Foire de Saint-Cloud
Apparence
La foire de Saint-Cloud était une célèbre fête foraine qui se tenait à Saint-Cloud, et s'appelle maintenant fête de Saint-Cloud. Elle tire son origine des pèlerinages consacrés à saint Cloud, à l'occasion de sa fête[1].
En 1867
[modifier | modifier le code]Ernest Jaimes écrit :
- Cette fête a lieu le premier dimanche de septembre de chaque année, la population parisienne s'y porte avec ardeur, c'est une tradition effrénée ! au temps des coucous, ces véhicules modestes dont six voyageurs, deux lapins[Note 1] et le cocher formaient tout le convoi, la route de Paris à Saint-Cloud offrait le coup d'œil le plus pittoresque, tous pêle-mêle dans ces sortes de cages, aveuglés par la poussière, les voyageurs prenaient patience en se livrant à une foule de quolibets, et de joyeux ébats; bien souvent, avant d'arriver à destination, plus d'un jeune gars avait trouvé la compagne de son excursion.
- Aujourd'hui, les omnibus, les gondoles, les petits coupés réservés aux parisiens élégants, les bateaux à vapeur qui ont remplacé la galiote, les voies de fer d'Auteuil et de Versailles, amènent à Saint-Cloud un nombre toujours considérable de voyageurs ; les restaurants, cafés, et cabarets sont encombrés ; le parc, outre les boutiques ordinairement ouvertes dans la grande allée, est rempli de boutiques ambulantes, de jeux de toutes sortes, de salles de danse, et de petits spectacles ; à la nuit, les lumières qui brillent à travers le feuillage, sont d'un effet charmant !
- Nous allions omettre d'enregistrer l'énorme succès du pain d'épice, qui ne le cède qu'à celui du mirliton[Note 2] !
- Mirliton et foire de Saint-Cloud sont synonymes.
- A la foire à Saint-Cloud
- On y vend de tout ;
- Le plus fort commerce
- Bat sur le mirliton
- Que chaque garçon
- Paye à son tendron.
De l'apogée au déclin
[modifier | modifier le code]Pierre Giffard écrit vers 1878 : « La foire de Saint-Cloud, la fête de Neuilly, sont les deux solennités suburbaines qui font réellement courir tout Paris[3]. »
La Foire de Saint-Cloud, autrefois célèbre pour ses mirlitons et son pain d'épice[4], continue à exister[Note 3], à la même période de l'année, mais de façon beaucoup plus modeste, sous le nom de fête de Saint-Cloud[1].
Pour approfondir
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- « CLOUD (Foire de saint-) », dans le Dictionnaire historique, topographique et militaire de tous les environs de Paris, par M. P.-St.-A...(Pierre-François Piétresson de Saint-Aubin), Paris : chez C.L.F. Panckouke, chez Delaunay, Pélissier, Petit, chez Le Normant, chez Pillet & chez Verdières, s.d.(vers 1816), p. 226-231 (→ lire en ligne)
- Ernest Jaimes, La Fête de Saint-Cloud, chapitre de Le palais impérial de Saint-Cloud, le parc et la ville, pages 19–20, Brunox imprimeur-éditeur, Versailles, 1867, [lire en ligne].
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- On appelait ainsi ceux qui se trouvaient placés sur le siège, en compagnie du cocher. (Note d'Ernest Jaimes)
- Petit instrument en roseau, bouché aux deux extrémités par un morceau de baudruche et entaillé à la façon des flutes ; on en tire un son assez désagréable. (Note d'Ernest Jaimes)
- en 2014
Références
[modifier | modifier le code]- site www.cityvox.fr
- Le retour de la foire de Saint-Cloud vu par Honoré Daumier, extrait de la série Les Beaux jours de la vie, œuvre créée avant le 25 octobre 1845.
- Pierre Giffard, Le Sieur de Va-Partout, souvenirs d'un reporter, Paris, Maurice Dreyfous éditeur, In-18, 336 p., chap. XXV, p. 270–275. Sans date, mais on y mentionne la guerre russo-turque de 1877-1878 comme un événement d'actualité.
- Pour se faire une idée de cette foire, on peut voir sur Internet la peinture de Jean Veber La foire de Saint-Cloud.