FR2788215A1 - Implant-vis a filetage a ancrage endo-osseux - Google Patents

Abstract

L'implant à ancrage endo-osseux comporte un corps (10) de révolution destiné à être reçu au moins partiellement dans l'os et à y être retenu par ostéointégration. Le corps (10) est muni, sur une partie de sa longueur, d'un filetage défini par un filet hélicoïdal (30). Le filet (30) comporte, sur l'essentiel de sa longueur, des encoches successives (32) délimitant des tronçons disjoints du filet créant ainsi une fragmentation du filetage.Application destinée essentiellement à la chirurgie réparatrice, à la chirurgie maxillo-faciale, à l'ORL. Application également possible en implantologie dentaire.

Description

La présente invention concerne un implant à ancrage endo-osseux,

du type comportant un corps de révolution destiné à être reçu au moins par-

tiellement dans l'os et à y être retenu par ostéintégration, lequel corps est

muni, sur une partie de sa longueur, d'un filetage défini par un filet hélicoï-

dal. Il est connu d'utiliser de tels implants en chirurgie réparatrice, en ORL

et en implantologie dentaire. En dentisterie, on connaît des implants intra-

oraux de ce type adaptés pour recevoir une prothèse dentaire. Ces implants ont une longueur comprise entre 7 et 20 mm. Elle est couramment de 10 à 15 mm pour un diamètre habituellement de 3,75 mm mais pouvant atteindre 4, 5 voire 6 mm. Le volume osseux des mâchoires autorise la mise en place

d'implants de telles longueurs, ce qui permet une stabilisation primaire sa-

tisfaisante. Dans le cadre de la chirurgie réparatrice maxillo-faciale et ORL, les implants à ancrage endo-osseux, de type extra-oraux, ont une longueur maximale de 3 à 5 mm, du fait de la faible épaisseur des parois osseuses

dans lesquelles ils sont implantés. Leur retenue est donc plus délicate.

La retenue de l'implant dans l'os est obtenue, d'une part, par une sta-

bilité primaire résultant du maintien mécanique opéré par le filetage et, d'autre part, par une stabilité secondaire résultant de l'ostéointé-gration. Le

phénomène d'ostéointégration consiste en une prolifération des cellules os-

seuses au contact intime de la surface de l'implant sans interposition de tis-

su fibreux cicatriciel.

Afin d'améliorer la retenue des implants à ancrage endo-osseux, il est connu de chercher à accroître la surface de contact entre l'implant et les

cellules osseuses en définissant sur l'implant un état de surface adapté.

En particulier, certains implants connus ont un état de surface pré-

sentant un grand nombre de micro-anfractuosités, permettant une augmen-

tation de la surface apparente de l'implant. Cet état de surface particulier est obtenu, après un usinage adapté, par une attaque chimique, connue, en dentisterie, sous le nom de "mordançage" ou par un traitement mécanique consistant en un bombardement de l'implant avec des microbilles de sable

ou d'oxyde de titane.

Ces traitements de surface, bien qu'ils permettent d'augmenter signi-

ficativement la surface de contact os-implant, risquent, malgré le nettoyage, de souiller cette surface du fait de l'incrustation de résidus des matériaux

utilisés pour le traitement. De plus, cette augmentation de la surface appa-

rente, surtout dans le cas d'un implant de faible longueur, n'est pas toujours

suffisante pour assurer une fixation satisfaisante de l'implant dans l'os.

L'invention a pour but de proposer un implant à ancrage endo-osseux permettant d'assurer, après ostéointégration, une liaison fiable et durable

entre l'implant et l'os dans lequel il est implanté.

A cet effet, I'invention a pour objet un implant à ancrage endo-osseux, du type précité, caractérisé en ce que le filet comporte, sur l'essentiel de sa longueur, des encoches successives délimitant des tronçons disjoints du filet.

Suivant des modes particuliers de réalisation, I'implant à ancrage en-

do-osseux comporte l'une ou plusieurs des caractéristiques suivantes: - la profondeur des encoches est inférieure à la hauteur du filet et est avantageusement sensiblement égale à la hauteur du filet; - le rapport de la longueur totale des encoches sur la longueur totale du filet est compris entre 20 et 50 % et est avantageusement sensiblement égal à 30 %;

- le filet comporte entre une et huit encoches par tour et avantageu-

sement quatre encoches par tour;

- les encoches sont réparties suivant au moins une hélice définie au-

tour du corps tubulaire; - le sens d'enroulement de la ou de chaque hélice sur laquelle sont

réparties les encoches et le sens d'enroulement du filet hélicoïdal sont op-

posés; - les encoches sont réparties suivant au moins une génératrice du corps de révolution;

- les flancs des tronçons du filet délimitant les encoches sont biseau-

tés par rapport à l'axe du filetage, suivant l'épaisseur du filet; et

- il comporte une collerette périphérique prolongeant le corps tubu-

laire, laquelle collerette définit une surface d'appui sur la paroi osseuse sui-

vant le pourtour de l'entrée du site d'implantation, et ladite collerette est mu-

nie d'entailles ménagées suivant toute l'épaisseur de la collerette et débou-

chant à sa périphérie, lesquelles entailles sont délimitées par des flancs dont le flanc avant, en considérant le sens de vissage de l'implant défini par le filetage, est biseauté par rapport à l'axe du filetage suivant l'épaisseur de la

collerette et définit, avec la surface d'appui, un angle aigu.

