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-------------------------------------------"Les loups dans le viseur du gouvernement", "Le coût du prédateur", "", "250 loups environ sont répartis dans 29 zones de présence permanente en France. Cette population augmente de manière régulière, de même que son aire de répartition, à raison de 25 % par an.", "", "5 848 moutons ont été victimes de ces superprédateurs en 2012, contre 4 920 en 2011 et 2 680 en 2008, essentiellement dans les Alpes-Maritimes, les Alpes-de-Haute-Provence et le Var.", "", "2 millions d'euros ont été versés en 2012 par le ministère de l'écologie pour indemniser les éleveurs et 7,5 millions d'euros ont été consacrés par le ministère de l'agriculture aux mesures de protection (gardiennage, chiens, enclos).",
"", "", "", "Les loups dans le viseur du gouvernement", "Le plan présenté mardi prévoit plus de prélèvements et des captures pour réguler et éduquer l'espèce", "", "", "", "Faciliter l'abattage de loups, la protection des troupeaux et l'indemnisation des éleveurs pour permettre la cohabitation entre le prédateur et l'homme. C'est l'ambition du plan loup 2013-2017, dont les bases ont été présentées par le gouvernement, mardi 5 février. Ce dispositif intervient après des mois de forte tension entre éleveurs et associations de défense des grands prédateurs. La grogne a même conduit le Sénat à voter en première lecture, le 30 janvier, contre l'avis du gouvernement et sans attendre le nouveau plan, une proposition de loi « visant à créer des zones de protection renforcée contre le loup » .",
"", "Lors d'une conférence de presse, mardi, les ministres de l'écologie et de l'agriculture, Delphine Batho et Stéphane Le Foll, ont dévoilé les conclusions de quatre mois de concertation au sein du Groupe national loup, une instance réunissant parlementaires, élus, agriculteurs, chasseurs, associations et services de l'Etat.", "", "Le loup fera désormais l'objet d'une gestion différenciée selon les régions et la pression exercée localement par l'espèce. Une approche à géométrie variable déjà mise en oeuvre au cas par cas par les préfets, mais qui devient l'orientation générale du plan.",
"", "Celui-ci entend faciliter la défense des troupeaux par les éleveurs. Le dispositif restera le même que dans le précédent plan loup, mais en renforçant chaque degré de réponse : tout d'abord, l'effarouchement, puis les tirs de défense à proximité immédiate du troupeau et, enfin, les tirs de prélèvement visant à abattre les bêtes sur un territoire plus large, si toutes les autres mesures ont échoué.", "", "Le nombre de prélèvements autorisés sera désormais indexé sur la croissance de l'espèce, de manière à relever le nombre maximal de prédateurs pouvant être abattus chaque année. « Le loup est et restera une espèce strictement protégée. Il est néanmoins possible de tenir compte de la bonne dynamique de population de l'espèce afin de mettre en place une gestion plus fine », estiment les deux ministres.",
"", "Alors qu'une limite de onze loups avait été fixée à l'échelle nationale en 2012, trois animaux seulement ont été tués. Pour améliorer l'efficacité des tirs, des formations seront donc dispensées aux éleveurs et aux agents de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage.", "", "« La hausse des prélèvements peut s'avérer contre-productive, prévient Jean-François Darmstaedter, secrétaire général de l'association de protection des loups Ferus. En tuant un loup, on risque d'éliminer un individu majeur de la meute et d'augmenter les attaques. »",
"", "« Cette gestion plus stricte de l'espèce se justifie par la constante hausse des attaques de loups malgré les efforts de protection des troupeaux » , rétorque Delphine Batho. La population lupine, revenue naturellement dans les Alpes il y a vingt ans, étend son territoire chaque année à la faveur de lois protectrices - la convention de Berne de 1979 et la directive européenne Habitat-faune-flore de 1992.", "", "Pour limiter les dépenses d'indemnisation des éleveurs, le gouvernement souhaite également explorer des pistes alternatives en expérimentant, dans onze parcs naturels régionaux, des mesures de capture de loups. Le but : « éduquer » les bêtes et les dissuader de revenir là où elles ont déjà été capturées.",
