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Giovanna Berneri

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Giovanna Berneri
Giovanna Caleffi
Image illustrative de l’article Giovanna Berneri

Première incarcération 28 octobre 1940
Origine italienne
Type de militance pédagogue
essayiste
éditeur
Cause défendue libertaire
éducation libertaire
antifascisme
Portrait photographique de Giovanna Berneri.
Giovanna Berneri avec sa fille Marie-Louise Berneri sans doute en 1936.

Giovanna Berneri ou Giovanna Caleffi, née le à Gualtieri (Province de Reggio d'Émilie, Italie), morte le à Gênes (Ligurie), est une pédagogue et militante anarchiste, rédactrice de la revue italienne Volontà.

Née Giovanna Caleffi et issue d'une famille nombreuse de paysans pauvres dont le père a émigré aux États-Unis, elle parvient à faire des études et est diplômée institutrice en 1915

Elle épouse Camillo Berneri le et le couple s’installe à Florence. Ils auront deux filles : Marie-Louise Berneri[1] et Giliana Berneri[2], toutes deux militantes anarchistes[3],[4].

En 1926, fuyant le fascisme de Mussolini, exilée en France avec son compagnon, elle s'installe en banlieue parisienne où elle vit dans la précarité. En 1933, grâce à un prêt de son père elle ouvre au 20 rue de Terre-Neuve à Paris un magasin de produits alimentaires italiens[5].

Après le départ de Camillo pour l’Espagne en , elle reste en France et ne se rend à Barcelone qu’en , après l’assassinat de son compagnon par des agents staliniens[6].

De retour en France, elle s'engage plus directement dans le mouvement anarchiste et apporte son aide aux compagnons italiens expulsés qui seront ensuite internés dans les camps de concentration français.

Elle crée le Comité Camillo Berneri et publie, en 1938, un recueil des textes de Camillo sous le titre Pensieri e battaglie qui est préfacé par Emma Goldman. Elle collabore également à la presse anarchiste italienne clandestine et à Solidarité Internationale Antifasciste[7].

Seconde Guerre mondiale

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À la suite de l'occupation de la France par les nazis et de la collaboration des autorités de Vichy, elle est arrêtée, le , sur demande des autorités fasciste italiennes[8].

En , après avoir été emprisonnée durant trois mois à la prison de la Santé, elle est déportée en Allemagne où elle est détenue cinq mois avant d'être transférée de prison en prison jusqu'en Autriche[9].

Elle est ensuite extradée vers Italie, où elle est condamnée, le , au « domicilio coatto », dans la province d’Avellino, pour activités subversives à l’étranger[10].

Libérée quelque temps avant l'arrivée des alliés en Italie, elle entre dans la clandestinité, puis est de ceux qui reconstituent le mouvement anarchiste italien dès la fin de 1944.

Elle fonde, avec son nouveau compagnon Cesare Zaccaria qu'elle a rencontré en 1943, la Rivoluzione libertaria qui devient ensuite la revue Volontà[11]. Elle y publie des articles d’Ignazio Silone, Albert Camus[12], Louis Mercier-Vega. Elle écrit dans d’autres périodiques anarchistes et publie nombre d’ouvrages dans sa maison d’éditions RL / Collana Porro[10].

Auteure de la brochure La Société sans Etat, elle s'implique également dans une campagne en faveur du contrôle des naissances dont l'opuscule, Il controlla delle nascite publié en 1948, est saisi par les autorités. Lors du procès, en , pour « propagande contre la procréation », elle est acquittée[13].

Après la mort de sa fille Marie-Louise en 1949, elle crée en sa mémoire en 1951, une maison de vacances pour enfants[10].

À la première conférence anarchiste d'après-guerre, à Paris en 1948, un membre de la famille Berneri était présent dans les délégations française, italienne et britannique : Marie Louise représentait la Grande-Bretagne, sa sœur Giliana la France et sa mère Giovanna l'Italie.

Bibliographie

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  • A. T. Lane, Biographical Dictionary of European Labor Leaders, Volume 1, Greenwood Press, 1995, page 83.
  • Martin K. Gay, Martin Gay, Encyclopedia of Political Anarchy, Abc-Clio Incorporated, 1999, extraits en ligne.
  • Claude Cantini, Pour une histoire sociale et antifasciste: contributions d'un autodidacte, Lausanne, Éditions d'En bas, Association pour l'étude de l'histoire du mouvement ouvrier (AEHMO), 1999, page 269.
  • Stanislao G. Pugliese, Bitter Spring: A Life of Ignazio Silone, MacMillan, 2008, page 198.
  • Isabelle Felici, Poésie d'un rebelle: poète, anarchiste, émigré : 1876-1953, Atelier de création libertaire, 2009, page 110.
  • Colin Ward, David Goodway, Talking Anarchy, IPG, 2014, page 57.

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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Références

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  1. L'Éphéméride anarchiste : Marie-Louise Berneri.
  2. L'Éphéméride anarchiste : Giliana Berneri.
  3. L'Éphéméride anarchiste : Camillo Berneri.
  4. Libcom : Camillo Berneri.
  5. (it) Carlo De Maria, Una famiglia anarchica, Rome, Viella, , p. 103.
  6. Dictionnaire international des militants anarchistes : notice biographique.
  7. L'Éphéméride anarchiste : notice biographique.
  8. Pia Leonetti Carena, Les Italiens du Maquis, Del Duca, 1968, page 148.
  9. Libcom : notice biographique.
  10. a b et c Dictionnaire des anarchistes, « Le Maitron » : notice biographique.
  11. Laurent Patry, Mimmo Pucciarelli, L'anarchisme en personnes, Atelier de création libertaire, 2006, page 183.
  12. Herbert R. Lottman, Albert Camus, Éditions du Seuil, 1985, page 541.
  13. Giovanna Berneri, Le Monde libertaire, n°80, mai 1962, notice nécrologique