L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va

suivre, donnée uniquement à titre d'exemple et faite en se référant aux des-

sins, sur lesquels: - La figure 1 est une vue en élévation d'un implant à ancrage osseux selon l'invention; - La figure 2 est une vue de dessus de l'implant de la figure 1; et

- La figure 3 est une vue en section transversale de la vis prise sui-

vant la ligne 111-111.

L'implant représenté sur les figures I à 3 est essentiellement destiné aux implantations extra-orales dans le cadre de la chirurgie maxillo- faciale, la chirurgie réparatrice ou l'ORL. Il présente la forme générale d'une vis

d'axe X-X.

Il comporte un corps de révolution 10 destiné à être reçu dans l'os, à une extrémité duquel est formée une tête 12 munie d'un profil

d'entraînement. La tête 12 est séparée du corps 10 par une collerette péri-

phérique 14 définissant une surface d'appui plane 16 sur la surface de l'os.

La longueur du corps 10 mesurée suivant l'axe X-X est comprise entre 3 et 5 mm.

L'implant est percé axialement d'un trou borgne taraudé 18 s'éten-

dant axialement et débouchant au centre de la tête 12. Cette demrnière pré-

sente extérieurement un six-pans d'entraînement 20.

- Le corps 10 présente, à son extrémité opposée à la tête 12, une ex-

trémité tronconique 22 dont l'angle d'ouverture est obtus. Sur sa longueur, le corps 10 présente, depuis l'extrémité 22, un deuxième tronçon tronconique 24 suivi d'un tronçon fileté 26, lequel est relié par une région de transition

cylindrique 28 à la collerette 14.

Le tronçon tronconique 24 est de section progressivement décrois-

sante vers l'extrémité du corps.

Le tronçon fileté 26 présente un filetage d'axe X-X défini par un filet

hélicoïdal 30 à profil préférentiellement triangulaire et symétrique.

Selon l'invention, le filet 30 comporte, sur l'essentiel de sa longueur, des encoches successives 32 délimitant des tronçons disjoints du filet. Les encoches 32 sont identiques et équidistantes sur toute la longueur du filet 30. La profondeur des encoches 32 est inférieure à la hauteur du filet 30,

de sorte que les encoches 32 ne pénètrent pas à l'intérieur du noyau cylin-

drique du corps. Avantageusement, la profondeur des encoches 32 est sen-

siblement égale à la hauteur du filet 30.

La longueur des encoches peut varier d'une fraction de millimètre à

plusieurs millimètres. Préférentiellement, elle est de 2 mm.

Avantageusement, le filet 30 comporte de 1 à 8 encoches par tour et

de préférence quatre encoches par tour.

Ainsi, le rapport de la longueur totale des encoches 32 sur la longueur

totale du filet 30 est compris entre 20 et 50 % et est de préférence sensible-

ment égal à 30 %.

Les encoches 32 sont réparties suivant des hélices définies autour du corps tubulaire. L'une des hélices est schématisé par le trait mixte H sur la

figure 1.

Les hélices H sur lesquelles sont réparties les encoches 32 ont un sens d'enroulement préférentiellement opposé au sens d'enroulement du

filet hélicoïdal 30.

De plus, les flancs notés 32A, 32B formés aux extrémités des tron-

çons du filet 30 sont biseautés suivant la hauteur de la vis par rapport à l'axe X-X du filetage et s'étendent suivant la direction de l'hélice H définie par les

encoches 32.

Comme représenté sur la figure 3, I'intersection du flanc arrière 32B des encoches, en considérant le sens F de vissage de l'implant, avec tout plan transversal à l'implant, s'étend radialement pour former si nécessaire

une face auto-taraudante.

Le fond plat noté 32C des encoches présente un état de surface irré-

gulier et grossier, alors que les surfaces du filet 30 présentent un état de

surface aussi lisse que possible.

En variante, les encoches 32 sont réparties suivant des génératrices du troncçon 26 s'étendant parallèlement à l'axe X-X. L'extrémité 22, le second tronçon tronconique 24 et les premiers tours du filet 30 sont découpés par des entailles longitudinales 33 de section

triangulaire facilitant l'auto-taraudage de l'os par l'implant lui-même. Les en-

tailles 33 peuvent toutefois être absentes.

La collerette 14, visible sur la figure 2, présente quatre entailles 34 réparties angulairement à sa périphérie. Ces entailles s'étendent sur toute l'épaisseur de la collerette et débouchent sur la périphérie de celle-ci. Elles

ont un axe décalé angulairement par rapport au rayon de la collerette 14.