"", "Pas question, pour autant, d'exclure le prédateur de certaines zones où il pourrait être abattu sans autorisation, comme le prévoit la proposition de loi d'Alain Bertrand, sénateur (PS) de la Lozère. « Ce texte contrevient à nos engagements européens et internationaux » , argue Delphine Batho. Prise à contre-pied par sa propre majorité, elle tempère : « Je l'ai davantage perçu comme une interpellation. Je ne suis pas certaine que cette loi sera votée. »", "", "D'autant que la proposition fédère contre elle éleveurs et associations écologistes. « Elle représente un recul d'un siècle, quand on pouvait tuer le loup sans sommation, s'insurge M. Darmstaedter. Sans compter que le loup est un animal mobile : on ne peut pas lui dire où aller. » « La mesure créerait des discriminations envers les éleveurs qui ne seront pas situés en zone d'exclusion » , s'inquiète Yves Derbez, président de l'association Eleveurs et montagne.",
"", "Face aux craintes des éleveurs, le plan loup accélère et simplifie le dispositif d'indemnisations : des montants qui incluront les pertes dites indirectes dues au stress des bêtes (avortements, moindre prise de poids, diminution de la lactation, etc.).", "", "Les conclusions du groupe national loup feront l'objet d'une consultation du public pendant un mois. Le nouveau plan entrera en vigueur peu après, avant l'estive.", "")
-------------------------------------------"La guerre du loup est relancée par les éleveurs et le gouvernement", "Les abattages sont facilités dans les secteurs les plus touchés par les attaques du canidé", "", "", "", "Munis de pétards et disposés en ligne, une trentaine d'éleveurs et d'agents du parc national des Ecrins, ont mené une battue d'effarouchement du loup dans le coeur de cette réserve des Alpes, jeudi 10 juillet. Objectif : faire sortir le canidé de cette zone protégée pour tenter de l'abattre un peu plus loin, dans la vallée du Valgaudemar, où un tir avait été autorisé par le préfet des Hautes-Alpes, une semaine après la venue de la ministre de l'écologie, Ségolène Royal.",
"", "Après une nouvelle attaque du carnivore, il s'agissait, explique Bertrand Galtier, le directeur du parc, « de protéger les troupeaux en écartant le prédateur des alpages ». Finalement, aucun loup n'a été tué. Mais l'épisode a suscité l'émoi des associations écologistes, dans un climat de tension entre partisans et opposants de cet animal sauvage qui déchaîne les passions. ", "", "« Ségolène Royal chasse une espèce protégée dans un espace protégé. On est rentré dans une hystérie collective. C'est à celui qui en promettra le plus aux éleveurs », s'indigne Pierre Athanaze, le président de l'Association pour la protection des animaux sauvages, qui a déposé un recours devant le tribunal administratif de Marseille ainsi qu'une plainte devant la Commission européenne. Depuis quelques semaines, le gouvernement cherche à donner des gages aux bergers en facilitant les tirs contre les loups sans pour autant déclarer une guerre totale à cette espèce strictement protégée par la convention de Berne de 1979 et par la directive Habitat faune-flore de 1992. ",
"Jeudi, lors du vote du projet de loi d'avenir pour l'agriculture, l'Assemblée nationale a autorisé les éleveurs à abattre des loups sous certaines conditions. Les tirs devront intervenir dans des zones de protection renforcée des troupeaux, délimitées par les préfets, pour une durée maximale d'un an lorsque des dommages importants sont constatés sur les élevages. Cette mesure, qui découle d'un amendement du gouvernement voté en commission, prévoit qu'un plafond d'abattage soit fixé pour chaque zone dans le respect du quota national.",
"", "En vertu du plan national loup 2013-2017, 24 loups peuvent être tués chaque année. Sur les douze derniers mois, seuls huit loups ont été abattus de manière réglementaire - en plus de quatre par braconnage.« On renforce comme jamais l'arsenal législatif qui va permettre aux éleveurs de se protéger beaucoup mieux, a indiqué le ministre de l'agriculture, Stéphane Le Foll. Ségolène Royal est sur la même ligne. \"Il y a beaucoup trop de loups! Tous les jours, il y a des attaques, les troupeaux sont décimés. On ne peut pas laisser faire ça. Même les enfants ont peur, ça les empêche de dormir. L'espèce n'est plus menacée mais en expansion. affirme la ministre, interrogée par Le Monde.",
"", "Naturellement revenue en France en 1992, la population de Canis lupus, qui atteint aujourd'hui 300 individus, ne cesse de coloniser des territoires : Massif central, partie orientale des Pyrénées, Vosges et plus récemment Haute-Marne et Aube. Résultat : le nombre de brebis tuées ou blessées a grimpé au fil des ans (1 500 en 2000, 3 800 en 2005, 6 786 en 2013), même si les pertes ne représentent que 0,2 % du cheptel ovin des départements où le loup est présent.", "", "Samedi 28 juin, la ministre de l'écologie a signé deux arrêtés pour renforcer le plan national loup. Le premier reprend le plafond de 24 loups, mais avec possibilité de le porter à 36 si le quota est atteint; le second porte de 14 à 20 les départements dans lesquels des tirs de prélèvement peuvent être autorisés par les préfets.",
