Témoignage - le pilote clermontois Georges Groine raconte le Dakar 1986 et le crash qui a tué Balavoine

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Georges Groine a vingt-sept Paris-Dakar à son actif, dont une dizaine en tant que concurrent. Ce 14 janvier 1986, il est l'un des premiers sur les lieux du crash d'hélicoptère qui a coûté la vie à cinq personnes, dont le chanteur Daniel Balavoine.

- INA

14 janvier 1986. Il y a deux étapes du Paris-Dakar au programme ce jour-là. Georges Groine, bientôt 82 ans s'en souvient bien : "ce jour-là j'avais pris la tête du rallye". Les conditions de courses sont difficiles, beaucoup de concurrents se sont trompés de chemin et le pilote clermontois, au volant de son camion, a su tirer son épingle du jeu. Au départ de la deuxième étape, vers 16 heures, l'hélicoptère est là et c'est justement Daniel Balavoine qui lui donne le départ.

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"Jojo, la fête est finie"

C'est à l'arrivée que Georges Groine apprend le drame. "Claude Brasseur a sauté sur le marchepied de mon camion et m'a dit : "Jojo, la fête est finie [...]. L'hélicoptère de Sabine s'est écrasé. Les cinq occupants sont morts." Le Clermontois n'arrive pas à y croire et pourtant, il va très vite être confronté à l'horreur. "On est venu me chercher pour aller rechercher les corps." Il se trouve qu'à bord du camion, son copilote est photographe et cameraman. Ce sont eux qui tourneront les premières images du crash.

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Georges Groine décrit la scène, terrible de l'accident. Il garde en tête l'image des cinq victimes tuées par la chute de l'hélicoptère et ces arbres que l'appareil a heurté. Aujourd'hui encore, le Dakar reste une course dangereuse et même mortelle. Le pilote auvergnat le dit, lui qui au fil des éditions a perdu trois membres d'équipage.

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