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NGC 7027

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NGC 7027
Image illustrative de l’article NGC 7027
La nébuleuse planétaire NGC 7027 par le télescope spatial Hubble.
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Cygne[1]
Ascension droite (α) 21h 07m 01,531s[2]
Déclinaison (δ) 42° 14′ 11,51″ [2]
Magnitude apparente (V) 8,5
10,4 dans la Bande B[3],[4]
Dimensions apparentes (V) 0,3 × 0,2[3]

Localisation dans la constellation : Cygne

(Voir situation dans la constellation : Cygne)
Astrométrie
Vitesse radiale 8,9 ± 0,9 km/s [5],[6]
Distance 1 115 ± 223 pc (∼3 640 al)[5],[7]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Nébuleuse planétaire
Galaxie hôte Voie lactée
Dimensions 0,32 × 0,21 ± 0,04 ± 0,06 al[a]
Magnitude absolue -1,74+0,48
−0,40
[b]
Âge 1 200 ± 400 a [8]
Découverte
Découvreur(s) Édouard Stephan[1]
Date [1]
Désignation(s) PK 84-5.1
CS=16.3 [3]
HD 201272
WEB 18987 [5]
2MASS J21070150+4214102
PN G084.9-03.4
NVSS J210701+421409 [2]
Liste des nébuleuses planétaires

NGC 7027, aussi nommée nébuleuse du Scutelleridae (Le nom Jewel bugs nebula[9] lui vient des couleurs qui lui donnent l'apparence d'un insecte de la famille des Scutelleridae dont le nom commun en anglais est jewel bug (en)), est une nébuleuse planétaire située dans la constellation du Cygne. NGC 7027 a été découverte par l'astronome français Édouard Stephan en 1878[1]. L'astronome britannique Thomas William Webb (en) l'a découverte indépendammnet l'année suivante, le [1].

Observation

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Avec une magnitude visuelle apparente de 8,5, on peut l'observer avec des jumelles dont l'ouverture est de 60 à 70 mm ou avec un petit télescope[4].

Emplacement de NGC 7027 dans la constellation du Cygne (Stellarium).
Position de NGC 7027 par rapport à Deneb.

La nébuleuse NGC 7027 est située à environ 5,5 degrés au sud-est de Deneb.

Caractéristiques

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Distance, taille et vitesse

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NGC 7027 par le relevé Pan-STARRS.

Une seule valeur de la distance est indiquée sur la base de données Simbad[5] : 1,115 ± 0,223 kpc (∼3 640 al)[7]. Puisque sa taille apparente maximale est de 0,3[3], un calcul rapide montre que son envergure maximum est égale à 0,32 ± 0,06 al. Deux valeurs identiques de la vitesses sont aussi indiquées sur Simbad : 8,9 ± 0,9 km/s[5],[6].

L'âge cinématique d'une nébuleuse planétaire peut être estimé à partir de sa vitesse d'expansion[10]. Selon cette méthode, NGC 7027 serait âgée de 1 200 ± 400 ans[8].

Une étude approfondie de la structure de cette nébuleuse a été réalisée en examinant 12 images captées par la caméra à large champ 3 du télescope spatial Hubble. L'utilisation de filtres couvrant une plage de longueur d'onde couvrant une plage allant de 0,243 à 1,67 μm a permis d'établir la distribution spatiale des éléments faiblement ionisés tels le fer, l'azote et le silicium ainsi que des éléments plus fortement ionisés comme l'oxygène et le néon. Ces images combinées aux données disponibles en rayon X et en onde radio ont fourni la vision la plus globale de la structure de cette nébuleuse disponible à ce jour[11].

Les multiples éjections de matière par l'étoile qui était en évolution sur branche asymptotique des géantes a produit un système d'anneaux et une ceinture équatoriale dans cette nébuleuse bipolaire. L'étoile ferait partie d'un système binaire dont la compagne serait en partie responsable de la structure complexte de la nébuleuse, avec ses jets et ses pointes[11].

Étoile centrale

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La nébuleuse est générée par une étoile de masse égale comprise entre 0,6 et 0,7 . Le taux d'éjection de matière par cette étoile excède 10-5 par année. La température de celle-ci avoisine les 200 kK[11]. Cette étoile provient d'un étoile dont la masse était plus grande ou égale à 3 et qui a quitté la branche asymptotique des géantes il y a environ 1 000 ans[11].

