Aller au contenu

Ewa Kopacz

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Ewa Kopacz
Illustration.
Ewa Kopacz en 2015.
Fonctions
Vice-présidente du Parlement européen[N 1]
En fonction depuis le
(5 ans, 4 mois et 21 jours)
Élection
Réélection
Président David Sassoli
Roberta Metsola
Législature 9e et 10e
Députée européenne
En fonction depuis le
(5 ans, 4 mois et 22 jours)
Élection 26 mai 2019
Réélection 9 juin 2024
Circonscription Poznań
Législature 9e, 10e
Groupe politique PPE
Présidente de la Plate-forme civique

(1 an, 2 mois et 18 jours)
Élection
Prédécesseur Donald Tusk
Successeur Grzegorz Schetyna
Présidente du Conseil des ministres de Pologne

(1 an, 1 mois et 25 jours)
Président Bronisław Komorowski
Andrzej Duda
Gouvernement Kopacz
Législature VIIe
Coalition PO-PSL
Prédécesseur Donald Tusk
Successeur Beata Szydło
Présidente de la Diète polonaise

(2 ans, 10 mois et 14 jours)
Législature VIIe
Prédécesseur Grzegorz Schetyna
Successeur Radosław Sikorski
Ministre de la Santé

(3 ans, 11 mois et 23 jours)
Président du Conseil Donald Tusk
Gouvernement Tusk I
Prédécesseur Zbigniew Religa
Successeur Donald Tusk (intérim)
Bartosz Arłukowicz
Députée polonaise

(17 ans, 11 mois et 24 jours)
Élection 25 septembre 2001
Réélection 25 septembre 2005
22 octobre 2007
9 octobre 2011
25 octobre 2015
Législature IVe, Ve, VIe, VIIe et VIIIe
Biographie
Nom de naissance Ewa Bożena Lis
Date de naissance (67 ans)
Lieu de naissance Skaryszew (Pologne)
Nationalité Polonaise
Parti politique UW (1998-2001)
PO (depuis 2001)
Diplômée de Académie de médecine de Lublin
Profession Médecin

Ewa Kopacz
Présidents du Conseil des ministres de Pologne

Ewa Bożena Kopacz (prononcé en polonais [ˈɛva ˈkɔpat͡ʂ] Écouter), née Lis le à Skaryszew, est une médecin et femme d'État polonaise, membre de la Plate-forme civique (PO) et présidente du Conseil des ministres de à .

Députée de la circonscription de Radom dès , elle est ministre de la Santé dans le premier gouvernement de Donald Tusk entre et , puis est ensuite présidente de la Diète.

Elle devient chef du gouvernement puis dirigeante de la PO dans la foulée de la nomination de Donald Tusk à la présidence du Conseil européen, en . Moins d'un an plus tard, elle quitte ces fonctions après la défaite de son parti face aux conservateurs lors des élections parlementaires.

En , elle entre au Parlement européen dont elle devient l'une des vice-présidents.

Elle naît Ewa Lis le à Skaryszew[1].

Après avoir terminé ses études secondaires à Radom, elle entre à l'académie de médecine de Lublin, dont elle ressort en 1981 avec un diplôme de pédiatrie et de médecine générale.

Elle intègre ensuite le système de santé polonais, au sein duquel elle finit par prendre la direction d'un établissement de santé situé dans la petite ville de Szydłowiec, en Mazovie, charge qu'elle assume jusqu'en 2001.

Députée à la Diète

[modifier | modifier le code]

En 1998, elle est élue à la Diètine régionale de Mazovie sur la liste de l'Union pour la liberté (UW). Elle quitte ce parti et démissionne de son mandat en 2001, afin de rejoindre la Plate-forme civique (PO), sous les couleurs de laquelle elle est élue députée de Radom aux élections législatives de septembre 2001.

Elle est réélue députée en 2005, puis elle se voit portée à la présidence de la commission parlementaire de la Santé. Un an plus tard, elle devient responsable de la Santé dans le cabinet fantôme institué par la PO le . En outre, elle préside la fédération du parti dans la voïvodie de Mazovie.

Ministre de la Santé

[modifier | modifier le code]

À l'issue des élections législatives anticipées du 21 octobre 2007, Ewa Kopacz remporte un troisième mandat parlementaire. Le 16 novembre suivant, elle est nommée ministre de la Santé, dans le gouvernement de coalition de centre droit dirigé par le président de la PO et nouveau président du Conseil des ministres, Donald Tusk.