"", "Un troisième arrêté doit être signé d'ici au 15 juillet, après une consultation du public. Il prévoit de déléguer aux préfets « l'expérimentation de mesures plus souples pour le prélèvement de loups sur les territoires les plus soumis aux attaques ». Concrètement, il s'agira, entre autres, de tuer des loups lors des battues au grand gibier (sanglier, cerf, chevreuil, etc.). ", "", "En 2013, après un été particulièrement meurtrier, l'Etat avait déjà autorisé les tirs de prélèvement lors des battues. Mais les arrêtés préfectoraux des Alpes-Maritimes, des Hautes-Alpes, du Var ou encore de la Drôme avaient été annulés les uns après les autres par les tribunaux administratifs, saisis par les associations écologistes. Motif : les battues n'étaient pas suffisamment encadrées.",
"", "« Ce n'est pas notre rôle de tirer sur les loups. Il faut un vaste plan de régulation de l'espèce. Et nous souhaitons une révision de son statut de conservation. », déplore Jean-David Abel, responsable du dossier à France nature environnement. Pourtant, ces mesures ne satisfont pas plus les éleveurs.« Ces arrêtés sont des signaux démagogiques. On autorise des tirs de prélèvement dans des départements où le loup est à peine installé. Et les battues sont incontrôlables car elles rassemblent trop de chasseurs », avance Yves Derbez, président de l'association Eleveurs et montagnes. "
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-------------------------------------------"La guerre du loup se déplace sur le terrain juridique", "", "", "A nouveau, partisans et opposants au loup se sont affrontés. Réunis à Lyon, lundi 14 octobre, au sein du Groupe national loup, une structure de « concertation », ils n'ont pu désamorcer la situation explosive entre les éleveurs, en quête d'une action plus musclée contre le prédateur qui attaque leurs troupeaux, et les associations écologistes, qui défendent cette espèce protégée. Deux ONG, Ferus et le WWF, ont même claqué la porte à peine les débats commencés.",
"", "Principal point d'achoppement : les modalités de « prélèvement » des loups, c'est-à-dire la façon de les abattre dans le cadre juridique autorisé. L'espèce étant protégée par la convention de Berne de 1979 et par la directive Habitat Faune Flore de 1992, sa régulation est strictement encadrée par l'Etat.", "", "Le Plan national loup 2013-2017, adopté en février, prévoit que 24 loups, sur une population globale estimée entre 250 et 300 animaux, peuvent être tués chaque année (contre onze dans le précédent plan). Ces tirs doivent être menés par des agents de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS). Une procédure souvent difficile à mettre en oeuvre tant le prédateur est rusé, et qui n'entraîne pas toujours les résultats escomptés, les loups tués n'étant pas nécessairement ceux responsables d'attaques.",
"", "Pendant ce temps, les prédations se multiplient : 5 848 bêtes ont été tuées en 2012 contre 2 680 en 2008. Depuis son retour naturel dans les Alpes en 1992, la population de Canis lupus ne cesse de croître, + 20 % par an. Le canidé évolue désormais sur 22 départements dont, depuis peu, l'Aube et la Haute-Marne. Après un été sanglant, l'Etat a pris une décision inédite : autoriser les chasseurs à abattre un loup dans le cadre de battues aux grands gibiers en Provence-Alpes-Côte d'Azur, la région la plus touchée. Trois prédateurs ont été tués, suscitant l'émoi des écologistes.",
"", "Recours en référé", "", "Le contentieux a alors gagné le terrain juridique. Le 4 octobre, le tribunal administratif de Nice a donné raison à trois ONG, en cassant l'arrêté préfectoral des Alpes-Maritimes qui autorisait les chasseurs à tirer sur le loup, au motif que les battues n'étaient pas suffisamment encadrées. Un recours en référé a aussi été déposé contre l'arrêté des Alpes-de-Haute-Provence.", "", "« On va chercher le cadre juridique qui permettra d'encadrer les prélèvements et de poursuivre les tirs lors des battues dans les zones de forte prédation » , dit Christophe Castaner, président du Groupe national loup et député PS des Alpes-de-Haute-Provence.",
"", "Cette position ne satisfait aucun des deux camps. « Les battues sont incontrôlables car elles rassemblent trop de chasseurs. Les prélèvements doivent être réalisés par l'ONCFS » , estime Jean-David Abel, de la fédération d'associations écologistes France nature environnement. « On reste très dubitatifs sur la capacité du gouvernement à prélever 24 loups , lance Franck Dieny, secrétaire général de la Fédération nationale ovine. C'est pourquoi on souhaite une révision du statut de conservation du loup. ». Un point sur lequel le gouvernement refuse pour l'instant de céder."
