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Ingrid de Suède

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Ingrid de Suède
Description de cette image, également commentée ci-après
La reine Ingrid en 1954.

Titre

Reine consort de Danemark


(24 ans, 8 mois et 25 jours)

Prédécesseur Alexandrine de Mecklembourg-Schwerin
Successeur Henri de Laborde de Monpezat
Biographie
Titulature Princesse de Suède
Dynastie Maison Bernadotte
Distinctions Ordre des Séraphins
Ordre de l'Éléphant
Ordre de Dannebrog
Nom de naissance Ingrid Victoria Sofia Louise Margareta Bernadotte
Naissance
Stockholm, Suède
Décès (à 90 ans)
Fredensborg, Danemark
Sépulture Cathédrale de Roskilde
Père Gustave VI Adolphe
Mère Margaret de Connaught
Conjoint Frédéric IX, roi de Danemark
Enfants Margrethe
Benedikte
Anne-Marie
Religion Luthéranisme suédois
Luthéranisme danois

Signature

Signature de Ingrid de Suède

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Ingrid de Suède (en suédois : Ingrid av Sverige), née le au palais de Stockholm (Suède) et morte le au château de Fredensborg (Danemark), est une princesse suédoise devenue reine consort de Danemark de 1947 à 1972 par son mariage avec le roi Frédéric IX.

Famille et jeunesse

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Margaret et Gustave-Adolphe avec leurs quatre premiers enfants en 1912.

Petite-fille du roi Gustave V de Suède, la future reine danoise voit le jour le au palais royal de Stockholm, résidence principale de la famille royale suédoise. Elle est la seule fille du prince héritier Gustave-Adolphe de Suède et de sa première épouse, la princesse britannique Margaret de Connaught, elle-même petite-fille de la reine Victoria du Royaume-Uni [1]. La princesse a deux frères plus âgés aînés, les princes Gustave-Adolphe et Sigvard, et deux frères cadets, les princes Bertil et Carl Johan. La princesse Ingrid, de son nom de baptême Ingrid Victoria Sofia Louise Margareta, est baptisée le dans la chapelle du palais de Stockholm. Ses parrains et marraines sont : ses grands-parents paternels Gustave V de Suède et Victoria de Bade, ses grands-parents maternels Arthur de Connaught et Louise-Marguerite de Prusse, ses arrières-grands-mères paternelles Sophie de Nassau et Louise de Prusse, les cousines germaines de sa mère Alix de Hesse-Darmstadt et Alice d'Albany, le cousin germain de sa mère George V du Royaume-Uni, le cousin au second degré de sa mère Adalbert de Prusse, sa grand-tante paternelle Hilda de Nassau et son arrière-grand-tante paternelle Thérèse de Saxe-Altenbourg [2]. La famille réside dans un appartement au palais royal de Stockholm, au château d'Ulriksdal, et dans leur résidence d'été, le palais de Sofiero. La princesse héritière Margaret fonde une école pour Ingrid avec un petit cercle de filles nobles suédoises. Ingrid reçoit également des cours de tâches domestiques dans le cadre de son éducation. Enfant, elle pratique la cuisine dans sa cabane située dans le parc du palais et fait même la vaisselle après les repas. La capacité d’une fille à cuisiner, coudre et gérer un ménage est considérée à l’époque comme importante pour la royauté.

En 1920, alors qu'Ingrid n'a que dix ans, sa mère décède d'une septicémie alors qu'elle est au huitième mois de sa sixième grossesse[3]. Il est suggéré que la forte autodiscipline d'Ingrid est due à la mort de sa mère. Après la mort de sa mère, Ingrid passe plusieurs mois par an au Royaume-Uni auprès de son grand-père. Son père se remarie avec Louise Mountbatten, une cousine au second degré de sa mère, trois ans plus tard. Ingrid se sent trahie par son père et elle se comporte froidement avec la princesse héritière Louise. Ingrid et son père ne se réconcilient que plusieurs années plus tard [4].

Ingrid de Suède.