Durant ce mandat ministériel, elle se fait remarquer en intervenant pour faire appliquer une décision de justice favorable à l'avortement d'une adolescente[2], en soutenant la prise en charge par l'État des fécondations in vitro pour les familles les plus modestes[3], et en refusant d'importer en Pologne des vaccins contre la grippe A (H1N1), les jugeant peu fiables[4].

Le , Ewa Kopacz est désignée vice-présidente de la PO.

Présidente de la Diète

[modifier | modifier le code]

Réélue députée de Radom lors des élections législatives du 9 octobre 2011, Ewa Kopacz quitte le gouvernement de Donald Tusk après avoir été désignée candidate à la présidence de la Diète par la Plate-forme civique.

Le , elle est effectivement élue à la présidence de la chambre basse avec 300 voix, contre 150 au candidat de Droit et justice (PiS), Marek Kuchciński. Elle devient ainsi la seconde femme présidente d'une chambre du Parlement polonais, après Alicja Grześkowiak, présidente du Sénat de 1997 à 2001. Deux ans plus tard, le , elle prend la suite de Grzegorz Schetyna comme première vice-présidente de la PO.

Présidente du Conseil des ministres

[modifier | modifier le code]

Successeur de Donald Tusk

[modifier | modifier le code]
Le gouvernement d'Ewa Kopacz, lors de sa présentation, le .

À la suite de la désignation de Donald Tusk comme prochain président du Conseil européen le , elle est présentée comme un de ses successeurs potentiels pour la présidence du Conseil des ministres[5]. Bien que les électeurs du parti lui préfèrent Grzegorz Schetyna et Radosław Sikorski[6], elle obtient le 4 septembre le soutien de Tusk et de la majorité des membres du bureau de la PO, seuls deux membres se prononçant en faveur de Schetyna[7]. Le 8 septembre, le président du Parti paysan polonais (PSL) Janusz Piechociński annonce au président de la République Bronisław Komorowski que son parti la soutient également, lui assurant ainsi une majorité parlementaire[8].

Un gouvernement de ténors et de continuité

[modifier | modifier le code]

Le 12 septembre, le président Komorowski accepte la candidature d'Ewa Kopacz, puis la charge officiellement de constituer le prochain gouvernement ; elle prête serment devant le chef de l'État au palais présidentiel de Varsovie le 22 septembre suivant[9],[10].

Dans ce gouvernement sont nommés des poids lourds de la PO : Grzegorz Schetyna, figure de proue du parti, devient ministre des Affaires étrangères, tandis que le vice-président de la chambre basse, Cezary Grabarczyk, prend le portefeuille de la Justice. Sont par ailleurs confirmés au sein de ce cabinet des ministres d'envergure, comme le titulaire du portefeuille de la Défense, Tomasz Siemoniak, promu vice-président du Conseil au même titre que le ministre de l'Économie, Janusz Piechociński, président du PSL, l'autre parti de la coalition gouvernementale, et la ministre de l'Éducation nationale, Joanna Kluzik-Rostkowska.

Une bonne image dans l'opinion

[modifier | modifier le code]

Elle se soumet le 1er octobre suivant à un vote de confiance à la Diète, qu'elle remporte aisément ; son gouvernement obtient en effet 259 suffrages favorables, contre 183 voix opposées[11]. Dans la semaine qui suit, deux sondages montrent que la Plate-forme civique fait un bond dans l'opinion et dépasse Droit et justice (PiS) de six points. L'un des deux sondages mesure même une majorité absolue en sièges pour la coalition au pouvoir[12].

En , elle est désignée 40e femme la plus puissante du monde par le magazine américain Forbes[13].

Défaite et départ du pouvoir

[modifier | modifier le code]

Le , lors de la séance inaugurale du nouveau Parlement, issu des législatives du 25 octobre, remportées par les conservateurs de Droit et justice, son gouvernement présente sa démission[14],[15]. Le même jour, elle échoue à se faire élire présidente du groupe parlementaire PO en ne recueillant que 72 voix, contre 94 au député Sławomir Neumann[16].

Beata Szydło, issue des rangs du PiS, est nommée le 13 novembre par le président de la République, Andrzej Duda[17],[18],[19],[20]. Le suivant, Szydło prête serment, en compagnie de son gouvernement, devant le président Duda[21],[22].

L'après gouvernement

[modifier | modifier le code]

Elle voit Grzegorz Schetyna lui succéder à la présidence de la Plate-forme civique le 26 janvier 2016.

Elle appelle au boycott de l'élection présidentielle polonaise de 2020 dans le contexte de la pandémie de coronavirus[23],[24].

