Procter et Gamble souffle le chaud et le froid à Blois

Le géant américain des cosmétiques Procter et Gamble poursuit la refonte de ses activités. Alors que le groupe américain négocie la vente à Coty de son activité parfums (Rochas, Gucci,...), il vient d'annoncer la suppression de 75 emplois sur son site de Blois (Loir-et-Cher), qui emploie 420 salariés permanents et plusieurs dizaines d'intérimaires. Le groupe y produit ses shampoings Pantene, Head&Shoulders, Herbal Essence et Aussie pour la grande distribution de l'ensemble du continent européen. Dans le même temps, il annonce un investissement de 30 millions d'euros dans cette usine jugée "stratégique".

"Une étude lancée début 2015 a montré que nous devions impérativement améliorer la chaine logistique pour rester compétitif. L'usine de Blois se concentrera sur l'Europe de l'ouest. Notre usine d'Urlati (Roumanie) fournira l'Europe de l'est. Ce qui permettra de réduire les délais de livraison à nos clients de la grande distribution", explique Ségolène Moreau, porte-parole de Procter & Gamble en France, qui refuse de donner des précisions chiffrées sur les économies escomptées.

Quant aux investissements, ils visent à améliorer la production et rationaliser le conditionnement. Les suppressions de postes se feront au fil du temps, d'ici 2019. La direction précise qu'elle favorisera les reclassements et les départs volontaires.

Acquise en 1985 à la société Richardson-Vicks, l’usine de Blois, ex-Laboratoire Lachartre, était à l’origine un site polyvalent. Procter & Gamble a investi plusieurs dizaines de millions d'euros pour en faire l’un de ses plus importants centres de production de shampoings et après-shampoings. 95 % de la production partent à l’exportation.

Stéphane Frachet