Papers by Jumana Al-Yasiri
L’APOCALYPSE : UNE IMAGINATION POLITIQUE (XIXe-XXIe SIÈCLES), 2018
C’est à la veille de la guerre civile au Liban (1975) que Etel Adnan entame la composition de ce... more C’est à la veille de la guerre civile au Liban (1975) que Etel Adnan entame la composition de ce qui deviendra L’Apocalypse arabe, et dont l’écriture vient boucler ce que nous pouvons considérer à titre rétrospectif comme sa trilogie apocalyptique composée de: Jébu (1967), L’Express Beyrouth ⇾ Enfer (1970), et L’Apocalypse arabe (1975-1976). Ces trois textes constituent ensemble une apocalypse profane sui generis, où l’auteure emprunte le ton et le style de la tradition apocalyptique juive et chrétienne pour retranscrire le déroulement de l’histoire tout en interrogeant ses fondements politico-religieux. Elle porte ainsi la profanation à son apogée à travers trois poèmes du désastre comme seules les périodes de grandes catastrophes historiques peuvent en susciter.
The first draft of this text was written at an Ettijahat. Independent Culture workshop held in Be... more The first draft of this text was written at an Ettijahat. Independent Culture workshop held in Beirut in September 2013 as an activity of the Priorities of Cultural Work in Syria program, framed within the context of the country’s current transformations. Most workshop
discussions centred on the relationship of art and culture with relief work and development
in modern times, as well as the migration of contemporary Syrian art and the prospects of
its continuation in hosting countries. The two years which followed the first draft have seen
further geographic and geopolitical changes affecting Syrian art; this, combined with the
refugee crisis reaching new depths in the Summer of 2015, made it necessary to ask new questions regarding the reality of contemporary Syrian art as a process unfolding primarily in diaspora, affecting the world as much as the world affects it...
The globalization of contemporary Arab arts is today an irrevocable reality. In recent times, Ara... more The globalization of contemporary Arab arts is today an irrevocable reality. In recent times, Arabic
literature, cinema, visual arts, theatre, etc., are no longer ignorable among the global scheme of the
art world. International festivals, biennales, exhibitions, conferences, seminars, publishing
houses… are offering more opportunities to showcase Arab creation. If this interest seems to have
increased after the attacks of 9/11, with the Arab uprisings a newfound craze was born, one which
related to the cultural and artistic output of the region. Due to this surge of interest, Arab arts and
cultural production can certainly now benefit from more funding opportunities and global
attention; ironically though, most of the independent artists and cultural producers continue to
struggle, and often times disagree with the picture international media and official repports tend
to paint in regards to this region.
A l’heure même où nous sommes réunis dans cette salle1 pour échanger autour des
transformations q... more A l’heure même où nous sommes réunis dans cette salle1 pour échanger autour des
transformations qui affectent les sociétés contemporaines sur le plan économique, social et
culturel, la troupe de théâtre amateur qui porte le nom du camp de réfugiés qui l’abrite, Al
Marj, présente pour la deuxième fois le spectacle de théâtre interactif, Notre tente, dans une
salle du club Basma wa Zaitounah (Un sourire et un olivier) pour la Culture et les Arts, situé
dans le camp de Chatila dans la banlieue de Beyrouth, au Liban. Peut-être que certains parmi
vous le savent déjà, mais ce camp de réfugiés palestiniens a une place particulière dans la
mémoire collective de la région, puisqu’il fut en 1982 le lieu de l’un des massacres les plus
sanglants jamais perpétrés contre des civiles palestiniens pendant la guerre civile au Liban.
Aujourd’hui, des milliers de réfugiés syriens vivent dans ce camp déjà largement surpeuplé
(près de vingt milles habitants sur 1 km2 avant l’arrivée des réfugiés syriens), et défavorisé à
tous les niveaux. Sur la page Facebook créée pour annoncer cet événement, le comédien et
metteur en scène syrien aujourd’hui résident à Beyrouth, Raafat Al Zakout, écrit...
