Nikita (série télévisée, 1997)
Titre original |
Nikita Canada La Femme Nikita États-Unis |
---|---|
Genre | Série d'espionnage |
Création |
Robert Cochran Joel Surnow |
Production | Jamie Paul Rock |
Acteurs principaux |
Peta Wilson Roy Dupuis Alberta Watson |
Pays d'origine | Canada |
Chaîne d'origine |
USA Network CTV |
Nb. de saisons | 5 |
Nb. d'épisodes | 96 |
Durée | 45 minutes |
Diff. originale | – |
Nikita (La Femme Nikita à l'international) est une série télévisée canadienne en 96 épisodes de 45 minutes, créée par Robert Cochran et Joel Surnow, produite par Jamie Paul Rock, d'après le film Nikita, de Luc Besson, et diffusée entre le et le sur USA Network, aux États-Unis, et à partir du sur le réseau CTV, au Canada.
En France, la série est diffusée sur France 2 à partir du et ce jusqu'en 2002, rediffusée en 2007 sur NRJ 12 et, depuis, le , sur Numéro 23[1],[2]. Au Québec, elle a été diffusée à partir du sur le réseau TVA[3].
Synopsis
[modifier | modifier le code]Une jeune femme, Nikita[4], est accusée d'un meurtre qu'elle n'a pas commis ; elle se voit ainsi contrainte de travailler pour la section antiterroriste d'une agence secrète gouvernementale.
Distribution
[modifier | modifier le code]- Peta Wilson (VF : Marie-Christine Darah) : Nikita (L'inconnue[5])
- Roy Dupuis (VF : Jean-Philippe Puymartin) : Michael Samuelle (agent niveau 5)
- Alberta Watson (VF : Marie Lenoir) : Madeline (instructrice et planificatrice)
- Don Francks (VF : Michel Dodane) : Walter (armurier et magasinier)
- Matthew Ferguson (VF : Gérard Caillaud) : Seymour Birkoff (maintenance électronique et développement informatique)
- Eugene Robert Glazer (VF : Jean Barney) : « Operations »/Paul L. Wolfe (chef de section)
Source et légende : Version française (VF) sur RS Doublage[6]
Fiche technique
[modifier | modifier le code]- Conseiller exécutif : Joel Surnow
- Conseiller artistique : Robert Cochran
- Musique : Sean Callery sur un Thème de Mark Snow
- Création des décors : Rocco Matteo
- Producteur exécutif : Jay Firestone
- Directeur d’écriture : Michael Loceff
- Consultant : David Ehrman
- Production : Jamie Paul Rock
- Casting : Deirdre Bowen
- Création des costumes : Laurie Drew
Épisodes
[modifier | modifier le code]Première saison (1997)
[modifier | modifier le code]- Nikita (Pilot)
- Une amie d'enfance (Friend)
- Simone (Simone)
- Une œuvre de bienfaisance (Charity)
- La Mère (Mother)
- L'Amour (Love)
- Trahison (Treason)
- L'Ėvasion (Escape)
- Gray (Gray)
- Le Choix (Choice)
- Le Sauvetage (Rescue)
- L'Innocent (Innocent)
- Recrue (Recruit)
- Le Piège (Gambit)
- Obsession (Obsessed)
- Bruit (Noise)
- La Guerre (War)
- La Disparition (Missing)
- Les Voix (Voices)
- Lavage de cerveau (Brainwash)
- Le Verdict (Verdict)
- La Clémence (Mercy)
Deuxième saison (1998)
[modifier | modifier le code]- Réintégration difficile (Hard Landing)
- Remise en question (Spec Ops)
- Trio (Third Person)
- Le Zéro absolu (Approaching Zero)
- Le Nouveau régime (New Regime)
- Situation de refus (Mandatory Refusal)
- Retrouvailles (Half-Life)
- La Bombe humaine (Darkness Visible)
- À cœur ouvert (Open Heart)
- Première mission (First Mission)
- Fausse voyance (Psychic Pilgrim)
- Sacrifice (Soul Sacrifice)
- Le Petit génie (Not Was)
- Bactéries fatales (Double Date)
- Crise d'identité (Fuzzy Logic)
- De Vieilles habitudes (Old Habits)
- Chantage affectif (Inside Out)
- Andrea (Off Profile)
- L'Ordinateur aux mystères (Last Night)
- Entre deux feux (In Between)
- Le Jardin d'Adrienne (Adrian's Garden (1))
- L'Heure des comptes (End Game (2))
Troisième saison (1999)
[modifier | modifier le code]- Le Complot (Looking for Michael)
- Le Père absent (Someone Else's Shadow)
- Fatales retrouvailles (Opening Night Jitters)
- Les Portes de l'Enfer (Gates of Hell)
- L’École de la mort (Imitation of Death)
- Amour et patrie (Love and Country)
- Le Chat et la souris (Cat and Mouse)
- Une Nouvelle recrue (Outside the Box)
- Glissement vers le néant (Slipping Into Darkness)
- Sous influence (Under the Influence)
- Un Élément du passé (Walk On By)
- Seuil de douleur (Threshold of Pain)
- Préférence' (Beyond the Pale)
- Main dans la main (Hand to Hand)
