Tour de France, la terrible nouvelle

Tour de France
Dernier vainqueur français du Tour de France, en 1985, Bernard Hinault espère connaître son successeur avant de mourir. Mauvaise nouvelle, ce n'est pas près d'arriver selon lui.

Le sujet revient chaque été, au minimum, et Bernard Hinault y échappe rarement dans ses interviews. Dernier vainqueur français sur le Tour de France, en 1985, le « Blaireau » se languit de voir arriver celui qui lui succèdera au palmarès de la Grande Boucle. Alors qu’il imagine Tadej Pogacar le dépasser au nombre de victoires, le quintuple lauréat du Tour ne voit quel coureur français, actuellement, pourrait être en mesure de l’emporter.

« Je ne vois aucun coureur français qui peut aspirer à gagnnner le Tour, a confié Hinault cette semaine dans un entretien accordé à la Gazzetta dello Sport. Peut-être que mon successeur est déjà né, mais il ne fait pas encore du vélo ! » Voilà qui semble écarter Lenny Martinez (21 ans) et Paul Seixas (18 ans), les deux meilleurs espoirs français sur les courses à étapes.

Hinault aimerait connaître son successeur

Toujours cette semaine, Bernard Hinault avait également évoqué le sujet dans L’Equipe. « Je sens parfois qu’il y a un manque en France, il y a bien eu Julian (Alaphilippe), et avant lui (Laurent) Jalabert et (Richard) Virenque mais ça remonte à loin déjà. On ne me croit pas quand je dis que j’ai hâte de connaître mon successeur sur le Tour, 40 ans l’année prochaine, ça commence à faire long, j’aimerais le connaître avant de disparaître », avait confié le Breton, qui vient de fêter ses 70 ans, et espère vivre jusqu’à 100 ans.

Pessimiste, Bernard Hinault ? Peut-être. Le « Blaireau » est réputé pour sa dureté envers les coureurs français, qui ne seraient pas assez travailleurs. Impossible de compter le nombre de fois où il a évoqué le sujet, mais cette position est assumée. « Je ne voulais pas mentir car je ne sais pas dire le contraire de ce que je pense, plaide-t-il. Quand Sylvain Chavanel a pris le maillot jaune sur le Tour de France (en 2010), je me rappelle ce qu’il m’avait dit sur le podium : ‘Le travail, ça paie.’ Ça m’a fait mal au coeur mais je lui ai répondu qu’il avait perdu trop de temps, qu’il aurait pu avoir un autre palmarès s’il avait vraiment bossé comme il faut dès le début de sa carrière. »

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À propos de l'auteur
François Tesson
Alias « Tess ». Le fuoriclasse de la rédac. Football, cyclisme, tennis, rugby, volley, chessboxing: quelle que soit la discipline, François vous trouve toujours des sujets en or. Jaune, de préférence. Plusieurs Grandes Boucles, Grands Chelems et grands ponts à son actif, sans aucun contrôle positif. Point faible: à deux doigts de percer sur Snapchat.