détentionUn Français condamné à cinq ans de prison en Iran

L’Iran condamne un Français à cinq ans de prison, Paris exige « sa libération immédiate »

détentionLouis Arnaud, détenu en Iran depuis septembre 2022, a été condamné à cinq années de prison
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

«Inacceptable. » Paris n’accepte pas la condamnation du Français Louis Arnaud par la justice iranienne à cinq ans de prison. « Cette condamnation, que rien ne permet d’étayer, et l’absence de tout accès à un avocat, est inacceptable », a déclaré Anne-Claire Legendre lors d’un point presse du ministère des Affaires étrangères, en appelant à « sa libération immédiate, ainsi qu’à celle de la totalité des Français arbitrairement détenus en Iran ».

Louis Arnaud, détenu en Iran depuis septembre 2022, a été condamné « après plusieurs audiences dans un tribunal sans la présence de ses avocats », avait annoncé plus tôt, mercredi sa mère, Sylvie Arnaud. « Les accusations portées à son encontre, à savoir propagande et atteinte à la sécurité de l’Etat iranien, sont totalement infondées », a-t-elle fait valoir dans un communiqué.

Une « atteinte aux droits de l’Homme »

« Louis avait entrepris son périple dans le but de découvrir la diversité culturelle du monde, s’arrêtant en Iran, un pays qu’il rêvait de visiter depuis longtemps pour la richesse de son histoire et l’accueil de ses habitants », a affirmé sa mère dans le communiqué.

« Cette condamnation est une atteinte aux droits de l’Homme et aux libertés individuelles. Elle enferme sans raison un innocent. Elle sanctionne arbitrairement un amoureux de culture, d’Histoire et de découverte de nouveaux pays », a-t-elle ajouté. « Il s’est toujours tenu à l’écart des mouvements sociaux qui venaient de débuter. A aucun moment il n’a agi avec des intentions politiques ou par légèreté. »

Trois autres Français détenus en Iran

Outre Louis Arnaud, trois autres Français sont détenus en Iran et sont considérés par la France comme des « otages d’Etat » : Cécile Kohler et Jacques Paris, et un autre dont l’identité n’a jamais été rendue publique. Lundi, Noémie Kohler, sœur de Cécile, a affirmé que cette dernière était « épuisée » et « désespérée », ajoutant ne pas comprendre « pourquoi elle est emprisonnée ». La justice iranienne a annoncé en septembre que l’enquête était terminée, ouvrant la voie à un éventuel procès dont la date n’est pas connue.

Un autre Français, Benjamin Brière, et un ressortissant franco-irlandais, Bernard Phelan, ont été libérés en mai pour « raisons humanitaires ». La chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah, arrêtée en 2019 pour atteinte à la sécurité nationale, puis libérée en février dernier mais sans autorisation de quitter le territoire iranien, est quant à elle revenue en France en octobre.