-Baie de Somme » (consulté le ).
- Jade Desmaret, « 48 communes du Ponthieu et de la baie de Somme labellisées «Pays d'art et d'histoire» », Courrier picard, (lire en ligne)
- « Orthodromie entre Pont-Remy et Ailly-le-Haut-Clocher », sur fr.distance.to (consulté le )
- « Orthodromie entre Pont-Remy et Abbeville », sur fr.distance.to (consulté le )
- « Orthodromie entre Pont-Remy et Longpré-les-Corps-Saints », sur fr.distance.to (consulté le )
- « Orthodromie entre Pont-Remy et Amiens », sur fr.distance.to (consulté le )
- Sandre, « le marais »
- Sandre, « le canal de la Somme »
- « SAGE Somme aval et Cours d'eau côtiers », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Pont-Remy et Abbeville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Abbeville » (commune d'Abbeville) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Station Météo-France « Abbeville » (commune d'Abbeville) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Pont-Remy ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Abbeville », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- « Trans80, Abbeville », sur trans80.hautsdefrance.fr.
- Olivier Bacquet, « Chemin de halage : le véloroute arrive à Pont-Rémy : Les travaux d'aménagement d'un véloroute le long de la Somme se poursuivent en 2016. Prochaine étape : la section située entre Cocquerel et Pont-Rémy », Le Journal d'Abbeville, (lire en ligne, consulté le ).
- Olivier Bacquet, « Marathon et 100 km de la Somme : les spectateurs attendus ce samedi le long du fleuve : Le marathon et les 100 km de la Somme se courent ce samedi 12 octobre sur la véloroute le long de la Somme. Pont-Rémy et Bourdon sont au cœur de cet événement sportif », Le Journal d'Abbeville, 11/10/2019https://actu.fr/hauts-de-france/pont-remy_80635/marathon-100-km-somme-spectateurs-seront-bienvenus-long-fleuve_28348978.html (lire en ligne, consulté le ).
- Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 175 (lire en ligne sur DicoTopo) [1].
- François Vasselle, « Les trésors monétaires gallo-romains du département de la Somme », Revue du Nord, t. 36, no 144, , p. 447-469, et notamment 463 (DOI https://doi.org/10.3406/rnord.1954.2157, lire en ligne, consulté le ).
- P. Feuchère, « Pairs de principauté et pairs de château. Essai sur l'institution des pairies en Flandre. Étude géographique et institutionnelle », dans Revue belge de Philologie et d'Histoire, année 1953, tome 31, fascicule 4, p. 974, lire en ligne.
- Micheline Agache-Lecat, « Les carrières souterraines de Pont-Remy et leurs graffiti », Bulletin de la Société d'émulation historique et littéraire d'Abbeville, t. XXVI, no 2, , p. 147-162 (lire en ligne, consulté le ), lire en ligne sur Gallica.
- Enguerrand de (1390?-1453) Auteur du texte Monstrelet, Choix de chroniques et mémoires sur l'histoire de France / chroniques d'Enguerrand de Monstrelet ; avec notices biographiques, par J.-A.-C. Buchon, (lire en ligne)
- Cf. Abbeville d'autrefois, p. 75, et Alexandre Jacob, « Pourquoi j'ai cambriolé »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Infokiosques, éditions turbulentes, (consulté en ).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- « La Communauté de communes », sur cc-hautclocher.fr (consulté le ).
- Olivier Bacquet, « Long, Pont-Rémy et Saint-Riquier veulent rejoindre l'Abbevillois : Dans le cadre de la réforme territoriale et de la création des futures communautés de communes, Pont-Rémy, Long et Saint-Riquier rejettent une fusion avec Authie-Maye et Nouvion. », Le Journal d'Abbeville, (lire en ligne).
- Alexandra Mauviel, « Pont-Rémy n'est (toujours) pas autorisée à rejoindre la communauté d'agglomération de la baie de Somme : La requête a été rejetée par le tribunal administratif d'Amiens. La commune va contester la décision auprès de la Cour d'Appel de Douai (Nord) », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
- Alexandra Mauviel, « Pont-Rémy n'abandonne pas ses rêves d'Agglomération : La commune veut quitter la communauté de communes du Ponthieu-Marquenterre au profit de la communauté d'agglomération de la baie de Somme. Même si le tribunal administratif a rejeté le recours, le combat va continuer auprès de la Cour d'Appel de Douai (Nord) », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
- « Pont-Rémy en appelle au Président de la République pour rejoindre l'intercommunalité abbevilloise : Emmanuel Macron, reçoit aujourd'hui jeudi 14 novembre un courrier du conseil municipal qui désire rejoindre l'intercommunalité abbevilloise », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
- « Les maires de Pont-Remy », sur francegenweb.org (consulté le ).
