Les Petits Ballons
Sortie | |
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Enregistré |
1972 Studios Pathé-Marconi de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) |
Durée | 2 min 10 s |
Genre | Pop |
Format | 45 tours simple |
Auteur | Serge Gainsbourg |
Compositeur | Jean-Claude Vannier |
Producteur | Serge Gainsbourg/Jean-Claude Vannier |
Label | Pathé-Marconi |
Singles de France Gall
Éditions Sidonie/Rideau RougeLes Petits Ballons est une chanson écrite par Serge Gainsbourg et composée par Jean-Claude Vannier, interprétée par France Gall en 1972[1].
La chanson traite de pratique sexuelle et d'érotisme.
Fiche technique
[modifier | modifier le code]- Titre : Les Petits Ballons
- Titre de travail : Les Petits Tétons[2],[3]
- Paroles : Serge Gainsbourg
- Musique : Jean-Claude Vannier
- Interprète d’origine : France Gall sur le 45 tours simple Pathé-Marconi C006-12207
- Arrangements et direction musicale : Jean-Claude Vannier
- Production : Serge Gainsbourg/Jean-Claude Vannier
- Année de production : 1972[4]
- Enregistrement : studios Pathé-Marconi de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine)[2]
- Éditions : Sidonie (catalogue Bagatelle)/Rideau Rouge
- Parution :
- Durée : 2 min 10 s
Thèmes et contexte
[modifier | modifier le code]Depuis 1968, France Gall est en perte de vitesse. Avoir quitté les disques Philips pour rejoindre en 1969 le tout nouveau label « La Compagnie » fondé par son ami Hugues Aufray n'arrange rien, car la société discographique fait faillite peu de temps après[5],[6]. France Gall passe ensuite d'un label à un autre sans plus de succès. En 1972, elle signe chez le label Pathé-Marconi. Son agent artistique de l'époque, Bertrand de Labbey décide de contacter un auteur-compositeur qui a été bénéfique à France Gall par le passé : « J'ai appelé Gainsbourg qui a été d'une courtoisie exquise, alors que j'avais craint qu'il m'envoie balader sous prétexte que France ne vendait plus de disques depuis longtemps. Il lui a écrit deux titres, Frankenstein et Les Petits Ballons. […] Serge a dirigé les séances, infiniment respectueux des autres et j'étais émerveillé de travailler avec lui »[7]. France Gall poursuit : « Les textes étaient parfaits, mais ce n'était pas ce que j'attendais. Je n'étais pas heureuse de les enregistrer ». Gilles Verlant ajoute : « Serge persiste à la confondre avec une poupée — cette fois ni de cire ni de son, mais plutôt du genre latex »[7].
En effet, par la voix de France Gall, c'est une poupée gonflable qui s'exprime sans ambiguïté : « On me gonfle avec la bouche, à la taille que l'on veut, puis après le bouche-à-bouche, on fait ce que l'on veut de moi ».
La chanson est divisée en trois strophes avec un pont instrumental après la deuxième strophe où un « hot » slide guitar[8] du compositeur Jean-Claude Vannier s’ingénie, si c’est possible, à retranscrire musicalement l'excitation sexuelle, qui va crescendo, déclenchée, dixit la poupée, chez : « ces types un peu louches qui m'font des pinçons », et la poupée d’ajouter que cela la « laisse comme un glaçon... », car « je n'éprouve aucune émotion, je ne frémis que si l’on touche à mes petits ballons... »
Accueil
[modifier | modifier le code]Bertrand de Labbey : « Nous avons été très déçus que ça ne marche pas »[7].
Si le titre de la face A, Frankenstein, fait quelques percées çà et là dans l’audiovisuel, et tardivement comme sur la Deuxième chaîne de l'ORTF dans le Top à Dutronc diffusé du [3], la face B et ses Petits Ballons sont ignorés, absence radio et aucun écho médiatique malgré un texte bien plus provocateur et explicite que celui des Sucettes. Il faut dire, comme le relate Lucien Rioux[9], que déjà, trois ans auparavant : « Les mœurs se sont libérées, les rapports femme-homme se sont simplifiés. […] Grâce à une chanson dure et tendre qui ne craignait pas de mettre en scène l’acte sexuel : Je t'aime… moi non plus. […] Scandale énorme. […] L'Osservatore Romano, organe officiel du Vatican, tonne. […] Une telle réprobation, une telle indignation ne peuvent que porter leurs fruits. […] Un pas a été franchi. On peut maintenant se livrer à des ébats érotiques sur vinyle ».
Gilles Verlant : « On dirait que Serge se fourvoie et qu’il livre à France des chansons rigolotes tout juste dignes d’un show télévisé »[7].