- Avant de m'endormir (Before I Sleep)
- Au revoir Paris (I Remember Paris)
- Tout a une fin (All Good Things)
- L'Arnaque (Third Party Ripoff)
- Tous les moyens sont bons' (Any Means Necessary)
- Tel est pris (Three Eyed Turtle)
- Un Jeu dangereux - 1re partie (Playing with Fire - Part 1)
- Et pendant le travail - 2e partie (On Borrowed Time - Part 2)
Quatrième saison (2000)
[modifier | modifier le code]- Retour à l'envoyeur (Getting Out of Reverse)
- Arrêt de missions (There Are No Missions)
- Un très beau jardin (View of the Garden)
- À la loupe (Into the Looking Glass)
- Un Homme bien placé (Man in the Middle)
- Aimer, honorer et chérir (Love, Honor and Cherish)
- Sympathie pour le diable (Sympathy For The Devil)
- Personne n'est éternel (No One Lives Forever)
- Un Coup très tordu (Down a Crooked Path)
- Le Visiteur de la quatre (He Came from Four)
- Le Temps des héros (Time to Be Heroes)
- Au bout de l'enfer (Hell Hath No Fury)
- Adieu au passé (Kiss the Past Goodbye)
- La Ligne dans le sable (Line in the Sand)
- La Création fatale (Abort, Fail, Retry, Terminate)
- Une Jolie petite ville (Catch a Falling Star)
- Trève fatale (Sleeping with the Enemy)
- Comédie en sous-sol (Toys in the Basement)
- Simple d'esprit (Time Out of Mind)
- Le Visage dans le miroir - 1re partie (Face in the Mirror - Part 1)
- La Fuite - 2e partie (Up the Rabbit Hole - Part 2)
- Quatre années lumière plus tard (Four Light Years Farther)
Cinquième saison (2001)
[modifier | modifier le code]- Tout recommence (Déjà Vu All Over Again)
- L'Absente (A Girl Who Wasn't There)
- L'Issue de secours (In Through the Out Door)
- Le Monde est un théâtre (All the World's a Stage)
- L'Homme derrière le rideau (The Man Behind the Curtain)
- Le mal qui est en nous (The Evil That Men Do)
- Mauvaise opération (Let No Man Put Asunder)
- Un temps pour chaque chose (A Time for Every Purpose)
Commentaires
[modifier | modifier le code]Particularités de la série
[modifier | modifier le code]L'originalité de cette première adaptation[7] du film de Luc Besson se situe dans le développement de la psychologie des personnages[8] et dans le fait que Nikita, pour être introduite à la section 1, est accusée à tort. Cette dernière différence neutralisant le caractère plus noir du personnage d’origine n’a pas empêché les scénaristes de le reporter sur le monde parallèle dans lequel elle évolue.
Don Francks auditionna d'abord pour le personnage d’« Operations » mais devint l’armurier et magasinier Walter et « Operations » est finalement attribué à Eugene Robert Glazer.
Le nombre de mots utilisés dans les titres d'épisodes en version originale correspond au numéro de la saison à laquelle ils appartiennent (par exemple, les titres de la saison 3 comportent 3 mots, ceux de la saison 4 en ont 4, etc.), principe que l’on ne retrouve pas dans la traduction française.
La couleur verte, omniprésente dans les décors de la section, objet d'une superstition dans le monde du théâtre, est tournée en ridicule par un des personnages décalés du film de Luc Besson, Le Cinquième Élément.
Le personnage de Nikita
[modifier | modifier le code]Nikita essaye, au travers de sa féminité et de son humanité, de contrer les valeurs déshumanisantes, froides et codifiées du monde parallèle de l’anti-terrorisme international que ses missions l’amènent à côtoyer. Elle comprend en effet, tout au long de la série, que c’est en elle-même et avec ses qualités de femme qu’elle trouvera les moyens de s’évader de l’enfer dans lequel la puissante organisation l’a plongée : dans un premier cycle, elle a d’abord à lutter contre leur remise en cause liée à l’accusation criminelle tout en échafaudant divers plans pour s’enfuir. Rattrapée dans les cycles suivants, elle découvre qu’elle n’a pas forcément été programmée par ceux qu’elle pensait avoir rencontrés en premier. Elle doit ainsi faire face à de nouvelles attaques plus insidieuses, parce que psychologiques. Elle évolue au sein de La Section qui utilise tous les moyens à sa disposition pour l’engager directement dans le parcours inverse de celui qu’elle a, d’instinct, entrepris de conquérir d’elle-même.
