Art critic by Emilie Claire Belkessam
Emilie Claire BELKESSAM, 2012
Film dramatique présenté à Cannes en 2011, Melancholia aborde le thème de la dépression avec lyri... more Film dramatique présenté à Cannes en 2011, Melancholia aborde le thème de la dépression avec lyrisme et attributs plastiques indéniables. Déjà encensé dans ses derniers films tels que Antichrist, Dancer in the dark ou encore Manderlay, Melancholia a valu à Kirsten Dunst le prix de la meilleure interprétation féminine au festival de Cannes en 2011. Le long-métrage en question ici, à l’allure de conte moderne, narre le chemin que se fraie la mélancolie dans l’esprit d’une jeune femme, Justine, qui semble pourtant être au comble de la joie. Beaucoup d’images, d’évocations plastiques, de scènes dignes de tableaux dans ce récit, de subtils informulés de mots et d’échanges à décrypter tant bien que mal afin de saisir l’essence de ce drame poétique.
Dramatic Film presented at Cannes in 2011, Melancholia approaches the subject of depression with lyricism and undeniable visual attributes. Already acclaimed in his later films like Antichrist, Dancer in the dark or Manderlay, Melancholia allow Kirsten Dunst to earn the award for Best Actress at Cannes. The film in question here, which looks like a modern fairy tale, tells us the path through melancholy in the mind of a young woman, Justine, who nevertheless seems to be overjoyed. Many images, visual evocations are unformulated and subtle words trying to capture the essence of this poetic drama.
Emilie Claire BELKESSAM, 2011
Né en 1953, Mike Bidlo est un artiste américain qui a fait ses classes à Columbia et dans une uni... more Né en 1953, Mike Bidlo est un artiste américain qui a fait ses classes à Columbia et dans une université de l’Illinois. Il pratique la peinture, la sculpture et la performance. Mike Bidlo, considéré comme un artiste post moderne, a bâti sa carrière sur la « re » création et l’appropriation des œuvres d’autres artistes, reproduisant le travail de chacun. La particularité des reproductions de Bidlo c’est qu’elles cherchent à imiter précisément, exactement, l'image, l'échelle et les matériaux de leur source. D’autre part, Bidlo ne travaille pas à partir de l'original de l’œuvre, mais à partir de reproductions de l’original, ce qui rend ses pièces deux fois retirées de leur matériel source.
Born in 1953, Mike Bidlo is an American artist who studied at Columbia and at a university in Illinois. He practices painting, sculpture and performance. Mike Bidlo, considered as a post-modern artist, has built his career on the "re" creation and appropriation of the works of other artists, reproducing the work of each. The particularity of Bidlo's reproductions is that they seek to imitate precisely, exactly, the image, scale and materials of their source. On the other hand, Bidlo does not work from the original of the work, but from reproductions of the original, which makes his pieces twice removed from their source material.
© 2020 TOBIAS MUELLER MODERN ART AG
5 • American Society for Aesthetics Graduate E-Journal, Vol. 14, No. 1, Summer 2022, Jul 14, 2022
The concept of doxastic derives from the ancient Greek term doxa, which in Greek antiquity design... more The concept of doxastic derives from the ancient Greek term doxa, which in Greek antiquity designated popular cultures or even opinions; the latter being specific to the Sophists—those orators whom recent historical-philosophical studies have considered to be vile characters, quick to deceive their interlocutors for the simple pleasure of winning a discussion.
In view of the sources that have come down to us and the interpretations that have been made of it, doxa therefore appeared to have been disregarded by philosophers such as Parmenides and Plato, and was thought to be going against all forms of truth—to be understood as absolute, one, and indivisible—and all form of reason. Indeed, we inherited this view and even more so when we think about the fact that Plato was considered and is still considered a pre-Christian; his writings therefore influenced church thinkers, particularly at the time of the creation of universities in Europe.
However, there are illustrious thinkers who belonged to this movement of sophistry against which philosophy would have developed, like Protagoras or Gorgias. If the collective unconscious has made this concept of doxa a paragon of lies, thinkers such as Pierre Bourdieu or Edmund Husserl have been able to grasp the issues and the interest that are brewing therein—in particular from the point of view of the meaning that one discovers there, ways in which opinions and the system of representations are determined there, far from the sciences.
