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2022, Ikuska
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20 pages
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Rodolphe II, mécène dichotomique Une ligue Belge chez un prince praticien Anciens et modernes, une synthèse humaniste Le triomphe du praticien Une vie simple et modérée
Ikuska, 2022
Abstract : His powerful academic training and the stages of his rich European career, the preponderance of the Belgian circle established in Prague and the support of an alchemical coterie, enabled the Bruges Anselme Boece de Boodt to join the imperial court where he became counselor, friend and personal physician of Rodolphe II. Based on all the existing biographies about him, this study reveals new elements about this humanistic individuality representative of his time. In order to apprehend our character, we analyze the interpenetration of his influences, discern his alchemical function, update his hermetic face, consider his double truths - faith and reason - by emphasizing his creationism and we disclose an exegesis of the Cymbalum mundi - aureum. We gather his European university entries, his Aristotelian training, the reality of Erastus teaching and the diversity of his medical knowledge that he applied with his gems to appreciate his comments on natural philosophy. We try to reveal the birth of his goal, the evolution of his sense of observation, his geological curiosity, his extreme naturalistic passion, his role as a transcriber and his intellectual ancestry. We look at the roles and functions he played; we discover his pugnacity, his respect for his professors, his sense of friendship, his inalienable Catholic conviction, his political intuition and the richness of his professional circle. His curriculum, his research and his deep fidelity to Rodolphe II were distinguished by the imperial patronage necessary to write his work the Gemmarum and Lapidum Historia - Le Parfaict Joaillier. Through his complex opinions and precursive theories, de Boodt wrote the first gemological and mineral encyclopedia. This last lapidary, closing the long period of glaciation of the mineral kingdom, became the source of the 18th century mineralogists and crystallographers, this prodigious treatise taking the place of pivot in the articulation of the knowledge of mineralogy. Résumé Sa puissante formation académique et les étapes de son riche parcours européen, la prépondérance du cercle belge établi à Prague et l’appui d’une coterie alchimique, permirent au brugeois Anselme Boece de Boodt de s’agréger à la cour impériale où il devint conseiller, ami et médecin personnel de Rodolphe II. Fondé sur l’ensemble des biographies existantes à son sujet, cette étude révèle de nouveaux éléments sur cette individualité humaniste représentative de son époque. Afin d’appréhender notre personnage, nous analysons l’interpénétration de ses influences, discernons sa fonction alchimique, mettons à jour sa face hermétique, considérons ses doubles vérités - foi et raison – en soulignant son créationnisme et nous divulguons une exégèse des Cymbalum mundi & aureum. Nous rassemblons ses inscriptions universitaires européennes, sa formation aristotélicienne, la réalité de l’enseignement d’Eraste et la diversité de ses savoirs médicaux qu’il appliquait avec ses gemmes, pour apprécier ses commentaires sur la philosophie naturelle. Nous tentons de révéler la naissance de son dessein, l’évolution de son sens de l’observation, sa curiosité géologique, son extrême passion naturaliste, son rôle de transcripteur et ses ascendances intellectuelles. Nous examinons les rôles et fonctions qu’il exerçait ; nous découvrons sa pugnacité, son respect envers ses maîtres, son sens de l’amitié, sa conviction catholique inaliénable, son intuition politique et la richesse de son cercle professionnel. Son cursus, ses recherches et sa profonde fidélité portée à Rodolphe II furent distinguées par le patronage impérial nécessaire à l’écriture de son œuvre le Gemmarum et Lapidum Historia – Le Parfaict Joaillier. Grâce à ses opinions complexes et à ses théories précurseuses, de Boodt rédigea la première encyclopédie gemmologique / minéralogique. Ce dernier lapidaire clôturant la longue période de glaciation du règne minéral, deviendra la source des minéralogistes et cristallographes du XVIII siècle, ce prodigieux traité prenant la place de pivot dans l'articulation des savoirs de la minéralogie.
