Macron et la «haine de la province»: Larcher recommande à Wauquiez la «modération»
RAPPEL A L'ORDRE•Le favori de la primaire des Républicains avait dénoncé « le désert de l’âme » chez le président de la République qui, selon lui, n’a pas « d’amour charnel pour la France »…20 Minutes avec AFP
Un conseil d’ami ? Le président du Sénat Gérard Larcher (Les Républicains) a préconisé ce vendredi à Laurent Wauquiez d'« utiliser avec modération » ses « mots » à l’endroit d’ Emmanuel Macron, que le candidat à la présidence de LR a dépeint en homme habité par une « haine de la province ». Dans une tribune au JDD, Laurent Wauquiez, favori de l’élection à la présidence des Républicains, a dénoncé « le désert de l’âme » chez Emmanuel Macron qui, selon lui, n’a pas « d’amour charnel pour la France » mais une « haine de la province ».
« Ce n’est pas mes mots, je pense que le président de la République est attentif à l’ensemble du pays », a expliqué le président du Sénat ce vendredi sur France 2. « Je me rappelle les premiers mots que je lui ai dits à la veille de la cérémonie d’investiture : n’oublions jamais le premier tour de l’élection présidentielle, une France divisée en quatre, une France qu’il faut rassembler. Voilà pourquoi je n’utilise jamais ces mots. Et je pense que nous devons, dans notre diversité, être des acteurs de ce rassemblement », a poursuivi Gérard Larcher.
« Le président n’a pas réussi à susciter et à construire une confiance durable avec les territoires »
Interrogé sur les six premiers mois de Macron à l’Elysée, Gérard Larcher a énuméré, dans « la colonne positif », le fait d’avoir « rétabli la fonction présidentielle » après cinq années « calamiteuses », les « réformes » engagées sur le travail et l’université et les négociations à venir sur la formation professionnelle et l’assurance-chômage. « Et puis il y a les aspects qui à mes yeux sont négatifs. Le président n’a pas réussi à susciter et à construire une confiance durable avec les territoires », a développé le sénateur des Yvelines.
« J’ai dit au président qu’il fallait faire confiance aux communes, aux départements, aux régions. Que naturellement elles devaient participer à l’effort notamment financier et budgétaire, mais qu’on ne relance pas l’économie d’un pays, on ne relance pas sa cohésion sans la cellule de base de cette cohésion qu’est d’abord la commune, sans la dimension sociale qu’apporte le département, sans la dimension économie et d’infrastructure de la région », a-t-il enfin commenté.