Camille Jordan (mathématicien)
Président Académie des sciences | |
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Président de la Société mathématique de France | |
Président de la Société mathématique de France | |
Camille Jordan |
Naissance | |
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Décès |
(à 84 ans) 7e arrondissement de Paris |
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Activités |
Professeur (à partir du ), mathématicien, ingénieur, professeur d'université |
Père | |
Enfant |
A travaillé pour |
Collège de France (- École polytechnique (à partir de ) |
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Distinctions |
Marie Ennemond Camille Jordan, né le à Lyon, dans le quartier de la Croix-Rousse et mort le à Paris, est un mathématicien français, connu à la fois pour son travail fondamental dans la théorie des groupes et pour son influent Cours d'analyse.
Biographie
[modifier | modifier le code]Son père Esprit-Alexandre Jordan (1800-1888), polytechnicien (1818)[1], fut député de Saône-et-Loire (1871-1876) et sa mère Joséphine était la sœur du peintre Pierre Puvis de Chavannes. Il étudia à l'École polytechnique (Promotion 1855). Il fut ingénieur au corps des mines puis plus tard, enseigna à l'École polytechnique et succéda à Joseph Liouville au Collège de France, où il avait une réputation de choix de notations excentriques.
Aujourd'hui on associe son nom à un certain nombre de résultats fondamentaux :
- le théorème de Jordan et la courbe de Jordan à laquelle ce théorème se réfère ;
- les lemmes de Jordan, utilisés en analyse complexe pour le calcul d'intégrales ;
- le théorème de Jordan (en) sur le groupe symétrique ;
- la forme normale de Jordan et la réduction de Jordan (parfois confondue avec les travaux de Wilhelm Jordan 1842-1899 à qui l'on doit la méthode du pivot ou d'élimination de Gauss-Jordan) ;
- le théorème de Jordan-Hölder, qui est un résultat fondamental sur les groupes finis et les séries de compositions ;
- le théorème de Jordan-Schur sur les sous-groupes des groupes linéaires complexes ;
- la mesure de Jordan, qui préfigure la théorie de la mesure ;
- l'inégalité de Jordan ;
- la fonction totient de Jordan, fonction multiplicative qui généralise l'indicatrice d'Euler.
C'est également lui qui a introduit la notion d'arc rectifiable, de fonction à variation bornée[2] ou d'ensemble mesurable. Il a contribué à faire entrer la théorie de Galois dans le courant de pensée majoritaire. Il investigua aussi les groupes de Mathieu, premiers exemples de groupes sporadiques.
De sa sortie de l'école des Mines, en 1861, à 1885, il est ingénieur chargé de la surveillance des carrières de Paris[3].
En 1881, il est élu membre de l'Académie des sciences, qu'il présida en 1916.
Il est rédacteur en chef du Journal de mathématiques pures et appliquées de 1886 à 1920[lire en ligne].
En 1898, il fut, comme Charles Hermite, antidreyfusard[4].
En 1919, il devient membre étranger de la Royal Society.
L'université Lyon-I a donné son nom à un institut de recherche en mathématiques[5].
Il était le petit-neveu de l'homme politique Camille Jordan[1].
Distinctions
[modifier | modifier le code]Décorations
[modifier | modifier le code]Officier de la Légion d'honneur
Publications
[modifier | modifier le code]- Sur le nombre des valeurs des fonctions. Suivi de Sur les périodes des fonctions inverses des intégrales des différentielles algébriques, Paris, Mallet-Bachelier, (lire en ligne)
- Traité des substitutions et des équations algébriques, 1870. lire en ligne sur Gallica
- Cours d'analyse de l'École polytechnique, trois volumes publiés entre 1882 et 1887. Ce livre, réédité et entièrement rénové en 1893, marque en France la naissance de l'analyse moderne, basée sur les idées de Weierstrass.
- Tome premier. Calcul différentiel. lire en ligne sur Gallica
- Tome deuxième. Calcul intégral. lire en ligne sur Gallica
- Tome troisième. Équations différentielles. lire en ligne sur Gallica
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Bibliothèque de Polytechnique », sur bibli.polytechnique.fr - Fiche accessible par recherche dans la base des anciens
- Godfrey Harold Hardy (trad. de l'anglais par Alexandre Moreau), « Camille Jordan », dans Mathématiques et mathématiciens, Nitens, (1re éd. 1922) (ISBN 9782901122005).
- Vincent Isoz, Éléments de mathématiques appliquées, version 3.0, 2014, p.4680. Lire en ligne.
- Alain Zalmanski, « Jeu de piste avec la formule de Stokes », sur infinimath.com - note de lecture sur La formule de Stokes, Michèle Audin, 2016
- Institut Camille-Jordan.
Liens externes
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- Ressources relatives à la recherche :
- Ressource relative à la vie publique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Frédéric Brechenmacher, « Un portrait kaléidoscopique du jeune Camille Jordan », sur Images des mathématiques
- Hélène Gispert-Chambaz, Camille Jordan et les fondements de l'analyse, Publications mathématiques d'Orsay, Université de Paris-Sud, 1982
- « Travaux de Camille Jordan », sur Bibliothèque numérique de Mines ParisTech
- Mathématicien français du XIXe siècle
- Mathématicien français du XXe siècle
- Élève de l'École polytechnique
- Professeur au Collège de France
- Professeur à l'École polytechnique
- Membre de l'Académie des sciences (France)
- Membre étranger de la Royal Society
- Membre étranger de l'Académie des sciences de Russie
- Ingénieur du corps des mines
- Élève de l'École des mines de Paris
- Membre de la Ligue de la patrie française
- Lauréat du prix Poncelet
- Antidreyfusard
- Naissance en janvier 1838
- Naissance à Lyon
- Décès en janvier 1922
- Décès dans le 7e arrondissement de Paris
- Décès à 84 ans