Written in 2014
Published in 2022
Emilie Claire BELKESSAM, 2009
Commenter 100 Abandoned house : une esthétique urbaine. Sur l'idéal romantique de la ruine. Papie... more Commenter 100 Abandoned house : une esthétique urbaine. Sur l'idéal romantique de la ruine. Papiers 100 Abandoned Houses (1), est le titre d'un projet artistique, mené par le jeune photographe Kevin Bauman. Il consiste en une série de clichés d'une centaine de maisons laissées à l'abandon, récemment ou non, aux environs de la ville de Detroit (USA). Cette série a cela de particulier, outre ses qualités esthétiques notables, qu'elle tend au style documentaire, incarnant un idéal aux accents poétiques et mélancoliques, illustrant le déclin d'une ville de plusieurs millions d'habitants. Detroit est en effet un ancien fleuron de l'industrie automobile américaine-qualifiée même d'Arsenal démocratique pendant la Seconde Guerre Mondialedésormais enraciné dans la désuétude. Cette série de photos prises dans la banlieue de Detroit, est le fruit d'un projet personnel, pour lui qui est plus habitué aux prises de vues commandées par diverses agences, d'architecture ou de design. Habitant luimême à quelque miles de Detroit, à Denver plus précisément, Bauman a su mettre au jour les effets de la déréliction économique et démographique en photographiant les maisons abandonnées de son enfance, qui commençaient déjà à apparaître au milieu des années 1950-mais ignorées alors et depuis lors. Depuis, le phénomène a pris une ampleur considérable. La fascination que ces photos procurent est quelque part sans doute liée à cette instabilité qui plane audessus des grandes villes dites occidentales, notamment depuis ce que l'on a coutume de décrire comme la crise des subprimes, précédée par la déshérence démographique des populations de la classe moyenne plus communément qualifiée de shrinking city. Ce qu'il a de fascinant et tout à fait différent des contingences économico-sociales, c'est cet imaginaire romantique, de bâtiments vétustes, de zones résidentielles fantômes, de ruines en somme, qui documente de manière poignante le délabrement simultané de l'économie, des populations, des villes, puis des vies humaines, en errance forcée, en même temps qu'apparaît un paysage fantôme qui semble déjà appartenir au passé.
Aesthetic critical review by Emilie Claire Belkessam
Emilie Belkessam, 2023
Édition électronique
URL : https://journals.openedition.org/critiquedart/109606
ISSN : 2265-94... more Édition électronique
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ISSN : 2265-9404
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Groupement d'intérêt scientifique (GIS) Archives de la critique d’art
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Emilie Claire BELKESSAM, 2023
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Emilie Claire BELKESSAM, 2023
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Emilie Claire BELKESSAM, 2023
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Art critic by Emilie Claire Belkessam
Dramatic Film presented at Cannes in 2011, Melancholia approaches the subject of depression with lyricism and undeniable visual attributes. Already acclaimed in his later films like Antichrist, Dancer in the dark or Manderlay, Melancholia allow Kirsten Dunst to earn the award for Best Actress at Cannes. The film in question here, which looks like a modern fairy tale, tells us the path through melancholy in the mind of a young woman, Justine, who nevertheless seems to be overjoyed. Many images, visual evocations are unformulated and subtle words trying to capture the essence of this poetic drama.
Born in 1953, Mike Bidlo is an American artist who studied at Columbia and at a university in Illinois. He practices painting, sculpture and performance. Mike Bidlo, considered as a post-modern artist, has built his career on the "re" creation and appropriation of the works of other artists, reproducing the work of each. The particularity of Bidlo's reproductions is that they seek to imitate precisely, exactly, the image, scale and materials of their source. On the other hand, Bidlo does not work from the original of the work, but from reproductions of the original, which makes his pieces twice removed from their source material.
© 2020 TOBIAS MUELLER MODERN ART AG
In view of the sources that have come down to us and the interpretations that have been made of it, doxa therefore appeared to have been disregarded by philosophers such as Parmenides and Plato, and was thought to be going against all forms of truth—to be understood as absolute, one, and indivisible—and all form of reason. Indeed, we inherited this view and even more so when we think about the fact that Plato was considered and is still considered a pre-Christian; his writings therefore influenced church thinkers, particularly at the time of the creation of universities in Europe.
However, there are illustrious thinkers who belonged to this movement of sophistry against which philosophy would have developed, like Protagoras or Gorgias. If the collective unconscious has made this concept of doxa a paragon of lies, thinkers such as Pierre Bourdieu or Edmund Husserl have been able to grasp the issues and the interest that are brewing therein—in particular from the point of view of the meaning that one discovers there, ways in which opinions and the system of representations are determined there, far from the sciences.
