Narcisse Ancelle
Maire de Neuilly-sur-Seine Neuilly-sur-Seine | |
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Jean-André Andrau (d) Charles Ybry (d) |
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Nom de naissance |
Narcisse Désiré Ancelle |
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Enfants |
Narcisse Ancelle, né à Plessis-de-Roye le et mort à Bazemont le , est un notaire et homme politique français.
Notaire de 1832 à 1851, puis maire de Neuilly-sur-Seine de 1851 à 1868, il est également le conseil judiciaire de Charles Baudelaire, et notaire de la famille de Baudelaire.
Ami et soutien moral de Caroline Aupick, mère de Baudelaire, il fut nommé conseil judiciaire du poète prodigue au terme d'une procédure lancée par Mme Aupick. L'intrusion, dans sa vie, du notaire qui devait l'empêcher d'aliéner son patrimoine exaspéra et humilia durablement Baudelaire. Ancelle, cependant, s'intéressa sincèrement à l'œuvre de son « pupille » et l'aida de son mieux. Héritier de Mme Aupick avec Félicité Baudelaire, belle-sœur du poète, et Louis Emon, ami des Aupick, Narcisse Ancelle communiqua aux Baudelairiens des archives essentielles.
Biographie
[modifier | modifier le code]Narcisse Ancelle naît en 1801 dans une annexe du château des princes de Condé à Plessis-de-Roye, château aujourd'hui disparu.
Le , il devient le conseil judiciaire de Charles Baudelaire[1].
Dans une lettre testamentaire en date du , Baudelaire lui annonce son intention de se tuer — il lui déclare : « Je donne et lègue tout ce que je possède à Mlle Lemer [...] Moi, je n'ai que Jeanne Lemer. Je n'ai trouvé de repos qu'en elle [...] »[2] —, mais ne met finalement pas à exécution son projet.
En 1872, Narcisse Ancelle achète le château de Bazemont, où il meurt en 1888[3].
Littérature
[modifier | modifier le code]Le critique littéraire et bibliographe Eugène Crépet fut à l'origine des publications posthumes de la Correspondance de Charles Baudelaire à Narcisse Ancelle. Cette correspondance épistolaire se compose de treize lettres autographes signées dont onze adressées à Narcisse Ancelle (1886) et deux à son épouse (1887) et (1888). Tous ces courriers furent prêtés par Narcisse Ancelle à Eugène Crépet, afin que ce dernier les étudie pour pouvoir préparer avec précision son ouvrage sur les poètes français[4]. Cette correspondance de Baudelaire sera présenté et annoté par Claude Pichois avec la collaboration de Jean Ziegler, fils de Jacques Crépet et petit-fils d'Eugène Crépet, sous le titre Charles Baudelaire, correspondance, Chez Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, en 2 volumes, en 1973.
Descendance
[modifier | modifier le code]Sa fille, Louise Eugénie Ancelle (1833-1900), épouse en 1860 à Neuilly Ferdinand Oreille de Carrière.
Il eut aussi deux fils, Alfred Ancelle, militaire, (1835-1893), et Albert Ancelle, magistrat, (1846-1919).
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Delons 2002, p. 81–82.
- Correspondance, volume I, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1973, p. 124-125.
- Delons 1997, p. 66.
- Correspondance épistolaire de Baudelaire à Narcisse Ancelle et à son épouse
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Catherine Delons, « Du « parfait fléau » à l'ami dévoué : Narcisse Ancelle, un témoin essentiel de la vie de Baudelaire », Bulletin baudelairien, vol. 32, no 2, , p. 63–72 (lire en ligne).
- Catherine Delons (préf. Claude Pichois), Narcisse Ancelle, persécuteur ou protecteur de Baudelaire, Tusson, Du Lérot, , 225 p. (BNF 38961911).
- Charles Baudelaire, Correspondance, texte établi, présenté et annoté par Claude Pichois avec la collaboration de Jean Ziegler, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 2 vol., 1973.
- Claude Pichois et Jean-Paul Avice, Dictionnaire Baudelaire, Tusson, éditions Du Lérot, 2002.