Ingrid apprend l'histoire, l'histoire de l'art, les sciences politiques et plusieurs langues. Sa connaissance de l'art et de la culture s'enrichit grâce à de longs séjours à Paris et à Rome. Avec son père, sa belle-mère et son frère Bertil, elle entreprend un voyage de cinq mois à travers le Moyen-Orient en 1934-1935. La princesse fait ses débuts dans le monde à l’ouverture du Riksdag en 1928, où elle est « élégamment habillée ». Ingrid s'intéresse au sport, notamment à l'équitation, au ski et au tennis. Elle joue souvent au tennis contre son grand-père, le roi Gustave V. Elle est également connue pour être une patineuse et une danseuse accomplie. Dans sa jeunesse, Ingrid est souvent vue au volant de sa voiture à Stockholm. En plus d'avoir acquis une réputation de jeune femme élégante, la princesse est connue pour sa beauté. Après sa visite aux États-Unis en 1939, les Américains la décrivent comme « grande et très mince » avec une « bouche joliment modelée et des dents exquises ».

Mariage et descendance

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Le couple accueilli à Copenhague en 1935.

La question du mariage d’Ingrid est un sujet brûlant de conversation dans les années 1920. Elle est ainsi considérée par certains comme une épouse possible pour le prince de Galles, Édouard, son cousin au second degré [5]. En 1928, Ingrid rencontre le prince de Galles à Londres, sans que cela ne donne lieu à des fiançailles [6]. Une union est également envisagée avec le prince George, le quatrième fils du roi George V.

Le 15 mars 1935, peu avant son vingt-cinquième anniversaire, elle est fiancée à Frédéric, prince héritier de Danemark, fils du roi Christian X de Danemark et de la reine Alexandrine de Mecklembourg-Schwerin. Ils se marient à la Storkyrkan le 24 mai 1935. Parmi les invités au mariage figurent le roi Léopold III de Belgique et Astrid de Suède ainsi que le prince héritier Olaf de Norvège et Märtha de Suède. Le mariage est l'un des plus grands événements médiatiques de l'époque en Suède en 1935 et reçoit tellement d'attention que les médias sont critiqués pour cela. Ingrid apparaît également à la radio en 1935 pour y lire un poème, ce qui attire également beaucoup d'attention.

La princesse Ingrid et le prince Frédéric ont trois filles :

Le couple royal n'ayant que des filles, en 1953, un référendum permet aux femmes de monter sur le trône. Avec son mari elle forme un couple uni, et est très aimée par les sujets de son pays d'adoption.

Vie au Danemark

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Le prince héritier et la princesse héritière le 9 mai 1945, quittant Christiansborg après la première ouverture du Parlement après la fin de l'occupation du Danemark par l'Allemagne nazie.

Alors qu'elle est princesse héritière, elle devient la marraine officielle des Guides en 1936, après avoir passé et réussi les mêmes tests que tous les candidats. En 1940, elle est à la tête de la Société danoise des femmes pour l'effort de guerre [7].

Pendant l'occupation allemande du Danemark, Ingrid, grâce à son courage et son intégrité personnelle, gagne une grande popularité en tant que symbole de résistance silencieuse et de morale patriotique. Elle fait preuve de solidarité envers la population danoise et est souvent vue sur son vélo ou avec sa poussette dans les rues de Copenhague. Ingrid place par exemple des drapeaux du Danemark, de la Suède et du Royaume-Uni à la fenêtre de la nursery d'Amalienborg. Son mépris affiché envers les forces d'occupation amène son grand-père, le roi Gustave V de Suède, à s'inquiéter des risques encourus et, en 1941, il lui demande d'être plus discrète « pour le bien de la dynastie » et sa sécurité, mais elle réagit avec colère et refuse d'obéir, avec le soutien de son époux, qui partage son point de vue.

Le roi Frédéric IX et la reine Ingrid dans les années 1950.

Lors de l'accession de son mari au trône le 20 avril 1947, elle devient reine du Danemark. À ce titre, elle réforme les traditions de la vie de la cour danoise, abolit de nombreuses coutumes de cour démodées et crée une atmosphère plus détendue lors des réceptions officielles. Elle s'intéresse au jardinage et à l'art et rénove Gråsten Slot, la résidence d'été de la famille royale, selon ses propres recherches historiques sur l'apparence originelle du palais.

