Ekaterina Mikhaïlovna Dolgoroukova
Princesse |
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Naissance | |
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Décès | |
Sépulture | |
Nom dans la langue maternelle |
Екатери́на Миха́йловна Долгору́кова |
Nom de naissance |
Екатерина Михайловна Долгорукова |
Pseudonyme |
Victor Laferté |
Nationalité | |
Formation |
Institut Smolny (en) |
Activité | |
Famille | |
Père |
Michel Dolgorouki (d) |
Mère |
Véra Vichnevskaïa (d) |
Fratrie | |
Conjoint |
Alexandre II (de à ) |
Enfants |
Georges Alexandrovitch Yourievski Olga Alexandrovna Iourievskaïa Prince Boris Yourievsky (d) Catherine Alexandrovna Iourievskaïa |
Ekaterina Mikhaïlovna Dolgoroukova (en russe : Екатерина Михайловна Долгорукова), née le et morte à Nice le , connue en France comme Catherine Dolgorouki, fut la maîtresse puis l'épouse morganatique de l'empereur de Russie Alexandre II. Elle a été popularisée au cinéma sous le prénom de Katia.
Biographie
[modifier | modifier le code]Fille du prince Michel Dolgorouki et de la princesse, née Véra Vichnevskaïa, Ekaterina Dolgoroukova naît le . Élève à l'Institut Smolny, elle est avec ses camarades présentée au tsar « libérateur » au cours d'une visite officielle du souverain.
Elle devient la maîtresse d'Alexandre II en 1866. Elle a 19 ans, l'empereur 48. Le couple adultère a quatre enfants :
À la même époque, les enfants légitimes de l'empereur se marient et il devient grand-père.
L'impératrice Marie meurt en . Le 18 juillet suivant, l'empereur épouse Ekaterina à Tsarskoïe Selo, tout en déclarant : « C'est un particulier et non un empereur qui répare une faute commise par lui et répare la réputation d'une jeune fille[1] ! »
À cette occasion, l'empereur accorde à sa nouvelle épouse le titre de « princesse Yourevskaïa », non pas que Ekaterina eût besoin d'un titre — les Dolgorouki étant déjà une famille princière — avec prédicat d'Altesse Sérénissime, également donné à leurs enfants (nés avant leur mariage, mais finalement légitimés) : en effet, n'étant pas dynastes, ces enfants ne sont pas grands-ducs ou grandes-duchesses de Russie.
Ce mariage, qui a lieu moins de deux mois après la mort de l'impératrice, scandalise les cours européennes. Les presses russe et internationale s'en font l'écho dans ce sens.
Cependant, l'empereur est assassiné quelques mois plus tard (en ) et son fils et successeur Alexandre III exile la princesse Yourevskaïa, qui se réfugie en France sur la Riviera, où elle vit aisément grâce à la rente de 3,4 millions de roubles que lui avait consenti son époux défunt.
Elle meurt à Nice le dans sa villa George, 10, boulevard Dubouchage, ayant assisté de loin à l'effondrement de l'Empire russe et de la dynastie Romanov. Elle est enterrée au cimetière russe de Nice.
Ouvrages
[modifier | modifier le code]- Lettres : La correspondance avec Alexandre II[2].
- Mémoires : Déjà en Europe, juste après la mort de son mari, elle a écrit le livre Alexandre II. Détails inédits sur sa vie intime et sa mort publié en 1882 sous le pseudonyme Victor Laferté[3].
La traduction russe intitulée Aleksandr II. Vospominaniya (Alexandre II. Mémoires) a été publiée à Moscou en 2004[4].
Cinéma
[modifier | modifier le code]- Katia (1938) de Maurice Tourneur avec Danielle Darrieux et John Loder.
- Katia (1959) de Robert Siodmak avec Romy Schneider et Curd Jürgens.
- L'Histoire romantique de l'empereur (Roman imperatora) (1993) de Diamara Nijnikovskaïa avec Vera Sotnikova.
- L'Amour de l'empereur (Lioubov imperatora) (2003) de Tatiana Egorietcheva, Svetlana Gouralskaïa et Alexandre Orlov avec Natalia Antonova.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- in Henri Troyat, Alexandre III le tsar des neiges.
- Correspondance amoureuse du tsar Aléxandre II avec Katia Dolgorouky.
- Victor Laferté, Alexandre II : Détails inédits sur sa vie intime et sa mort, Bale, Genève, Lyon, H. Georg, , 219 p. (lire en ligne).
- (ru) Détails sur l'édition russe de 2004..
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Henri Troyat, Alexandre III le tsar des neiges, Paris, Grasset, 2004.
- Laurence Catinot-Crost, Le démon bleu du tsar. Katia Dolgorouky, l'épouse du tsar libérateur, Atlantica, 2003.
- Princesse Bibesco, Katia, J'ai lu, 1938.