Vie privée

[modifier | modifier le code]

Ewa Bożena Lis est née le à Skaryszew, petite ville située près de Radom, à une centaine de kilomètres au sud de Varsovie. Son père, Mieczysław, aujourd'hui décédé, était ouvrier-fraiseur à l'usine Radoskór, l'un des plus grands sites industriels de la République populaire de Pologne. Sa mère Krystyna était couturière à domicile. Ewa Bożena a un frère, Wojciech, cadre à la PKS, société nationale de transport par autocar[25].

Elle porte le nom de son ex-mari, Marek Kopacz, un juriste dont elle a divorcé en 2008[26], mort en 2013[27]. Ensemble, ils ont eu une fille qui est devenue médecin, Katarzyna, exerçant à Gdańsk en 2014[28].

Distinctions

[modifier | modifier le code]
Décorations étrangères

Notes et références

[modifier | modifier le code]
(pl) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en polonais intitulé « Ewa Kopacz » (voir la liste des auteurs).
Notes
  1. Elle est successivement sixième (-), puis quatrième (-) et deuxième (depuis ) dans l'ordre des vice-présidents du Parlement européen.
Références
  1. « Biuletyn Informacji Publicznej Instytutu Pamięci Narodowej », sur katalog.bip.ipn.gov.pl (consulté le )
  2. (pl) « Kopacz: Agata może usunąć ciążę, wskazano ośrodek », sur wyborcza.pl, (consulté le )
  3. « En Pologne, les méthodes de procréation assistée font débat », sur la-croix.com, (consulté le )
  4. « Ewa Kopacz, une fidèle de Donald Tusk pour diriger la Pologne », sur la-croix.com, (consulté le )
  5. (en) « Ewa Kopacz to become next Polish PM? », The News.pl, le
  6. (en) « Grzegorz Schetyna voters' favourite to lead Civic Platform », The News.pl, le
  7. (en) « Tusk backs Kopacz as Poland's next PM », The News.pl, le
  8. (en) « Ewa Kopacz formal coalition candidate for PM », The News.pl, le
  9. (en) « President confirms incoming PM Ewa Kopacz », The News.pl, le
  10. « Pologne: le président a nommé le gouvernement de Mme Kopacz », Libération, citant l'AFP,
  11. (en) « Government wins confidence vote », TheNews.pl, le
  12. (en) « Ruling party takes lead in polls », TheNews.pl, le
  13. franceinfo avec AFP, « Classement Forbes : Angela Merkel est toujours la femme la plus puissante du monde », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
  14. « Pologne: réunion du Parlement élu et démission du gouvernement sortant le 12 novembre » (consulté le )
  15. « Pologne: Mme Kopacz a présenté la démission de son gouvernement » (consulté le )
  16. (en) « Neumann new head of PO parliamentary club », TheNews.pl, le
  17. « Le nouveau gouvernement polonais est annoncé », sur Métro (consulté le )
  18. « Pologne-Beata Szydlo va être nommée Premier ministre » (consulté le )
  19. (en) « Beata Szydło sworn in as new Prime Minister of Poland », TheNews.pl, le
  20. « Pologne : Beata Szydlo nommée Premier ministre », sur euronewsfr (consulté le )
  21. « Poland's new government is sworn in », sur Washington Post (consulté le )
  22. (pl) « Prezydent Andrzej Duda powołał nowy rząd. Pokieruje nim Beata Szydło », Wyborcza,
  23. « Pologne: une élection présidentielle en pleine épidémie de Covid-19 », sur RFI, RFI, (consulté le ).
  24. (en) The Associated Press, « Poland’s ex-leaders to boycott May presidential election », sur Daily Journal, (consulté le ).
  25. (pl) Antoni Sokołowski, « Tajemnice pani premier », sur Echo Dnia, (consulté le ).
  26. « Pologne. Ewa Kopacz : qui est la nouvelle Première ministre ? », sur Courrier international, (consulté le ).
  27. (pl) « Pogrzeb Marka Kopacza, byłego męża marszałek Sejmu », sur Echo Dnia, (consulté le ).
  28. (pl) Dorota Karaś, « Niejeden mężczyzna może się uczyć od mojej mamy », sur Gazeta, (consulté le ).
  29. https://www.kongehuset.no/binfil/download2.php?tid=114673
  30. https://www.president.ee/et/vabariik/teenetemargid/kavaler/19048/ewa-kopacz
  31. Ordonnance Souveraine no 4.047 du 20 novembre 2012 portant nominations dans l’Ordre de Saint-Charles Sont nommés dans l’Ordre de Saint-Charles, sur legimonaco.mc, 23 novembre 2012

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]