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Tombes de la culture Dilmun

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Tombes de la culture Dilmun *
Image illustrative de l’article Tombes de la culture Dilmun
Tumulus de la nécropole d'A'ali
Coordonnées 26° 08′ 43″ nord, 50° 30′ 46″ est
Pays Bahreïn
Subdivision Gouvernorat septentrional
Type Culturel
Critères (iii)(iv)
Superficie 168.45 ha
Zone tampon 383.46 ha
Numéro
d’identification
1542
Région États arabes **
Année d’inscription (43e session)
Géolocalisation sur la carte : Bahreïn
(Voir situation sur carte : Bahreïn)
Tombes de la culture Dilmun
* Descriptif officiel UNESCO
** Classification UNESCO
Carte des tumulus

Les tombes de la culture Dilmun sont un ensemble de tumulus édifiés au Bahreïn au début de l'Âge du bronze. Cet ensemble funéraire a été inscrit au Patrimoine mondial de l'Unesco en 2019[1].

Les tombes de la culture Dilmun sont réparties sur 21 sites localisés principalement dans la partie nord de Bahreïn.

La première campagne de fouilles a été menée vers la fin du XVIIIe siècle[2]. Des fouilles des tumulus d'A'ali ont été conduites à la fin du XIXe siècle par l'officier britannique Edward Law Durand[2].

Chronologie

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Ces sépultures sont un témoignage matériel du Dilmun ancien, daté du début du IIe millénaire av. J.-C., époque durant laquelle le territoire de Bahreïn devient un « carrefour commercial ». Les sépultures ont été érigées entre 2050 et [3],[4]. Cette période est associée à « une tradition d’inhumation complexe appliquée à l’ensemble de la population ».

Description

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Six des 21 sites se présentent comme des nécropoles[1]. Elles sont chacune composées de quelques dizaines à plusieurs milliers de tumulus et comptent un total de 11 774 sépultures. Ces tumulus, lors de leur construction, avaient l'aspect de tours cylindriques basses[1]. L'une des six nécropoles, celle d'A'ali, possède un statut de cimetière royal, lequel fut fondé par une dynastie amorrite[5].

Les quinze autres sites archéologiques comportent un total de 17 tombes royales. Les tombes royales se présentent comme des tours sépulcrales à deux étages[1].

Tombes de type précoce

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Pour Peter Bruce Cornwall, les tombes de type précoce sont des « tumulus de pierres petits et compacts »[6],[4]. La base des tumulus de type précoce mesure environ 2,50 m de diamètre[4]. Leur hauteur ne dépasse généralement pas 1,50 m[4].

Tombes de type tardif

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Pour Cornwall, les tombes de type tardif sont des tumulus « plus grands que ceux de type précoce et recouverts de gravats »[6],[4].

Mobilier funéraire

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La majeure partie des sépultures ont été victimes de pillages au cours de l'Antiquité. Le mobilier funéraire mis au jour lors des fouilles consiste en des céramiques, certaines de conception locale et d'autres importées, des artéfacts en cuivre et en bronze, des sceaux, des pièces de vaisselle en stéatite et en chlorite, des objets en ivoire, des paniers badigeonnés de bitume, ainsi que des perles et des artéfacts faits de coquillages. Des restes d'animaux et des restes humains ont aussi été mis au jour[7].

La densité, le nombre et les caractéristiques architecturales des tombes de la culture Dilmun ont été parmi les critères retenus pour leur inscription au Patrimoine mondial en 2019 par l'Unesco[1].

