FéminicideLa mort d’une femme à Saint-Jean-de-Luz, un « drame de la sauvagerie »

Pays basque : « Drame de la sauvagerie », le procureur évoque l’assassinat d’une femme de 33 ans

FéminicideL’homme, soupçonné d’avoir tué à coups de marteau sa compagne dans un hôtel de Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques) a été mis en examen pour assassinat et placé en détention provisoire
Une information judiciaire pour assassinat a été ouverte après la mort d'une femme de 33 ans tuée à coups de marteau dans un hôtel de Saint-Jean-de-Luz, dans les Pyrénées-Atlantiques. (Illustration)
Une information judiciaire pour assassinat a été ouverte après la mort d'une femme de 33 ans tuée à coups de marteau dans un hôtel de Saint-Jean-de-Luz, dans les Pyrénées-Atlantiques. (Illustration) - Thomas Samson / AFP
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Sur fond de « paranoïa », « toxicomanie » et « prostitution ». Le procureur de Bayonne a annoncé, ce dimanche, l’ouverture d’une information judiciaire pour « assassinat », après le meurtre à coups de marteau d’une femme de 33 ans à Saint-Jean-de-Luz, dans les Pyrénées-Atlantiques.

Le compagnon de la victime, un Français de 37 ans, a été mis en examen pour « assassinat » et placé en détention provisoire.

« Il aurait entendu un monstre rire »

Le corps de la victime, de nationalité française, a été découvert vendredi dans une chambre d’hôtel, où le couple était installé depuis deux nuits. Selon le procureur Jérôme Bourrier, décrivant la scène de crime comme un « drame de la sauvagerie », la victime était allongée nue sur le lit, sur le ventre, les poignets et les chevilles attachés par une taie d’oreiller déchirée. Un marteau a été retrouvé sur les lieux.

Lors de ses auditions, le mis en cause a fait état d’un « pétage de plombs ». « Il aurait entendu un monstre rire » et aurait frappé avec son marteau « jusqu’à ce que ce bruit de monstre cesse », raconte Jérôme Bourrier.

Une expertise psychiatrique du mis en cause va être menée, et une autopsie du corps de la victime aura lieu, lundi, pour déterminer un éventuel viol, précise le procureur.

Des précédents pour la victime

Selon Jérôme Bourrier, le couple était pris dans « une spirale fatale », « teintée de paranoïa », et vivait d’hôtel en d’hôtel, se sentant « poursuivi, traqué », tantôt par un « ancien client de la victime », tantôt par la mafia.

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La victime s’était présentée une première fois en janvier au commissariat de Saint-Jean-de-Luz avec une plaie à la tête, évoquant un coup de hache donné par un inconnu avant de parler d’une tentative de suicide. Son compagnon, placé en garde à vue, avait donné une version « compatible » et cette première procédure avait été classée sans suite, en « l’absence de charges suffisantes ».

Mi-avril, la victime avait chuté du 5e étage d’un hôtel de Ciboure, à proximité. Son pronostic vital engagé, elle avait dû être hospitalisée. Là encore, placé en garde à vue pour « tentative d’homicide », son compagnon avait été laissé libre, notamment après que sa compagne l’a mis hors de cause de « manière catégorique ».

Enfin, deux jours avant sa mort, la victime avait « quitté délibérément l’hôpital sans en avertir le personnel », pour rejoindre son conjoint et s’installer dans cet hôtel de Saint-Jean-de-Luz.