At this very moment, while we are here to talk about economic, social and cultural
transformation... more At this very moment, while we are here to talk about economic, social and cultural
transformations affecting our modern society, the amateur theatre company Al Marj, is
playing for the second time the interactive theatre performance Our Tent in the art’s club
Basma wa Zaitounah (A smile and an olive) located in the Shatila camp in the suburbs of
Beirut, Lebanon. (Shatila is a very important place for the collective memory of the region.
Built as a Palestinian refugee camp in 1949; in September 1982 it was the site of one of the
bloodiest massacres ever perpetrated against the Palestinian civilians during the civil war in
Lebanon. Currently the Syrian refugees outnumber the Palestinians in Shatila). Raafat Al
Zakout, Syrian actor and director, now living in Beirut, wrote on the Facebook page of this
event:
Today I attended the show Our Tent and witnessed the power of theatre and its
capability to generate an enormous creative energy. Today I was touched. I was
laughing and reflecting… I saw people who don’t want to withdraw and give up. I saw
hope… This is exactly where we should invest our energy.
The Syrian theatre continues to exist, regardless the disaster and, certainly, in order to
resist it. Furthermore, it is probably going through a major turning point since it was created
in the middle of the 19th century by sheikh Abou Khalil al-Kabbani, the pioneer of Arab
theatre...
Paris, le 12 juin 2011
Né à Lattaquié en 1954, formé à l’Institut des hautes études cinématograph... more Paris, le 12 juin 2011
Né à Lattaquié en 1954, formé à l’Institut des hautes études cinématographiques de Moscou (VGIK),
Oussama Mohammad est l’une des figures de proue du cinéma syrien et arabe. Certains l’ont
comparé au réalisateur américain Terence Malik, un rapprochement justifié par les thèmes qu’il
aborde (le rapport à la nature, la substance de la vie…) et par le temps qu’il consacre à l’élaboration
de chaque film – à cette date, son oeuvre compte deux longs métrages. Son film Etoiles de jour (
Nujûm an-Nahâr) a reçu l’année de sa sortie, en 1988, la Palme d’or du Festival cinématographique
de Valencia ; c’est par ailleurs l’un des cas de censure les plus célèbres en Syrie, puisqu’il a été
interdit de diffusion publique (une interdiction qui n’a toujours pas été levée) par son propre
producteur, l’Organisme national du cinéma. Oussama Mohammad a dû attendre quatorze ans
avant de pouvoir réaliser son second long-métrage, Sacrifices (Sundûq ad-Dunyâ), projeté pour la
première fois au Festival de Cannes en 2002.
Parallèlement à son oeuvre de fiction, Oussama Mohammad a collaboré à de nombreuses reprises
avec celui qui fut son compagnon de route, le documentariste syrien récemment décédé Omar
Amiralay.
Oussama Mohammad se trouve en France depuis mai dernier, ayant répondu à l’invitation du
Festival de Cannes pour une table ronde sur le thème « faire des films sous une dictature », une
intervention qui lui a permis de témoigner des pratiques répressives auxquelles les artistes et les
militants syriens sont confrontés depuis mars 2011, début de la contestation populaire dans le
contexte du « Printemps arabe ». Son témoignage a eu un énorme retentissement, tant à l’échelle
locale qu’internationale, ce qui a contribué à alerter le plus grand nombre sur les atteintes portées
contre ce mouvement citoyen et pacifique. Il lui a également permis de faire connaître cette nouvelle
esthétique réaliste que constituent les films tournés sur téléphone portable.
Aujourd’hui, Oussama Mohammad regarde… réfléchit… espère… s’active… aime… aime la Syrie… aime
le cinéma… aime son ami Omar… aime la jeunesse syrienne éprise de liberté… aime la nature… aime
son épouse Noma…
Rencontre exceptionnelle de plus de six heures dans une petite localité de la région parisienne… Une
demi-journée durant laquelle il fut question de la patrie syrienne, de la révolution, de l’art, de la vie et
de l’amour… Avec gravité et sincérité… Avec parfois quelques rires subtils comme le cinéma
d’Oussama Mohammad… Avec aussi quelques larmes suscitées par cette difficile période.
