Famille Bouvier d'Yvoire
Bouvier d'Yvoire | ||
Armes de la famille. | ||
Blasonnement | Sur fond de gueules à la fasce d'argent, trois écussons du même posés 2 et 1[1],[2]. | |
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Devise | festina lente (Hâte toi lentement)[1],[2] | |
Période | XVe siècle au XXIe siècle | |
Pays ou province d’origine | Bugey Savoie France Suisse |
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La famille Bouvier (ou Bovier, latin Boverii), devenue Bouvier d'Yvoire, est une famille originaire de Savoie.
Histoire
[modifier | modifier le code]La famille (latin Boverii[2]) s'établit au XIVe siècle à Villeneuve (Canton de Vaud), près de château de Chillon[1]. Elle est originaire de Lompnes, en Bugey[1]. François Bouvier, au début du XVe siècle devient châtelain de Chillon pour le comte Amédée VIII de Savoie afin de contrôler la vallée des Ormonts, avec la charge de greffier à la cour de justice (1404)[3], de Grandson (Canton de Vaud) en 1412 par le comte de Savoie[3], de Montagny, ainsi que de Vulpillières[4]. Gustave Chaix d'Est-Ange écrit qu'en 1430 provide François Bovier était bourgeois de Villeneuve de Chillon au diocèse de Lausanne[5]. Il devient ensuite, pour le comte de Savoie, bailli du Chablais de 1433 à 1441[4].
Au XVIe siècle, à la suite de la Réforme, Ferdinand Bouvier (1554-1637), lieutenant baillival et châtelain de Chillon, recteur de l'hôpital de Villeneuve[6], est contraint de s'échapper et de se rendre en Savoie[1], à la suite de sa compromission dans la conjuration du bourgmestre Isbrand Daux de 1588[4]. Ses biens sont confisqués. Son frère, Jehan Bouvier (1594-1661), est un soldat qui aurait perdu son bras lors d'une bataille contre les armées du roi de France, Henri IV et l'aurait remplacé par un bras en fer[7],[8]. Ferdinand Bouvier est accueilli favorablement par le duc Charles-Emmanuel Ier de Savoie, qui le nomme sergent-major de bataille et commandant en second du fort d'Allinges[9], en 1592. Il achète par ailleurs les terres de l'abbaye du Lieu, qui passeront à son fils, Georges Bouvier.
Georges Bouvier achète la seigneurie d'Yvoire[10], le à Jacques Fournier/Fornier dit de Rivaz[11],[8],[12]. Il épouse Dame Marie (†1667), issue de la famille noble de Compey ou Compois de Féterne, barons de Féternes, dont il hérita les titres. Il fut par ailleurs seigneur de Cinquantod (à proximité d'Excenevex) et d'Allemand, siège de la seigneurie de Thollon-Lugrin[13]. Les Bouvier possédaient toujours une partie du château de Lugrin en 1735[14].
En 1734, le château échappe aux Bouvier avant qu'ils n'en redeviennent les seigneurs du lieu en 1780[8].
La seigneurie d'Yvoire est érigée en baronnie par lettres patentes du [11].
Héraldique
[modifier | modifier le code]Les armes de la famille Bouvier, devenue Bouvier d'Yvoire, se blasonnent ainsi : "De gueules à la fasce d'argent accompagnée de trois écussons du même posés 2 et 1[1],[2]. Cimier : "un valet d'armes issant de carnation, sans bras, vêtu des couleurs et pièces de l'écu"[2] Couronne de Baron Tenants : deux sauvages de carnation armés d'une massue[2] Devise : festina lente (Hâte toi lentement)[1],[2] |
Personnalités
[modifier | modifier le code]- Paul-Jean-François Bouvier d'Yvoire, né le 10 février 1834 à Loëx et mort le 11 novembre 1918 à Yvoire, est un journaliste et homme politique. Il est élu député de la Haute-Savoie sous le Second Empire[15].
- Félix Bouvier d'Yvoire[1] (1883-1958), historien et héraldiste[16], entreprend la restauration du château d'Yvoire. Président de l'Académie chablaisienne de 1955 à 1958. Il appartient aussi à l'Académie internationale d'héraldique, son nom sera associé rétrospectivement au siège no 38 en 1974, et membre de l'Académie de Savoie. Il poursuivit le travail de l'Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie du comte Amédée de Foras.