- Réélue pour le mandat 2014-2020 : Le Courrier picard, édition d'Abbeville, 9 avril 2014, p. 12.
- Olivier Bacquet, « Pont-Rémy : Annie Roucoux candidate pour un sixième mandat de maire : Maire de Pont-Rémy depuis 31 ans, Annie Roucoux sera finalement candidate pour un sixième mandat », Le Journal d'Abbeville, (lire en ligne, consulté le ) « L'élue et candidate entend bien aussi poursuivre son combat pour quitter le Ponthieu-Marquenterre er rejoindre la communauté d'agglomération Baie de Somme. Parmi les dossiers qu'elle souhaite mener à bien : la sauvegarde du château et la mise en valeur de son parc, et l'amélioration du centre bourg ».
- Olivier Bacquet, « Annie Roucoux dans la continuité à Pont-Rémy : Annie Roucoux a été réélue maire de Pont-Rémy pour un sixième mandat, avec une équipe déjà bien installée », Le Journal d'Abbeville, (lire en ligne, consulté le ).
- Palmarès de villes et villages fleuris de Picardie maritime, le « Courrier picard », édition Picardie maritime, 7 novembre 2015, p. 8.
- Le « Courrier picard », Trois années pour trois fleurs, édition Picardie maritime, 14 novembre 2018, p. 14.
- Olivier Bacquet, « Pont-Rémy décroche déjà sa 3e Fleur : Trois ans après avoir décroché ses deux premières Fleurs, Pont-Rémy a obtenu son troisième macaron. Le jury a été convaincu par le projet communal, malgré les chantiers en cours », Le Journal d'Abbeville, (lire en ligne, consulté le ).
- « Atlas français de la coopération décentralisée et des autres actions extérieures », sur le site du ministère des Affaires étrangères (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Jacques Dulphy, « Pont-Remy - La commune confirme sa volonté de rejoindre l'Abbevillois », le Courrier picard, édition Picardie maritime, 4 novembre 2015, p. 12.
- Jacques Dulphy, « Toujours non à l'intercommunalité du bout du monde : Le RPC réunit les enfants de Pont-Remy, Cocquerel, Francières et Buigny-l'Abbé. Si Pont-Remy rejoint l'Agglomération, la répartition restera la même. », Courrier picard, édition Picardie maritime, , p. 12.
- Alexandra Mauviel, « Sauvée de la faillite, la crèche de Pont-Rémy veut ouvrir 15 places supplémentaires : Les Petits Pa'à Pont ont été repris par Sogecrèche, en mai, avec l'accord du tribunal de commerce. L'entreprise privée finalise les travaux au rez-de-chaussée et cherche des partenaires pour se développer », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
- « Le Château de Pont-Remy », notice no PA00125670, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Héliogravure : Château de Pont-Remy : Vue générale. Le corps principal a été reconstruit en 1837 », Documents numérisés, fonds Macqueron, Bibliothèque municipale d'Abbeville (consulté le ).
- Oswald Macqueron, « Calque : Château de Pont-Remy, habitation de M. Maisniel. », Documents numérisés, fonds Macqueron, Bibliothèque municipale d'Abbeville (consulté le ).
- « Château de Pont-Rémy », sur soutenir.fondation-patrimoine.org (consulté le ).
- Jean-Pierre Roucoux, De Pontem Remigii à Pont Remy, imprimerie Paillard Abbeville, , 270 p..
- « Armoiries et historique ».
- A. B., « PONT-REMY Un incendie dévaste le château », Le Courrier picard, (lire en ligne).
- « Pont-Remy, Le château est acheté », Le Courrier picard, (lire en ligne).
- « La Filature Tissage Saint Frères », notice no IA00076617, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Olivier Bacquet, « Le chaland gallo-romain quitte Pont-Rémy pour Samara : Après une longue période de doute, le chaland gaulois Abugnata va quitter Pont-Rémy. Direction le parc Samara, où il va retrouver celui qui avait lancé le projet… », Le Journal d'Abbeville, (lire en ligne, consulté le ).
- « Lamote, Paul Georges », base Léonore, ministère français de la Culture.