• Colloquia Aquitana II - 2006 | Direction: Illo Humphrey, PhD-HDR • • Boèce ([Boethius] Rome, ca. 480 – Pavie, ca. 524) : l’homme, le philosophe, le scientifique, son œuvre et son rayonnement • • Boethius (Rome, ca. 480 – Pavia, ca. 524) : the Man, the Philosopher, the Scientist, his Work and its Outreach • Paris (Éditions Le Manuscrit), 2009 | 2 Volumes • • Volume I : 535 pages), Paris 2009, ISBN 978-2-304-00564-6 : • https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03059230 • • Volume II : 520 pages | Paris 2009, ISBN 978-2-304-00566-0 : • https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03059149 • • IH | ih | PhD-HDR | Explicit •
• Colloquia Aquitana II - 2006 | Direction: Illo Humphrey, PhD-HDR • • Boèce ([Boethius] Rome, ca. 480 – Pavie, ca. 524) : l’homme, le philosophe, le scientifique, son œuvre et son rayonnement • • Boethius (Rome, ca. 480 – Pavia, ca. 524) : the Man, the Philosopher, the Scientist, his Work and its Outreach • Paris (Éditions Le Manuscrit), 2009 | 2 Volumes • • Volume I : 535 pages), Paris 2009, ISBN 978-2-304-00564-6 : • https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03059230 • • Volume II : 520 pages | Paris 2009, ISBN 978-2-304-00566-0 : • https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03059149 • • IH | ih | PhD-HDR | Explicit •
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2009
Illustration de couverture : Bamberg, Staatsbibliothek, Msc. Class. 5, Boethii De institutione arithmetica libri duo. Origine : Scriptorium de Saint-Martin de Tours pendant l"abbatiat de Vivianus, IX e siècle vers 844-851, f. 2v°. Ici, Manlius Boethius offre son traité De institutione arithmetica libri duo à son beau-père Symmachus [à noter que les noms des deux personnages furent intervertis par le copiste]. La dédicace est adressée à Charles II, dit « le Chauve » (823 877) : « Pythagora licet paruo cape dona libello inuicto pollens nomine Caesar avi$ », f. 1v°. Cliché : Staatsbibliothek Bamberg, Deutschland 96049.
Colloquia Aquitana II-2006, Boèce, ([Boethius], Rome, ca. 480 - Pavie, 524) l'homme, le philosophe, le scientifique, son oeuvre et son rayonnement, Editions Le Manuscrit | 20, rue des Petits-Champs | 75002 Paris | France, 2009
• Illo Humphrey | Ph. D. (2004) | HDR (2014) | Médiévaiste | Musicologue | Proto-Philologue | Université de Paris X-Nanterre • • Colloquia Aquitana II-2006, Boèce, ([Boethius], Rome, ca. 480 - Pavie, 524) l'homme, le philosophe, le scientifique, son oeuvre et son rayonnement, éd. Illo Humphrey, Paris (Editions Le Manuscrit), 2009, Vol. 1 : Préliminaire VI : pages 49-112 • • Boèce (Boethius). l’Homme et son destin : Prosopographie | Hagiographie | Culte et vénération • • Boèce (Roma, *ca. 480 - †Pavie, ca. 524-526), platonicien par excellence, fut l’un des puissants traits d’union entre l’Antiquité gréco-romaine et le Moyen Âge, et peut être considéré comme étant le père de la pensée scientifique-philosophique pour l’Occident médio-latin. Son œuvre scientifique-philosophique s’impose également comme modèle didactique et pédagogique, de par l’agencement externe de l’ensemble des matières étudiées, et par l’agencement interne des thèmes traités . Par ailleurs, nous savons qu’il était préoccupé aussi bien par Π – π = ἡ πρακτική, τῆς πρακτικῆς que par Θ – θ = ἡ θεωρητική, τῆς θεωρητικῆς (cf. Boethii Consolatio Philosophiæ, I, Prosa, 1, 4 ; Paris, Bibliothèque nationale de France, latin 6639 (IXe siècle), feuillet 3-verso : lignes 16 et 17 « harum in extremo margine • Π • grecum• in supremo uero • Θ • legebatur in textum ; éd. R. Peiper, p. 4 ; Cassiodori