De plus, les flancs 34A, 34B bordant les entailles sont biseautés par rapport à l'axe X-X suivant l'épaisseur de la collerette. En particulier, le flanc avant 34A, en considérant le sens F de vissage de l'implant défini par le filet , délimite, avec la surface d'appui 16, un angle aigu, définissant ainsi un

bord tranchant 34C s'étendant à la base du flanc correspondant 34A.

On conçoit qu'avec un tel implant comportant des encoches frag-

mentant le filet 30, lors du vissage de l'implant dans le site osseux receveur, les frottements entre la surface du filet et le site préalablement taraudé sont réduits par rapport à un filetage non fragmenté de même profil, limitant ainsi

le traumatisme thermique résultant du vissage de l'implant.

Au contraire, après cicatrisation osseuse, les cellules osseuses for-

ment des portions osseuses faisant saillies dans les encoches 32, réduisant

les risques de dévissage de l'implant.

De plus, les encoches 32 étant réparties sur des hélices dont le sens d'enroulement est opposé à celui du filet 30, les colonnes osseuses en

forme d'hélices qui se sont développées au travers des encoches successi-

ves 32 présentent une inclinaison opposée au sens de cisaillement résultant

d'un dévissage de l'implant.

Enfin, les entailles 34, munies du bord tranchant 34C, maintenues en contact avec la surface osseuse, forment coins et s'opposent également au dévissage de l'implant. En outre, on constate que la collerette 14 est retenue à l'encontre d'un mouvement de rotation par une excroissance osseuse se développant par ostéintégration au travers des entailles 34 et recouvrant au

moins partiellement la base du flanc avant 34A.

Pour une application dentaire (intra-orale), le principe du filetage

fragmenté ci-dessus est appliqué pour des implants-vis de toutes longueurs.

La seule différence avec la description ci-dessus concerne la collerette, ha-

bituellement supprimée pour les implants de plus de cinq millimètres.

Plus généralement, pour améliorer la retenue des implants à ancrage endo-osseux, les encoches ménagées dans le filet créent à la surface de l'implant des anfractuosités macroscopiques qui, une fois colonisées par les

cellules osseuses, lors de l'ostéointégration, font naître autant de petites cla-

vettes osseuses qu'il y a d'anfractuosités.

Claims (9)

REVENDICATIONS

1.- Implant d'ancrage endo-osseux intra ou extra-oral, du type com-

portant un corps de révolution (10) destiné à être reçu au moins partielle-

ment dans l'os et à y être retenu par ostéintégration, lequel corps (10) est muni, sur une partie de sa longueur, d'un filetage défini par un filet hélicoïdal

(30), caractérisé en ce que le filet (30) comporte, sur l'essentiel de sa lon-

gueur, des encoches successives (32) délimitant des tronçons disjoints du filet.

2.- Implant selon la revendication 1, caractérisé en ce que la profon-

deur des encoches (32) est inférieure à la hauteur du filet (30) et est avanta-

geusement sensiblement égale à la hauteur du filet (30).

3.- Implant selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que le rapport de la longueur totale des encoches (32) sur la longueur totale du filet (30) est compris entre 20 et 50 % et est avantageusement sensiblement

égalà30%.

4.- Implant selon l'une quelconque des revendications précédentes,

caractérisé en ce que le filet (30) comporte entre une et huit encoches par

tour et avantageusement quatre encoches par tour.

5.- Implant selon l'une quelconque des revendications précédentes,

caractérisé en ce que les encoches (32) sont réparties suivant au moins une

hélice (H) définie autour du corps tubulaire (10).

6.- Implant selon la revendication 5, caractérisé en ce que le sens d'enroulement de la ou de chaque hélice (H) sur laquelle sont réparties les

encoches (32) et le sens d'enroulement du filet hélicoïdal (30) sont opposés.

7.- Implant selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caracté-

risé en ce que les encoches (32) sont réparties suivant au moins une géné-

ratrice du corps de révolution (10).

8.- Implant selon l'une quelconque des revendications précédentes,

caractérisé en ce que les flancs (32A, 32B) des tronçons du filet (30) déli-

mitant les encoches (32) sont biseautés par rapport à l'axe du filetage, sui-

vant l'épaisseur du filet (30).

9.- Implant selon l'une quelconque des revendications précédentes,

caractérisé en ce qu'il comporte une collerette périphérique (14) prolongeant le corps tubulaire (10), laquelle collerette (14) définit une surface d'appui

(16) sur la paroi osseuse suivant le pourtour de l'entrée du site d'implanta-

tion, et en ce que ladite collerette (14) est munie d'entailles (34) ménagées suivant toute l'épaisseur de la collerette (14) et débouchant à sa périphérie, lesquelles entailles (34) sont délimitées par des flancs (34A, 34B) dont le flanc avant (34A), en considérant le sens de vissage de l'implant défini par le filetage (30), est biseauté par rapport à l'axe du filetage suivant l'épaisseur

de la collerette (14) et définit, avec la surface d'appui (16), un angle aigu.