Loire | Une balade, un musée… Le Dorlay veille sur la Maison des tresses et lacets

Une quarantaine de métiers à tresser, encore en état de marche, sont conservés sur le site d’un ancien moulin alimenté par l’eau de l’affluent du Gier, à La Terrasse-sur-Dorlay.
Fred SAURON - 19 juil. 2020 à 06:00 - Temps de lecture :
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Du mercredi au dimanche, deux visites guidées sont organisées les après-midis.  Photo Progrès/Rémy PERRIN
Du mercredi au dimanche, deux visites guidées sont organisées les après-midis. Photo Progrès/Rémy PERRIN

« Ce lieu sauvé est un véritable miracle. » Luce  Chazalon, présidente de l’association qui gère la Maison des tresses et lacets, sait que le Moulin Pinte aurait pu disparaître, comme tant d’autres qui utilisaient la force motrice de l’eau du Dorlay dans la vallée. Mais celui-ci a survécu pour devenir un lieu d’exposition en 1988 : « Rien que dans la commune de La Terrasse-sur-Dorlay, il y avait quatorze usines de moulinage ou tressage au début du XXe  siècle. »

Une roue à augets de six tonnes

Sur le site d’une ancienne usine textile fondée en 1833, la Maison des tresses et lacets a su conserver toute la chaîne de fabrication. La visite commence par le « chemin de l’eau » qui permet de comprendre comment une partie du Dorlay est déviée par un bief creusé depuis une levée (digue) et arrive dans une retenue à proximité des bâtiments. Au bout du parcours, des engrenages impressionnants et une roue à augets de 6 mètres de diamètre pour quinze tonnes « construite dans les aciéries de Saint-Chamond », fonctionne toujours : « Cette force mécanique permettait d’activer jusqu’à 600 machines. »

Des métiers à tresser centenaires

Dans l’atelier datant de 1911, une quarantaine de métiers à tresser centenaires, en bois, tous en état de marche, sont offerts à la vue du public. Ils permettaient la fabrication, entre autres, de soutaches, passepoils, croquets et autres lacets (en soie, laine, coton…) qui étaient exportés dans toute la France et même à l’étranger.

Le Moulin Pinte a employé jusqu’à soixante personnes au milieu du XXe  siècle : « Le personnel, essentiellement féminin, venait des campagnes environnantes. Les ouvrières se rendaient ici en train à vapeur. Ce dernier sillonnait la vallée du Gier jusqu’à Pélussin », précise le guide.

Dans un autre bâtiment, deux à trois expositions temporaires sont proposées chaque année. L’actuelle, « Tissages et métissages : Parur’tribal », est consacrée aux parures touaregs.

Maison des tresses et lacets, Le Moulin Pinte à La Terrasse-sur-Dorlay. Ouvert du mercredi au dimanche. Visites guidées à 14 h 30 et 16 heures. Renseignements au 04.77.20.91.06 ou au 06.66.25.43.25.

Le crêt de l’Œillon et le crêt de Bote, vus du crêt de la Perdrix.  Photo archives Progrès /Jean DESMARTIN

À voir, à faire

Nature

Le crêt de l’Œillon, la cascade du saut du Gier et le crêt de la Perdrix sont les incontournables du patrimoine naturel à proximité de La Terrasse-sur-Dorlay.

Randonnée

- « Le Collet de Doizieux » (3 h 30, 12 km) une randonnée sportive pour atteindre le commet de la crête.

- « Les sommets du Pilat » (6 h 30, 20 km) pour découvrir la lande des sommets dénudés et parsemés de « chirats » (coulées de blocs rocheux qui recouvrent les versants sous forme d‘éboulis) et ses vastes panoramas.

Musée

La Maison du parc du Pilat à Pélussin. Tél. 04.74.87.52.00.

Patrimoine

La Chartreuse de Sainte-Croix-en-Jarez. Renseignements au 04.77.20.20.81.

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