L'étude suivante propose un aperçu général de la traduction au théâtre des langues de l'Union Eur... more L'étude suivante propose un aperçu général de la traduction au théâtre des langues de l'Union Européenne vers l'arabe et vice versa, retraçant plus d'un siècle de traduction entre les deux rives de la Méditerranée, avec un intérêt particulier pour les pratiques contemporaines de la dernière décennie. Elle s'appuie sur les états des lieux conduits par Transeuropéennes et la Fondation Anna Lindh sur la traduction de la littérature et de la pensée en Méditerranée, ainsi que sur des bibliographies et des bases de données de maisons d'édition et de moteurs de recherche spécialisés, des articles et des revues en ligne dédiés au théâtre et à la traduction, et sur des informations du terrain.
Malgré l’existence de formes parathéâtrales telles que les "Gestes" ou les Maqamat des poètes arabes du Xème siècle (Al Hamadhânî par exemple), nous tenons à signaler que le théâtre de texte – comme l'entend la tradition occidentale – du monde arabe est né de la traduction du théâtre européen dans la deuxième moitié du XIXème siècle. De là, le théâtre de l'Europe n'a cessé d'être traduit, publié et joué en arabe classique et dans tous les dialectes de la région. Cependant, l'intérêt que portent les éditeurs et les praticiens de théâtre européen pour l'écriture théâtrale arabe est largement inférieur, et cela à cause de différents facteurs que nous tenterons d'analyser ci-dessous.
Aujourd'hui, il est nettement plus facile de parler de la traduction du théâtre français, anglais, italien ou allemand en arabe, qu'il ne l'est pour ce qui concerne la traduction du théâtre syrien, libanais, égyptien ou irakien dans les langues européennes. Dans un souci d'approche constructive, nous avons donc choisi de présenter la traduction du théâtre arabe en Europe en général et de nous arrêter sur des chapitres clé de l'histoire de ces flux de traduction à titre d'exemple, tout en éclaircissant les nuances géographiques et linguistiques nécessaires pour les fins de cette synthèse.
Talks by Jumana Al-Yasiri
Ettijahat-Independent Culture , 2020
This interview series tries to present a reading of how the world perceives what is happening in ... more This interview series tries to present a reading of how the world perceives what is happening in Syria through the production of its artists, many of whom are today in exile. It is certain that this production constitutes of interesting material that reflects historical transformations, the least that can be said about it that; it is grinding and raises controversy on the role of artists as witnesses to their time and on their intellectual and moral responsibilities. This series also stops at the work of international cultural and artistic institutions and the individuals in charge of them, especially the influential ones who works on representing and arranging narratives of the Syrian story, as it is rewritten by Syrian artists.
The series includes five interviews with the Artistic Director of Shubbak Festival Eckhard Thiemann (English), Curator, Researcher and Cinematography Author Rasha Al Salti (Arabic and French), Curator Delphine Leccas (French), Artist and Sculptor Mohamad Omran (Arabic), and Theatre Director Omar Abu Saada (Arabic).
For more on the interviews and to download and read the texts please click on the link:
https://www.ettijahat.org/priorityprogram/2?_lang=1
To read the English translation of the interviews: https://ettijahat.us13.list-manage.com/track/click?u=946d684408dbc4984c1c03879&id=0e4453d9a3&e=c19c59faa2
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Papers by Jumana Al-Yasiri
discussions centred on the relationship of art and culture with relief work and development
in modern times, as well as the migration of contemporary Syrian art and the prospects of
its continuation in hosting countries. The two years which followed the first draft have seen
further geographic and geopolitical changes affecting Syrian art; this, combined with the
refugee crisis reaching new depths in the Summer of 2015, made it necessary to ask new questions regarding the reality of contemporary Syrian art as a process unfolding primarily in diaspora, affecting the world as much as the world affects it...