Institutiones, II, III, 4, éd. R. Mynors, p. 110), et de ce fait qu’il maîtrisait les techniques de fabrication de la clepsydre (i.e. horloge à eau), et qu’il était non seulement spécialiste de l’ars musica, mais aussi musicien expérimenté, semble-t-il. Certes, dans la civilisation post-romaine et carolingienne en pleine évolution, l’enseignement de Boèce ne résout pas tous les problèmes scientifiques-philosophiques, ni dans le domaine mathématique, ni dans le domaine sensoriel, ni dans le domaine musical, ni non plus dans celui de l’acoustique. Toutefois, il nous permet d’accéder à une tradition du savoir, déjà millénaire, c’est-à-dire de saisir le vrai sens d’ ἡ ἐπιστήμη, -ης (res scientifica ou disciplina), ainsi que celui d’ ἡ Φιλοσοϕία, -ας (res philosophica) à travers l’enseignement des quattuor matheseos disciplinæ, en l’occurrence : arithmetica • musica • geometria • astronomia • • Mis au point grâce aux efforts des « pré-socratiques », tels Πυθαγόρας ὁ Σάμος (Pythagór.as o Sámos, *570 - †ca. 490 BCE), Φιλόλαος ὁ Κροτωνιᾱτις (Philólaos o Krotoniâtis, *ca. 470 -†ca. 400 – 390 BCE), Ἀρχύτας ὁ Ταραντῖνος (Archýtas o Tarantînos), *ca. 428 - †ca. 347 BCE) , ensuite perfectionné par Ἀριστοκλῆς dit « Πλάτων » (Aristoklîs, dit « Pláton », *ca. 427 - †ca. 347 a. J.) , ce concept d’enseignement ne fut attesté comme cycle pédagogique, semble-t-il, qu’à partir de l’architecte Vitruvius (avant l’an 31 a. J.) . Appelée ἡ ἐγκύκλιος παιδεία à partir des moyens-platoniciens grecs , cet ensemble de matières fut le fondement de la tradition du savoir scientifique et philosophique dont Boèce, mort sous la torture en 524 in agro Calventiano près de Pavia , était, pour la basse Antiquité latine, le dernier représentant en Occident • • Boèce fut pour son époque l’ « ὅλως σοϕός » (l’homme-université) par excellence . Il constituait, en effet, à lui seul une grande école, capable de former des disciples à partir de zéro de connaissances, et de les conduire à travers le programme préparatoire des quattuor matheseos disciplinæ (i.e. les quatre disciplines fondées sur le raisonnement arithmétique) jusqu’à l’étude de la philosophie , autrement dit, jusqu’à l’étude de l’ensemble des connaissances de base, et leur agencement spontané et naturel les unes aux autres. Homme de lettres et philologue maîtrisant parfaitement le latin et le grec, Boèce rédigea, entre l’an 500 et 510, des traités sur deux des quattuor matheseos disciplinæ, c’est-à-dire arithmetica, musica, mais aussi, semble-t-il, sur les deux autres : geometria et astronomia, lesquels furent perdus de bonne heure . Ces quatre disciplines (ou sciences) constituaient, selon l’expression du moyen-platonicien Νικόμαχος ὁ Γερασηνός dans Ἀριθμητικὴ εἰσαγωγή (Nikómachos o Gerasinós, IIe s. vers a.D.100, dans Eisagogí), αἰ τέσσαρες μέθοδοι. Ce terme, dont la traduction latine quadruvium fut employée pour la première fois au sens figuré, semble-t-il, par Boèce lui-même , signifie le « carrefour par lequel l’esprit plus excellent est conduit, à partir des sens, vers les choses plus sûres de l’intelligence » . Étant ainsi l’un des principaux dépositaires pythagoriciens et platoniciens de la culture scientifique et philosophique de l’Antiquité , Boèce légua, à son insu, une partie importante de l’héritage scientifique-philosophique aux carolingiens, très désireux de renouer avec la tradition du savoir • • La Prosopographie de Boèce • • La prosopographie de Boèce, s’étend du IVe au VIe siècle. Issu d’une gens patricia romana appelée Anicii, famille romaine noble d’une longue lignée de fonctionnaires de haut rang , Boèce est né à Rome