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Aesthetic critical review by Emilie Claire Belkessam
URL : https://journals.openedition.org/critiquedart/109609
ISSN : 2265-9404
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Emilie Belkessam, « Cy Twombly », Critique d’art [En ligne]
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Emilie Belkessam, « Pas besoin d’un dessin : carte blanche à Jean-Hubert Martin », Critique d’art [En ligne]
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Emilie Belkessam, « Tarik Kiswanson: Mirrorbody », Critique d’art [En ligne]
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Dramatic Film presented at Cannes in 2011, Melancholia approaches the subject of depression with lyricism and undeniable visual attributes. Already acclaimed in his later films like Antichrist, Dancer in the dark or Manderlay, Melancholia allow Kirsten Dunst to earn the award for Best Actress at Cannes. The film in question here, which looks like a modern fairy tale, tells us the path through melancholy in the mind of a young woman, Justine, who nevertheless seems to be overjoyed. Many images, visual evocations are unformulated and subtle words trying to capture the essence of this poetic drama.
Born in 1953, Mike Bidlo is an American artist who studied at Columbia and at a university in Illinois. He practices painting, sculpture and performance. Mike Bidlo, considered as a post-modern artist, has built his career on the "re" creation and appropriation of the works of other artists, reproducing the work of each. The particularity of Bidlo's reproductions is that they seek to imitate precisely, exactly, the image, scale and materials of their source. On the other hand, Bidlo does not work from the original of the work, but from reproductions of the original, which makes his pieces twice removed from their source material.
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In view of the sources that have come down to us and the interpretations that have been made of it, doxa therefore appeared to have been disregarded by philosophers such as Parmenides and Plato, and was thought to be going against all forms of truth—to be understood as absolute, one, and indivisible—and all form of reason. Indeed, we inherited this view and even more so when we think about the fact that Plato was considered and is still considered a pre-Christian; his writings therefore influenced church thinkers, particularly at the time of the creation of universities in Europe.
However, there are illustrious thinkers who belonged to this movement of sophistry against which philosophy would have developed, like Protagoras or Gorgias. If the collective unconscious has made this concept of doxa a paragon of lies, thinkers such as Pierre Bourdieu or Edmund Husserl have been able to grasp the issues and the interest that are brewing therein—in particular from the point of view of the meaning that one discovers there, ways in which opinions and the system of representations are determined there, far from the sciences.
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Emilie Belkessam, « Anaïs Lelièvre : l’esprit des lieux », Critique d’art [En ligne]
URL : https:// journals.openedition.org/critiquedart/98188 ;
DOI : https://doi.org/10.4000/critiquedart.98188
URL : https://journals.openedition.org/critiquedart/98206 DOI : 10.4000/critiquedart.98206
ISSN : 2265-9404
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Emilie Belkessam, « Xinyi Cheng: Seen Through Others », Critique d’art [En ligne]
URL : https:// journals.openedition.org/critiquedart/98206 ;
DOI : https://doi.org/10.4000/critiquedart.98206
URL : https://journals.openedition.org/critiquedart/98189 DOI : 10.4000/critiquedart.98189
ISSN : 2265-9404
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Emilie Belkessam, « Camille Azaïs, Homemakers », Critique d’art [En ligne]
URL : https:// journals.openedition.org/critiquedart/98189 ;
DOI : https://doi.org/10.4000/critiquedart.98189
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Emilie Belkessam, « Cy Twombly », Critique d’art [En ligne]
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Emilie Belkessam, « Johan Creten : bestiarium », Critique d’art [En ligne]
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Emilie Belkessam, « Pas besoin d’un dessin : carte blanche à Jean-Hubert Martin », Critique d’art [En ligne]
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Emilie Belkessam, « Zineb Sedira : les rêves n’ont pas de titre », Critique d’art [En ligne]
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Emilie Belkessam, « Tarik Kiswanson: Mirrorbody », Critique d’art [En ligne]
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Emilie Belkessam, « Préliminaires - Études et maquettes : Collection Centre national des arts plastiques », Critique d’art [En ligne]
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Emilie Belkessam, « Lydie Arickx : arborescences », Critique d’art [En ligne]
URL : https:// journals.openedition.org/critiquedart/87846 ;
DOI : https://doi.org/10.4000/critiquedart.87846
URL : https://journals.openedition.org/critiquedart/87801 DOI : 10.4000/critiquedart.87801
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Emilie Belkessam, « Marie Sisteron, L’Art et l’affect : étude comparative de Jeff Koons et de Marina Abramović », Critique d’art [En ligne]
URL : https://journals.openedition.org/critiquedart/87801 ; DOI : https://doi.org/10.4000/critiquedart.87801
URL : https://journals.openedition.org/critiquedart/87838 DOI : 10.4000/critiquedart.87838
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Emilie Belkessam, « André Seleanu, Le Conflit de l’art contemporain : art tactile, art sémiotique », Critique d’art [En ligne]
URL : https://journals.openedition.org/critiquedart/87838 ;
DOI : https://doi.org/10.4000/ critiquedart.87838
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Emilie Belkessam, « Jean-Claude Lebensztejn, Propos filmiques : en pure perte », Critique d’art [En ligne]
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URL : https://journals.openedition.org/critiquedart/87798 DOI : 10.4000/critiquedart.87798
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Emilie Belkessam, « Jean-Pierre Le Dantec, Jardins et paysages : textes critiques de l’Antiquité à nos jours », Critique d’art [En ligne]
URL : https://journals.openedition.org/critiquedart/87798 ;
DOI : https:// doi.org/10.4000/critiquedart.87798
Crewdson se confiant à la galerie Gagosian dans le cadre de l'exposition "Sanctuary"
Dans le Modernisme il y a l’idée que l’art ayant épuisé le thème de la mimesis, va repenser sa pratique et son but.