literature, cinema, visual arts, theatre, etc., are no longer ignorable among the global scheme of the
art world. International festivals, biennales, exhibitions, conferences, seminars, publishing
houses… are offering more opportunities to showcase Arab creation. If this interest seems to have
increased after the attacks of 9/11, with the Arab uprisings a newfound craze was born, one which
related to the cultural and artistic output of the region. Due to this surge of interest, Arab arts and
cultural production can certainly now benefit from more funding opportunities and global
attention; ironically though, most of the independent artists and cultural producers continue to
struggle, and often times disagree with the picture international media and official repports tend
to paint in regards to this region.
transformations qui affectent les sociétés contemporaines sur le plan économique, social et
culturel, la troupe de théâtre amateur qui porte le nom du camp de réfugiés qui l’abrite, Al
Marj, présente pour la deuxième fois le spectacle de théâtre interactif, Notre tente, dans une
salle du club Basma wa Zaitounah (Un sourire et un olivier) pour la Culture et les Arts, situé
dans le camp de Chatila dans la banlieue de Beyrouth, au Liban. Peut-être que certains parmi
vous le savent déjà, mais ce camp de réfugiés palestiniens a une place particulière dans la
mémoire collective de la région, puisqu’il fut en 1982 le lieu de l’un des massacres les plus
sanglants jamais perpétrés contre des civiles palestiniens pendant la guerre civile au Liban.
Aujourd’hui, des milliers de réfugiés syriens vivent dans ce camp déjà largement surpeuplé
(près de vingt milles habitants sur 1 km2 avant l’arrivée des réfugiés syriens), et défavorisé à
tous les niveaux. Sur la page Facebook créée pour annoncer cet événement, le comédien et
metteur en scène syrien aujourd’hui résident à Beyrouth, Raafat Al Zakout, écrit...
transformations affecting our modern society, the amateur theatre company Al Marj, is
playing for the second time the interactive theatre performance Our Tent in the art’s club
Basma wa Zaitounah (A smile and an olive) located in the Shatila camp in the suburbs of
Beirut, Lebanon. (Shatila is a very important place for the collective memory of the region.
Built as a Palestinian refugee camp in 1949; in September 1982 it was the site of one of the
bloodiest massacres ever perpetrated against the Palestinian civilians during the civil war in
Lebanon. Currently the Syrian refugees outnumber the Palestinians in Shatila). Raafat Al
Zakout, Syrian actor and director, now living in Beirut, wrote on the Facebook page of this
event:
Today I attended the show Our Tent and witnessed the power of theatre and its
capability to generate an enormous creative energy. Today I was touched. I was
laughing and reflecting… I saw people who don’t want to withdraw and give up. I saw
hope… This is exactly where we should invest our energy.
The Syrian theatre continues to exist, regardless the disaster and, certainly, in order to
resist it. Furthermore, it is probably going through a major turning point since it was created
in the middle of the 19th century by sheikh Abou Khalil al-Kabbani, the pioneer of Arab
theatre...
Né à Lattaquié en 1954, formé à l’Institut des hautes études cinématographiques de Moscou (VGIK),
Oussama Mohammad est l’une des figures de proue du cinéma syrien et arabe. Certains l’ont
comparé au réalisateur américain Terence Malik, un rapprochement justifié par les thèmes qu’il
aborde (le rapport à la nature, la substance de la vie…) et par le temps qu’il consacre à l’élaboration
de chaque film – à cette date, son oeuvre compte deux longs métrages. Son film Etoiles de jour (
Nujûm an-Nahâr) a reçu l’année de sa sortie, en 1988, la Palme d’or du Festival cinématographique
de Valencia ; c’est par ailleurs l’un des cas de censure les plus célèbres en Syrie, puisqu’il a été
interdit de diffusion publique (une interdiction qui n’a toujours pas été levée) par son propre
producteur, l’Organisme national du cinéma. Oussama Mohammad a dû attendre quatorze ans
avant de pouvoir réaliser son second long-métrage, Sacrifices (Sundûq ad-Dunyâ), projeté pour la
première fois au Festival de Cannes en 2002.