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-------------------------------------------"", "", "La justice suspend un arrêté autorisant l'abattage de loups", "", "", "Serge Lepeltier réaffirme son intention d'autoriser le tir de quatre des prédateurs", "", "", "", "", "", "APRÈS le tribunal administratif de Nice, qui a suspendu, vendredi 6 août, l'arrêté préfectoral autorisant l'abattage de loups dans les Alpes-Maritimes, le tribunal de Marseille, examinera, mercredi 11 août, les textes concernant les Alpes-de-Haute-Provence et les Hautes-Alpes. Les magistrats évoquent notamment « l'incertitude existant quant aux effectifs des loups présents dans les trois départements concernés (...), et d'autre part l'absence de production par le préfet d'un avis rendu par le Conseil national de la protection de la nature ».",
"", "", "La justice a été saisie par l'Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas). France-Nature-Environnement (FNE) devait attaquer les mêmes arrêtés, lundi 9 août. Pour l'Aspas, la décision du tribunal de Nice est la « juste application de la loi concernant une espèce protégée ». « Le loup (canis lupus) est une espèce strictement protégée en droit français et toute tentative de destruction de cette espèce est un délit puni par la loi », affirme l'association dans un communiqué. De son côté, l'association France-Nature-Environnement avait approuvé les « points positifs » du plan exposé par M. Lepeltier le 19 juillet : les tirs devaient intervenir seulement dans le cas d'attaques récurrentes sur des brebis et devaient être conditionnés à la mise en place de moyens de protection des troupeaux, notamment par des chiens (Le Monde du 20 juillet). Selon FNE, les arrêtés préfectoraux n'ont pas tenu compte de ces préalables « sous la pression d'une branche extrême de la corporation, de certains élus locaux et du ministre de l'agriculture ». Ils s'apparentent « non plus à des tirs en dernier recours mais à des tirs de régulation de l'espèce ».",
"", "", "Serge Lepeltier, ministre de l'écologie et du développement durable, a réaffirmé, dans un entretien au Parisien dimanche du 8 août, sa décision d'autoriser l'abattage de plusieurs loups dans les trois départements des Alpes. Pour M. Lepeltier, l'abattage de quatre animaux, décidé à la suite de la chute d'une centaine de brebis dans un ravin, dans la nuit du 17 au 18 juillet, dans les Alpes-de-Haute-Provence, après une attaque imputée au prédateur, ne remet pas en cause la pérennité de l'espèce.",
"", "", "8 DÉPARTEMENTS DE L'ARC ALPIN", "", "", "« Selon les analyses ADN dont nous disposons, il y a aujourd'hui entre 39 et 55 individus en France, affirme le ministre. Le développement naturel du loup étant de 20 % par an, j'ai considéré qu'un prélèvement de quatre prédateurs ne nuisait pas à la survie de l'animal. » Selon le ministre, « c'est le mode d'exécution et non la décision [d'abattre les prédateurs] qui est contesté ». Le préfet devra prendre un nouvel arrêté plus précis.",
"", "", "Le territoire du loup s'est étendu depuis son arrivée dans le Mercantour, en 1992. Sa présence est aujourd'hui attestée dans huit départements de l'arc alpin. Le dynamisme de l'espèce, protégée par la convention de Berne (1979) et la directive Habitats (1992), n'est pas contesté par les associations de défense du prédateur, même si le nombre de loups présents en France fait l'objet d'une polémique.", "", "", "Selon les défenseurs du prédateur, la présence du loup atteste du maintien de la biodiversité. Les écologistes soulignent les moyens financiers mis à la disposition des éleveurs pour accompagner son retour. Indemnisations et moyens de protection sont financés par les aides publiques. Les éleveurs d'ovins réclament l'éradication du loup. Les dommages causés aux troupeaux - 2 177 brebis victimes en 2003 - sont insupportables pour une filière fragile, selon les éleveurs. La présence du loup remet en cause l'organisation de l'élevage extensif en montagne, où les troupeaux sont laissés sans surveillance."