Ce qu’on peut comprendre dans cette critique de la mimesis, c’est que l’art n’ayant plus pour rôle essentiel de représenter le monde, va chercher à se représenter lui-même.
La tâche de l’art va donc être de s’assigner un nouveau rôle.
On va s’attacher davantage à la conception de l’œuvre, plutôt qu’à sa réalisation. Car selon Greenberg, seule la conception (invention inspiration intuition) détermine la réussite esthétique.
« Seule l’inspiration, la conception appartiennent au domaine de l’individuel ; maintenant tout le reste peut être acquis par n’importe qui. »
On va basculer de la recherche de la qualité de l’art à celle de sa spécificité. Une fois la spécificité déterminée, l’artiste aura pour but d’explorer son medium de façon si précise que « toutes sortes de détails ou d’incidents visuels petits et grands qui autrefois étaient esthétiquement tout à fait dépourvu de sens » sera désormais au premier plan.
L’inscription de la phénoménologie de Heidegger dans l’art d’après-guerre : une fiction ontologique
La question de l’Etre a pu faire l’objet, depuis les avant-gardes artistiques du début du XXème siècle, d’un regain d’intérêt dans le domaine artistique. Ce que l’on va observer alors c’est une considération toute autre de l’objet d’art, à travers l’émergence de l’autotélisme (art conceptuel), se détournant de sa fonction décorative ou esthétique pour adopter un rôle ontologique, et se définissant par ce biais de la référence à l’Etre. L’objet de ce travail est de démontrer que l’œuvre ne représente pas, mais présente. Plus qu’elle ne montre à voir, l’œuvre dévoile, et dans l’art conceptuel, dévoile ses caractéristiques, elle se définit. Au même titre qu’elle dévoilerait à l’homme sa Vérité, (selon la thèse de Heidegger), l’œuvre serait dans une sorte de dévoilement de son être. Au lieu de représenter une image du réel, où de répondre à des considérations esthétiques de formes, de lumières de couleur (…) elle reflèterait ce rôle ontologique et dynamique qui permet à l’homme, de renouer à travers le prisme de la vérité avec une existence plus authentique. Et quoi de plus authentique en art que sa définition stricto sensu ou le renvoi à une description formelle ? Ce que l’on peut tirer de la définition de l’art en général chez Heidegger, bien que le rapprochement puisse paraitre indu, c’est ce qui pourrait éclairer cette proximité de l’art et de sa fiction ontologique. Ancrer un rapprochement de l’art et de l’être, et d’un être de l’art, non évident.
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La question de l’Etre a très rarement été celle de l’art, mais davantage celle de la philosophie. On lui a souvent préféré celle de la philosophie métaphysique, puis de la philosophie des sciences, cette dernière ayant moins à être admise, que vérifiée, par le biais d’hypothèses.
Néanmoins, elle a pu faire l’objet, depuis les avant-gardes artistiques du début du XXème siècle, d’un regain d’intérêt dans le domaine artistique. En cela, cette interrogation sur l’être apparait significative des liens que peuvent entretenir la pensée philosophique et la création artistique.
Reste à savoir pourquoi la problématique de l’Etre surgit à ce moment précis.