Parallèlement à son oeuvre de fiction, Oussama Mohammad a collaboré à de nombreuses reprises
avec celui qui fut son compagnon de route, le documentariste syrien récemment décédé Omar
Amiralay.
Oussama Mohammad se trouve en France depuis mai dernier, ayant répondu à l’invitation du
Festival de Cannes pour une table ronde sur le thème « faire des films sous une dictature », une
intervention qui lui a permis de témoigner des pratiques répressives auxquelles les artistes et les
militants syriens sont confrontés depuis mars 2011, début de la contestation populaire dans le
contexte du « Printemps arabe ». Son témoignage a eu un énorme retentissement, tant à l’échelle
locale qu’internationale, ce qui a contribué à alerter le plus grand nombre sur les atteintes portées
contre ce mouvement citoyen et pacifique. Il lui a également permis de faire connaître cette nouvelle
esthétique réaliste que constituent les films tournés sur téléphone portable.
Aujourd’hui, Oussama Mohammad regarde… réfléchit… espère… s’active… aime… aime la Syrie… aime
le cinéma… aime son ami Omar… aime la jeunesse syrienne éprise de liberté… aime la nature… aime
son épouse Noma…
Rencontre exceptionnelle de plus de six heures dans une petite localité de la région parisienne… Une
demi-journée durant laquelle il fut question de la patrie syrienne, de la révolution, de l’art, de la vie et
de l’amour… Avec gravité et sincérité… Avec parfois quelques rires subtils comme le cinéma
d’Oussama Mohammad… Avec aussi quelques larmes suscitées par cette difficile période.
Malgré l’existence de formes parathéâtrales telles que les "Gestes" ou les Maqamat des poètes arabes du Xème siècle (Al Hamadhânî par exemple), nous tenons à signaler que le théâtre de texte – comme l'entend la tradition occidentale – du monde arabe est né de la traduction du théâtre européen dans la deuxième moitié du XIXème siècle. De là, le théâtre de l'Europe n'a cessé d'être traduit, publié et joué en arabe classique et dans tous les dialectes de la région. Cependant, l'intérêt que portent les éditeurs et les praticiens de théâtre européen pour l'écriture théâtrale arabe est largement inférieur, et cela à cause de différents facteurs que nous tenterons d'analyser ci-dessous.
Aujourd'hui, il est nettement plus facile de parler de la traduction du théâtre français, anglais, italien ou allemand en arabe, qu'il ne l'est pour ce qui concerne la traduction du théâtre syrien, libanais, égyptien ou irakien dans les langues européennes. Dans un souci d'approche constructive, nous avons donc choisi de présenter la traduction du théâtre arabe en Europe en général et de nous arrêter sur des chapitres clé de l'histoire de ces flux de traduction à titre d'exemple, tout en éclaircissant les nuances géographiques et linguistiques nécessaires pour les fins de cette synthèse.
Talks by Jumana Al-Yasiri
The series includes five interviews with the Artistic Director of Shubbak Festival Eckhard Thiemann (English), Curator, Researcher and Cinematography Author Rasha Al Salti (Arabic and French), Curator Delphine Leccas (French), Artist and Sculptor Mohamad Omran (Arabic), and Theatre Director Omar Abu Saada (Arabic).
