Anna Risi
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Anna Risi, surnommée Nanna, est une romaine, qui a été au XXe siècle le modèle de plusieurs peintres importants. Elle a été pendant plusieurs années, la maîtresse et la muse d'Anselm Feuerbach.
Biographie
[modifier | modifier le code]Anna Risi est l'épouse d'un simple cordonnier[1] du quartier des artisans de Trastevere à Rome. Elle a déjà posé pour différents peintres, comme Richard G. Dorment[2] ou Frederic Leighton[3], lorsque Feuerbach la rencontre en mars ou en [4]. Il écrit qu'elle est le modèle qu'il cherchait pour son Iphigénie ou pour son Banquet de Platon[4]. Elle est une réincarnation de la beauté antique[4], avec son profil grec, ses cheveux noirs; une silhouette altière[1]. Feuerbach est tellement fasciné par elle qu'il en fait 28 portraits en six ans. Ils la montrent le plus souvent les yeux baissés, dans une pose mélancolique[1]. C'est également elle qui est son modèle pour nombreuses représentations féminines historiques ou mythologiques, figures de la beauté antique et de la Renaissance, telles que Médée, Iphigénie, Myriam, Juliette out Bianca Cappello.
Anna Risi devient son amante, dans une relation entravée par la syphilis dont souffre le peintre[5]. En 1865, elle le quitte. Elle le revoit à Rome en 1866, mais il a alors pour modèle Lucia Brunacci, qu'il entretient[6].
"Hier, son prédécesseur m'a abordé dans des circonstances très réduites", l'artiste écrit, "mais je lui ai simplement fait signe de loin."[7]
On sait peu de choses du reste de sa vie. Elle a continué à poser pour des peintres étrangers. Albert Hertel (de), influencé par Feuerbach, qui vit également à Rome après 1863, fait en 1866 une étude d'après elle[8]. Dans la Staatliche Kunsthalle Karlsruhe, deux portraits la représentent, un de Ferdinand Keller[9] et un autre de Nathanael Schmitt (de)[8] datant de 1874.
Galerie
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Pavonia (1858/1859)
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Une dame italienne (1859)
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Une dame romaine (1858)
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Portrait d'une femme
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Nanna (vers 1861)
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Nanna (1861)
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Nanna (1864)
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Nanna (1861)
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Portrait d'une Romaine (1862-1864)
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En Mirjam (1862)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Anna Risi » (voir la liste des auteurs).
- Demandt 2004, p. 8.
- Winter 2011, p. 19.
- Winter 2011, p. 19-20.
- Winter 2011, p. 10.
- Winter 2011, p. 14.
- Winter 2011, p. 17-18.
- (en) Alexandra Bregman, « Scorned Muse: Anna Risi, Tragedy and Icon », sur Forbes (consulté le )
- Winter 2011, p. 19, note 60.
- Winter 2011, p. 21-22.
Annexes
[modifier | modifier le code]Expositions
[modifier | modifier le code]- 2013: Nanna. Elixir d'une passion d'Anselm Feuerbach, Musée de Wiesbaden ;
- 2014: Muses de Feuerbach - Modèles de Lagerfeld, Hamburger Kunsthalle.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (de) Annegret Winter, Anselm Feuerbach und sein römisches Modell Anna Risi - eine Spurensuche [« Anselm Feuerbach et son modèle romain Anna Risi - une recherche de traces »], Universitätsbibliothek Heidelberg, (lire en ligne) ;
- (de) Marie Schabow, Anna Risi bei Feuerbach und Leighton : Ein Vergleich, GRIN Verlag GmbH, , 76 p. (ISBN 978-3-656-06429-9, lire en ligne) ;
- (de) Barbara Demandt, « Reflexionen über die Liebe Platons Gastmahl in den Bildern von Anselm Feuerbach », sur www.pegasus-onlinezeitschrift.de, (consulté le ).
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Anselm Feuerbach
- (1203) Nanna, astéroïde nommé d'après un tableau d'Anselm représentant Anna Risi.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- (it) « Vie d'Anna Rise au travers des archives », sur www.brunacci.it (consulté le ).