Ce que l’on observe de tout à fait singulier au cours de cette période de l’histoire, ce sont les changements de comportements de l’homme quant à l’acquisition de biens, que l’on qualifie désormais de biens de consommation, de leur usage et de ce qui en dérive dans les rapports qu’un individu va développer avec le monde des objets.
Car ce que l’on va observer c’est une considération tout autre de l’objet d’art, à travers l’émergence de l’autotélisme, se détournant de sa fonction décorative ou esthétique pour adopter un rôle ontologique, et se définissant par ce biais de la référence à l’Etre, de cette fiction autotélique qu’elle constitue, comme un retour aux origines de l’art, à l’être de l’art, si tant est que l’on puisse considérer qu’il y en ai un.
Ce que vient souligner la lecture heideggérienne que l’on se propose de faire, c’est le rôle phénoménologique de l’art décrit dans son texte de L’Origine de l’œuvre d’art, en cela qu’il serait un moyen, sinon le moyen privilégié d’accéder à la vérité de l’Etre.
Car il apparait évident que l’on peut se poser la question du rapport entre ces deux notions autant en termes d’influences, de détermination (dans quelle mesure le réel historique, social, matériel, économique, pèse-t-il sur l’écriture, l’infléchit-il et la contraint-il ?) qu’en termes de résistance (comment la littérature répond-elle à la réalité, la combat-elle, la conteste-t-elle, lui oppose-t-elle « autre chose ») ou sous un angle formel : quelles formes le rapport de la littérature face au réel contribue-t-il à faire naître ou à modifier, ou quelles formes se montrent plus accueillantes au réel, mieux capables de le saisir et de le dire ?
Une quarantaine de vêtements et accessoires de la fin du XVIIIe au début du XXe siècle,jadis catalogués au rang de témoignages folkloriques, révèleront le savoir-faire et l’ingéniosité de ceux qui les ont réalisés. Leur finesse d’exécution, leur impressionnante variété, ont inspirés les plus grands couturiers espagnols, comme Balenciaga.
Représentatifs de la vie en région, ils racontent l’âme des provinces espagnoles
Canaries, Andalousie, Catalogne, Majorque, Aragon, Castille, Salamanque… Emblématiques d’un métier, d’un groupe social ou culturel, d’un lieu d’origine ou encore des croyances religieuses de chacun, leur créativité ressort aujourd’hui avec force. Par l’exercice de broderie, de plissé, l’éventail des couleurs, la fantaisie des rubans, l’extravagance des chapeaux et des bijoux, ils acquièrent une singulière présence ; certains costumes richement décorés sont portés uniquement lors d’occasions festives. Ainsi, le cérémonial de la mariée dans la région de Tolède, voulait que la jeune fille superpose jusqu’à cinq toilettes. Certains métiers requéraient des vêtements spécifiques tels les habits de bergers de la région d’Extremadura – réalisés dans des matériaux très résistants, gros draps de laines ou cuirs souples, tannés à sec... Cette exposition souligne la valeur inestimable du travail des hommes et des femmes souvent modestes qui ont au fil du temps réalisé ces costumes précieux du quotidien. Cette « poésie de l’ordinaire » est élevée au rang des métiers d’art.
La scénographie met cette collection en miroir avec une importante sélection de photos de José Ortiz Echague (1886-1980) – ingénieur de formation, sa grande passion fût la photographie. Du Maroc espagnol, aux provinces de son pays natal, il sût saisir les paysages, les monuments, les habitants et leurs rituels avec acuité et bienveillance restituant avec force leur beauté.
L’exploration des relations entre calligraphie et abstraction dans les années 1970 donne naissance à un thème emblématique de son œuvre : les Foules qui constituent le symbole de la démocratie naissante en Corée du Sud. Le musée Cernuschi a accueilli depuis 1971 l’académie de peinture orientale fondée par Lee Ungno et possède dans ses collections plus d’une centaine d’œuvres réalisées entre 1954 et 1989, et dont une sélection présentée dans l’exposition invite le visiteur à découvrir une œuvre foisonnante et à l’énergie communicative.
Musées d’art et d’histoire, musées de charme, maisons d’artistes et d’écrivains… les quatorze musées de la Ville de Paris réunissent des collections exceptionnelles par leur diversité et leur qualité. Ces collections sont toutes, à des degrés divers, des témoins de l’histoire de Paris.
