Betrouna
Ibetṛunen (kab) ⵉⴱⴻⵜⵔⵓⵏⴻⵏ (kab) | ||||
Noms | ||||
---|---|---|---|---|
Nom arabe | بترونة | |||
Nom kabyle | Ibetṛunen | |||
Administration | ||||
Pays | Algérie | |||
Région | Kabylie | |||
Wilaya | Tizi Ouzou | |||
Daïra | Tizi Ouzou | |||
Commune | Tizi Ouzou | |||
Statut | Ensemble de villages | |||
Code postal | 15122[1] (hauts villages). 15049[2] (Villages Bas). |
|||
Géographie | ||||
Coordonnées | 36° 39′ nord, 4° 00′ est | |||
Altitude | alt mini: (Tassadort) 94 m alt max: (Imezdaten) 726 m |
|||
Localisation | ||||
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Géolocalisation sur la carte : Algérie (nord)
| ||||
modifier |
Betrouna (en kabyle en caractères latins : ibetṛunen ; en caractères tifinagh : ⵉⴱⴻⵜⵔⵓⵏⴻⵏ ; en arabe : بترونة) est le nom donné à un ensemble de villages situés dans la commune algérienne de Tizi Ouzou (wilaya de Tizi Ouzou), dans la région de Grande Kabylie. Le nom ibetṛunen progiejt des premiers habitants de la région issus de la confédération des Ait Betroun.
Localisation
[modifier | modifier le code]Situation géographique
[modifier | modifier le code]L'âarch de Ibetṛunen est traversé par la route nationale CW 147 sur une distance de 15 km depuis Tassadort, le village le plus bas et le plus proche de la ville de Tizi-ouzou, jusqu'au village d'Imezdaten, à la limite avec la commune de Maâtkas.
La route CW 147 passe par environ 15 villages depuis une altitude de 94 m (Tassadort), en montant jusqu'à 726 m à (Imezdaten), Le village le plus haut de Betrouna et la dernière localité avant de passer les limites de la commune de Maâtkas.
Limitrophes
[modifier | modifier le code]La région de Betrouna se situe à l'ouest de la Wilaya de Tizi Ouzou.
Il est entouré au nord par la commune de Tizi Ouzou, à l'est par les communes de Bouhinoune et Beni zmenzer, à l'ouest par la commune de Tirmitine et au sud par la commune de Maâtkas.
Histoire
[modifier | modifier le code]Selon les vieux sages de l'âarch, Ibetṛunen doit son nom à un vieux sage du nom de Cheikh Abetroun, issu de la confédération des Aït Betroun, et plus précisément de la commune des Ait Ouacif, dont il serait originaire, et qu'il aurait quittée pour s'installer avec quelques compagnons dans cette région. Cette thèse est confortée non seulement par le mausolée érigé en son honneur depuis longtemps à Ighil Ouberouak, mais aussi par l'histoire racontée sur Jeddi Ameur Amenguellat, l'un des fils de Jeddi Menguellat[3] de l'âarch des At Menguellat. En effet, il existe également un mausolée érigé en son honneur non loin de celui de Cheikh Abetroun, car comme ce dernier, Jeddi Ameur Amenguellat a également choisi de quitter sa tribu d'origine au XVIe siècle, à savoir la confédération des At Menguellat, alors voisine des Aït Betroun, et formant avec elle les fameux Zouaoua, ou Igawawen. C'est pourquoi d'ailleurs on trouve dans la région les patronymes Betrouni et Menguelti, directement issus de ces ancêtres et tribus, mais avec les déclinaisons dont ils ont été pourvus lors de la mise en place de l'État civil indigène d'Algérie en 1882 par l'administration coloniale française.
De par sa géographie, Ibetṛunen suit la "confédération de Maatkas"[4] qui se compose de trois tribus, dont la tribu d'Ath khelifa, Maatka et Ibetrunen. L'âarch d'Ibetṛunen adopte a son tour sept villages principaux qui forment cette tribu; villages Imezdaten, Taddart oufella, Ighil Ouberouak, Iqemuden, Thighilt n hemza et Herouka[4].[Quoi ?]
Comme pour tout âarch en Kabylie, celui de Betrouna était administré par une djemaa, la structure administrative coutumière en Kabylie. De même il a eu des caïd pendant la colonisation française, par exemple le caïd[5] Garti Ben Arab Kaci en 1914.
Savoir-faire et Traditions
[modifier | modifier le code]L'âarch d'Ibetṛunen est surtout connu pour son savoir-faire dans l'art de la vannerie (tinḍi n Telzazt), notamment dans les villages des Ath Meziab, de Tassadort, Tiγilt n Ḥemza, et dans presque tous les villages de la région. Un documentaire instructif a été diffusé sur la TV Tamazight (TV4) sur cette pratique dans le village d'Ath Meziab[6].