La reine Ingrid à Albas dans le Lot en 1966.

En 1972, le roi Frédéric IX meurt et Ingrid devint veuve à l'âge de 61 ans. Sa fille aînée, Margrethe, âgée de 31 ans, devient la nouvelle reine et Ingrid assume désormais les fonctions de reine-mère, matriarche de la famille. Cette même année, après avoir juré de respecter la constitution danoise, elle est nommée régente et représentante de la reine en cas d'absences, tâche qu'elle accomplit à de nombreuses reprises. C'est exceptionnel, car depuis la constitution de 1871, seul le prince héritier est autorisé à exercer les fonctions de régent en l'absence du monarque.

Ingrid au baptême d'un navire en 1983.

Elle est la marraine et la fondatrice de nombreuses organisations sociales, postes qu'elle délègue au fil des années à la princesse Benedikte. Elle est décrite comme étant dévouée, organisée et énergique.

Décès et inhumation

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La reine Ingrid meurt entourée de ses trois filles et de ses dix petits-enfants le au château de Fredensborg au nord de l'île de Seeland, à l'âge de 90 ans. Après son castrum doloris dans la chapelle du palais de Christiansborg, les funérailles de la défunte reine ont lieu à la cathédrale de Roskilde en présence de nombreuses têtes couronnées. Elle repose aux côtés de son époux dans un mausolée extérieur de la cathédrale de Roskilde, la nécropole traditionnelle des rois de Danemark[1].

Généalogie

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Honneurs nationaux

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Honneurs étrangers

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Armes et monogramme

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Notes et références

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Références

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  1. a et b (da) « Dronning Ingrid : Dansk dronning 1947-72 », sur gravsted.dk.
  2. Roger Lundgren, Ingrid, Prinsesse af Sverige, Dronning af Danmark, People's Press, 2010. Retrieved 15 August 2013.
  3. (en) « Crown Princess of Sweden – Death After Short Illness », The Times,‎ , p. 15
  4. Roger Lundgren quoting close royal family members in Ingrid – prinsessa av Sverige, drottning av Danmark (ISBN 978-91-85183-81-4) pp. 17-20
  5. « Historical documents - Department of Foreign Affairs and Trade » [archive du ], info.dfat.gov.au (consulté le )
  6. « Historical documents - Department of Foreign Affairs and Trade » [archive du ], info.dfat.gov.au (consulté le )
  7. Börge Outze & Aage Svendstorp (in Swedish): 5 år i bojor. Danmark under ockupationen 1940–1945 (5 years in chains. Denmark during the occupation) Aktiebolaget boktryck (1945) Hälsingborg
  8. (de) « Reply to a parliamentary question » [archive du ], sur Parlament.gv.at (consulté le ), p. 134
  9. « forseti » [archive du ], sur Forseti.is (consulté le )
  10. « Onorificenze - Dettaglio del conferimento » [archive du ], quirinale.it (consulté le )
  11. « Archived copy » [archive du ] (consulté le )
  12. (fi) Antti Matikkala, Suomen Valkoisen Ruusun ja Suomen Leijonan ritarikunnat, Helsinki, Edita, (ISBN 978-951-37-7005-1), p. 497
  13. Royal Thai Government Gazette (28 December 1960). "แจ้งความสำนักนายกรัฐมนตรี เรื่อง พระราชทานเครื่องราชอิสริยาภรณ์" (thajsky) Dostupné online

Articles connexes

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Bibliographie

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  • (da) Bo Bramsen, Huset Glücksborg : Europas svigerfader og hans efterslægt [« La maison de Glücksbourg : Le beau-père de l'Europe et sa descendance »], vol. 2, Copenhague, Forlaget Forum, , 2e éd. (ISBN 87-553-3230-7 et 978-87-553-3230-0, OCLC 471920299, lire en ligne).
  • (en) Anna Lerche et Marcus Mandal, A royal family : the story of Christian IX and his European descendants [« Une famille royale : l'histoire de Christian IX et de ses descendants européens »], Copenhague, Aschehougs Forlag, , 2e éd. (ISBN 87-151-0955-0 et 9788715109553, OCLC 464176213, lire en ligne)

Liens externes

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