vers 480 au début du règne de l’empereur Odoacre (476 - †Ravenna, 493), roi du peuple germain appelé les Hérules. La famille des Anicii fut convertie au christianisme au IVe siècle sous l’empereur Constantin 1er (empereur en 306, †337) . Le père de Boèce, Flavius Narius Manlius Boethius ou bien Flavius Nonius Arius Manlius Boethius • senator • præfectus Augustalis (i.e. préfet d’Égypte) en 475-476, semble-t-il, puis consul ordinarius l’année de sa mort en 487, figurait parmi les uiri inlustres de son époque . Certains détails sur la vie de Boèce-père nous sont confirmés grâce au diptyque consulaire qui porte son nom. Ce « monument » précieux constitue donc un maillon important de la chaîne prosopographique du philosophe Boèce, d’où l’excursus détaillé, ainsi que l’édition critique, qui lui sont consacrés dans le cadre de cette étude • • Le Diptyque Consulaire de Boèce-père • • Le célèbre diptyque consulaire de Boèce-père, composé de deux plaques d’ivoire, date, comme il se doit, du Ve siècle. Il est conservé actuellement en Italie du Nord à Brescia aux Musei d’Arte e Storia (i Civici Musei, Museo di Monastero Santa Giulia). Sur les deux faces recto se trouvent des inscriptions et des portraits consacrés à Boèce-père, qui ont été sculptés dans l’ivoire. Sur les deux faces verso, en revanche, on découvre deux enluminures chrétiennes accompagnées d’inscriptions. Ces enluminures, n’ayant aucun rapport ni avec Boèce-père, ni avec Boèce-philosophe, furent ajoutées au VIIe siècle. Les deux miniatures représentent, à gauche, la scène de la résurrection de Lazare (Jean XI : 43, 44), puis à droite, les saints Augustin, Jérôme et Grégoire I, identifiables grâce aux inscriptions au-dessus de leurs têtes. Juste au-dessous des deux miniatures, à cheval sur les deux volets, se trouve l’inscription en écriture monumentale : « QVO DEO | OFFERIMUS ». Ensuite, sur le volet gauche uniquement, on lit, en écriture onciale très effacée, une oraison funéraire de onze lignes : …« M[eme]nto Domine omnium de[functo]rum Pontif[icum]… . Le volet droit, au-dessous du mot « OFFERIMUS », n’a pas reçu d’écriture. Ces deux miniatures, qui occupent environ le tiers supérieur de chaque volet, sont légèrement plus grandes qu’un carré, ayant, à gauche, les proportions absolues de 1 par rapport à 1, 086206896552, et à droite, celles de 1 par rapport à 1, 013448275862 • • Le diptyque dit « de Brescia » nous renseigne avec précision sur la carrière politique du père de Boèce-philosophe, indiquant, en effet, que celui-ci fut préfet du prétoire (præfectus prætorio), préfet de la ville de Rome (præfectus urbis), consul ordinaire de Rome (consul ordinarius, i.e. la suprême distinction que pouvait recevoir un sénateur romain), enfin, patricien (patricius) • • L'Hagiographie de Boèce • • Boèce fut considéré de bonne heure, semble-t-il, comme saint et martyr par les habitants de Pavia. Il existe, en effet, à Pavia une via Severino Boezio, laquelle retracerait le trajet funéraire de la dépouille de Boèce depuis son lieu d’emprisonnement et d’exécution (i.e. l’ancienne Turris Fraudulenta ou bien Turris Boethii ou encore Torre di Boezio, détruite en 1584 : l’actuel emplacement de la Piazza Petrarca) , jusqu’au lieu de son inhumation dans la crypte de l’ancienne cathédrale du VIe siècle : « Boetius autem honorifice tumulatus est papie in cripta ecclesie » ; à cet endroit se trouve actuellement l’église San Gervasio et San Protasio. Par ailleurs, dans la via Severino Boezio, à mi-chemin entre ces deux lieux, se trouve une plaque commémorative, sur laquelle est inscrit le nom de Boèce, ainsi que