L'histoire de Paris est illustrée d'une manière directe avec les collections du musée Carnavalet – Histoire de Paris, aux Catacombes de Paris ou au Musée de la Libération de Paris - Musée du général Leclerc - Musée Jean Moulin
Elle l'est aussi à travers les souvenirs d'illustres Parisiens comme Victor Hugo, Honoré de Balzac ou George Sand ; elle se reflète dans la vie de collectionneurs qui firent de Paris leur ville d'élection : Henri Cernuschi, Ernest Cognacq, Jacques Zoubaloff ou encore Edward Tuck.
Ces personnalités qui ont choisi la Ville de Paris pour conserver leurs collections ont fait l’objet d’un colloque co-organisé par Paris Musées et l’Institut National d’Histoire de l’Art en 2013. Lors de ces deux journées, les communications se sont intéressées la genèse des collections des musées de la Ville de Paris et à l’apport déterminant de leurs donateurs, que ce soit les donations qui ont joué un rôle fondateur pour les musées, ou celles qui en ont significativement marqué l’identité, jusqu’aux grandes donations récentes qui continuent d’écrire cette histoire au présent.
Parmi ces dons emblématiques, on peut citer la donation de Paul Meurice, à l’origine de la création d’un musée dédié à Victor Hugo, le legs Cognacq qui est à l’origine du musée Cognacq-Jay, le legs Dutuit qui est venu en 1902 enrichir de manière considérable les collections, encore embryonnaires du Petit Palais – musée des beaux-arts de la Ville de Paris ou encore le legs Girardin, originellement affecté au Petit Palais, et qui a fondé les créations du nouveau musée d’art moderne de la Ville de Paris en 1961.
Jamais confrontés, leurs regards se rejoignent par la même exigence de ce que doit être l’œuvre d’art. Tous trois partagent un fort désir de modernité, s’intéressent passionnément à la peinture ancienne et à l’art des civilisations lointaines tout en étant fascinés par « les forces obscures de la matière » (Derain) et plus largement par une attention aigue portée à la réalité « merveilleuse, inconnue » qu’ils ont sous les yeux (Giacometti). Bien au-delà d'une admiration réciproque et d'une véritable affection dont ils témoigneront tout au long de leur vie, la profonde communauté esthétique qui les réunit constitue le fil conducteur de l'exposition.
L’exposition présente une sélection exceptionnelle de plus de 350 œuvres (peintures, sculptures, œuvres sur papier et photographies), principalement centrée sur les années 1930 à 1960. Elle permet de revoir la part la plus importante de l’œuvre de Derain qui n’a pas été présentée à Paris depuis plus de vingt ans avec la rétrospective en 1995 au Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, de revoir Balthus, (depuis 1983 la rétrospective du Musée National d’art moderne-Centre Pompidou) tout en portant un nouveau regard sur Giacometti.
La rencontre des trois artistes est favorisée au début des années 1930 par la fréquentation du milieu surréaliste – notamment au travers de la première exposition de Balthus chez Pierre Loeb en 1934. L’intensification de leurs relations à partir de 1935 démultiplie les croisements entre leur vie et leurs œuvres. Entre Saint-Germain et Montparnasse, ils rencontrent de nombreux artistes, écrivains et poètes dont Antonin Artaud en tout premier, Max Jacob, Breton, Aragon, Jean Cocteau, Reverdy, Oberlé, Desnos, Camus, Jouve, Beckett, Sartre et Malraux. Le théâtre tient une place majeure avec plusieurs projets avec Marc Allegret, Boris Kochno, Roger Blin et Jean-Louis Barrault, tout comme la mode avec Jacques Doucet, Paul Poiret, Christian Dior et le marché de l’art avec Pierre Loeb, Pierre Colle et Pierre Matisse.
Huit séquences témoignent de cette exceptionnelle amitié entre les trois artistes. L’exposition commence avec leur regard commun vers la tradition figurative et les primitivismes d'où naissent des métissages singuliers (Le regard culturel). Elle se poursuit avec leurs paysages, figures et natures mortes qui interrogent les codes de leur représentation du néoclassicisme à Corot et Courbet (Vies silencieuses). Ils proposent aussi les portraits croisés de leurs amis, modèles et mécènes communs (Les modèles). Ils nous entrainent dans le monde du jeu, celui de l'enfance et du divertissement où se mêlent, bientôt, une mélancolie, une certaine duplicité et une réelle cruauté (Jouer, la patience). Un Entracte nous fait entrer dans le monde du spectacle où les peintres se font aussi librettistes et décorateurs. Les projets de décors et de costumes sont l'occasion d'explorer les transitivités entre l'art du spectacle et celui de la peinture et de la sculpture. Giacometti ouvre un monde onirique avec Le rêve - visions de l'inconnu dans lequel Derain et Balthus réactualisent le thème de la femme endormie et du songe, à la lisière du fantasme et du vécu. Les artistes expriment leurs doutes et leurs interrogations au cœur du « lieu du métier » (A contretemps dans l'atelier), quand tous trois explorent « les possibilités du réel » face à la tragédie du temps (La griffe sombre). Balthus clôt le parcours en nous invitant dans le présent continu de la peinture avec sa thématique du Peintre et son modèle.