For more on the interviews and to download and read the texts please click on the link:
https://www.ettijahat.org/priorityprogram/2?_lang=1
To read the English translation of the interviews: https://ettijahat.us13.list-manage.com/track/click?u=946d684408dbc4984c1c03879&id=0e4453d9a3&e=c19c59faa2
discussions centred on the relationship of art and culture with relief work and development
in modern times, as well as the migration of contemporary Syrian art and the prospects of
its continuation in hosting countries. The two years which followed the first draft have seen
further geographic and geopolitical changes affecting Syrian art; this, combined with the
refugee crisis reaching new depths in the Summer of 2015, made it necessary to ask new questions regarding the reality of contemporary Syrian art as a process unfolding primarily in diaspora, affecting the world as much as the world affects it...
literature, cinema, visual arts, theatre, etc., are no longer ignorable among the global scheme of the
art world. International festivals, biennales, exhibitions, conferences, seminars, publishing
houses… are offering more opportunities to showcase Arab creation. If this interest seems to have
increased after the attacks of 9/11, with the Arab uprisings a newfound craze was born, one which
related to the cultural and artistic output of the region. Due to this surge of interest, Arab arts and
cultural production can certainly now benefit from more funding opportunities and global
attention; ironically though, most of the independent artists and cultural producers continue to
struggle, and often times disagree with the picture international media and official repports tend
to paint in regards to this region.
transformations qui affectent les sociétés contemporaines sur le plan économique, social et
culturel, la troupe de théâtre amateur qui porte le nom du camp de réfugiés qui l’abrite, Al
Marj, présente pour la deuxième fois le spectacle de théâtre interactif, Notre tente, dans une
salle du club Basma wa Zaitounah (Un sourire et un olivier) pour la Culture et les Arts, situé
dans le camp de Chatila dans la banlieue de Beyrouth, au Liban. Peut-être que certains parmi
vous le savent déjà, mais ce camp de réfugiés palestiniens a une place particulière dans la
mémoire collective de la région, puisqu’il fut en 1982 le lieu de l’un des massacres les plus
sanglants jamais perpétrés contre des civiles palestiniens pendant la guerre civile au Liban.
Aujourd’hui, des milliers de réfugiés syriens vivent dans ce camp déjà largement surpeuplé
(près de vingt milles habitants sur 1 km2 avant l’arrivée des réfugiés syriens), et défavorisé à
tous les niveaux. Sur la page Facebook créée pour annoncer cet événement, le comédien et
metteur en scène syrien aujourd’hui résident à Beyrouth, Raafat Al Zakout, écrit...
transformations affecting our modern society, the amateur theatre company Al Marj, is
playing for the second time the interactive theatre performance Our Tent in the art’s club
Basma wa Zaitounah (A smile and an olive) located in the Shatila camp in the suburbs of
Beirut, Lebanon. (Shatila is a very important place for the collective memory of the region.
Built as a Palestinian refugee camp in 1949; in September 1982 it was the site of one of the
bloodiest massacres ever perpetrated against the Palestinian civilians during the civil war in
Lebanon. Currently the Syrian refugees outnumber the Palestinians in Shatila). Raafat Al
Zakout, Syrian actor and director, now living in Beirut, wrote on the Facebook page of this
event:
Today I attended the show Our Tent and witnessed the power of theatre and its
capability to generate an enormous creative energy. Today I was touched. I was
laughing and reflecting… I saw people who don’t want to withdraw and give up. I saw
hope… This is exactly where we should invest our energy.
The Syrian theatre continues to exist, regardless the disaster and, certainly, in order to
resist it. Furthermore, it is probably going through a major turning point since it was created
in the middle of the 19th century by sheikh Abou Khalil al-Kabbani, the pioneer of Arab
theatre...
Né à Lattaquié en 1954, formé à l’Institut des hautes études cinématographiques de Moscou (VGIK),
Oussama Mohammad est l’une des figures de proue du cinéma syrien et arabe. Certains l’ont
comparé au réalisateur américain Terence Malik, un rapprochement justifié par les thèmes qu’il
aborde (le rapport à la nature, la substance de la vie…) et par le temps qu’il consacre à l’élaboration
de chaque film – à cette date, son oeuvre compte deux longs métrages. Son film Etoiles de jour (
Nujûm an-Nahâr) a reçu l’année de sa sortie, en 1988, la Palme d’or du Festival cinématographique
de Valencia ; c’est par ailleurs l’un des cas de censure les plus célèbres en Syrie, puisqu’il a été
interdit de diffusion publique (une interdiction qui n’a toujours pas été levée) par son propre
producteur, l’Organisme national du cinéma. Oussama Mohammad a dû attendre quatorze ans
avant de pouvoir réaliser son second long-métrage, Sacrifices (Sundûq ad-Dunyâ), projeté pour la
première fois au Festival de Cannes en 2002.