l’année de sa mort : 525. Vers le début du VIIe siècle, les reliquiæ de Boèce (i.e. ses ossements) auraient été enlevées de la crypte de l’ancienne cathédrale de Pavia et transférées à l’église San Pietro in Ciel d’Oro • • Les plus anciennes mentions du martyre de Severinus Boethius datent du VIe siècle : il s’agit, d’une part, du Liber pontificalis, puis de l’Excerpta Valesiana II . Par ailleurs, dans les écrits hagiographiques du IXe siècle, on trouve une brève mention du martyre de Severinus Boethius et de son beau-père Symmaque dans la chronique, ainsi que dans la deuxième recension du martyrologe, de saint Adon . Sur la question du martyre de Severinus Boethius, voir à bon escient les études de Faustino Gianani • Catherine Morton • Luca Obertello • • IH | ih | Ph. D. | HDR | Explicit •
• Illo Humphrey | PhD : 2004 | HDR : 2014 | Université Paris X-Nanterre • • Médiévaiste | Musicologue | Proto-Philologue • • Université Bordeaux Montaigne • • BOETHIUS [BOÈCE] (Rome, ca. 480 – † Pavie, ca. 524) : Puissant trait d’union entre l’Antiquité et le Moyen Âge • Observations sur la tradition du savoir scientifique-philosophique platonicienne de Boèce († 524) à Gerbert d’Aurillac († 1003) • • Anicius Manlius Torquatus Severinus Boethius (alias : Boèce, *Rome, 480[?] – †Pavie, 524) fut l’un des puissants traits d’union entre l’Antiquité et le Moyen Âge. Pour ce qui concerne la tradition du savoir scientifique-philosophique pythagoricienne-platonicienne-aristotélicienne, il fut le réceptacle idéal (ἡ ὑποδοχή | ἡ χώρα) de l’enseignement des trente-trois générations de maîtres qui l’ont précédé, et le réservoir idéal (ἡ ὑδοθήκη | τὸ ὑποδοχεῖον | ἡ κρήνη) pour les trente-trois générations de maîtres et élèves qui lui ont succédé. Il peut être considéré comme étant le père de la pensée scientifique et philosophique de l’Occident médiéval. En effet, dans son traité De institutione arithmetica Livre I, chapitre 2, intitulé « De substantia numeri », Boèce declare : « Omnia quæcunque a primæva rerum natura constructa sunt• numerorum uidentur ratione formata• » ; cf. éd. G. Friedlein, p. 12. ; J.-Y. Guillaumin, p. 11. Ce concept, à tous égards instructif, se trouve au cœur même de l’Épistémologie et sert de fil conducteur tout au long de la tradition du savoir depuis Pláton jusqu’à Boèce inclus. Certes, dans cette civilisation post-romaine en pleine évolution, l’enseignement de Boèce ne résout pas tous les problèmes pédagogiques, scientifiques et philosophiques, ni dans le domaine de la philosophie des nombres et des proportions (ars arithmetica, ou ars mathematica), ni dans celui la philosophie des sons musicaux (ars musica), ni dans le domaine de la faculté des sens (sensorium), de la perception par les sens (« percetio sensuum ») et du processus cognitif (« cognitio »), ni, non plus, dans celui de l’acoustique ; toutefois, il nous permet d’accéder à une tradition du savoir, déjà millénaire, et de comprendre l’unité conceptuelle entre ἡ ἐπιστήμη (i.e. res scientifica) et ἡ Φιλόσοϕία (i.e. res philosophica), et ce à travers ce que Νικόμαχος ὁ Γερασηνός (vers l’an 100) appelait αἰ τέσσαρες μέθοδοι (cf. Ἀριθμητικὴ εἰσαγωγή Αʹγʹ : Ϛʹ- ζʹ [Arithmitikì eisagogí I, 3 : 6-7]), baptisées par Boèce d’abord « quattuor matheseos disciplinae », puis « quadruvium » (cf. De arithmetica [Prologue, fin] et I, 1), i.e. ars arithmetica • ars musica • ars geometrica • ars astronomica • • § [2] Boèce et la culture générale carolingienne • • Le tableau pédagogique "Boèce et la culture générale carolingienne" a pour but de mettre en évidence visuellement l’influence de l’enseignement