Les œuvres rassemblées pour cette exposition proviennent des plus grandes collections particulières et muséales du monde entier telles que le MoMA, le Metropolitan Museum, la Tate, le Hirshhorn Museum, le Minneapolis Institute, l’Albright-Knox Art Gallery, le North Carolina Museum of Art, le Wadsworth Atheneum Museum of Art, le Boijmans Museum, la Fondation Pierre et Tana Matisse, le Centre Pompidou, le Musée d’Orsay, la Fondation Maeght, la Fondation Beyeler, le Musée du Petit Palais à Genève, la Wacoal Holdings Co. à Kyoto. Et bien-sûr plusieurs œuvres des collections du Musée d’Art moderne de la Ville de Paris qui vient de s’enrichir de la « Grande Bacchanale noire » de Derain, chef-d’œuvre de l’artiste et don exceptionnel de la Société des Amis du Musée d’Art moderne de la Ville de Paris.
Le point d’accroche est celui de la folie qui, si elle est étrangement absente de l’œuvre de Victor Hugo, est dramatiquement présente dans sa vie familiale, avec Eugène, son frère, et Adèle, sa fille, qui tous deux mourront internés. Tandis que le romantisme – et sa génération «frénétique»–, réactualise la folie et sa friction avec le génie, le XIXe siècle voit évoluer le regard sur la maladie mentale, à partir du geste révolutionnaire, symbolique et fondateur de « Pinel libérant les malades », en 1793. Tandis que Nodier écrit sur les fous littéraires, l’évolution de la psychiatrie va porter une attention de plus en plus grande à la parole du malade puis à ses « productions » plastiques. Clandestines, fragiles, faites sur les murs de l’asile ou sur des matériaux de hasard, récupérés, les œuvres des internés vont peu à peu retenir l’attention des psychiatres qui en seront les premiers collectionneurs, les premiers « critiques » et qui se feront, au sens archéologique du terme, les véritables inventeurs de « l’art des fous ». Privilégiant, non pas l’imagerie de la folie, mais les productions des fous, recherchant les œuvres les plus anciennes, l’exposition questionne les ressorts de la création artistique… sans garde-fous. Elle se focalise sur les collections du Dr Brownie au Crichton Hospital (Archives de Dumfries), du Dr Marie (Collection de l’Art brut, Lausanne), du Dr Morgenthaler à la Waldau (Psychiatie-Museum, Berne) et la collection Prinzhorn (Université de Heidelberg).
Dans le contexte écologique actuel, l’attrait des artistes pour la pierre s’est en effet accru ces dernières années, invitant à s’inscrire dans un temps et une dimension géologiques. Cette perspective ouvre des voies nouvelles, tant l’échelle des cycles sédimentaires, les mouvements tectoniques et les temporalités vertigineuses questionnent la place de l’homme dans son environnement.
A l’occasion du cinquantenaire de la mort de Zadkine, le musée souhaite rendre hommage au sculpteur russe, renouveler le regard porté sur son œuvre, et apporter un éclairage inédit sur la part dynamique du minéral.
Photos du défilé copyright Imaxtree.com
Photos Backstage copyright Ulrich Knoblauch
The Maison Hermès fashion show for Paris fashion week designed by artistic director Nadège Vanhee - Cybulski is inspired, once is not customary, from the equestrian world. Note the virtual absence of make-up, sobriety of the outfits offset by the presence of noble materials. Jewelry designed by Pierre Hardy.
Photos of the fashion show copyright Imaxtree.com
Backstage photos copyright Ulrich Knoblauch
Fidèle à l’esprit du couturier défunt, pour ce printemps été 2016 Sarah Burton s’est attaché à cette histoire commune entre la France et l’Angleterre, celle de ces immigrés Huguenots fuyant à la hâte l’hexagone suite à la révocation de l’Edit de Nantes, et s’installant alors dans le Londres du XVIIème siècle. Cette collection à l’empreinte historicisante apparait très éthérée ; les silhouettes sont graciles, les tons poudrés et les robes à la coupe victorienne ne font pas impassent sur de légers volants de dentelle et de tulle. Le maquillage, les accessoires se font également très discrets : le luxe est dans la légèreté.
