Comment peut on intimer l'ordre à un homme de donner le guet à sa femme. La contrainte, comment est-ce possible ?
Merci et chana tova
A priori, un "guet" (acte de divorce) n'est valable que s'il a ete donne par libre consentement du mari. Cependant, la Michna (Ketouvot 7, 10) enumere un nombre de cas relativement restreint dans lesquels on oblige un homme a divorcer. Il s'agit de certaines maladies, ou d'occupations professionnels entrainant des desagrements tels que mauvaises odeurs persistantes. D'autres textes envisagent d'autres cas: un mari sterile (T. B. Yevamot 65), violent (Choulhane Aroukh Even Haezer 154, 3), ou qui refuse de subvenir aux besoins de sa femme (T. J. Gitin ch. 9).
En Babylonie au 7eme siecle, on obligeait un mari a divorcer des que sa femme l'exigeait, et on l'obligeait a payer la ketouva (Otsar HaGeonim Ketouvot 478). Cette usage a dure plus de 5 siecles et s'est repandu dans cetaines communautes d'Afrique du Nord, ainsi qu'en temoigne le Rif, Rabbi ytshak de Fes.
Maimonide ecrit que l'on doit imposer le divorce a un mari dont la femme veut se separer, car une femme"n'est pas une prisonniere qui a des rapports avec des personnes qu'elle hait" (Ichout 14, 8).
Chez les Achkenazes, on etait beaucoup plus reserve sur ce point, et l'idee d'obliger un mari a divorcer rencontrait chez les rabbins une forte opposition.
Quand on parle d'obliger un mari a donner l'acte de divorce, il s'agit de faire d'usage de moyen de perssion pouvant aller jusqu'aux chatiments corporels.
De nos jours en Israel, les tribunaux rabbiniques disposent d'une large panoplie de moyens de pression, allant du retrait de permis de conduire jusqu'a la prison ferme. On peut donc theoriquement faire pression pour un mari pour qu'il divorce.
Pratiquement, il arrive que certains tribunaux rabbiniques soient trop lents (a mon humble avis) avant de prendre les mesures de pression qui semblent s'imposer.