Le gouvernement espagnol a répondu fermement à la mouvance nationaliste basque qui a sollicité, il y a quelques semaines, le transfert de Guernica, célèbre tableau de Picasso portant sur les horreurs de la guerre civile. L’œuvre ne reviendra pas au village qui a inspiré la toile. Le ministre de la culture, Iñigo Méndez de Vigo, a attribué cette décision à des raisons techniques : « Il est impossible de transporter Guernica, c’est une œuvre qui a des conditions de conservation bien trop difficiles », a-t-il affirmé, ajoutant par la suite qu’il n’avait pas non plus accordé son prêt au Mexique qui l’avait demandée.
Le débat autour de la réappropriation de la toile a surgi il y a quelques semaines, dans le cadre d’une exposition au Musée Reina Sofia de Madrid autour de la genèse et la postérité de Guernica. Une polémique similaire avait déjà entamée il y a près de trente ans, lorsque l’Espagne a réclamé la toile au MoMA à l’issue du franquisme. Celle-ci y avait été déposée et l’œuvre est donc revenue en Espagne.