Photo: Marcus Tondo / Sonny Vandevelde / Indigitalimages.com
Spring summer ready to wear - Alexander McQueen by Sarah Burton
Faithful to the spirit of the deceased couturier, for this spring summer 2016 Sarah Burton became attached to this common history between France and England, that of these Huguenot immigrants fleeing hastily from France following the revocation of the 'Edit from Nantes, and then settling in 17th century London. This historicizing collection appears very ethereal; silhouettes are graceful, the powdery tones and the dresses with a Victorian cut do not overlook the slight flounces of lace and tulle. Make-up and accessories are also very discreet: luxury is light.
Photo: Marcus Tondo / Sonny Vandevelde / Indigitalimages.com
Il s’agit de revenir dans un premier temps sur la place de l’art au cours de l’Antiquité et de l’héritage que Thomas d’Aquin – avec d’autres - a pu en faire, notamment à travers les travaux antérieurs d’Aristote et de Platon, qui ont tous deux été redécouverts au cours du Moyen-Age. Les liens qu’entretiennent philosophie et théologie, à travers le projet thomasien d’une foi raisonnée, fera l’objet d’une étude approfondie, et il s’agira de compléter ces connaissances par l’analyse thomasienne de la spécificité de la contemplation esthétique. Avant cela, bien sûr, il faudra faire un point sur l’iconoclasme et donc sur l’appréhension des objets sensibles, avant d’en analyser certains des types les plus éminents au cours de cet âge de l’histoire (enluminures, architectures, vitraux). Ce n’est qu’ainsi que l’on pourra entrevoir en quoi consiste la spécificité de l’analyse scolastique de la beauté. Et en quoi l’idéal de la contemplation s’inscrit à la fois dans la pensée du divin, donc de la théologie, et dans celle d’une philosophie esthétique.
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Le Moyen-âge est une période de l‟histoire qui concentre mille ans d‟une histoire commune aux espaces européen, moyen-orientaux et nord-africain, que l‟on ne peut que difficilement condenser en une seule période historique, au regard de l‟hétérogénéité de ce millénaire en termes de révolutions, de guerres, de courants de pensées, d‟aires culturelles diverses (...).
Pourtant, au regard de l‟anglicisme Ŕ dark age Ŕ ou encore Ŕ middle age Ŕ termes se substituant plus que de raison à l‟anglais « medieval » (plus neutre), on comprend aisément que le Moyen-âge était, et est encore considéré comme un âge situé entre le Miracle grec et la Renaissance italienne, dénué d‟intérêt. Cette période de l‟histoire est donc méconnue, parfois méprisée, et en proie à des opinions dépréciatives, souvent injustifiées mais belles et bien partagées, dans chacune des aires culturelles concernées.
Et cela bien que ces siècles aient pu poser les jalons pour les Grandes découvertes de la Renaissance italienne, autant de repères qui sont encore les nôtres : pour ce qui nous intéresse ici, on peut noter qu‟il s‟agissait principalement de la création des universités, prélude à la diffusion et l‟amplification des expériences et des savoirs, l‟essor des voyages et des confrontations avec des cultures étrangères, les réalisations architecturales, les innovations agraires...
Autant de transformations des sociétés passées sous silence au profit de cette idée selon laquelle le Moyen-Age serait un temps obscur de l‟histoire : idée tenant principalement lieu d‟instrumentalisations historiques et politiques, pas toujours avérées, parfois exagérées, ou circonscrites à cette seule période, mais qui participent encore aujourd‟hui de cet imaginaire (apologie de la torture, oubliettes, pestes, famines, idée d‟une Terre plate et non sphérique, interdiction de la dissection, des autopsies...)
On doit ces dépréciations, principalement à la Renaissance italienne d‟une part, qui voit dans ces millénaires le déclin des valeurs, des sciences et des savoirs antiques Ŕ bien que tel n‟était pas le cas, on le verra plus loin Ŕ et d‟autre part, aux Lumières du XVIIIème siècle, dédaignant l‟idée d‟un autoritarisme religieux, se méfiant de la défiance supposée envers les sciences et les connaissances, en un temps où l‟on prône et se convainc de l‟idée d‟un sapere aude1, selon lequel la pensée serait libérée de toute entrave, notamment ecclésiastique. Etc