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2013, Les stratégies matrimoniale (IXe-XIIIe siècles). Colloque des 25-26 mai 2012 au Centre d’Etudes Supérieures et de Civilisation médiévale, Université de Poitiers, éd. M. Aurell, Brepols, 2013, p. 49-76.
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Quelle est la part du hasard ou de la nécessité dans la conclusion d’alliances matrimoniales dans l’aristocratie médiévale, et quelle place ces deux notions laissent-elle au libre-arbitre qui sous-tend l’idée de stratégie ? Il m’a alors paru opportun de considérer ici des exemples « atypiques » d’unions qui ne relèvent ni de la proximité, ni de l’alliance politique évidente entre voisins à l’issue (ou l’approche) d’un conflit. Dans un contexte ainsi dégagé de ses contingences de contrainte, le libre-choix, donc la stratégie pensée avec un recul suffisant sans obstruction de la nécessité, peut apparaître plus aisément. J’ai choisi comme illustrations les unions si discutées – parce que précisément si inattendues – conclues entre les rois francs Louis III et Anne de Byzance ou Henri Ier et Anne de Kiev. Charles, fils de Louis III de Provence portait-il réellement le deuxième prénom de Constantin ? Anne de Kiev, petite-fille de Vladimir le Grand de Kiev, avait-elle un lien avec la plus célèbre épouse de celui-ci, Anne de Byzance ? Un autre groupe qui se prête à une émergence féconde de la stratégie serait celui des regroupements d’alliances. Un exemple connu, mais contesté, concerne les unions entre Robertiens et Vermandois. Beatrice, épouse du duc Hugues le Grand, était-elle réellement une Vermandois, et dans ce cas que recherchaient les familles multipliant ainsi les alliances ?
Mariage et sexualité au Moyen Age. Accord ou crise ? Actes du colloque de Conques, 15-18 octobre 1998, dir. M. Rouche, Paris, 2000, p. 185-202, 2000
Les Stratégies matrimoniales (IXe-XIIIe siècle). Actes du colloque de Poitiers, 25-26 mai 2012, dir. M. Aurell, Turnhout, Brepols, 2013, p. 17-21.
Vers 1250, un noble du Nord de la France commandite une Bible illustrée, dont les images au trait ferme et aux couleurs vives, en l'absence de tout texte, devraient lui rappeler les récits et les prêches qu'il entend depuis son enfance. L'histoire du jeune David y est à l'honneur. Elle fascine d'autant plus l'aristocratie guerrière que ce cadet sans fortune, parti de rien, accède à la royauté grâce à sa seule valeur chevaleresque et à la force de ses armes. Des plus prestigieux dans l'imaginaire généalogique du Moyen Âge, le héros fondateur des maisons nobiliaires répète trop souvent son irrésistible ascension. Le mariage hypergamique, bien au-dessus de sa condition, est l'une des clefs de son succès 1 . Narrées dans I Samuel 18, les tractations pour l'union de David avec Michal, fille du roi Saül, sont peintes avec précision dans l'une des miniatures (Figure en annexe) 2 .
Revue des Etudes Roumaines 19-20 (1995-1996), p. 157-181
Zeitschrift für deutsches Recht und deutsche …, 1857
Le régime matrimonial valaisan au Moyen Age (XIIIe-XVe siècles) par Fabienne BYRDE L'étude du régime matrimonial emmène non seulement au coeur des relations entre époux, mais aussi des stuctures et des fondements de la famille. En simplifiant à l'extrême, l'on peut dire qu'au Moyen Age deux systèmes ont coexisté en matière de régime matrimonial: en pays de droit écrit, un régime séparatiste fondé sur la dot et l'augment de dot; en pays de coutumes, un régime de communauté de meubles et d'acquêts assorti d'un douaire. Les recherches récentes ont cependant montré combien, de part et d'autre, les influences ont été nombreuses et les solutions diverses: sans même entrer dans les détails des «groupes» de coutumes décrits par Jean Yver 1, songeons à ces pratiques communautaires qui se sont développées en pays de droit écrit 2 et à ces pays de coutumes connaissant un régime dotal et séparatiste. Parmi ces derniers, les régimes vaudois, genevois, fribourgeois et neuchâtelois, dont les similitudes ont été décrites par Marie-Ange Valazza dans sa thèse récente 3 . Et en Valais, qu'en est-il? Contrairement à ce que pouvait laisser penser le seul examen, même attentif, des volumes édités par Jean Gremaud et des statuts publiés par Andreas Heusler, le régime valaisan des biens entre époux s'éloigne notablement de ceux des autres pays romands. En effet, alors que ceux-ci connaissent le principe de l'exclusion de la fille dotée et celui voulant que les biens de l'épouse ne croissent ni ne décroissent, les coutumes et pratiques notariales valaisannes ont élaboré en ces domaines des solutions tout à fait originales. Cet article entend les décrire et montrer comment, durant deux siècles, les époux -en fait souvent leurs familles-ont organisé le sort de leurs biens par le biais des contrats de mariage et des testaments. Car ceux-ci, sous les clauses et les formules, laissent transparaître l'imagination des parties et permettent ainsi, en filigrane, de cerner l'évolution de leurs préoccupations: éviter le morcellement de l'hospice familial; assurer au survivant une vie décente tout en sauvegardant les droits des héritiers; puis, dès le XVe siècle, faire profiter la femme des revenus de l'union conjugale.
