Lando Norris débute le karting à l'âge de sept ans et brille à une vitesse phénoménale. A seulement treize ans, il remporte trois titres en karting, puis devient champion du monde CIK-FIA KF1 l'année suivante ! Il commence la monoplace en 2015 en gagnant immédiatement le championnat anglais MSA Formula et en faisant ses gammes avec quelques courses ADAC F4. En 2016 il explose littéralement sur la scène internationale en triomphant dans les trois championnats majeurs auxquels il prend part : Europcup Formula Renault 2.0, Renault 2.0 NEC et Toyota Racing Series ! En fin de saison, McLaren ne rate pas l'opportunité de prendre cette pépite sous son aile : Norris devient pilote junior McLaren. En 2017 il fait une nouvelle démonstration de son talent en remportant la série relevée de F3 Euroseries, en tant que rookie ! C'est son cinquième titre en trois saisons mais il ne parviendra pas à réaliser le même exploit en F2 en 2018. Pourtant vainqueur de la première course, il termine vice-champion derrière Russel. Mais l'important est ailleurs : en septembre, il est officialisé en tant que titulaire chez McLaren pour 2019, aux côtés de Carlos Sainz. L'équipe est en pleine reconstruction après les déboires avec Honda et les anciens pilotes Alonso et Vandoorne ont laissé place libre à la jeunesse.
2019 : rapide progression avec McLaren
La McLaren semble bien née et Norris s'illustre dès les qualifications du premier Grand-Prix en Australie avec la huitième place sur la grille. Las, il ne termine que douzième : pour l'anecdote c'est la première fois depuis 2014 qu'il ne s'impose pas lors de la première manche d'une saison ! Il se rattrape à Bahreïn avec une nouvelle Q3 et une belle sixième place à l'arrivée. A 19 ans, c'est le troisième plus jeune pilote de l'histoire à inscrire des points, après Verstappen et Stroll. Le début de saison est chaotique, il termine certes huitième à Bakou mais connait peu de réussite avec trois abandons au printemps et une onzième place à Monaco. Norris se montre très compétitif en qualification et décroche une belle cinquième position sur la grille au Castellet. Victime d'un bris mécanique, il ne marque que deux points en course mais il récidive sa belle qualification en Autriche, cinquième à nouveau. En course, Norris rend une copie parfaite et s'impose meilleur des autres, derrière les top-team, et égale sa meilleure position en terminant sixième. Les trois courses suivantes sont décevantes, avec seulement deux points avant la pause estivale lorsque son coéquipier engrange un total de vingt-huit points avec d'excellentes prestations.
Sa reprise en Belgique est brillante : lointain onzième sur la grille, un premier tour exceptionnel le fait pointer en cinquième position. Il occupe ainsi cette position toute la course et semble en passe de réussir son meilleur résultat en carrière, avant d'être trahi par son moteur dans le dernier tour ! Les courses suivantes apportent leur lot de points avec six arrivées dans le top dix lors des huit dernières courses de l'année. Norris termine le championnat à la onzième position avec quarante-neuf points. C'est très loin de son coéquipier Sainz, sixième avec le double de points, mais Norris aura connu son lot de malchance (six abandons) et aura clairement donné du fil à retordre à Sainz en qualifications. En outre, il incarne parfaitement le renouveau de McLaren avec un style décontracté, et sa jeunesse éclatante, et espère profiter de cette saison d'expérience pour se hisser au niveau de son coéquipier l'année suivante.
2020 : confirmation et premier podium
La saison 2020 tardant à démarrer, Norris se fait fortement remarquer hors des circuits par son intense activité en ligne, jeux-vidéos ou réseaux sociaux. Il devient un peu plus la coqueluche de la nouvelle génération de fans de F1 plus jeune et plus connectée. Cela n'alterne en rien sa pointe de vitesse car dès la première épreuve en Autriche, il signe un superbe quatrième temps en qualification. Troisième sur la grille, c'est la première fois depuis 2016 qu'une McLaren s'élance aussi haut ! En course, Norris est impeccable, toujours dans le top cinq, et vient à bout de Perez à trois tours de l'arrivée. Il remonte comme un boulet de canon sur la tête de course pour exploiter une pénalité de cinq secondes infligée à Hamilton, second. Norris signe ainsi le meilleur tour en course et, pour deux dixièmes, recolle à moins de cinq secondes d'Hamilton : le voilà propulsé troisième. Il signe ainsi son premier podium à seulement vingt ans ! Ce beau résultat est confirmé lors de la seconde course en Autriche avec une nouvelle fin de course intense. Huitième à deux tours de l'arrivée, il profite d'un très bon rythme pour passer Ricciardo et Stroll, et bénéficie des déboires de Perez pour franchir la ligne en cinquième position.
Après une course difficile sur la piste humide en Hongrie (treizième), il fait une prestation solide à Silverstone et profite des crevaisons de Sainz et Bottas en fin de course pour terminer cinquième. La bataille est rude dans le peloton en cette année particulière, McLaren joue des coudes avec Racing Point, Renault et Ferrari ; les avantages des uns et des autres sont minimes. Pour autant Norris fait le job, il termine six fois consécutivement dans les points jusqu'à une très belle quatrième place à Monza, où son coéquipier termine deuxième. Après sept courses, il a déjà autant de points que sur l'ensemble de la saison passée ! Une série noire vient ensuite casser sa dynamique : la Russie dont le premier tour est un chaos pour McLaren, l'Allemagne avec un moteur cassé et la Turquie avec une treizième position sur la piste glissante.
Pour les quatre derniers rendez-vous, McLaren compte sur ses pilotes pour remporter la troisième place au championnat des constructeurs. Norris répond présent, il termine systématiquement dans les points avec comme point d'orgue la dernière course de la saison, qualifié quatrième et classé cinquième, en toute maturité. Ce résultat conjugué à la sixième de Sainz offre in extremis le podium du championnat à McLaren ! Le jeune britannique se classe neuvième au championnat et aura fait jeu égal avec son coéquipier, tant en points qu'en qualifications. Norris a confirmé tous les espoirs placés en lui, travailleur et décontracté, toujours blagueur à la radio, illustré par sa parfaite entente avec Sainz. Pourtant son coéquipier est partant chez Ferrari et Norris aura maille à partir avec Ricciardo en 2021, tous deux au volant d'une McLaren qui échange son moteur Renault contre un bloc Mercedes, porteur de nouveaux espoirs.
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Vincent