Villages de Betrouna
[modifier | modifier le code]Betrouna se compose d'environ 22 villages sont :
- Imezdaten (Mezdatta)
- Taarkoubt
- Taddart Oufella
- Ighil Ouberouak
- Iqemuden (kemmouda)[note 1]
- Zerkoun
- Tudeft (Tawlaft)
- Ait Meziane
- Tighilt Ouhemza
- Iaâchiwen
- Boudaher
- Ighil ikharben
- Tagrarajt
- Biamrane
- Tiselnine
- Aqwir
- Burns (Bouarous)
- Agergur
- Ticilia
- Lemchâa
- Ain meziab
- Asif
- Tassadort
Nature
[modifier | modifier le code]L'arsh de Betrouna contient plusieurs différents plantes comme les Oliviers, le Figuier, le Figuier de barbarie, les grenades...
À la Forêt d'Amejoud (qui occupe une grande superficie de Betrouna) en trouve aussi beaucoup de plantes dont les arbres fruitiers comme "l'Arbousier" et "chêne de Liège" et d'autres espèces comme "l'Ail à trois angles" et "Coings"... Qui se trouve en grande quantité dans les villages d'Imezdaten et les villages entouré de cette Forêt.
Géologie
[modifier | modifier le code]La montagne de Betrouna présente une intéressante constitution géologique.
Au-dessous de Betrouna, le granit éruptif forme des pitons[7].
Au-dessus des poudingues, on retrouve les schistes cristallins qui forment la montagne de Betrouna[8].
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Lilia Hassaine, journaliste française, romancière et chroniqueuse dans l'émission de télévision Quotidien, née au sein d'une famille originaire de Imezdaten.
- Mohamed Zmirli, un des fondateurs de la peinture algérienne, né à Tizi Ouzou au sein d'une famille originaire de Betrouna.
- Ali Amran, chanteur, auteur, compositeur de musique moderne kabyle, né à Iguariden, village séparant Betrouna de Mâatkas.
- - Rabah Menguelti, footballeur international ayant évolué à la JS Kabylie, originaire du village Tassadort, mémorable pour sa belle carrière en club mais surtout pour avoir inscrit le but victorieux contre la France (3-2) en finale des Jeux méditerranéens de 1975, dans un match aux forts accents patriotiques.
- - Omar Betrouni, footballeur international né à Alger au sein d'une famille kabyle originaire d'ibetṛunen.
- Mohamed Reda Betrouni, footballeur professionnel.
Djemaa du 14 juin 1925
[modifier | modifier le code]Nom | Prénom | Fonction | |
---|---|---|---|
1er | Kadri | Hocine | Propriétaire |
2e | Belkacem | Amar | Propriétaire |
3e | Oussaïdène | Ali | Propriétaire |
4e | Haddourebi | Mohamed | Propriétaire |
5e | Belaïdi | Saïd ben Mohamed | Propriétaire |
6e | Iassamen | Mohamed | Propriétaire |
7e | Amziane | Saïd | Propriétaire |
8e | Smahi | Mohamed | Propriétaire |
9e | Nouacer | Si Amar | Propriétaire |
10e | Oudahmane | Mohamed Babas | Propriétaire |
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Algérie Code Postal 15122 . Adresse : Biamrane, Tizi-Ouzou, Algérie », sur fr.nowmsg.com (consulté le )
- « Algérie Code Postal 15049 . Adresse : Aberkane, Tizi-Ouzou, Algérie », sur fr.nowmsg.com (consulté le )
- admin, « Djeddi Mangellat », sur Village Taourirt Menguellet (consulté le )
- Adolphe Hanoteau, La Kabylie et les coutumes kabyles, Impr. nationale, (lire en ligne)
- Jean de Crescenzo, Chroniques tizi-ouziennes et regionales, 1914-1928, Paris, J. de Crescenzo, , 482 p. (ISBN 978-2-9525841-1-1, lire en ligne), p. 19.
- « l artisanat la vannerie en kabylie algerie » (consulté le )
- Émile Alexandre Gavoy, Notice sur Tizi-Ouzou : Historique--climatologie--constitution médicale, , 63 p. (lire en ligne).
- https://jubilotheque.upmc.fr/fonds-geolreg/GC_000001_001/document.pdf?name=GC_000001_001_pdf.pdf
- Jean de Crescenzo, Chroniques tizi-ouziennes et regionales, 1914-1928, Paris, J. de Crescenzo, , 482 p. (ISBN 978-2-9525841-1-1, lire en ligne), p. 315.
Notes
[modifier | modifier le code]- le village où se situe la mairie et la poste de la région.