platonicien de Boèce non seulement sur la théorie musicale et la notation musicale, mais sur la culture générale tout court à partir du début du IXe siècle. En effet, en étudiant attentivement certains auteurs de la première moitié du IXe siècle, on constate que non seulement le mathematicus • musicus • geometres • astronomus • reçurent une formation platonicienne, mais aussi tout élève ayant le privilège de passer par les écoles monastiques et cathédrales particulièrement en Neustrie à partir de 782, d’abord à : Saint-Amand, Corbie, Laon, Saint-Denis, et, a fortiori causa, l’école palatine à Aix-la-Chapelle, ensuite à partir de 796 à : Saint-Martin de Tours, et par la suite à Fleury, Ferrières, Auxerre, et ce quelle que fût la finalité de sa formation : musicale, artistique, littéraire, religieuse ou politique. Grâce au génie pédagogique de celui qu’Eginhardus qualifiait de « uir undecumque doctissimus » (cf. Vita Karoli Magni § XXV), c’est-à-dire Alcuin d’York (vers 730 - † 804), lequel dirigea l’école palatine à Aix-la-Chapelle de 782 à 796 et celle de Saint-Martin de Tours de 796-804, le mariage entre l’ancienne tradition du savoir scientifique-philosophique platonicienne et la nouvelle branche carolingienne de celle-ci fut consommé. Ce fut, en effet, un évêque, liturgiste et littéraire, à savoir Amalaire de Metz, l’un des derniers élèves d’Alcuin à Saint-Martin de Tours, qui mentionne et cite pour la première fois depuis Cassiodore, semble-t-il, le De institutione arithmetica libri duo : I, 7 et I, 14 dans son traité Canonis missae interpretatio : ‘Sola enim unitas circum se duos terminos non habet, atque ideo eius qui est prope se solius est medietas’, cf. Boethii De institutione arithmetica I, 7 ; ‘In tribus enim una pars sola est, it est tertia, quae a tribus scilicet denominata est, et ipsa tertia pars unitas’… », cf. Boethii De institutione arithmetica I, 14. Ce traité est daté de l’an 814 (cf. Amalarii episcopi opera liturgica omnia, éd. I. M. Hanssens, t. I, Città del Vaticano, 1948, p. 297, 299 : § 17-20). Enfin, on trouve également chez Amalaire de Metz la toute première citation connue du Boethii De institutione musica libri quinque I, 1 : ‘Vulgatum quippe est quam saepe iracundias cantilena represserit• quam multa uel in corporum• uel in animorum affectionibus miranda perfecerit’ ; … ». Ce traité est daté de l’an 823 lors de la première édition de son Liber Officialis, III, 11 :15-16 (ibidem, éd. I. M. Hanssens, t. 2, p. 296-297 ; Migne, P.L., t. 105, col. 1120) ; Humphrey (Illo), Boethius. His Influence on the European Unity of Culture: from Alcuin of York (†804) to Thierry of Chartres (†1154), Nordhausen (Traugott Bautz Verlag), 2012, p. 41-47, 49-59, 61-70 • • IH | ih | PhD | HDR | Explicit •
Le volume entend réexaminer la place qu’occupe l’humaniste André Alciat dans le panorama de la Renaissance et remettre en perspective les différents ouvrages qui composent le corpus alciatique, en insérant dans leur contexte politique, intellectuel, religieux, social et économique les étapes biographiques et les activités scientifiques du juriste milanais, connu avant tout pour son recueil poétique d’Emblemata (editio princeps à Augsbourg chez Steyner en 1531). Les contributions proposées ici mettent en évidence l’étendue des domaines d’investigation embrassés par Alciat, les multiples facettes de ses compétences, la cohérence de son travail historique, juridique et philologique, et les rapports complexes qu’il entretient avec l’Antiquité gréco-romaine. Patiemment, des chercheurs venus de différentes disciplines repèrent les fils conducteurs