Souassi
Régions d’origine | Tunisie |
---|---|
Langues | Arabe |
Religions | Islam |
Ethnies liées | Arabes |
Les Souassi (arabe : السواسي) sont une tribu tunisienne d'origine arabe[1] hilalienne établie dans la région de Mahdia, et ayant pour capitale la ville d'Essouassi[2].
Histoire
[modifier | modifier le code]Origines
[modifier | modifier le code]Les Souassi seraient des descendants de la tribu des Riyah, installée au Maghreb à la suite de l'invasion hilalienne[3]. Le nom de la tribu viendrait d'un homme dénommé Sassi Laghdar qui se serait établi chez les Riyah, présents dans la région de Zaghouan, et y aurait acquis une grande autorité[3]. Cependant, une autre hypothèse évoque le fait que ce nom est le pluriel du mot saci qui signifierait mendiant en arabe[3].
Époque moderne
[modifier | modifier le code]Ils participent en 1735 à la bataille de Smendja aux côtés d'autres tribus tunisiennes[4]. Pendant le XIXe siècle, ils sont marginalisés par le pouvoir du fait de leur migration vers Tunis[5].
Historiquement, ils se révoltent à plusieurs reprises contre le pouvoir beylical[3]. En 1881, durant la colonisation française, ils s'allient aux Jlass et aux Ouled Saïd, réunissent 6 000 hommes, et attaquent l'armée française à Bir Hfaïdh près de Hammamet[6]. Ils migrent ensuite en Tripolitaine avant de rentrer en Tunisie par la suite[3].
Démographie
[modifier | modifier le code]La tribu est composée de plusieurs fractions, à savoir[7] :
- Ouled Moussa ;
- Ouled Amor ;
- Ouled Sidi El Hani ;
- El Ali ;
- Menadla ;
- Abeira ;
- Djerraouia.
Au XIXe siècle, la population des Souassi est d’environ 20 000 personnes[8].
Culture
[modifier | modifier le code]Musulmans, ils fondent de nombreuses zaouïas et accordent une grande importance à leur saint Sidi Naceur[3].
Nomades[5], les Souassi possèdent un centre d'élevage de Barbe tunisien[9].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Lucien Bertholon et Ernest Chantre, « Les Arabes en Berbérie », Publications de la Société linnéenne de Lyon, no 31, , p. 59 (lire en ligne, consulté le ).
- (de) Afrika-Kartenwerk, Berlin, Borntraeger, , 46 p. (ISBN 3-443-28004-8).
- « Notes sur les tribus de la régence », Revue tunisienne, no 33, , p. 13-14 (lire en ligne, consulté le ).
- Alphonse Rousseau, Annales tunisiennes ou aperçu historique sur la régence de Tunis, Alger, Bastide, , 571 p. (lire en ligne), p. 115.
- Zeïneb Mejri, « « Les indésirables » bédouins dans la région de Tunis entre 1930 et 1956 », Cahiers de la Méditerranée, no 69, , p. 77-101 (ISSN 1773-0201, lire en ligne, consulté le ).
- « Rétrospective : le 24 avril 1881, les tribus tunisiennes résistent aux occupants français », sur kapitalis.com, (consulté le ).
- Prosper-Fernand Zaccone, Notes sur la régence de Tunis, Paris, Tannera, , 265 p. (lire en ligne), p. 148.
- Jean Ganiage, « La population de la Tunisie vers 1860 : essai d'évaluation d'après les registres fiscaux », Population, vol. 21, no 5, , p. 877 (ISSN 0032-4663, lire en ligne, consulté le ).
- Serge Farissier, « Le barbe dans les pays du Maghreb », Cheval Savoir, no 3, (lire en ligne, consulté le ).