Les 21 composants du bien patrimonial[8],[7],[9]
Inventaire Nom du site Localisation Coordonnées du site Type Nombre de sépultures Surface du bien patrimonial Surface de zone tampon
Site archéologique no 1 Nécropole de Madinat Hamad 1 Gouvernorat septentrional
Buri (en)
26° 08′ 24,99″ N, 50° 30′ 11″ E Sépultures d'époque tardive 754 12,19 ha
Site archéologique no 2 Nécropole Est d'A'ali Gouvernorats septentrional et méridional
A'ali
26° 08′ 58,98″ N, 50° 30′ 46″ E 4 669 59,38 ha
Site archéologique no 3 Nécropole ouest d'A'ali Gouvernorat septentrional 26° 08′ 45,98″ N, 50° 30′ 28″ E 723 22,14 ha
Site archéologique no 4 Tombe royale individuelle 1 Gouvernorat septentrional 26° 09′ 33,99″ N, 50° 30′ 50″ E 0,12 ha
Site archéologique no 5 Tombe royale individuelle 2 Gouvernorat septentrional 26° 09′ 35,98″ N, 50° 30′ 54″ E 0,13 ha
Site archéologique no 6 Tombe royale individuelle 3 Gouvernorat septentrional 26° 09′ 32″ N, 50° 30′ 54″ E 0,04 ha
Site archéologique no 7 Tombe royale individuelle 4 Gouvernorat septentrional 26° 09′ 33″ N, 50° 30′ 52,98″ E 0,11 ha
Site archéologique no 8 Tombe royale individuelle 5 Gouvernorat septentrional 26° 09′ 29,99″ N, 50° 30′ 51,99″ E 0,16 ha
Site archéologique no 9 Tombe royale individuelle 6 Gouvernorat septentrional 26° 09′ 30,98″ N, 50° 30′ 55″ E 0,13 ha
Site archéologique no 10 Tombe royale individuelle 7 Gouvernorat septentrional 26° 09′ 37″ N, 50° 30′ 57,98″ E 0,06 ha
Site archéologique no 11 Tombe royale individuelle 8 Gouvernorat septentrional 26° 09′ 38″ N, 50° 31′ 01″ E 0,12 ha
Site archéologique no 12 Tombe royale individuelle 9 Gouvernorat septentrional 26° 09′ 32″ N, 50° 31′ 00″ E 0,08 ha
Site archéologique no 13 Tombe royale individuelle 10 Gouvernorat septentrional 26° 09′ 39,98″ N, 50° 31′ 05″ E 0,12 ha
Site archéologique no 14 Paires de tombes royales individuelles 11 et 12 Gouvernorat septentrional 26° 09′ 27,1″ N, 50° 30′ 52,49″ E 2 0,10 ha
Site archéologique no 15 Paires de tombes royales individuelles 13 et 14 Gouvernorat septentrional 26° 09′ 27,38″ N, 50° 30′ 53,88″ E 2 0,15 ha
Site archéologique no 16 Tombe royale individuelle 15 Gouvernorat septentrional 26° 09′ 24″ N, 50° 30′ 52,98″ E 0,05 ha
Site archéologique no 17 Tombe royale individuelle 16 Gouvernorat septentrional 26° 09′ 23″ N, 50° 30′ 52,98″ E 0,04 ha
Site archéologique no 18 Tombe royale individuelle 17 Gouvernorat septentrional 26° 09′ 27,88″ N, 50° 31′ 07,6″ E 0,07 ha Total : 191,88 ha
Site archéologique no 19 Nécropole de Madinat Hamad 2 Gouvernorat septentrional
Karzakkan
26° 07′ 15,99″ N, 50° 29′ 56,99″ E 4 262 51,7 ha 95,75 ha
Site archéologique no 20 Nécropole de Madinat Hamad 3 Gouvernorat septentrional
Dar Kulayb
26° 04′ 30″ N, 50° 30′ 20″ E 1 331 19,62 ha 67,15 ha
Site archéologique no 21 Nécropole de Janabiyah Gouvernorat septentrional
Janabiyah
26° 10′ 49″ N, 50° 28′ 24″ E 18 1,94 ha 29,08 ha

Notes et références

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  1. a b c d et e « Tombes de la culture Dilmun - description », sur Comité du patrimoine mondial, Unesco, (consulté le )
  2. a et b Laursen 2017, p. 11-12.
  3. Laursen 2017, p. 9.
  4. a b c d et e (en) « Typology of Burial Dilmun mounds », sur le site du Musée national de Bahreïn, Ministère de la Culture du Bahreïn (consulté le )
  5. Laursen 2017, p. 10.
  6. a et b (en) Peter Bruce Cornwall, « On the Location of Dilmun », Bulletin of the American Schools of Oriental Research, no 103,‎ , p. 3-11 (lire en ligne, consulté le ).
  7. a et b ICOMOS, « Tombes de la culture Dilmun (Bahreïn) No 1542 » [PDF], Unesco, (consulté le ).
  8. (en) « Tombes de la culture Dilmun - Situations géographiques multiples (21) », sur le site du Comité du patrimoine mondial, UNESCO, (consulté le ).
  9. (en) « Dilmun Burial Mounds : Executive Summary » [PDF], sur Comité du Patrimoine mondial, Unesco, (consulté le ).

Bibliographie

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  • (en) Steffen Terp Laursen (dir.), Gianni Marchesi, Jesper Olsen et al., Royal Mounds of A'ali in Bahrain : The Emergence of Kingship in Early Dilmun, Jutland Archeological Society - Mosegaard Museum, (lire en ligne).
  • (en) Harriet E. W. Crawford (dir.) et Michael Rice (dir.), Traces of Paradise : The Archaeology of Bahrain, 2500bc-300ad, I.B.Tauris, , 224 p. (lire en ligne).
  • (en) Flemming Højlund, The Burial Mounds Of Bahrain : Social Complexity In Early Dilmun, Jutland Archaeoogical Society, , 92 p. (lire en ligne).
  • (en) Harriet E. W. Crawford, Dilmun and Its Gulf Neighbours, Cambridge University Press, , 170 p. (lire en ligne).
  • (en) Elisabeth C. L. During Caspers, « Dilmun: International Burial Ground », Journal of the Economic and Social History of the Orient, vol. 27, no 1,‎ , p. 1-32 (DOI 10.2307/3631935, lire en ligne, consulté le ).
  • (en) Harriet E. W. Crawford, Dilmun Temple At Saar, Routledge, (1re éd. 1997), 256 p. (lire en ligne).
  • Pierre Lombard, « L'archéologie du Royaume de Bahreïn aujourd'hui, entre avancées et inquiétudes », Revue de l'archéologie de l'Orient ancien, no Hors-série 3,‎ (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  • (en) Steffen Terp Laursen, « Early Dilmun and its rulers: new evidence of the burial mounds of the elite and the development of social complexity, c. 2200–1750 BC », Arabian Archaeology and Epigraphy, vol. 19, no 2,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  • (en) Benjamin W. Porter et Alexis T. Boutin, « The Dilmun Bioarchaeology Project : a first look at thePeter B. Cornwall Collection at the Phoebe A. Hearst Museum of Anthropology », Arabian Archaeology and Epigraphy, vol. 23,‎ , p. 35-49 (lire en ligne, consulté le ).

Articles connexes

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Liens externes

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