Discographie
[modifier | modifier le code]Autres éditions :
- Cinq minutes d'amour, paroles de Jean-Michel Rivat/Frank Thomas et musique de Roland Vincent
- Frankenstein, paroles et musique de Serge Gainsbourg
- Le quatro domande, adaptation italienne par Herbert Pagani de La Quatrième Chose
- C'est curieux de vieillir, paroles de Jean-Michel Rivat et musique de Bernard Liamis
- Plus haut que moi, adaptation française par Yves Dessca et Jean-Michel Rivat de la chanson brésilienne Maria vai com as outras, paroles de Vinícius de Moraes et musique de Toquinho
- Par plaisir, paroles d'Yves Dessca/Jean-Michel Rivat et musique de Roland Vincent
- Les Petits Ballons, paroles de Serge Gainsbourg et musique de Jean-Claude Vannier
- Le Lâche, paroles de Michel Delpech/Jean-Michel Rivat et musique de Roland Vincent
- La Quatrième Chose, paroles de Jean-Michel Rivat/Frank Thomas et musique de Roland Vincent
- Sole mare cielo amor, adaptation italienne par Herbert Pagani de Cinq minutes d'amour
- CD 1
- — 14 chansons interprétées par Michèle Arnaud (dont une version des Papillons noirs en duo avec Serge Gainsbourg).
- — 6 chansons interprétées par Jean-Claude Pascal.
- CD 2
- — 21 chansons interprétées par : Vicky Autier (1 titre), Gloria Lasso (1 titre), Marie-Blanche Vergne (1 titre), Bourvil et Jacqueline Maillan (2 titres), France Gall (Frankenstein et Les Petits Ballons), Françoise Hardy (1 titre), Zizi Jeanmaire (8 titres), Starshooter (1 titre), le groupe Toubib (2 titres), Catherine Sauvage (2 titres).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Chansons de Serge Gainsbourg écrites pour France Gall
[modifier | modifier le code]- N'écoute pas les idoles (1964).
- Laisse tomber les filles (1964).
- Poupée de cire poupée de son (1965).
- Attends ou va-t'en (1965).
- Nous ne sommes pas des anges (1965).
- Baby Pop (1966).
- Les Sucettes (1966).
- Dents de lait dents de loup, duo interprété avec Serge Gainsbourg à la télévision le , édité sur le DVD Gainsbourg 1958-1967 (1994)[10],[11].
- Néfertiti (1967).
- Bloody Jack (enregistrée le ). Chanson restée inédite jusqu'en 2003 (compilation SOS mesdemoiselles, volume 5 de la collection Pop à Paris, CD Universal Music 069 113-2), qui associe la musique de Teenie Weenie Boppie et le texte Bloody Jack, interprété ultérieurement sur une autre musique par Serge Gainsbourg (album Initials B.B., 1968), puis par Zizi Jeanmaire (45 tours Disc'AZ EP‑1199, 1968).
- Teenie Weenie Boppie (juillet 1967).
- Qui se souvient de Caryl Chessman ?, titre inédit, enregistré en 1967. Informations succinctes sur cet enregistrement : d'après Yves-Ferdinand Bouvier et Serge Vincendet, Gainsbourg chante tandis que France Gall fait les chœurs[3].
- Frankenstein (1972).
- Les Petits Ballons.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « France Gall : les 5 pépites oubliées de son répertoir », sur Le Point, (consulté le )
- Livret et jaquette de la compilation double CD Gainsbourg chanté par..., voir section discographie.
- Source : ouvrage d'Yves-Ferdinand Bouvier et Serge Vincendet, Serge Gainsbourg : L'Intégrale et Cætera, Paris, Éditions Bartillat, , 992 p. (ISBN 2841003418, présentation en ligne).
- Dépôt à la Sacem le 2 juin 1972 d'un bulletin daté du 28 avril. Source : ouvrage d'Yves-Ferdinand Bouvier et Serge Vincendet, Serge Gainsbourg : L'Intégrale et Cætera.
- Biographie d'Hugues Aufray sur son site officiel
- Article Metronews du 9 juin 2015
- Source : ouvrage de Gilles Verlant, Gainsbourg, Paris, Éditions Albin Michel, , 768 p. (ISBN 2226120602, présentation en ligne).
- Les Petits Ballons en écoute (no 12 de la playlist) dans La Médiathèque.be
- Serge Gainsbourg, par Lucien Rioux, collection « Poésie et Chansons », éditions Seghers, 1986 (ISBN 2221045262).
- Chanson initialement déposée à la Sacem (France) le sous le titre Bébé loup (sans doute destiné à une édition vinyle jamais réalisée). Titre modifié le par son auteur à la Sacem. Source : Yves-Ferdinand Bouvier et Serge Vincendet, Serge Gainsbourg : L'Intégrale et Cætera.
- On retrouve une séance de travail de la chanson Dents de loup, dents de lait sur le DVD De Gainsbourg à Gainsbarre de 1958 à 1991 (Universal Pictures, 2000).
Liens externes
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- Ressource relative à la musique :