532
Apparence
Chronologies
Assassinat de Théodebald et Gunthar. Manuscrit du XVe siècle. Chroniques de France, bibliothèque nationale, Paris.
529 530 531 532 533 534 535 Décennies : 500 510 520 530 540 550 560 Siècles : IVe Ve VIe VIIe VIIIe Millénaires : -IIe -Ier Ier IIe IIIe |
L'année 532 est une année bissextile qui commence un jeudi.
Événements
[modifier | modifier le code]- 11 janvier[1] : émeute lors de courses de chars dans l'hippodrome de Constantinople ; L'empereur Justinien fait exécuter sept meneurs des deux factions bleue et verte[2].
- 13 janvier : sédition Nika. Les Verts sollicitent en vain la clémence de Justinien à l’hippodrome. Une émeute éclate après l’annulation des courses du jour et les deux factions sous le mot d'ordre de Nika (victoire). Le prétoire est incendiée et le feu s'étend au Palais et à Sainte-Sophie[2].
- 14 janvier : l'émeute continue, le cirque est incendié. La foule réclame le renvoi de Jean de Cappadoce, Tribonien et Eudémon qui sont remplacés. Émeutes et incendies continuent les jours suivants[2].
- 18 janvier : Justinien proclame une amnistie mais est insulté par le peuple qui proclame Hypatius empereur. Justinien s’apprête à fuir, mais sur la supplique de sa femme Théodora, décide de faire front. La révolte est réprimée par Narsès, qui gagne la faction bleue à la cause de Justinien, et Bélisaire, chef de l’armée d’Orient. 30 000 à 40 000 morts sur l’hippodrome[2].
- 23 février : début de la reconstruction de la basilique Sainte-Sophie à Constantinople[2].
- Septembre[3] : après sept ans de guerre avec Byzance, le nouveau roi des Perses, Khosro Ier signe un traité de paix éternelle avec Justinien assorti du paiement d'un important tribut annuel par les Byzantins pour l'entretien des forteresses du Caucase[4]. Après la paix conclue avec les Perses, Justinien fixe par des subsides les Barbares qui rôdent aux frontières, avant d’entreprendre ses campagnes en Occident[5]. À la suite de la signature de ce traité les derniers philosophes grecs de l'École néoplatonicienne d'Athènes rentrent en Grèce.
- Les Francs attaquent les Burgondes : Childebert Ier et Clotaire Ier décident de marcher ensemble une nouvelle fois sur leur royaume et les défont lors d'une bataille livrée à Autun. Thierry Ier ayant refusé de s’allier à ses frères contre la Bourgogne, ses soldats menacent de l’abandonner. Il les apaise en les emmenant dans sa province d’Auvergne qu’il soupçonne de vouloir se révolter. L’Auvergne est mise à feu et à sang[6].
- Le roi Clotaire Ier, fils de Clovis, fait assassiner ses neveux de dix et sept ans, Théodebald et Gunthar, fils de Clodomir[7].
- Le moine Denys le Petit calcule l’Anno Domini qui fixe le début de l’ère chrétienne : Jésus est considéré comme étant né le 25 décembre de l’an 753 de la fondation de Rome[8].
Pas de naissance connue.
- 19 janvier : Hypatios, neveu de l'empereur Anastase Ier.
- 17 octobre : Boniface II, pape[2].
- 5 décembre : Sabas le Sanctifié, moine byzantin.
- Cairell, roi d'Ulaid.
- Zamasp, prince sassanide.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Louis Bréhier, Vie et mort de Byzance, Paris, Albin Michel, , 596 p. (lire en ligne)
- Eduard von Muralt, Essai de chronographie byzantine : Pour servir à l'examen des annales du bas-empire et particulièrement des chronographes slavons de 395 à 1057, St. Petersbourg, Eggers, (lire en ligne)
- Jules Pargoire, L'Église byzantine de 527 à 847, Ayer Publishing, , 405 p. (ISBN 0-8337-2672-2, lire en ligne)
- Charles Diehl, Justinien et la civilisation byzantine au VIe siècle, E. Leroux, (lire en ligne)
- Henri Pirenne, Mahomet et Charlemagne, Paris, Presses universitaires de France, (lire en ligne)
- Jean-Charles-Léonard Simonde Sismondi, Histoire des Français, Volume 1, Londres, Dumont, (lire en ligne)
- Louis Moréri, Le grand dictionnaire historique, Volume 4, chez Brunel, (lire en ligne)
- François Arago, Jean Augustin Barral, Pierre Flourens, Œuvres complètes de François Arago, vol. 4, Gide et J. baudry, (présentation en ligne)
Lien externe
[modifier | modifier le code]- L’année 532 sur le site de la Bibliothèque nationale de France