En , une raie spectrale de longueur d'onde égale à 149,18 ± 0,06 μm a été détectée dans NGC 7027. Cette longueur d'onde correspond à la fois à l'émission en pure rotation de l'hélonium (HeH+) à 149,14 μm et à deux émissions de composé de carbone à 149,09 μm et 149,39 μm[12].

La présence de la molécule HeH+, si elle avait été confirmée par les auteurs de l'article de 1997, aurait constituée une première, car on pense que cet ion serait le premier composé chimique formé dans l'Univers. Cet ion a été synthétisé en laboratoire pour la première fois en , mais il a fallu attendre l'année pour que sa présence dans l'espace soit confirmé. C'est dans la nébuleuse NGC 7027 que l'hélonium a été détectée[13] grâce à l'installation d'un détecteur térahertz (German Receiver at Terahertz Frequencies (GREAT)) sur l'observatoire SOFIA[14].

Notes et références

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  1. dimension = (1115 ± 223 pc) x (3,2616 al/pc) x ((0,3/60)°) x (3,1416/180) = 0,32 ± 0,06 al.
  2. La magnitude absolue M est donnée par l'équation suivante M = m-5 x log10(D/10), où m est la magnitude apparente (8,5) et D la distance en parsec (1115 ± 223 pc).

Références

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  1. a b c d et e (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 7000-7049 » (consulté le ).
  2. a b et c (en) « Results for object NGC 7027 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le ).
  3. a b c et d « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke», NGC 7000 à 7099 », sur astrovalleyfield.ca (consulté le )
  4. a et b (en) « NGC 7027 - Planetary Nebula in Hercules », The Sky Live (consulté le )
  5. a b c d et e (en) « NGC 7027 -- Planetary Nebula éditeur=Simbad » (consulté le )
  6. a et b M. Duflot, P. Figon et N. Meyssonnier, « Vitesses radiales. Catalogue WEB: Wilson Evans Batten. Subtittle: Radial velocities: The Wilson-Evans-Batten catalogue », Astronomy and Astrophysics Supplement, vol. 114,‎ , p. 269 (Bibcode 1995A&AS..114..269D, lire en ligne [PDF])
  7. a et b L. Stanghellini et M. Haywood, « The Galactic structure and chemical evolution traced by the population of planetary nebulae », The Astrophysical Journal, vol. 714, no 2,‎ , p. 1096-1107 (DOI 10.1088/0004-637X/714/2/1096, Bibcode 2010ApJ...714.1096S, lire en ligne [PDF])
  8. a et b Albert A. Zijlstra, P. A. M. van Hoof et R. A. Perley, « The Evolution of NGC 7027 at Radio Frequencies: A New Determination of the Distance and Core Mass », The Astrophysical Journal, vol. 681, no 2,‎ , p. 1296-1309 (DOI 10.1086/588778, lire en ligne [PDF])
  9. (en) « NGC 7027 », NASA, Hubblesite (consulté le )
  10. (en) « Calculating the Age of a Planetary Nebula », Macquarie University (consulté le )
  11. a b c et d Paula Moraga Baez, Joel H. Kastner, Bruce Balick, Rodolfo Montez Jr. et Jesse Bublitz, « Panchromatic HST/WFC3 Imaging Studies of Young, Rapidly Evolving Planetary Nebulae. II. NGC 7027 », The Astrophysical Journal, vol. 942, no 1,‎ , p. 16 pages (DOI 10.3847/1538-4357/aca401, lire en ligne [html])
  12. X. -W. Liu, M. J. Barlow, A. Dalgarno et Et al., « An ISO Long Wavelength Spectrometer detection of CH in NGC 7027 and an HeH^+ upper limit », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 290, no 4,‎ , L71-L75 (DOI 10.1093/mnras/290.4.L71, Bibcode 1997MNRAS.290L..71L, lire en ligne [PDF])
  13. Rolf Güsten, Helmut Wiesemeyer, David Neufeld, Karl M. Menten, Urs U. Graf, Karl Jacobs, Bernd Klein, Oliver Ricken, Christophe Risacher et Jürgen Stutzki, « Astrophysical detection of the helium hydride ion HeH+ », Nature, vol. 568,‎ , p. 357-359 (DOI 10.1038/s41586-019-1090-x, lire en ligne [html])
  14. (en) « NASA finally found evidence of the universe's earliest molecule » (consulté le )

Articles connexes

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Liens externes

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