Chat noir, chat blanc
Titre original | Crna mačka, beli mačor |
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Réalisation | Emir Kusturica |
Scénario |
Gordan Mihić Emir Kusturica |
Musique | Emir Kusturica and The No Smoking Orchestra |
Acteurs principaux | |
Pays de production |
RF Yougoslavie France Allemagne Autriche Grèce États-Unis |
Genre | Comédie |
Durée | 127 minutes |
Sortie | 1998 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Chat noir, chat blanc (Crna mačka, beli mačor / Црна мачка, бели мачор, litt. « chatte noire, chat blanc »[1]) est une comédie yougoslavo-franco-germano-austro-helléno-américaine réalisée par Emir Kusturica, sorti en 1998.
Synopsis
[modifier | modifier le code]Matko, un gitan vivant sur les rives du Danube, projette de détourner un train transportant de l’essence entre la Serbie et la Bulgarie. Il demande alors de l’argent à Grga, un parrain de la mafia locale, ancien ami de son père et s’associe à Dadan, un gangster cocaïnomane qui adore la musique techno. Mais Dadan en a décidé autrement et s’approprie le train et l’argent de Matko.
Dadan, que Matko croit en dehors de tout cela, voit alors l’occasion de marier sa sœur cadette, la minuscule Bubamara (« Coccinelle » en serbe). Il demande donc à Matko de marier son fils Zare à Bubamara, en compensation de l’argent qu’il est censé avoir perdu dans l’affaire. Le problème, c’est que Zare en aime une autre, Ida, une jeune fille qui vit elle aussi sur les rives du Danube.
Alors que le mariage va avoir lieu, Zarije, le grand-père de Zare, a la généreuse idée de mourir pour empêcher la cérémonie. Mais Dadan s’en moque et oblige Matko à cacher le corps de son père dans le grenier afin que le mariage soit célébré. L'officier d'état civil a à peine scellé l’union que la mariée préfère s’enfuir avec l’aide de Zare et Ida. Durant sa fuite, elle fait la rencontre du géant Grga Veliki, petit-fils du vieux parrain et en tombe immédiatement amoureuse. Le parrain Grga ordonne alors à Dadan d’offrir sa sœur à son petit-fils afin d’annuler une vieille dette.
Tout rentre dans l’ordre et la communauté s’apprête à célébrer deux nouveaux mariages, celui de Zare avec Ida et celui de Grga Veliki avec Bubamara, mais le parrain Grga décède brutalement d’un arrêt cardiaque. Pour que les noces tant attendues ne soient pas annulées, Dadan décide d’amener le corps de Grga dans le grenier, aux côtés de celui de son vieil ami Zarije. Après quelques heures, les deux grands-pères ressuscitent comme par magie et les deux mariages sont finalement célébrés, celui de Zare et d'Ida en présence du chat noir et du chat blanc… en guise de témoins.
Fiche technique
[modifier | modifier le code]- Titre original français : Chat noir, chat blanc
- Titre original serbe : Crna mačka, beli mačor / Црна мачка, бели мачор (littéralement « Chatte noire, chat blanc »[1])
- Titre original allemand : Schwarze Katze, weißer Kater
- Réalisation : Emir Kusturica
- Scénario : Emir Kusturica, Gordan Mihic
- Photographie : Thierry Arbogast et Michel Amathieu
- Montage : Svetolik Mica Zajc
- Musique : No Smoking Orchestra, crédité sous le nom Black Cat, White Cat Orchestra
- Pays d'origine : RF Yougoslavie, France et Allemagne
- Distributeur : MK2 films[2]
- Langues originales : romani, serbe
- Genre : comédie
- Durée : 127 minutes
- Dates de sortie :
Distribution
[modifier | modifier le code]- Bajram Severdžan : Matko Destanov
- Srdjan Todorović : Dadan Karambolo
- Branka Katić : Ida
- Florijan Ajdini : Zare Destanov
- Ljubica Adzović : Sujka la grand-mère
- Zabit Memedov : Zarije Destanov
- Sabri Sulejman : Grga Pitic
- Jasar Destani (VF : Bruno Choël) : Grga Veliki le géant
- Salija Ibraimova : Bubamara (« Coccinelle » en serbe)
- Miki Manojlović : le prêtre héroïnomane
Production
[modifier | modifier le code]Genèse du film
[modifier | modifier le code]Après avoir réalisé Underground, pour lequel il a obtenu une deuxième Palme d'or, Emir Kusturica se voit proposer par une chaîne de télévision allemande la réalisation d’un documentaire sur la musique tzigane. Alors qu’il se rend sur le lieu de tournage pour préparer le synopsis, il entend une anecdote à propos de la mort d’un grand-père juste avant un mariage dont le corps a été mis dans la glace pour que la cérémonie ait lieu. D'autre part, pendant cette période de travail, il lit des nouvelles de l’écrivain russe Isaac Babel, notamment Banja le roi, tirée des Contes d'Odessa[3].
Le projet se transforme finalement en un long métrage de fiction qui devient finalement Chat noir, chat blanc (dont un des titres de travail était Musique acrobatique[4]). De retour à Belgrade, il fait appel au scénariste Gordan Mihić, avec qui il a déjà travaillé sur Le Temps des Gitans, et lui demande d’essayer d’écrire un scénario autour de ces deux sources d’inspiration.
Musique
[modifier | modifier le code]Le film est agrémenté de la musique d'Emir Kusturica et de son groupe, le No Smoking Orchestra. On peut d'ailleurs apercevoir un membre du groupe, Dejan Sparavalo, en train de jouer du violon au début du film.
La fanfare, qui est omniprésente à l'écran durant toute la durée du film, est le Slobodan Salijević Orchestra, l'une des deux fanfares déjà présentes dans le film Underground.
Dans le film, on entend également les morceaux suivants :
- Where do you go du groupe américain No Mercy (en)
- Nowhere Fast du groupe Fire Inc.
- Money, Money, Money du groupe ABBA
- Le Beau Danube bleu composé par Johann Strauss
Bande originale
[modifier | modifier le code]- Bubamara (Main Version)
- Duj Sandale
- Railway Station
- Jek Di Tharin II (New Version)
- Daddy, Don't Ever Die On A Friday
- Bubamara (Vivaldi Version)
- Daddy's Gone
- Long Vehicle
- Pit Bull
- El Bubamara Pasa
- Ja Volim Te Jos / Meine Stadt
- Bubamara (Tree Stump)
- Jek Di Tharin
- Lies
- Hunting
- Dejo Dance
- Bulgarian Dance
- Bubamara (Sunflower)
- Black Cat White Cat
Distinctions
[modifier | modifier le code]- Mostra de Venise 1998 : Lion d'argent du meilleur réalisateur
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Zoom sur un genre : 10 films de mariage à voir et revoir », sur abusdecine.com (consulté le )
- « CHAT NOIR, CHAT BLANC », sur mk2 Films (consulté le )
- Positif, no 452, octobre 1998
- Ce titre faisait sans doute référence à la scène durant laquelle l’orchestre tzigane est accroché sur deux arbres aux bords du Danube[réf. nécessaire].
Liens externes
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- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Ressource relative à plusieurs domaines :