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Anna Risi

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Anna Risi
Anna Risi, Portrait d'Anselm Feuerbach (1860), Staatliche Kunsthalle Karlsruhe
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 60 ans)
RomeVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
italienne ( - )Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité

Anna Risi, surnommée Nanna, est une romaine, qui a été au XXe siècle le modèle de plusieurs peintres importants. Elle a été pendant plusieurs années, la maîtresse et la muse d'Anselm Feuerbach.

Anna Risi est l'épouse d'un simple cordonnier[1] du quartier des artisans de Trastevere à Rome. Elle a déjà posé pour différents peintres, comme Richard G. Dorment[2] ou Frederic Leighton[3], lorsque Feuerbach la rencontre en mars ou en [4]. Il écrit qu'elle est le modèle qu'il cherchait pour son Iphigénie ou pour son Banquet de Platon[4]. Elle est une réincarnation de la beauté antique[4], avec son profil grec, ses cheveux noirs; une silhouette altière[1]. Feuerbach est tellement fasciné par elle qu'il en fait 28 portraits en six ans. Ils la montrent le plus souvent les yeux baissés, dans une pose mélancolique[1]. C'est également elle qui est son modèle pour nombreuses représentations féminines historiques ou mythologiques, figures de la beauté antique et de la Renaissance, telles que Médée, Iphigénie, Myriam, Juliette out Bianca Cappello.

Anna Risi devient son amante, dans une relation entravée par la syphilis dont souffre le peintre[5]. En 1865, elle le quitte. Elle le revoit à Rome en 1866, mais il a alors pour modèle Lucia Brunacci, qu'il entretient[6].

"Hier, son prédécesseur m'a abordé dans des circonstances très réduites", l'artiste écrit, "mais je lui ai simplement fait signe de loin."[7]

On sait peu de choses du reste de sa vie. Elle a continué à poser pour des peintres étrangers. Albert Hertel (de), influencé par Feuerbach, qui vit également à Rome après 1863, fait en 1866 une étude d'après elle[8]. Dans la Staatliche Kunsthalle Karlsruhe, deux portraits la représentent, un de Ferdinand Keller[9] et un autre de Nathanael Schmitt (de)[8] datant de 1874.

Notes et références

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  1. a b et c Demandt 2004, p. 8.
  2. Winter 2011, p. 19.
  3. Winter 2011, p. 19-20.
  4. a b et c Winter 2011, p. 10.
  5. Winter 2011, p. 14.
  6. Winter 2011, p. 17-18.
  7. (en) Alexandra Bregman, « Scorned Muse: Anna Risi, Tragedy and Icon », sur Forbes (consulté le )
  8. a et b Winter 2011, p. 19, note 60.
  9. Winter 2011, p. 21-22.

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Expositions

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  • 2013: Nanna. Elixir d'une passion d'Anselm Feuerbach, Musée de Wiesbaden ;
  • 2014: Muses de Feuerbach - Modèles de Lagerfeld, Hamburger Kunsthalle.

Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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