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2005
Le contexte du projet Appliquer le programme de français dans son esprit et à la lettre relève parfois du grand art. Nous pouvons toutefois dire que nous avons réussi à expérimenter en 2003 un projet qui, d'après nous, a le mérite de susciter le très grand intérêt des élèves tout en leur faisant faire des apprentissages diversifiés en français, apprentissages dans la droite ligne du programme rénové de français. Expliquons-nous. Nous menons ensemble depuis trois ans des projets en lecture 1 auprès de jeunes de première , deuxième et troisième secondaire. Nous leur faisons lire des romans complets, autour desquels nous avons construit et expérimenté des démarches d'apprentissage que nous considérons novatrices et stimulantes. Nos incursions dans les activités d'écriture et d'oral greffées à un projet de lecture avaient été relativement modestes jusqu'à ce que nous songions, au printemps 2002, à faire vivre des procès à nos élèves, à partir de la lecture de romans policiers. C'est notre belle aventure que nous allons ici vous raconter.
L'Homme, 2017
DE LA RESPONSABILITÉ quels sont les ressorts sur lesquels s'appuient les personnes qui, cher-101 Se confronter à l'action judiciaire DE LA RESPONSABILITÉ personnes évaluent, positivement ou négativement, les actions mises en oeuvre (par elles ou par d'autres) pour réparer ces souffrances ou ces torts. Avec la notion de réparation, nous visons l'ensemble des actions entreprises en réaction au drame par lequel elles ont été affectées. La nature de ce qu'il s'agit de réparer, ainsi que les finalités associées à l'action entreprise dépendent des personnes et, pour chacune d'entre elles, peuvent varier dans le temps. Notre hypothèse est que ce travail normatif s'organise aujourd'hui, en France comme dans d'autres sociétés, autour de quelques grands dispositifs 4 : des dispositifs judiciaires, mais également des dispositifs d'indemnisation extrajudiciaires (assurances, fonds publics), des dispositifs associatifs, médiatiques, etc. L'objectif de nos recherches est d'analyser l'ensemble des interactions entre les victimes et ces dispositifs de réparation 5. Comment les dispositifs orientent-ils la réparation (par les contraintes qu'ils imposent, mais également par les possibilités qu'ils engendrent) ? Comment les victimes investissent-elles en retour ces dispositifs (y compris lorsqu'il s'agit de les contourner, de les critiquer ou de s'en distancier) ? Et, parfois, comment les transforment-elles ? Les processus de réparation sont complexes. Il nous paraît nécessaire, pour progresser dans l'analyse, de procéder à une étude, dispositif par dispositif, en intégrant, lorsqu'ils apparaissent, les effets d'articulation entre ces dispositifs. Nous nous concentrons, dans cet article, sur les dispositifs judiciaires, en nous attachant à comprendre comment les familles atteintes par un drame sanitaire ont défini, en relation avec ces dispositifs, les responsabilités engagées dans ce drame. L'attention sera portée sur les séquences au cours desquelles les personnes problématisent les conditions d'ajustement entre le genre de responsabilités auxquelles elles songent, et le type de dispositifs auquel elles sont confrontées ou auquel elles envisagent de recourir. Nous parlons de travail normatif à propos de la responsabilité pour rendre compte du fait que l'identification de responsables et la nature de ce qu'il s'agit de leur appliquer « en retour » doit obéir, du point de vue des personnes touchées, à un certain nombre d'attentes. Ce sont ces attentes que les personnes mobilisent pour justifier le fait qu'elles s'investissent dans ou refusent telle ou telle procédure. Notre objectif est de reconstruire ces attentes et les schémas de jugement qui leur sont associés. Il s'agit ainsi de saisir quel est, du point de vue des victimes, le substrat normatif qui entoure la construction de la
Dix-septième siècle, 2005
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HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2018
Proposition d'une action pénale autonome de la victime Marion LACAZE, MCF à l'Université de Bordeaux (ISCJ-EA 4633) 1. Présente dans de nombreux manuels, l'expression d'« action civile vindicative » semble relever d'une contradiction dans les termes et démontrer ainsi, à elle seule, la dénaturation de l'action civile. Comment une action civile, par essence réparatrice, pourrait-elle contenir une dimension vindicative, et donc répressive ? Il est vrai que les débats sur la confusion des fonctions des responsabilités civile et pénale sont aujourd'hui fort nombreux en droit substantiel 1. Le droit processuel pénal semble cependant avoir été, en quelques sortes, précurseur en la matière. 