qui structurent une œuvre touffue, s’interrogent sur les thématiques récurrentes qui participent à l’élaboration d’une méthode ou sur le rôle des modèles intertextuels, éducatifs ou professionnels. Dans cette perspective, l’observation du cadre intellectuel, politique, sociologique et anthropologique dans lequel évolue l’humaniste permet d’éclairer les forces qui nourrissent et stimulent son œuvre protéiforme : relations avec le prince et avec les institutions académiques ou universitaires ; importance de la correspondance et des liens avec des figures humanistes de première importance, comme Érasme ou Budé ; rôle des éditeurs dans la genèse de l’œuvre ; dynamique et mobilité universitaires entre France et Italie ; statut des disciplines et examen des relations qui les unissent alors ; sensibilité aux courants religieux, sans oublier deux aspects essentiels : la manière dont la relation alciatique au langage symbolique et à l’eikôn, à travers les modèles antiques, a fécondé la pensée esthétique de la Renaissance ; le rôle de la postérité (imitateurs, admirateurs, émules et amici) qui, en réinventant voire en trahissant l’héritage intellectuel d’Alciat, en a fait fructifier les promesses.
Renaissance and Reformation Renaissance Et Reforme, 2003
passages qui concernent l'influence italienne sur le monde des écrivains et de l'imprimerie lyonnais ainsi qu'une analyse de l'Epistre qui tient compte de son contexte littéraire et biographique. Ensuite, Colette Winn explique les raisons du choix de Marguerite de Cambis, c'est-à-dire l'intérêt que portent son père et son mari à la matière, les origines italiennes des Boccace, des Rossi et des Cambis, et le thème de la vie à l'étranger. D'un grand intérêt sont les passages sur la méthode de traduction qui, pour Marguerite de Cambis, consiste surtout en un souci de la fidélité qui est équilibré par certains changements stylistiques, nécessaires selon Colette Winn, et parfaitement dans le cadre des recommandations théoriques de l'époque. Ce sont surtout la précision et la clarté qui sembleraient guider la traductrice à rendre la prose de Boccace parfois elliptique (p. lxvii). Également incluses dans cette édition sont des annexes avec une liste de traductrices du XVI e et du premier XVII e siècles, un excellent glossaire, un index des noms propres et une bibliographie extensive. Ce volume, à savoir la traduction de Marguerite de Cambis avec une abondance d'informations supplémentaires, illumine les liens culturels entre la France et l'Italie à l'époque humaniste par un travail qui profite à la fois à l'histoire du livre et à l'analyse littéraire.
Verderame, L. (ed.) (2024) L’eroica nutrice guarda a Oriente: Studi orientalistici in onore di A.M.G. Capomacchia. Roma: Sapienza Università di Roma (Studi Semitici NS, 26)., 2024
Hovorun. Eastern Christianity in Its Texts (London: Bloomsbury), 2022
LINK DOWNLOAD => https://divinebook.club/BookLibrary-1538719983.html
A. Masson-Berghoff and E. Pernicka, 'Origins of metals for countless bronzes', in A. Masson-Berghoff (ed.), Statues in Context: Production, Meaning and (Re)uses, British Museum Publications on Egypt and Sudan 10, Leuven, 2019, 53-72., 2019
Ingenieria Geologica, 2002
Modern Judaism , 2024
Near Eastern Archaeology, 2023
Revista Cine Imagen Ciencia, 2018
Pesquisa Florestal Brasileira, 2010
Journal of Nutrition & Food Sciences, 2016
MRS Proceedings, 1995
Política & Sociedade
Revista do Museu de Arqueologia e Etnologia, 2009
Turkish Studies-Educational Sciences, 2021
Atmospheric Chemistry and Physics Discussions, 2014
Journal of Bioresource Management, 2020