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-------------------------------------------"", "Le Conseil d'Etat valide l'arrêté ministériel autorisant l'abattage du loup", "", "", "Des écologistes veulent porter l'affaire à Bruxelles", "", "", "", "LE CONSEIL D'ETAT a autorisé, vendredi 20 août, l'application de l'arrêté ministériel autorisant l'abattage de quatre loups dans le Sud-Est. La plus haute instance administrative française, saisie par quatre associations de défense de l'environnement (Association pour la protection des animaux sauvages, Société protectrice des animaux, France Nature Environnement, Convention Vie et Nature), se prononçait, dans une procédure de référé, sur un gel éventuel de l'application de ce texte, avant de statuer ultérieurement sur le fond.",
"", "", "Serge Lepeltier, le ministre de l'écologie, s'est félicité dans un communiqué de la décision du Conseil d'Etat, « qui conforte la démarche d'équilibre recherché ». Il demande aux trois préfets concernés « de poursuivre activement la mise en oeuvre locale de cette autorisation de prélèvement par les agents assermentés de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage [ONCFS] ».", "", "", "L'arrêté, pris le 12 août par M. Lepeltier, autorise d'ici à la fin de l'année l'abattage, dans les Alpes-Maritimes, les Alpes-de-Haute-Provence et les Hautes-Alpes, de quatre loups, espèce protégée par les conventions internationales.",
"", "Les écologistes viennent de perdre une bataille dans la guerre qui les oppose au gouvernement et surtout aux éleveurs de moutons à cause de la présence du loup dans les montagnes. Mais l'affrontement autour du loup - espèce en voie d'extension non seulement en France, mais dans d'autres pays européens - n'est pas terminé. Plusieurs associations écologistes, notamment Convention Vie et Nature et l'Aspas, ont indiqué qu'elles déposeraient plainte devant la Commission européenne pour violation d'une directive de 1992.",
"", "", "Du côté des éleveurs de moutons, la décision du Conseil d'Etat ne semble pas devoir apaiser la colère des bergers, qui trouvent insuffisant l'arrêté de M. Lepeltier. S'ils ne vont pas jusqu'à demander l'éradication complète du Canis lupus du territoire national, ils estiment que toute cohabitation avec le pastoralisme est impossible et menacent toujours de sortir les fusils et d'abattre eux-mêmes les prédateurs si des mesures draconiennes ne sont pas prises. Leur « ultimatum » expirait précisément vendredi.",
"", "", "Selon les éleveurs, la France abrite plus de 120 loups. Ce chiffre est contesté par les écologistes et les experts gouvernementaux. Ceux-ci estiment la population actuelle à 55 individus, dont 39 clairement identifiés. Selon l'ONCFS, la croissance annuelle des meutes déjà installées serait de l'ordre de 25 %, ce qui autoriserait des prélèvements allant jusqu'à 5 à 7 individus sans mettre en danger l'espèce.", "", "Dans leur argumentaire devant le Conseil d'Etat, les associations de défense de la nature faisaient valoir que le prélèvement autorisé de quatre loups représenterait 10 % de l'effectif global, alors que la population n'est pas encore reconstituée de façon stable. Selon eux, le nombre de 150 animaux serait le seuil à atteindre pour reconstituer durablement les meutes."
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