Numéro spécial - Patrimoine mondial en Azerbaïdjan

Je suis particulièrement heureuse que la 43e session du Comité du patrimoine mondial ait lieu à Bakou, Azerbaïdjan. Nous sommes très reconnaissants à nos généreux hôtes d’avoir organisé cette session dans une ville du patrimoine mondial.

Bakou a toujours été au carrefour des cultures. Située le long de la rive occidentale de la mer Caspienne, elle fait partie des anciennes routes commerciales qui reliaient les steppes d’Asie centrale à l’Europe. Elle était le principal port recevant les marchandises provenant de l’est et acheminées par la mer Caspienne. Quittant Bakou par l’ouest, les marchandises étaient transportées vers le nord, à travers les montagnes du Caucase, et vers la mer Noire et Istanbul. Ainsi, Bakou a été un important centre multiculturel dans la région, tout au long de l’histoire. Des vestiges archéologiques de Bakou indiquent que la ville a été fondée plusieurs siècles avant notre ère, et qu’elle a donc évolué au cœur de cette histoire de commerce et d’échanges économiques et culturels.

L’Azerbaïdjan entretient des relations de longue date avec l’UNESCO, et ce dans de nombreux domaines liés à son mandat. Outre sa ratification des six conventions culturelles, l’Azerbaïdjan compte une ville dans le Réseau des villes créatives (Sheki, Ville créative de l’artisanat et de l’art populaire), 13 éléments du patrimoine culturel immatériel − que vous allez découvrir dans ces pages – et deux sites sous la protection renforcée du Deuxième Protocole (1999) relatif à la Convention pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé.

Bien qu’il s’agisse du premier mandat de l’Azerbaïdjan en tant que membre du Comité du patrimoine mondial (2015-2019), dans le passé cet État partie a travaillé en étroite collaboration avec le Comité, en particulier lorsque le site du patrimoine mondial de la Cité fortifiée de Bakou avec le palais des Chahs de Chirvan et la tour de la Vierge a été inscrit en 2003 sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Le Gouvernement azerbaïdjanais a travaillé assidûment à l’élaboration d’un plan de gestion, a apporté d’importants changements pour répondre aux demandes du Comité, et le site a été retiré de la Liste du patrimoine mondial en péril en 2009.

Le travail du Comité intergouvernemental du patrimoine mondial est la pierre angulaire de la mise en œuvre de la Convention du patrimoine mondial de 1972. Sa session annuelle est non seulement un lieu de rencontre pour tous ceux qui participent à la préservation du patrimoine mondial, mais elle est aussi un guide pour les principales actions de sauvegarde du patrimoine pour l’année à venir. Le soutien considérable de nos 193 États parties et des nombreuses parties prenantes impliquées est ce qui rend possibles nos efforts de conservation à l’échelle mondiale. Je tiens à remercier les autorités azerbaïdjanaises de leur accueil chaleureux, et j’espère que la session sera fructueuse.