Le titre américain de la série (« La Femme Nikita »)
[modifier | modifier le code]La série est appelée Nikita en France et au Canada, mais son titre international et américain est La Femme Nikita , composé de deux accroches promotionnelles (« One on one with La Femme » et « One on one with Nikita[9] ») qui font référence à un idiome tiré d’une phrase de la littérature française : Alexandre Dumas père, dans Les Mohicans de Paris, 1854, fait dire à son policier Jackal parce que ses trois héros (Jean Robert le poète, Ludovic le médecin et Pétrus le peintre), qui ne négligent pas leurs amours, lui mènent la vie dure : « Cherchez la femme, pardieu ! Cherchez la femme ! » et, dans l'adaptation théâtrale du roman : « Il y a une femme dans toutes les affaires ; aussitôt qu'on me fait un rapport, je dis : Cherchez la femme ! » ; cette expression a traversé l’Atlantique en 1906 pour se retrouver dans le titre d’une histoire écrite par O. Henry : Cherchez la femme. Devenue aux États-Unis une expression d’usage plus ou moins courant[10] qui est restée non traduite comme certaines autres dans la langue anglaise (rendez-vous ou déjà vu), elle est venue enrichir par la suite la liste des clichés les plus utilisés des fictions pulp. Et c’est ainsi que, pour devenir évocateur de cet univers livresque noir dont la série se réclame, le titre français y fait référence.
Le générique se terminait initialement dans la première saison par les mots suivants chuchotés sur la musique : « Joséphine… Cherchez la femme, cherchez la femme… dans la nuit, dans la nuit ». Joséphine est un nom de code que tous ceux qui connaissent la vie de Napoléon Bonaparte, et qui connaissent aussi certaines origines conservatrices du Code civil matrimonial français, s’accordent à trouver plus qu’évocateur. Ce nom de code fut ensuite retiré de la bande sonore du générique dans les saisons suivantes pour ne plus laisser que l’expression « Cherchez la femme, cherchez la femme… dans la nuit, dans la nuit » pour des raisons de format de temps de programmation sur le petit écran[11], mais conservant ainsi l’essentiel du message pulp et soulignant la quête du personnage principal.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Christopher Heyn, Inside Section One: Creating and Producing TV's - La Femme Nikita. Introd. Peta Wilson, Los Angeles, POV Press, (ISBN 0-9787625-0-9, lire en ligne).
Article connexe
[modifier | modifier le code]- Nikita : le film qui a inspiré la série.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- « Fiche de la série », sur Annuséries
Notes
[modifier | modifier le code]- « La Femme Nikita », sur Numéro 23 (consulté le )
- Robin Girard-Kromas, « La première grille de Numéro 23 : Community en prime et l’arrivée de La baie des flamboyants », sur toutelatele.com, (consulté le ).
- Suzanne Colpron, « Les Choix de Suzanne », La Presse, vol. 115, no 175, , B2 (ISSN 0317-9249, lire en ligne)
- « E France 2 », sur humanité.fr,
- On découvre au fur et à mesure des saisons d'où elle vient réellement
- « Fiche de doublage », sur RS Doublage (consulté le )
- Une adaptation américaine a été tentée sous le titre Nom de code : Nina ainsi qu'une hongkongaise intitulée Black Cat.
- De nouveaux personnages apparaissent et celui de Madeline est modifié : dans le film, jouée par Jeanne Moreau, elle est instructrice alors qu'ici elle est aussi planificatrice.
- « Nikita » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database
- Ainsi qu'on peut le vérifier, par exemple dans l'édition 2003 du Chambers.
- On se souvient, ici, que ce subterfuge a été utilisé maintes fois pour préserver une bande son sur des images modifiées d'une saison à l'autre.
- Série télévisée créée en 1997
- Série télévisée disparue en 2001
- Série télévisée canadienne des années 1990
- Série télévisée canadienne des années 2000
- Série télévisée de CTV
- Série télévisée de USA Network
- Série télévisée de Warner Bros. Television
- Série télévisée d'espionnage
- Adaptation d'un film à la télévision
- Série télévisée tournée à Toronto