Alliances
[modifier | modifier le code]Les principales alliances de la famille Bouvier d'Yvoire sont : Barbier du Maney, de Cornillon, Costa de Beauregard, du Crest, de Duin, Foncet de Montailleur, Humilly de Chevilly, de La Fléchère de Beauregard, de Launay, Le Mesre de Pas, Le Peletier d'Aunay, Meaudre, Milliet de Faverges, Paultre de Lamotte, Perret d'Hauteville, de Robien, Roux de Bézieux, de Saint-Sixt, de Tavel, de Varax[17].
Titres
[modifier | modifier le code]- baron d'Yvoire, par achat en 1655
- coseigneurs d'Allamand, Cinquantod, Hons, Lugrin, Thollon (Chablais)
- Rente dite des anniversaires de Ripaille
Possessions
[modifier | modifier le code]- Château de Grandson XVe siècle
- Château d'Yvoire (1655)
- Château-Vieux d'Allinges
- Maison forte de Loëx (1827)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Paul Guichonnet, Histoire d'Arthaz-Pont-Notre-Dame, t. 92-93, Académie salésienne, coll. « Mémoires et document », (lire en ligne), p. 96-97.
- de Foras 1878, p. 266.
- Viviane von Kaenel, Histoire patrimoniale et mémoire familiale : l'inventaire des archives de la famille Bouvier (1445), vol. 31, Université de Lausanne, Cahiers lausannois d'histoire médiévale, , 174 p. (ISBN 978-2-940110-44-5), p. 19.
- David Martignier et Aymon de Crousaz, Dictionnaire historique, géographique et statistique du Canton de Vaud, Corbaz, , 1054 p., p. 932.
- Bouvier d'Yvoire (de).
- Fabienne Abetel-Béguelin, « Bouvier, Fernand » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du ..
- Cette histoire est relatée dans le livre Jean d'Yvoire au bras de fer; ou Le tour du lac en 1564, une légende chablaisienne écrite par James Fazy en 1840. La famille conserverait toujours le bras en fer. Cependant, le surnom de Yvoire accolé au nom de Bouvier est anachronique, la famille vivant toujours en canton de Vaud à cette époque.
- Article[Lequel ?], Mémoires et document de l'Académie salésienne, imprimerie Dubouloz, Thonon-les-Bains, tome 9, 1886, p.63-64.
- Jean-François Gonthier, Les châteaux et la chapelle des Allinges, Imprimerie J. Masson, , 171 p., p. 81.
- Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Histoire des communes savoyardes : Le Chablais, Roanne, Éditions Horvath, , 422 p. (ISBN 978-2-7171-0099-0), p. 347.. Les auteurs font une erreur en indiquant l'acquisition en 1615.
- de Foras 1878, p. 269.
- Georges Chapier, Châteaux savoyards : Faucigny et Chablais, vol. 5, Grenoble, Éditions Revue Les Alpes, , 410 p., p. 82.
- Mémoires et document de la Société savoisienne d'histoire et d'archéologie, volume 34, 1895, page LVIII.
- Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Histoire des communes savoyardes : Le Chablais, Roanne, Éditions Horvath, , 422 p. (ISBN 978-2-7171-0099-0), p. 381.
- Jean-Marie Mayeur, Christian Sorrel et Yves-Marie Hilaire, La Savoie, t. 8, Paris, Éditions Beauchesne, coll. « Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine », 1996, 2003, 441 p. (ISBN 978-2-7010-1330-5), p. 420-421.
- Notice sur data.bnf.fr
- Régis Valette, ibidem
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome 6, pages 283 à 285 « Bouvier d'Yvoire (de) »
- André Borel d'Hauterive, Annuaire de la Noblesse de France et des Maisons souveraines, vol. A18, Grenoble, Allier Frères, (ISSN 2019-8086, lire en ligne), p. 377.
- Amédée de Foras, Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie, vol. 1, Grenoble, Allier Frères, (lire en ligne), p. 266-270
- David Martignier, Vevey et ses environs dans le moyen âge : esquisses historiques, critiques et généalogies, précédées de deux lettres à l'éditeur du Bailliage de Chillon en 1660, Martignier et Chavannes, (lire en ligne), p.67-68.
- Régis Valette, Catalogue de la noblesse française-Chapitre Savoie, Robert Laffont, 2007, p. 50.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Armorial et nobiliaire de Savoie
- Familles subsistantes de la noblesse française (A à K)
- Château d'Yvoire
Liens externes
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