Parallèlement à son oeuvre de fiction, Oussama Mohammad a collaboré à de nombreuses reprises
avec celui qui fut son compagnon de route, le documentariste syrien récemment décédé Omar
Amiralay.
Oussama Mohammad se trouve en France depuis mai dernier, ayant répondu à l’invitation du
Festival de Cannes pour une table ronde sur le thème « faire des films sous une dictature », une
intervention qui lui a permis de témoigner des pratiques répressives auxquelles les artistes et les
militants syriens sont confrontés depuis mars 2011, début de la contestation populaire dans le
contexte du « Printemps arabe ». Son témoignage a eu un énorme retentissement, tant à l’échelle
locale qu’internationale, ce qui a contribué à alerter le plus grand nombre sur les atteintes portées
contre ce mouvement citoyen et pacifique. Il lui a également permis de faire connaître cette nouvelle
esthétique réaliste que constituent les films tournés sur téléphone portable.
Aujourd’hui, Oussama Mohammad regarde… réfléchit… espère… s’active… aime… aime la Syrie… aime
le cinéma… aime son ami Omar… aime la jeunesse syrienne éprise de liberté… aime la nature… aime
son épouse Noma…
Rencontre exceptionnelle de plus de six heures dans une petite localité de la région parisienne… Une
demi-journée durant laquelle il fut question de la patrie syrienne, de la révolution, de l’art, de la vie et
de l’amour… Avec gravité et sincérité… Avec parfois quelques rires subtils comme le cinéma
d’Oussama Mohammad… Avec aussi quelques larmes suscitées par cette difficile période.
Malgré l’existence de formes parathéâtrales telles que les "Gestes" ou les Maqamat des poètes arabes du Xème siècle (Al Hamadhânî par exemple), nous tenons à signaler que le théâtre de texte – comme l'entend la tradition occidentale – du monde arabe est né de la traduction du théâtre européen dans la deuxième moitié du XIXème siècle. De là, le théâtre de l'Europe n'a cessé d'être traduit, publié et joué en arabe classique et dans tous les dialectes de la région. Cependant, l'intérêt que portent les éditeurs et les praticiens de théâtre européen pour l'écriture théâtrale arabe est largement inférieur, et cela à cause de différents facteurs que nous tenterons d'analyser ci-dessous.
Aujourd'hui, il est nettement plus facile de parler de la traduction du théâtre français, anglais, italien ou allemand en arabe, qu'il ne l'est pour ce qui concerne la traduction du théâtre syrien, libanais, égyptien ou irakien dans les langues européennes. Dans un souci d'approche constructive, nous avons donc choisi de présenter la traduction du théâtre arabe en Europe en général et de nous arrêter sur des chapitres clé de l'histoire de ces flux de traduction à titre d'exemple, tout en éclaircissant les nuances géographiques et linguistiques nécessaires pour les fins de cette synthèse.
The series includes five interviews with the Artistic Director of Shubbak Festival Eckhard Thiemann (English), Curator, Researcher and Cinematography Author Rasha Al Salti (Arabic and French), Curator Delphine Leccas (French), Artist and Sculptor Mohamad Omran (Arabic), and Theatre Director Omar Abu Saada (Arabic).
For more on the interviews and to download and read the texts please click on the link:
https://www.ettijahat.org/priorityprogram/2?_lang=1
To read the English translation of the interviews: https://ettijahat.us13.list-manage.com/track/click?u=946d684408dbc4984c1c03879&id=0e4453d9a3&e=c19c59faa2