À travers l’étude de différentes sources, dont les Annales de Thoutmosis III et la correspondance diplomatique, cet article abordera la façon dont les pharaons percevaient leurs nouvelles épouses et le statut qui était accordé à ces dernières lors de la XVIIIe dynastie (-1550 à -1292). Pour ce faire, nous analyserons les règnes de trois pharaons de cette période, soit Thoutmosis III (-1479 à -1425), Amenhotep III (-1386/88 à -1349/51) et Akhénaton (-1353/51 à -1336/34), afin de comparer les épouses étrangères de chacun sur plusieurs aspects, notamment la réception qui leur a été réservée à leur entrée en Égypte, leur rôle une fois entré au harem et l’influence qu’elles purent avoir au sein de celui-ci et auprès du pharaon. Through the study of different sources, including the Annales de Thoutmosis III diplomatic correspondence, this article addresses the way in which the pharaohs perceived their new wives and the status which was granted to them during the XVIIIth dynasty (1550 BC to 1292 BC). To do this, I analyze the reigns of three pharaohs of this period, namely Thutmose III (1479 BC to 1425 BC), Amenhotep III (1386/88 BC to 1349/51 BC) and Akhenaten (1353/51 BC to 1336/34 BC), in order to compare each other’s foreign wives on several aspects, with a particular focus on the reception which was reserved for them on their entry into Egypt, their role once they entered the harem, and the influence they may have had within it and upon the pharaoh.
Les élites carolingiennes et le roi au milieu du IX e siècle: statut et fidélité En 851, les rois Lothaire, Louis et Charles concluent à Meersen une convenientia, c'est-à-dire un accord qui les engage, une nouvelle fois, eux et leurs fidèles, à la confraternité. Prudence de Troyes transcrit l'accord dans les Annales de Saint-Bertin et, au dernier chapitre, on lit la phrase suivante: Si l'un de ceux qui sont soumis [à cet accord], quel que soit son ordre [ordo] et son statut [status], s'en sépare ou se rétracte ou contredit cette décision commune, que les grands [seniores] et leurs fidèles, sincèrement, poursuivent son application selon la volonté de Dieu, la loi et la juste raison, que le veuille ou non celui qui aura résisté et contredit au conseil divin, à la décision et à l'accord. Et si l'un des grands [seniores] se sépare de cet accord ou se rétracte ou contredit cette décision, qu'on nous en préserve!, après qu'un grand nombre de nos grands et les premiers des royaumes [regnorum primores] se seront rassemblés, nous déciderons, à la faveur de Dieu, par le conseil des grands qui auront observé ces décisions, et par le jugement des évêques et l'accord [consensus] commun, ce qu' il adviendra de celui qui, dûment admonesté, aura refusé de se corriger. Et pour que nous-mêmes observions plus fermement et d'une manière inviolable ces chapitres, avec l'aide de Dieu, et pour que vous croyiez que nous les observerons plus sûrement, nous les confirmons de nos propres mains. 1
Annales. Histoire, Sciences Sociales, 2013
RésuméAvant l’émigration de masse vers l’Amérique du Sud au XIXe siècle, les communautés rurales des Pyrénées occidentales connurent un mouvement migratoire notable vers Saint-Domingue et les autres îles des Caraïbes. Cette étude porte sur les rapports entre les mouvements migratoires et l’organisation de ces communautés en « sociétés à maisons » (Claude Lévi- Strauss), où la continuité de la « maison » était essentielle et aucune nouvelle « maison » ne pouvait être fondée. Usant d’une méthode microhistorique, on analyse le rôle complexe des coutumes successorales dans la décision d’émigrer, et on reconstruit les réseaux qui permirent l’émigration. Loin de l’image traditionnelle du fils forcé de partir parce que privé de sa part d’héritage, on montre que l’émigration des cadets avait le soutien de l’ensemble du groupe familial. On soutient aussi que vis-à-vis du « système à maisons », l’émigration était tout à la fois une conséquence du système et contraire à l’esprit du système.
Annales du Midi, 2005
Age: la politique matrimoniale de la reine Tota de Navarre Durant la première moitié du IXe siècle, l'Eglise qui suivait jusqu'alors le droit romain dans sa manière de calculer les degrés de consanguinité, changea sa méthode et mit au point ce qu'on appelle le comput canonique. Le droit civil des Romains calculait les degrés de parenté entre deux personnes en remontant de la première à l'ancêtre commun puis en redescendant vers la seconde; le droit romain interdisait les unions jusqu'au quatrième degré, c'est à dire entre des cousins germains. 2N 1N 3N EgoN 4N La nouvelle méthode, par contre, calculait en remontant à l'ancêtre commun et condamnait les unions jusqu'au septième degré. Cette nouvelle façon de compter affectait considérablement la recherche d'un époux ou d'une épouse convenable: le quatrième degré romain correspondait au second degré canonique et, en conséquence, le nombre de mariages considérés comme incestueux s'accrut considérablement. Une union avec quelqu'un qui avait le même arrière-arrière-arrière-arrière-arrière grand père -ou grand mère-était interdit. Ce modèle ecclésiastique du mariage entrait en conflit direct avec la politique matrimoniale des familles royales, comtales ou nobles. Pour ces derniers, le mariage était avant tout un outil essentiel pour cimenter des alliances entre les différents lignages 1 .
Bericht der Bayerischen Bodendenkmalpflege, 2016
Revue e-Phaïstos Vol.4.n°1 avril 2015 , 2015
Medieval Encounters, 2023
New Blackfriars, 2013
Econofakes: Las 10 grandes mentiras económicas de nuestro tiempo y cómo condicionan nuestra vida
Riv. dir. comm. I, 1919
PRAESTANTIA NEXUS DIGEST, 2024
2012
Rbone Revista Brasileira De Obesidade Nutricao E Emagrecimento, 2009
Polymer Chemistry, 2013
Molecular Biology Reports, 2021
American Journal of Public Health, 1997