2. L'apparition d'une dimension non réparatrice dans l'action civile de la victime est en effet loin d'être nouvelle. Il y a déjà plus de 10 ans que l'on a célébré-ou déploré, c'est selon-le centenaire de l'arrêt dit « Laurent Atthalin 2 ». Sans pouvoir les exercer, la victime s'était vue reconnaître la possibilité de déclencher les poursuites malgré l'inertie ou le refus du ministère public. Mais s'il était ainsi conféré un effet pénal à la constitution de partie civile, il s'agissait toujours de demander réparation du préjudice causé par l'infraction, de sorte que l'objet de l'action n'était pas affecté en tant que tel. Progressivement, pourtant, la mutation de l'action civile est devenue indéniable. La jurisprudence a ainsi affirmé dès 1971 que la demande de réparation n'était qu'une faculté offerte à la victime, et que celle-ci pouvait se constituer partie civile sans demander réparation de son préjudice 3. En toute logique, la constitution de partie civile et la citation directe ont alors été admises même si les juridictions pénales ne sont pas compétentes pour se prononcer sur la responsabilité civile de la personne poursuivie, ou que le préjudice de la victime a déjà été réparé par ailleurs 4. La situation d'autant plus fréquente que les fonds d'indemnisation se sont multipliés et que la victime peut les saisir sans attendre le dénouement du procès pénal 5. Dans toutes ces hypothèses, il paraît difficile de considérer que l'action de la victime ait encore un objet civil 6. La jurisprudence ne le nie pas, admettant clairement l'existence d'un droit à « concourir à la recherche et à la manifestation de la vérité », et de « corroborer l'action publique et d'obtenir l'établissement de la culpabilité du prévenu 7 ». 3. Loin de contrer cette jurisprudence, le législateur a, depuis une trentaine d'années, largement accompagné et favorisé le développement des prérogatives non civiles de la victime. Il n'est pas question de retracer ici toute l'évolution législative en la matière mais, à l'exception de la loi du 5 mars
2022
Au gré de nos recherches sur les Arméniens catholiques, nous avons trouvé un curieux document aux Archives historiques nationales d’Espagne . Il s’agit du témoignage livré en 1681 par le marchand arménien Aleksanos fils d’Antanès, devant le tribunal de l’Inquisition de Saragosse pour se disculper d’une accusation de maurisme, c’est-à-dire d’être un faux chrétien, portée contre lui par une personne médisante. Interrogé lors de quatre audiences, il répond avec franchise et droiture aux questions difficiles que lui fait un juge qui semble ne pas bien connaître la religion arménienne. A la fin de ces interrogatoires, l’Arménien sera disculpé et l’affaire classée sans suite. Nous livrons notre traduction française de cet émouvant témoignage d’un marchand arménien du Nakhitchévan, qui nous éclaire sur un parcours de vie et sur la présence des Arméniens en Méditerranée à la fin du XVIIe siècle. Guillaume Aral, Docteur en Histoire du Droit.
Après l’ère du héros et l’ère du témoin, sommes-nous entrés dans « l’ère du bourreau » ? Ce terme s’est imposé depuis quelque temps dans les études sur la violence de masse pour désigner les acteurs des violences génocidaires, qu’ils soient décideurs ou exécuteurs. En envisageant cette question, qui est aussi celle de la représentation des génocides dans notre culture, Anneleen Spiessens ouvre son étude à la problématique cruciale des cadres discursifs qui sous-tendent les narrations livrées par les criminels. Cadres qu’elle étudie, pour ses deux corpus, celui de la Shoah (dont le rôle paradigmatique est mis en lumière) et celui du Rwanda, à partir à la fois de témoignages et de fictions. C’est précisément en effectuant un geste méthodologique fort – le déplacement d’accent de la parole elle-même aux dispositifs de médiation qui l’encadrent – qu’Anneleen Spiessens donne à voir la nature polyphonique de ce discours, traversé parla voix de l’auteur-narrateur, celle du traducteur/interprète et celle des romanciers dont elle commente l’oeuvre. La prise en compte de la «parole du bourreau» représente à ce titre un enjeu épistémologique non seulement pour la littérature, mais pour toutes les disciplines qui ont lié leur destin à l’évolution des analyses du discours.
Journal des anthropologues, 2018
Tạp chí Khoa học và công nghệ nông nghiệp Trường Đại học Nông Lâm Huế
Антропологический форум, 2024
Journal of Apicultural Research, 2013
Forum Kritische Archäologie 12, Themenheft: Archäolo- gie als Empowerment: Für wen und wie? Kommentare zu einem wissenschaftlichem Aktivismus, 2023
Journal of Cultural Economy, 2017
RECIMUNDO, 2018
Revue de philologie, 84/1, 2010, p. 51-80
Journal of Genocide Research, 2016
Brazilian Journal of Microbiology, 2010
Proc AAEP, 1998
Journal of Analytical Sciences, Methods and Instrumentation, 2018
Environment Pollution and Climate Change, 2018
Grasas y Aceites, 2008
Erkenntnis, 1989
Mechanics, 2017